
mofphère fi épaiffe à percer , il répand une lumière ]
plus pure. Le troifième , Lampas , le refplenciiffant, >
tire Ton nom du foleil vers le midi, où il a toute j
fa fplendeur. Le quatrième , Philogéus qui aime •
la terre , prend fon nom du foleil a fon coucher
eù il femme tendre vers la terre.' Ovide donne
aux chevaux du foleil des noms différens : Pyroéis3
Éoüs 3 Aéthon 3 & Phlégon.
Quand le foleil a fini fon cours | il entre dans
la mer, ou Thétis le reçoit dans fon palais. Les
Néréides s’empreiïent de le fervir, & de lui fournir
tout ce qui peut contribuer à le remettre de
fes fatigues. Ses chevaux font rafraîchis avec de
l’ambroifie. .
Le foleil étoit la .grande divinité des Fvhodiens :
c’étoit à cet aftre qu'ils a voient confacré ce magnifique
colojfe. L’empereur Elagabale fe glorifia
toujours d’avoir été prêtre du foleil dans la Syrie,
& lui confacra un rnperbe temple à Rome. On i
trouve fur une médaille de cet empereur,'le
foleil couronné de rayons , avec cette infcription:
Sancio dso Joli, au foleil dieu -faint. Sur une autre
médaille, on lit : Invifio fo ii, à l’invincible foleil.
Les malfagetes, félon Hérodote, & les anciens
germains, félon Jules-Cefar , adoroient le foleil
nommément , 8c lui facrifioient des chevaux,
pour marquer, parla légèreté de cet animal, la
rapidité du cours du foleil. Sur une montagne près
de Corinthe, il y a v o it, dit Paufanias , plufieurs
autels dédiés au foleil. Les trézéniens confacrè-
rent un autel au foleil libérateur, après qu’ils
eurent été délivrés de la crainte de tomber fous
l’efclavage des perles. Voyez Ép e r v ie r , Hélio-
GABALE, MitKRA&j OSIRIS ,SÉRAPIS, HORUS ,
Ha r po c r a t e .
>5 On a remarqué de tout tems, dans leshiftoires
primitives , dit Rabaud de St. Étienne, un certain
langage métaphorique & animé qui leur eft commun
; mais ce que l’on avoit trop négligé jufqu’ à
nos jours, c ’étoit d’ éh rechercher la caufe. Ce
langage brille particuliérement dans les origines
grecques. Tout y eft perfonnifté, tout y a de la
vie & de l’aétion. Le foleil qui éclaire le monde eft
un dieu plein de jeiineffe 8c de vigueur :• porté fur
un c h a r ,& traîné par des chevaux qui fotofflent la
flamme, il répand des flots de lumière dans l’ iiUi-
vers. Ses rayons font des flèches dont il perce Tes
ennemis ; un arc eft dans les mains, & fon carquois
retentit fur fes épaules.. Quand ce dieu parôit \e
matin, pour éclairer la terre , il fort de fon palais,
les portes s’ ouvrent, une jeune déelfe le précédé,
dont les doigts de rofe fèment des fleurs, 8c dont
les beaux yeux verfent des larmes ; douze jeunes
filles , qu’on reconnoît aifément pour être des
fceurs, accompagnent fa marche 5 ce font les heures
, qui, courant avec lu i, mefureront fes pas ,
& diviferont la journée. Arrivé à la fin de fa cour-
fe , le palais d’ une autre déelfe s’ouVre à lu i, &
Téthys le reçoit dans fon lêin. Alors deux autres
déités prennent fa place dans le ciel y la nuit aux.
aiLs noires, au char lugubre parfemé de faphirsj
8c Phébé, foeur aimable du [bibnd Phébus, armée
comme lui d’un arc & de flèches, & qui, pourrai
vie par les aftres, fes amans, leur échappe toujours
dans fa courfe incertaine ».
