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ont précédés. 11 eft à remarquer que ces verres
n’ont point de poutil ,* c’eft un terme employé
dans les verreries ,-lorfquel’on veut parler d’une
.pièce faite fans que l’ouvrier , pour former-l’ouverture,,
ait attaché, fa canne au fond 4e cette
pièce. Cette manoeuvre y laiffe plus ou moins de
matière , & toujours une calfure néceflaire pour
; féparer la pièce ; & c’eft-là ce qu’on appelle'le
pontil. L’ ufage de faire des vaifleaux avec.le fond
plat eft entièrement aboli > mais , . félon les- mémoires
que j ’ai eus d’Allemagne , il y avait ete rétabli
, il y à environ une trentaine d’années. Il eft
allez vraifemblable que la fayence 3c la porcelaine
,. qui: font devenues'fi communes en Europe ,
ont beaucoup contribué -à faire djfparortre les
vaiffeaux de verre , devenus moins néce flaires.
’Leur fragilité naturelle en a dégoûté ; on leur a
jpréféré dès matières plus-folides ,& L e s verriers
ont voulu foutenir leurs manufaâures, en donnant
-leurs ouvrages à meilleur marché. Ainfi, le pontil
• s’eft établi au point qu’il eft devenu général. Cependant
il forme dans le vaiflèau une inégalité qui,1e .■
rend plus facile à,caffer_, & quille met.hors d’état
de foutenir.le feii. Tout l ’ art de ne point faire de
pontil, ainfi.que Lès romains l’ont pratiqué , fe
réduit à tenir Le verre que l’on a commencé à;
former, avec une efpèce de tenaille de .fer à .trois
ou qùatre branches. Les verriers donnent à cet
-infiniment le nom de .canne a reifort ».
PON T IN IA 3 famille 'romaine dqnt GÇltzius 1
feul a publié des médailles.
PONTINS '(Marais ). Voyc% C a n a l , des marais
Pontins.
PONTON. Koyei Cupa. L e ponton eft un vaif-
feau dont il eft fait mention dans les commentaires .
de Céfar 3c dans Aulugelle > mais ces auteurs parient
d’un Vâiffeau quarré fervanf à paffer lés rivières
, 3c propre à recevoir les chevaux 3c voitures
; c’ eft ce qu’on appelle maintenant bac. Le
mot de ponton vient du latin ponto , qui lignifie un
b a ç Jgggg
PONTOPORIA, une 4ès néréides,
P O N T JJ S j la mer. .Voye% Pon t.
POPE, miniftre inferieur des facrifices. H étoit
couronné de laurier , ji demi-nud ; il condujfoitjes
Vi&îmes à l ’autel, apprêtait les couteaux, l ’eau
& les autres chofes nqceffaires pour lefacrifice,
frappoit lès viélimes & le s égorgeoit. Ceminiftrè
étoit nud jufqu’au nombril j Je .relie de fon corps
étoit couvert par une èlpëce'dé tablier de toile
qui defçendoit jufqu’ à mi-jambe , Je que l’on ap-
pelloit limus. Limus , dit Servies, veftis eft quâ
umbilîco ufqüe àd pedes teguniur pudibùnda pop arum ,*
'iifi.c autem veftis in extrefrid Jui purpuram limant, id
P O P
eft , flexuofam habet ,\ mdé 6’ nomen açcepit, nam
timum obliquum dïcimuj. Les valets des prêtres,
appelles pop«.\, vendoient chez eux la portion des |
victimes réfervées pour les dieux >-ce qui fit donner
à leur maifon le’ nom de popini.
TO P IL IA , famille -romaine dont Goltziusfeiil
a publié des médailles.
P OPINA Voye^ C a b a r e t .
