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: Sur une pâte antique , un Priape ailé.
■ Sur une pâte antique , un autre Priape aîlé ,
avec le mot thae , kac v ia, par ce chemin.
Sur une pâte de verre , une colonne avec une
urne deffus, devant laquelle on voit un Priape
terminé en lion par les parties poftérieures , avec
lefquelles il tient un limaçon ; au-delfus de lui on
voit un papillon ,• 8c derrière la colonne l’infcrip-
tion AAKIBIAAH2.
■ Sur une pâte antique , montée en anneau de
bronze antiqiîe , un Priape ailé entrant dans une
coquille, avec une étoile au-deffous.
Sur une pâte de verre, un homme à cheval fur
un Priape terminé en lion. On fait que les nouvelles
mariées étoient obligées de fe mettre à
cheval fur un Priape ,* cela étoit repréfenté 'dans
une petite ftatue à Rome. Dans le palais Fiano-
Sfor^a à Rome j il y avoir deux Priape d'une grandeur
énorme , qui le terminoient en deux petites
jambes hautes de deux palmes , 8c fur ces-jambes
étoit montée une femme.
Sur une pâte de verre , un Amour à cheval fur
un Priape terminé en lion.
. Sur une cornaline, une figure alfife, ayant un
Priape monftrueux vers lequel elle approche l'oreille
, comme pour entendre 3 8c comme fi elle
vouloir, dire : Et habet mea mentula mentem.
PRIAPEE 3 nom qu’on a donné aux épigrammes
3c aux pièces obfcènes., trop libres , telles que
celles qui ont été compofées lur Priape 3 dont il
y a plufieurs exemples dans les catale&es des
anciens.
On les fufpendoit dans les jardins aux ftatues de
Priape 3 aux bofquets , aux fontaines qui . étoient
près d’elles.
PRIÀPOS , eh Myfie. npiAiiEON. 8c iipia-
HHNfîM.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR.en bronze............. ..Pellerin.
O. en or.
• O. en argent.
'Cêttë ville a fait frapper , fous l’autorité de fes
archontes , des médailles impériales grecques en
Fhonneur d’Hadrien, de Gordîen-Piè.
Elle tiroit fon nom du culte particulier que l’on
y rendoit à Priape.
PRIENE y en Ionie. npiHNSiîN. 8c npiH.
Les médailles autonomes de cette ville .font :
RRR. en bronze.
O. en or. .
O. en argent.
Cette ville a fait frapper , fouis l’autorité de fes
archontes, des médailles impériales grecques en
l'honneur de Tibère, de Valerieri.
'La juftice étoit fi exa&ement obfervée dans
cette ville, deux fiècles avant l'ère vulgaire, qu’elle
paflbit en proverbe , dit Strabon ( Liv. 1V. pag.
6$6. ). Holophernes ayant mis en dépôt à Prùne
quatre cents talens d'argent | toutes les follicita-
tions d’Àttalus , roi de Pergame, 8c. d'Àriarathus
ne purent porter les priéniens à frufirer Holophernes
( dont la puiffance n'étoit pas pour eux
redoutable) de la fomme qu’il leur a voit confiée.
Prïene fe fouvint toujours d’avoir produit Bias ,
un des fept à qui les grecs donnèrent le nom de
fages. Il florilfoit fous le règne d’Alyates, roi de
Lydie , vers la quarante-deuxième olympiade, 6 io
ans avant l’ère vulgaire, 8c l’an 144 de Rome.
C’eft lui q u i, dans une tempête, entendant des
impies invoquer lés dieux , leur dit : « Taifez-
« Vous , de peur qu’ils ne s’apperçoivent que
» vous êtes fur ce vaifieau *>.
