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Sur uflê pâte antique, Théfée pourfuivantTamâ- .
zone (Diod. Jtc.l. IV. c. 28. Plutarch. Tkcfp. 2.3 j
/. XXIV ed Steph.) Antiope ou Hyppolite , félon j
d'autres , qui fe défend à cheval , & dont te bon- j
cîier eft à terre. Théfée fe maria enfuite avec elle
& ( faufan. I. I . p. 5. ) quelques-uns veulent qu'il
l'enleva avec Pirithoüs. '
On voit Théfée Sc l’amazone fur un autre
( Bellori fépulcr. ant. fig. 97 ) monument antique.
Sur une cornalinè, T h fée Sc Antiope j ils ont
tous deux la lance , le premier avec un bouclier
qu’il tient contre terre, Sc celle-ci avec la bipenne
qii’elle paro.it lui tendre en ligne de paix , de
foumiflion. Cette bipenne eft de la quatrième
efpèce. Au-deflous des figures il' y a une palme.
THÉSÉES ou THÉSÉÈNES , fêtes que les
athéniens célébroient tous les ans le 8 d’oétobre
en l’honneur de Théfée, Sc en mémoire de ce qu’à
pareil jourfil étoit revenu de l’île de Crète après
avoir tué le mihotaure.
THE S El-ARA, ou THESEI-SAXUM, lieu du
Péloponèfe, fur-le chemin qui conduifoit de Troe-
zene à Hermione. Paufanias ( Liv. I l chap. 51 Sc
34. ) , . dit que ce lieu s’appella d’abord l’autel de
Jupiter Sténienj mais qu’il changea de nom , lorfque
Théfée en eut enlevé l’épée & la chauflure^ qui
étoient cachées fous la roche fur laquelle étoit
l’autel. Cette roche eft nommée par Callimaque,
Thefei-S axum.
THESÉIDE, Mythologie, partie d’une mythologie
des anciens , compofée en vers 5 c’étoit un
centon de différons poètes nommé le cycle épique. Le
morceau qui concernait Théfée , fon régné, fes
allions s’appelloit théféide.
La tkéfeide étoit encore une manière de couper
les cheveux, introduite par-Théfée. Ce héros
étant allé à Delphes, offrit aux dieux fes cheveux 5
ce fut ceux de devant qu’il fit couper. On l’imita
d’abord , enfuite la mode changea 5 Sc l’on donna
le nom de théféide à l’ancienne.
Les romains ont eu un poème intitulé la théféide,
dont Juvenal s’eft moqué , rauci thefeide Codri.
Codrus étoit l’auteur de ce poème infipide.
T h é s é i d e s , furnom des athéniens, dont
Théfée avoit été roi.
THÉSÉIDÈS, Hyppolite, fils de Théfée.
THÉSEIES. Voyei T hésées.
THESIS, pojitio, abaiffement. C’eft ainfi que
l’on appelloit en Grèce le temps fort ou le
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frappé de ia mefure mufîcale, à la dïfférençô
du levé qui portoit le nom àlArfis.
THESMIE ou THESMOPHORE, furnom de
Cérès, qui fignifie la légiflatrice, fous lequel
elle avoit un temple à Phénéon en Arcadie, au
bas du mont Cyllène, & un autre à Tithronium
en Phocide, ou fa ïê.te,le célébroit tous les ans
avec grand concours.
THESMOPHORE, furnom de Cérès. Voye^
T HE S M O PH O RIE S.
