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nommée , par excellence , la vierge, ou Parthénos.
Voyez Min erve.
V l E R G E S . V o y e z V E S T A L E S , S A L Ï E N S ,
V ierges, o u jeunes filles.'V o y e z filles.
Les romains portoient tant d'honneur & de
irefpeft aux filles , qu'il étoit défendu de dire
aucune parole deshonnête en leur prelence . Sc
quand on les rencontrolc dans les mes on leur
cecioit toujours le haut bout ; ce qui s obfenoit
même pat les magtftrats. Us poufloient la bienféance
il loin, que les pères avaient 1 att^tion
de ne jamais embraffer leurs femmes devant leurs
filles. Elles ne fe mettoient point à table avec. les
étrangers , de crainte que; leurs oreillesi défit.-tes
ne biffent bleffées par quelque mot
pudeur. Quand elles paroiffoient en public, cetoit
toujours avec la tête voilée..; coutume diétee par
la vertu ; mais qui n'eut lieu que pendant que
régna la pureté dès moeurs. Rien de plus contraire
à ta eirconfpeâionfévèrë avec laquelle les romains
élevoient leurs filles,que l'ufaSe barbare^rapporçe
pat Suétone ( TU.' e. 61. n. 14. ) g qu une fille
criminelle ne pouvoir être etranglee ayant que
le bourreau ne l'eût rendue femme. 1mmatars.
-outils, quia more tradito nef as effet virgmes firan- :
gulari \ vidais prias a carnifice , dçin firqn-
gulats,
y iG E S IM A . y oyez vingtième,
y iG E S IM A Q U IN T A , Voyez v in g t»ciN-
q u i e m e .
y jGE S JM ARIUS , receveur du vingtième,
V1GESSIS , monhoie de la s-aleur de vingt
as Varron (de ling. lut. 4. )£■ ) dit : Pnmum ai
tcemalfilus ieeufts , fecundnm i duotus MB*
v ig e f i s - . ■ |
VIGILES. Sentinelles, girdes qui ftttent eta-
u . t taniHe pour faire la patrouille a Rome
penlantfa peur empêcher les incendies,
neçoaniiauu , r Rome; c e prince en forma
d - s les différons
fep W de Rome. Par la fuite , ce nombre ne
parut pas fuffifant , & on le porta jufqp'a trente,
{mit, Voy*i s p a r T EO l i .
V iam s . Sentinelles, foldats qui faifoient la
j ' le camp ; ils étoient au nombre de
garde dans . J I M il y en avoir toujours un
« filon pendant que les autres | repofoient a
. jp ini te chacun tout-à-tour faifoit la garde 40 fi n, l e partie de la nuit divifée en quatre
ou miles ; divifîon qui fe faifoit par le
V a' «1 fies clepfydres ou horloges a eau, qui
fr«oi»nt à régler le fervoi.nta r g temgp s ): qm-uia j-ipmepcuofllfiii iplee rv ttdoeteiam.
vigilantes fingulqs permanere , * V««'*
V I G
1 quatuor ai clepfyiram funt divifsvtgdtf , ut *»<*
amplius tribut horis nofturnis neceffe fie
leur donnoit à tous une teffer ou tablette differente
, par laquelle on connoiffoit a quel e veille
tel foldat avoir fait le guet, & de quelle coow
pagnie il étoit.
; Dans les premiers temps s ils étoient a le «
pofte tout armés ; mais comme il artivqit afl.