Priera n’étoit pas moins glorieufe d’avoir donné
la naifiance à Àrchélaiis, l’un des jfius excellèns
fculpteurs de l’antiquité. Plufieurs favans prétendent
qu'il fleuriffoit du temps de l’empereur
Claude ,. 8c que ce fut ce prince, amateur des
ouvrages d’Homère , qui lui fit faire en marbre
l’apothéofe de ce divin poète. Quoi qu’ il en foit,
ce marbre qui eft d’une beauté fingulière , 8c qui
prouve la fageffe, l'étenduè dé génie , le grand
favoir 8c l’habileté de cet illuftre fculpteur , fut
trouvé , en 1658 , dans un lieu nommé Frattochia,
appartenant aux princes Colonnes, 8c où l’empereur
Claude avoit autrefois une maifon de plai-
fance ; il n’y a point de curieux qui ne fâchent
u’il.fait aujourd'hui l’un des plus-beaux ornomens
u palais de ces princes à Rome. Dès le moment
qu’on l'eût découvert . il fut delfiné 8c gravé à
Rome par Jean-Baptilte Galoftrucci, peintre de
Florence >. 8c d e p u i s i l a paru dans plufieurs
ouvragés d'antiquité , eritr’autfës dans ceux du
P.Kircher, de Cüper, de Sp'anhèïm, 8c dans l'ou-
vrage des pierres antiques gravées'de Stofch.
PRIÈRES. Voye^ A t é , L it e s .
Héfiode dit que les Prières étoient filles de
Jupiter j elles font boîteùfes , dit.ingénieufement
Homère , ridées , ayant toujours les yeux baifies ,
l’air rampant -8e humilié , marchant continuellement
apres l’injure , pour guérir les maux qu’elle
a faits* - , *.
Les romains prioient debout-, la tête voilée,
afin de n’être pas troublé par quelque- face en-
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ne mie ,• comme le dit Virgile , 8c pour que Tefprit
fut plus attentif aux prières. Il y avoit un prêtre qui
prorionçoit les prières avec tout le monde, afin qu’on
ne tranfpofât rien, 8c qu’elles fufîent faites fans con-
fufion. Pendant les prières, on touchoit l’autel, comme
faifoient ceux qui prêtoient ferment. Les fup-
plians embraffoient aufli quelquefois les genoux des
dieux, parce qu’ils regardoient le genou comme le
figne de la miféricorde. Après leurs prières, ils faifoient
un tour entier, en formant un cercle, 8c ils ne
s’alfeyoient qu’après avoir fait toutes leurs prières 3
de peur de paroïtre rendre leurs refpeéls aux dieux
avec trop de négligence. Ils portoient auffi la main
â leur bouche, a’où vient le mot à3 adoration ,•
enfin , ils fe tournoient ordinairement du côté de
l’Orient pour prier. Les grecs faifoient aufli leurs
prières debout ou alfis , 8c iis les commençoient
toujours par des bénédictions ou par des fouhaits î
8c lorfqu’ils les alloient faire dans les temples , ils
fe purifioient auparavant avec de l’eau lufirale ,
qui n'étoit autre chofe que de l’eau commune,
dans laquelle on éteignoît un tifon ardent , tiré du
foyer des facrifices. Cette eau fe tenoit dans un
vafe que l’on plaçoit à la porte ou dans le veftibule
des temples , 8c ceux qui y entroient , s'en la-
voicnt eux-mêmes , ou s'en faifoient laver par les
prêtres.
PRIMICERIUS, le premier dans quelque rang
ou quelque dignité , celui qui eft infcrit le premier
au catalogue 3. primas in ctrâ.
P r im ic e r iu s c u b i c u l i , -le premier yalet^de-
chambre.