THESMOPHORIES. On appelloit ainfi les fêtes
qui étoient célébrées en l’honneur de Cérès ,
comme légiflatrice > parce que cette déeffe avoit ,
dit-on, donné de fagesloix aux hommes. Iln’étoit
point permis aux hommes d’affifter aux thefmophories ,
& il n’y avoit que lés femmes de condition libre
qui puffent les célébrer. Elle fe rèndoient en pro-
cefiion à Eleufis, & faifoient porter, par dés filles
de bonne renommée,-les livres facrés Ç c’eft de là
que la fête fut nommée , de bardas3loi divine, &,de
Qoft&j je porte ). Toutes les femmes étoient vêtues
de robes blanches, félon Ovide. Pendant laTolem-'
nité, qui étoit de-neuf jours, elles étoient obligées
de s’éloigner de leurs maris pour célébrer
,les myftères de la déeffe avéc plus de pureté, &
de veiller toute la nuit. Il y a des auteurs qui
diftinguent cette fête des Eleusinies.
- THESMOTÈS. Voyé^ T éménités.
THESMOTHETE, hcrwôeros, grand magiftrat
d’Athènes. 11 y avoit fix tfiéfmothetes qu’on tiroit du
nombre d5es neuf archontes, & qu’on élifoit tous
les ans , pour être les furveillans Sc les conferva-
teurs des loix. Les fix derniers archontes d’Athènes
étoient appelles d’un nom commun thefmothetcs,
parce qu’ils avoient une intendance particulière
fur les loix.
Leur principal devoir étoit de veiller à leur
1 intégrité, de s’ôppofer aux nouvelles loix, avant
qu’elles euffent été examinées, & de maintenir les
anciennes dans toute leur pureté. Ils jugeoient les
faits relatifs à l’adultère, aux infultes, aux calomnies
, aux fauffes infcriptions, à la corruption des
magiftrats & des juges inférieurs, aux fraudes des
marchands & des contrats de commerce. Ils pou-
voient convoquer les affemblées extraordinairement
5 quand les affaires les requéroient, punir de
la peine du talion les faux aceufateurs, Sc marquer
le rang des juges Sc des affeffeurs. Pour^en-
tendre ce mot ajfejfeur ouproédre , il faut favoir que
les trois premiers archontes fe choififloient chacun
deux coadjuteurs pour former leur tribunal 5
c’étoient comme des eqnfeillers, ils les préfenr
toient au fénat, & les faifoient agréer au peuple.
On poùvoit appeller de leurs jügèmèns , oc dans lé
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cas d’appel., c’étoit à eux à introduire les parties'
au tribunal où la caufe étoit renvoyée.
THESPIADES, furnom des mufes, pris de la
ville de Thefpie, où'elles étoient honorées.
On donnoit aufli le nom de tkefpiades aux enfans
qu’eut Hercule des cinquante filles de Tkefpim,
THESPJE , ville de Béotie, fituée au pied du
mont Hélicon, laquelle avoit pris fon iaom de
Thefpins , un des fils d’Eredhée. On voyoit à
Thefpie une ftatue de bronze de Jupiter-Sbter, ou
fauveur. La tradition des habitans portoit que, leur
ville étant défolée par un horrible dragon, Jupiter
leur ordonna de faire tirer au fort chaque année
tous le* jeunes gens de la ville , Sc d’expofer au
monftre celui fur qui le fort tomberoit. il en périt
ainfi un grand nombre. Enfin , le fort étant tombé
fur Cléoftrate 5 celui-ci imagina un moyen de faire
ceffer ce fléau par fa mort. Il fe fit fabriquer une
ctiiraffe d’airain, garnie de crocs en déhorsj &
ayant endoffé cette cuiraffe, il fe livra de bonne
grâce au danger. Véritablement il y périt comme
•les autres} mais il fit aufli périr le monftre> Sc
délivra1 fes concitoyens de la crainte d’une pareille
mort. C’eft ce jeune homme qui fut honoré à
Thefpie fous le nom de. Jupiter fauveur. Les thef-
piens honoroient encore fingulièrem'ént Hercule,
l’Amour dans les fêtes appellées érotidies, & les
mufes dans les mu fées.. Voye% The s Plus..
L’Amour de Praxitèle’réndoit Thefpie fameufe.
T hespie , en Béotie. ©e s & ©es ïiieû n .
Les médailles autonomes' de cette ville font :
RRR. en argent.