fouvent qu'ils s'appuyoïent.fut
ou' fu.r leur pique pour dormir, Paul Lmiie
régla que déformais ils feroient fans armes ,
! parce que n'avant point à combattre , mais teuie-
j ment à prendre garde aux mouvemens de 1 enneim,
ils n'avoient pas befoln d'être armes , dit lite -
; Live ( 49. 54. ) Son aùm inpngnam v.gilem ire ,
ut amis tuatur ; fed ad vigilandum , ut cum
(enCerit hofiium adventiuh , reciptatfe, excuetqueai
1 arma alios. Les fentinelles avoient une lanterne
faite de façon , quelle n'éclairoit qu eux : elle
1 avoir quatre càtés , dont trois etment couverts de
peaux noires, ic un feulement d une peau
L u t donner paffage à la lumière. Virgile f j j §
IX. 176.1 nous a conferve la formule par- laquelle
les fentinelles interrogeoient ceux qui paffoient
près de leur! pofte r fiate Viri V oua caufa vu: l
quive cfiis in armis ? enfulte on demandoit le m».,
du guet , te fera,
La garde du jour ne s'obfervoit pas avec moins
de féverité . que celle de nuit y le general avoit
toujours autour de fa tente une " mPa,Sme ƒ
fanterie & une de cavalerie; les tribuns deux corps
de gardes de quatre hommes chacun, but pour
honorer lenr dignité , foit pour leur commodité
particulière ; le quefteur & les heutenans generaux
avoient auffi les leurs ; à chaque porte du
camp s il Y avoit une compagnie de cavalene qui
faifoit la garde avec une cohorte 3 & on les
relCToit vers midi , félon U règle établie pat
Paul Emije,
VIGINTIVIRATUS. Le vigmtivirat étoit i
Rome le premier degré pour parvenir à la queflure
au tribunal, & aux autres petites magiftratures, on
pouvoir y prétendre i l'âge de vingt ans. Sous la
république , c'étoit l'ufage de cheifir tous les ans,
vlngt-fix\ommes , parmi lefquels on el.foit les
triumvirs capitaux fes trnumrm P®UJ !» “ Jte
noie , les curateurs des rues , &c. Mais Augulte
réduifit ce nombre a vingt , S. ordonna que
déformais ils fetoient pris dans l'ordre des c îe .
valiers 3c non comme auparavant , dans les S H fénateurs. Ils ne pouvoient P«vemr au
fénat , quaprès avoir exerce une autre qiaglftra-
ture qui leur donnât ce droit.
VIGNE. Les grecs faifoient honneur de ft
çnlture à B^çchns,
{ ils (avoient la gteffet- V ^
Les vignes ±chez, les grecs étoient extrêmement
fautes ^ 8c on pouvoit prendre le frais fous leurs
branches. ' Leur manière de faire les vendanges
étoit bien Siffé^nte de celle que nous pratiquons.
On expofoit aufoleil &.à la iraîcheurde la nmt,
pendant dix. jours, tous les raifins que l’on avoit
coupés i on les laiffoit encore , à l’ombre pendant
ciaq jours ÿ & aia fixième on les fbuloit, & on
mettoit le vin, non pas dans des;tonmaux, car ies
grecs n’en cohnoilfoient pas l’ufage , mais dans de
grandes1 cruches de terre ou. dans des outres-.
On ne planta de vignes, 'dans les environs de
Rome, que vers l’an 600 de fa fondation, & jufqu’a-
lors le vin étoit tort rare 5 mais depuis*ii devint
très-commun, & le temps des vendanges étoit regardé
comme, un.temps de divertiffement, ou ceux
qui les faifoient avoient laiiberté de dire des injures
à* tous, les paiTans , fa.ns que ceux-ci eufllnt le
droit de s’en plaindre. Les vignes éto iem plantées
au .pied des arbres , fur lefquels cm taifoit
monter les feps , pour en. former des berceaux ,
comme oii fait ^ncore à prefent en Italie.
.. Les romains faifoient le vin de la manière fui-
yante. Ils fo.uloient le railîn , & en mettaient le
moût dans un grand ÿafe appelle lacus, enfuite ils
jettoient toutes les grappes fur un prdloir pour
extraire le relie de la liqueur. Après l’avoir ex-
pofée toute la nuit à l’air, ils la faifoient palfer
a travers un couloir de lin , pour l’épurer; entièrement
> & enfin ils la dépofoient- dans de
perçut Cpnflantin. Or Mélanthias, Lorium, A rno^
& Lucaniacum , étoient des villages, lis se toi eh t
; fans doute formés auprès de quelque maifon de
- campagne, dont ils avoient retenu le nom.