P OP LICOL A , fur nom qui fut donné au cotifiil
Publias Valérius, fubftitué à la place de Collatin.,
à caufe des loîx favorables au peuple , qu’il publia
fur rappel des jugemens du magiftrat au peuple,,
fur la défetife d’exercer des magiftratures fans
ion confentement, & fur la défenfe de frapper
de verges, ou de,mettre à mort un citoyen romain
contre Tordre du peuple : Publias Valerius4
dit Valère-MaXime , qui popiili majeftatem vénérait*
do y Poplicol«, nomen affecutus eft..
P O P P E A famille romaine dont Goltzius ,feul
a publié des médailles,
POPPËE ( Sabine .) , femme de Nérqft»
PoppmiA A ifgustj.
Ses médailles ,'font
© en,or, 8c en médailles latines.
RRR. en .médailles d’argent , au revers dfl
Néron.
RR. en médailles de potin d’Egypte.
RR. en M. B. avec fa tête 3c celle de Néron a
ou avec des noms.de villes.
RR. en P- B . avec les .mêmes têtes,.
Le beau bufte de Poppée du Capitole eft curieux
par la fingularité de la matière > il eft d’un
feul morceau de deux différens marbres, de façon
que la tête 3c le cou font blancs, & que le fein
qui eft drappé, eft de paonaçzo, c’eft-à-dire, qu’il
a des taches & des veines Violettes.
POP PYSMA , petit bruit que l’on fait avec la
langue , pour flatter un cheval en le carreffant.
Juvénal dit qu’on en faifoit autant pour témoigner
fon admiration à un poète ( Sut. VI. 583. ) ;
Pr&bebit vati crebrpm poppyfma; roganti.
Le fcholîafte de Juyépal dit en commentant çe
vers : Poppyfma eft oris preffifonus , ut labiçrunt
in Je cçlliforum ftrepitiis.
La fuperftitibn faifoit rendre le même fon aux
anciens, lorfque les éclairs brilioient. Ils croycienç
par cet hommage flatteur pour les dieu*, éloigner
P O R P O R
la foudre. Pline ( 28. 2. ) le dit : Fulgetras adorare
ppppyfmis confenfiis gentium éft,
• POPULÄRES. & OPTIMALES' et oient les
doux partis qui divifoîént la noblefle romaine. I^es
populäres favorifoient les droits de les prétentions
du peuplé.
POPULÄR!A ] .gradins dès amphithéâtres, af-
Ifeftés aux Amples citoyens, & féparés de ceux
qu’occupoient les chevaliers.
f POPULIFUG IUM, la fuite dépeuple, qui
.arriva , félon Macrobe ( Satunu III. 2 . ) , lorf-
•qu’après le fac de la ville par les -gaulois;, les'romains
furent mis en fuite par Les .tofbans. : Quod
ipoftridie- re perte, geftâ , .cut7t.pridie^ populus a tufeis in
fucram verfus f i t , inde populi-fugia vocantur:.QÂ cé\o.-
broit cette fête à Rome au mois de juin. Denis
dJHalicarnaffe ( Lib. II. ) .prétend que l’objet de
* cette fête étoit la fuite du peuple qu’ un horrible
tonnerre difperfà. après que Romulus eut été
-maflacré.
f POPULI LU N D I , nations qui s’ étoie'ht àIHées.
i aux romains, à condition de conferver leurs5 loix
[ & d’autres privilèges. Elles ne prenoient du droit
Iromain que.ce qui leur eonvenoit.Dans-.les cas où:
I leurs ufages ne aéeidoient rien , ils étaient libres .j
lilà jouiifoiéhf de.-la protection-de- la république.:
\F.undus eft fynonyme & âuBor.;. & ils lignifient l’un
1& l’ autre celui qui's’eft-.-founai^' ou rendu-de fon'
fpropre mouvements
1 POPULONIA, divinité champêtirè à laquelle;
©n offroit dés facrifices pour empêcher les mauvais
L effets de la grêle , de la foudre & des vents ( Son
»nom vient depopulatio , dégât, ravage;).. C ’étoit
Junon prife; pour*. l’Air ,• qu’ on, adoroit fous ce;
Inôm-là, comme Jupiter l’etoit fous ■ le mom de
$Fulgur. ■
I POPULONIUM '3 dans l’Etrurie.' PVPLVNA
i.en lettres étrufques. '
B M. Eckhel attribue a cette ville des médailles
f d’argent 3c de bronze avec la légende ci-deflus &
i ‘un-mafqûe.
f POPULUS. Voycq.P euî?lé dc.PzzBs, |
I PORC. Voyei C ochons
PORC A , mefure grômatique , ou d’arpentage
i: des’romains. Voyeç A cte fimple.