O. en ôr.
RRR. en bronze. /-
Leurs types ordinaires font :
' Une Lyre.
Un bouclier béotien.
.. Un Trépied.
Deux croiCins,
. v^ e a ^ i t frapper quelques médailles
impériales grecques en l’honneur de Trajan.
THESPIUS ou THESTIUS, fils d’A génor, fut
père de .cinquante filles. Defirant que fes filles lui
oonnaflent une poftérité, dont le père fût Hercule
fon ami, il le pria à un grand féftm, le régala magnifiquement,
enfuite, au rapport de Diodoré,
il lui envoya , l'une après l’autre, fes cinquante-
filles , que ce héros rendit mères toutes d’un garçon
, hors rainée Sc la plus Jeune f qui lui donnè-
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r.ent deux fils chacune. Paufanias dit que la plus
jeune né voulut jamais consentir à perdre fa virgin
i té ,^ qu’Hercule, pour fe conformer à fon defir
l’obligea de demeurer vierge. Voilà pourquoi le
temple d’Hercule à Thefpie fut toujours deffërvi
par une prêtrefle, qui devoit demeurer fille jufqu’à
fa mort.
4 THESPROTIE, petite entrée del’Epire, où étoit
l’oracle de Dodone , & ces fameux cnênes confa-
crés à Jupiter. On y voyoit aufli le marais Aché-
rùfien, le fleuve Achéron Sc le Cocyte dont l’eau
étoit d’un goût fort défagréable. Il y a bien de
l’apparenee qu’Homère avoit vifité tous ces lieux,
dit Paufanias , Sc que c’eft ce qui lui a donné
l’idée d’en faire ufage dans fa defcription des enfers,
où. il a confervéles noms de ces fleuves. Plutarque
dans la vie de Théfée, dit que le roi des thefpro-
'tiens êtoit Pltiton ; qu’il avoit une femme appel-
lée Proferpine, une fille nommée Coré', Sc un
chien qui s’appelloit Cerbère. Voye% Do d o n e ,
Plu to n .
THE SSALICUSpileu s. Voye% Bonnet Sc Cau-
. S I A . •
THESSALIENS ( Les) avoientla coutume barbare
de traîner, liés à leur char, ceux qu’ils avoient
tues dans les combats. (Potteri comment, in Lycophr.
vers-. 167. ). C’eft pourquoi Homère fait agir de
la forte Achille, qui étoit de Theffalie.
L’âpreté du climat de la Theffalie obligeoit le*
habitans de porter des vêtemens plus longs & plus
amples que ceux desagrecs. De-là vient que Stra-
bon {Lib. Cf p . 433. ) les appelle BaêuçoxoSvrts'.
On donnoit communémenc le nom de cavalerie
aux troupes des theffalièns, à caufe qu’ils avoient
d’excellens cavaliers. La Theffalie étoit fi abondante
en bons chevaux, qu’elle mérita lesépithetes
hs-Korfoqios Sc EvviTfTTos -y ou prétend'mêfne qu’on lui
doit l’invention de les dompter. C’eft pourquoi
les anciennes médailles de la Theflalie, Sc particulièrement
deLarifie, fa capitale, ont pour fym-
bole un cheval qui court ou qui paît. Le fameux
Bucéphale étoit tkejfallen. L’on eonferve encore en
Theffilie les bonnes races de chevaux avec un foin
qui répond pxefque à leur ancienne réputation.
Mais fi leurs chevaux étoient excelleras, le carac->
tère des peuples ne l’étoit pas} les thejfaliens
étoient regardés dans toute la Grèce comme une
râpe perfide. Une trahifon s’appelloit une pièce
des theffaLiens, èta-ruXov yvpcis-f&u 5 Euripide dit que
Etéocle, dans fon commerce avec les thefaliens,
avoir appris la rufe & la mauvaife foi.
Les grecs, & particulièrement Athènes, éprouvèrent
fouvent leur perfidie, Sc dans de grandes