P r im ic e r iu s n o t a k io r u m , fecrétaire d’état,
qui tenoit le regiftre général de tout l'empire. Ce
ïegiftre étoit originairement un journal qu'Augufte
avoit drefle de, tout l'empire , qui contenoit le
nombre des foldats. romains^ 8c des étrangers,
celui dès armées , des royaumes , des provinces ^
des impôts, des revenus, 8c enfuite un état de la
depenfè, le tout écrit de la main de ce prince. Ses'
fucceffeurs donnèrent d’abord la garde de ce jour-
nal a leurs affranchis , qu’on appelloit procuratores
ab ephemeride ; 8c depuis, cette fonftion devint
une; chargé diftingüée fous le titre de primicerius
notariorum > qui avoit fous lui plufieurs fecrétaires,
appelles tribuni notdriL
PRJMIPIL US ou PRIMOPILUSH centurion
de la- première centurie d'une légion : Et primus
cemurw,.ent qmm.nunc frimipilum appeUam.'Ces
othciers -atoient admis dans le confeil de guerre
ou ïes tribuns étoient appelles. Ils recevoiem
1 ordre du chef ou des tribuns , & ils le portoient
enfaîteaux autres: ; & félon l'ordre qu'ils avoient
ieçu,^ ils faifoient marcher ou faire halte. Ils con-
durfoient 1.aigle ^ l'avoient en g a r d e l a défen-
doient, dans fe combat. Quand on fe mettoit en
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marche , c'étoient eux qui l’arrachojent de terre
8c la donnoient au porte-enfeigne.
On trouve dans Gruter ( ioy3\ 8. 8c 10/4.
8.i) des infcriptions^ où on lit primicerius cenario-*
rum 8c primicerius monetariorum..
PRIMISCRINIUS t premier commis d’ un bureau.
P r i m i s c r i ni u s ca rtonv m , premier commis du
bureau de certains revenus annuels.
P r i m i s cr t n i u s n u m e r a r iu s , premier commis
des douannes.
P r im i s c r in iu s s o c i e t a t u m y premier commis
du bureau des affurances.
PRIMNE, une desjuymphes océanides.
PRINCE de la jeunesse. Les emperesrs
; ayant reuni à leur fuprême dignité celle de cen-
m m n*y euÇ plus de prince du Sénat, ni d»
chevaliers ; mais Augufte, en renouvellant les
!ƒux .^royens > Prl\ .> pour les exécuter , les enfans
des fenateurs , qui avoient le rang de cheyaliers ,
en choifit un de fa famille qu’il mit à leur tête , 8c
le nomma prince de La jeunejje, en le défignant fort
îucceiïeur. Ce titre de prhice de lajeunejfe femble
dans tout le Haut-Empire n’avoir appartenu qu’ aux
jeun e s princes y qui n’étoient encore que Céfars.
Y a er\en Paroit être le premier , fur les médailles
duquel on trouve princeps juverttutis, au rever-s
j Un^’t'Dte Porte P°Ur légende imperator ; mais
dans le Bas-Empire on en a cent exemples.
Prince ,•princeps. C’eft le nom d’une des quatre
■ fortes de foldats qui compofoient les légions.
! -^pres les haftaires , etojent les foldats qu’on ap-
1 P®§ P rinces 3 d’un âgé plus avancé , pefamment
C0Jm/m9 ^es prècédens , ayant pour armes
oftenuves' 1 epee , le poignard 8c de gros dards.
Ils commençoient par lancer leurs traits , 8c fe
lervoient enfuite de leur epee en s’avançant contre
l’ennemi.
Prince du Sén a t. C ’étoit celui que le cea-
feur, en lifant publiquement la lifte des fénateurs ,
nommoit Je premier.. Il eft appellé dans les auteurs ,-
tantôt princeps Senatus ou princeps in Senatu3 tàntot
princeps civitaïis ;ou totius civitatis i quelquefois
patru pnneeps, 8c même quelquefois limplemenc
pnneeps, de même que les empereurs.
Sa nomination dépendoit ordinairement du
choix du cenfeur , qui à la-vérité me- déféroit' ce*
titre honorable qu’à un ancien fénateur lequel
avoitété déja honoré du confulat ou deheenfure
8c que la probité 8c fa« fagefie. avoient fendu