\ Dans les' titres du moyen âge , on remarque
, qu’il y avoit fouvent dans un petit pays piufieurs
' de ces villa j & dans une villa , plufieurs parues
nommées aloda , ou aïeux , qu ou 1 ou oit "aux
■ payfacs. Ces vilU ou maifons de campagne , ont
. été l’origine d'une infinité de villes, de bourgs &r
[de hameaux , dont les noms commencent ou
| finiilènt par ville. C’eft ce qui a donné pareille-
; ment l’origine aux- mots françois v ille , village ,
\ comme fi l’on eût voulu défigner par ce mot un
* nombre de maifons bâties auprès d’une v illa ou
i maifon de campagne.
Vil l a . Maifon de campagne , métairie. Il y en
avoit de deux fortes chez les romains } celle que
l’on appel loi t U rb a n a , qui étoit le corps de logis
du maître , ainfi nommé , parce que fa propreté
lui donnoit l’air d’une mai!on de ville j on 1 ap-
i peloit auffi prstoriuth.
grands vaifleaux de terre cuite -, bouchés avec de
la poix , quoiqu’ils n’ignoraffent pas, la manière de
faire des tonneaux -, car ils s’en fervoient pour
tranfpôrter le vin , de même que de peaux de
bêtes apprêtées, Sç-d’outres de boûcs. Pins 1®
vin étoit vieux 8c plus on l’ettimoit. Pour çonnoître
le temps de fa récolte , ils en marquoient 1 annee
fur le vafe , ils en confervoient jufqu’à cent ans
& davantage. Pour cela , ils le mettoient dans
le grenier, 8c non pas à la cave , maniée qui
paroît aufli extraordinaire que celle qu’ils avoient
•en été comme en hiver , de faire tiédir de l’eau
pour boire* \
VILE? Voyez VALI.
VILLA. Nom latin qui fîgnifie une maifion de
campagne , une ferme , une métairie. Les anciens
s’en font auffi fervis pour défigner une bourgade ,
ou un village. On lit dans Aiifone : villa Lucani tum
potieris ■ aco.
Amvnien Marcellin dit : melanthiada villan csfa-
rianam , en parlant de Mélanthias , village à cent
quarante flades de Conftantinople. Eutrôpeen
parlant de la mort de l’empereur Antonin Pie, dit
qu’il mourut apud Lorium , villam fuam3 à douze
milles de Rome. Aurélius Viéter , Eutrope &
Caffiodere, appellent acyronemvillam publicam , le
Jieu voifin de Nicomédie,dans lequel mourut l’env
Antiquités, Tome V.
V i l l a r üstic.a , étoit la maifon du concierge *
du fermier , du jardinier.
On divifoit encore la villa -en maifon d’hiver 8c
maifon d’été, parce qu’il y avoit un corps de logis
pour chacune des faifons. Les parties qui compo-
foient une maifon de*campagne, étoient à peu près
les mêmes que celles qui entroient d^ns la conftruc-
tion des maifons de la ville, à cela près que le
corps de logis qui n’excédoit pas ordinairement un
étagé, étoit toujours furmonté d’une tour, au
haut de laquelle étoit une falle bien percée de
tous côtés , uniquement deftinée à manger : ainfi
on pouvoit joindre au plaifir de la table ,
celui de - découvrir les beautés des campagnes
voifines- On les conftruifoit prefque toujours le
long dey grands, chemins , par deux raifons >
d’abord , pour pouvoir y aller plus facilement ,
puis , pour les mettre plus en vue. Les plus riches
choifiÛoiént par préférence les bords de la mer , ’
& c’eft là qu’ils épujfoient toute leur magnificence.
Celle du fameux Lucullus étoit fituée près de
Naple^7 & pour nourrir du poiftbnde mer , & en
avoir quand il vouloir, il avoitfait tirer des canaux
pour conduire de l’eau de la mer dans les foffés
de la maifon. Sénèque ne parle pas avec moins
d’emphafe de la maifon de campagne d’un certain
Vatia ; & en général fur la fin de la république ,
les romains firent en ce genre des excès comparables
à ceux des anciens rois de Perfes. Nous
allons parcourir les principales villa. Voyez MAi-
SON de campagne.
V i l l a A u g u s t i , appelée auffi villa csfarum ,
étoit fur Te Tibre, à neuf milles de Rome , le
long delà voie flaminienne, dans l’endroit appelle
N n n a b