»3 Ce langage métaphorique, dont les peuples
anciens fe Cervirent pour parler des grands phénomènes
de la nature , ils remployèrent aufli pour
exprimer de moindres phénomènes. Chaque peuple
employa même une métaphore différente pour exprimer
les mêmes objets. Ici 1 e foleil fut frère de
la lune ; là, il fut fon époux qui la fécondoit de fes
rayons. Sa courfe journalière étoit décrite d’ une
manière un peu différente chez les perfes : on le
voyoit, traîné fur un char, précédé d’un jeune
homme portant un flambeau allumé & fuivi d’ un
autre portant un flambeau éteint ; on Tappelloit
Mithras, comme Vénus étoit nommée Mithra. »
On commence à foupçonner- que ce langage
métaphorique dût être celui d une époque où on
le parlai mais on en fera entièrement convaincu ,
quand on verra que ce ftyle avait été appliqué à
tous les objets. On ne s’était point borné, en
effet, à dépeindre ainfi la courfe journalière du
foleil : tous fes pas, toutes fes apparences, tou9
fes changemens , font arrivés au nord , fes pas
rétrogrades vers le midi ; tout fut noté fous des figures
différentes. Les changemens même qu’il
éprouvait d’heure en heure, offrant une apparence
nouvelle, fe dépeignaient fous d’ autres traits.
( Jàblonfki Panth. Mythic. ) On peignait, on racon-
to it, on chantoit les voyages du roi célefte d’Orient,
en Occident, ceux du nord au midi, fa defcente
chez Pluton, & fon retour fur la terre. Navigateur
aérien, il s’embarquoit en orient, & fou-
mettant tous les peuples dans fa courfe , il arrivait
en occident qui en etoit le terme > là , il plantoit
des colonnes, bornes qu’il était impoffsble de
paffer. Héros invincible, il parcouroit le 'zodiaque ,
route pénible, ou douze travaux l’arrêtoient fue-
cefiivement, & qu’ il achevait en conquérant victorieux.
T o u r -à - to u r enfant, jeune ;homme,
homme fait & vieillard, on voyoit les peintures'
qui le défignoient, porter la forme & les attributs
de ces diffère ns âges. A chaque faifon , il changeait
de nom & d.’attributs : « annonce , difoit un oracle
3» ancien, que le plus grand des dieux eft Ja o ,
>3 que l’on homme A des en hiver, Jupiter au
» piintems,Helios en été, & dans l’automate Jao »
par où nous voyons pour le dire en paffant que dans
; des teins poftérieurs, l’on fit quatre dieux d’un feul
i & même perfonnage 5 que Pluton, Jupiter, Hélios &
Bacchüs, font les quatre foleils des quatre fai-
fons «.
Le foleil ou Phoebus. porte fur les monumens
une couronne de douze rayons par alhifîon aux
douze mois de l’a n n é e ( Marcianus Capel. lib. IL
P-A5- ) Une
S O L '
Une tête du foleil confervée dans le îttuféüm de
Rondihini, à Rome , eft .entourée de fept ray ons,
Ù caufe de fes fept fils. (Hemfterh. ad Lucian. Tim).
Sur un vafe étrufque du Vatican, on voit le
foleil & la lune montés fur un quadrige que porte
un navire. Le foleil a un Nimbe auteur de la tête ,
8c ce Nimbe' eft le plus ancien que l’on, trouve
fur les monumens.
Soleil (Bâton du). Voyez O siris (A ttr ibuts
d’ ) .*
S OLP AR A ou S OLFA TARA. C ’ eft ainfi qu’on
nomme en Italie un endroit du royaume de Naples,
dans le voifinage de Pouzole, qui paroït
-brûler perpétuellement, & où l’on trouve un
grand nombre d’ouvertures qui donnent paffage
à des vapeurs fulfureufes, & à la fumée , que le
feu fouterrain fait fortir du foin de la.terre.
Tout le terrein de la fôlfatara eft creux & ré-
fonne fous les pieds. Ayant été minépar les feux
fouterreins, il feroit dangereux d’y pafler achevai,
parce qu’ on feroit en danger d’y enfoncer. Quelques
personnes croient que les feux qui font fous
la fôlfatara communiquent par deffous tèrre avec
ie.mont-Véfuve , qui en eft a quatre lieues ; & l’on
prétend que lorfque. ce volcan eft tranquille., la
fumée eft plus forte dans la fôlfatara & au contraire
que lorfque le volcan vomit des flammes 8c
éprouve de fortes éruption*, ce terrain eft moins
agité.