PORCELAINE égyptienne. Caylus Ç Ù. p. 41. )
[ dit : « J’ ai'remarqué' deux morceaux de porcelaine
I d’Egypte*; qui ont 1a propriété 'de faire’ feu , en les J battant avec, le Briquet fur. les caflures qu’ils
ayoietvt à leur bafe.. . . . . . . . . .T............ . . .
Je n’ ai fait gtavèf ni l’ un ni l’autre de ces morceaux
, par la raifon qu’ ils ne fatisfaifoient: aucun
objet ' dé curiofité , & que k gravure n’auroit
point fait fentir le feul mérite qu’ils pouvoienr
avoir ; il confifte dans la fingularité dont je viens
de parler, 3c dans Lopiriîon' que"j’ ai fur leur fabrique
, -c’efttà-dire , que les morceaux étant
d’une .couleur entière en-dedans , comme en de-
horsylamêrùé pâte a fervi de couverte, & qu’ èlle
.. leur a été donnée du même feu que la cuite , pour
me. fer v if d 11; terme ‘employé dans les manufactures
de porcelaine. Non-feulement ’-ce moyen inconnu
dans l’Europe eft digne d’ attention 3c de recherches
5 ’mais il eft fingulier.dé le trouver alfez com-
. mun en Égypte, & pendant iin fi grand nombre de
fièclés, pour être <errrployé 'à des óbjets’d’une fi
médiocre valeur -
On trouvé un grand nombré dé petitès ftatuès
d’Ifis 3c autres de porcelaine blanche, couverte
d’ un beh émaii" bleu. ' C e bleu examiné chymi-
:'quement a é té réconnu pour du cobalt. Voyeç
'C o b a l t .'
■„ La difette dè 'bôis 8c dé combiiftibles dont l’E-
"gypte eft affligée, a fait douter long-temps q if elle
ait pii fabriquer de la porcelaine. Çette fabrique
exige les plus grands feux, 3c les égyptiens
ne chauffent leur? fours . qu’avec des .brouf-
failles , où ' lés 'matières' fecalés" deflféchée's des
chameaux 3c des autres animaux: Mais îffépCnfe
J |e trouve dàns-la nô.te_.ci^jqinte.qui m’a été com-
] rnuniquée par M. de la Tour-d’Aigues, ci-devant
f préfident au parlement d’Aix. On y voit quë l’on
peut1'très-bien cuire des briqués avec des broui-
f a i l le s & qu’il y a même de l’ économiè* à-employer
ee-procédé.; •
Fraix d’une fournée de briques ou- de tuiles dans un
four chauffé a P ordinaire avec du gros bois , a la
Tour-à’Aigues , prés d’Aix -en Provence , l’un
1788.,,
i ° . Une fournée compôféé -de 14
• mille briqùes de 4 pouces ail quarré
: & un demi-pouce d’épaiffeur , y '
joignanteyo briques de f p. de long
• 3c S é 4 poncés- d’épàiflèuf.': -
2°. Il y faut 42 quintaux de grós bois
au prix de 8.É le quintal ; font..... 16 1. 16-L
3°. U faut 'fix jours'-depuis l’enfouf-’
nefnent jufqù’ àu 'défoufnëment, 3c
l’ouvrier coûte 30 fols par jours,-..;. 9 I, -
40* Le /feu-Jdure-<;un- -joui:; &-unenuït.
• ........... .
2 J - 1. IÓ f .