Cet -.endroit étoit déjà connu des anciens, qui
l ’appelloient forum Vulcani 5 Pline appelle cette
collinè d’Italie Leucogâi colles 3 à caufe de la blancheur
du terroir. Il y avoit au même endroit des
fources d’eaux qu’ il nomme, (1. XXXI. c. ï . ) Leu-
coo(ù fontes , & dont on vàntoit les'vertus pour la
gùérifôn des plaies. Il a été décrit en vers par Pétrone.
Les modernes l’appellent fôlfatara ou folfo-
rata, foufrière j on croit que ce font les relies
d’une montagne qui a été détruite parles embrâfe-
mens fouterrains, & qui a été changée en une
plaine.
S O L F I E R . Àriftide Quintilien nous apprend
que les grecs avoient pour folfer, quatre
fyllabes ou dénominations. des notes, qu’ ils ré-
pétoient à chaque tetracorde , comme nous en
répétons fept à chaque oétave j ces quatre fyllabes
étoient les fuivantes, te, ta3 thé, tho y la première
répondoit au premier fon ou à l’hypate du premier
tetracorde & des fuivans; la fécondé à la pa-
rhypate ; la troifième, au lichanos ; la quatrième,
à la néte ; & ainfi de fuite, en recommençant cette
manière defoljier 3 qui nous montre clairement que
leur modulation étoit renfermée dans l’étendue du
tetracorde, &: que les fions homologues, gardant &
Antiquités t feytu V,
S O L 4«-f
les mêmes mppôftS Scies mêmes noms d’un tétra-
eorde à l’autre, étoient cenfés répétés de quatre
en quatre, comme chez nous d’o&aye en oôtave j
elle nous prouve en même tems que leur génération
harmonique n’avoit;aucun rapport à la notre,
& s’établifloit fur des principes tout différens.
S O U , en Cilicie. SOAEûn.
Les médaillés autonomes dé cette ville font :
RRR. en bronze.
RR. en argent. Hunten
Leur fabriqueCîlicienne fert à les faire diftioguer
des médailles frappées à Soli en Chypre.
S oli ou SozoSj, en Chypre, 2Q. & 20AEC2N. 8c
SOAOI.
Les médailles autonomes de cette ville, font:
RRR. en argent.
RRR ..en bronze.
Leurs types ordinaires, qui font un vafe à deux
anfes , ou un raifin, fervent a les faire diftinguer
des médailles de Soli en Cilicie.
SOLIDUS3 monnoie des romains, la même que
YAùreus. Voyez ce mot.
SOLISTIMUM TRIP UDIUM. Voyez ce dernier
mot.
SOL ITA VR IL IA du Suo vetorilia3 facrifices
que les'cenfeurs faifoient après avoir fermé le cens,
ou dénombrement du peuple : { Afcon. in Cicer. p.
10.) facrificia que. cenfores completo quinquennio urbem.
lufirantes, de fue3 ove 3 tauro , faciebant. On y offroit
des vidâmes tout entières ; & c’eft deTà qu’ eft
venu le premier nom, ex folo , id eft toto & tauris,
ideft 3 virilibus, parce qu’on ne retranchoit rien à
ces animaux ( F eft us ) , quod omnes e&fqûdi integri-
que funt corporis3om bien fuovetaurilia3 parce que le
facrifice fe faifoit ex fie , ove & tauro.. ( Quintil.
ii y . ) Le roi Servius fut l inftituteur de ce facrifice 5
après avoir fini le cens'ou dénombrement du peu-
pie romain, il fit conduire une truye, une brebis
& un taureau, autour du peuple affemblé dans le
champ de Mars, prétendant par cette cérémonie ,
le purifier, en immolant ces trois animaux.
SOLIUM B alneare, efpèce de cuve pour fe
baigner, que l’on appelloit aufïi labrum oc la v a -
crum. Dion (y y.) attribue à Mécenas l’invention
de ces baignoires primas fo lium , ftv e nata'toriunt
aquA calidA in u rie ftruxit. Du temps de Pline C 53-
11 ) 3 on en faifoit d’argent : & nift argenta folia,
faftidiant.
SonuM lignifie auflî le coffre dans lequel ot*
N û D