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curieux , foit q\Ten effet il ne co nnût que les
médaill,
s dont il nous donne la defc:ription ,
ée fur 1efquelles il dit tout ce qu il fait.
l i a r■ éuni tous 1es revers relatifs aux divinités
des de11 x lexes , en y joignant les Ve rtus.,
oui forit des divirîites du fécond ordi*e , telles
î l Confiance , la Clémence , la Modération ; ce
qui comoofe une fuite 'niiez, nombreufe.
On trouve enfui te réunis en quatre planches
tous k s momimens de ,1a paix , tes jeux, les
théâtres, les cirques, les libéralités, les congkurès,
les raagiftrats , les mariages , les arrivées dans
les provinces ou dans les villes , &c.
Dans les planches fuivantes on voit tout ce qui
concerne la guerre , les légions, les armées ,
les victoires J les trophées, les allocutions, les
camps , les armes , lès enfeignes , 8cc.
Dans une feule planche eft réuni tout ce qui
appartient à la religion 3 les temples, les autels,
les facerdoces , les facrikces , les inllrumens , les
crnemens des augures & des pontifes. Il auroit
pu y rapporter les apothéofes ou les confécrations
ou il a mifes à part, & qui font marquées par
des aigles , par de s paons, par des autels, par
des temples, par ties bûchers , par des chars ,
tirés par deux ou par quatre élephans , ou par
deux mules , ou par quatre chevaux.
Enfin il a ra{Tenable tous les monument publics
Z'Z les édifices qui fervent à immortafifer la
mémoire des princes > comme les arcs de triomphe
, les colonnes , les ftatues équeflres 3 les
ports , les grands chemins , les ponts , les palais.
Banduri s*eft déterminé à ne donner aux médailles
de fon recueil d'autre, arrangement que l'ordre
alphabétique des legendes des revers.
Les antiquaires peuvent opter entre la méthode
d’Oifelius & celle de Banduri. Elles n'ont
l'une & l'autre qu'un féul défagrément, c'eft
qu'il faut mêler enfemble.les têtes , les métaux
fe les grandeurs > mais on ne peut pas réunir tous
les avantages. -
Les revers fe trouvent donc fouvent chargés
des époques des temps î ils le font auffi des
marques de l'autorité du fénat, du peuple & du
prince, du nom des villes où les monnoies ont
été frappées , des marques différentes des
monétaires 5 enfin de celle de la valeur de la
monnoie.
-Comme les époques marquées fur les médailles
fervent beaucoup à éclaircir l'hiftoire , par la
chronologie, nous en avons fait un article à
part. Voyez médailles ( Epoques marquées fur les), |
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Les marques de l'autorité publique fur les revers
des médailles , quand elles ne iont _ point en
légende ou en inicriptîon , font ordinairement
désignées par les ligles s. ,E. ou A. e. d autres
fois on lit tout au long : p o p u l i ju s su 3 p e r m i s s u
D. A UG U S T I : INDULGENT! A AUGUSTI 8cC.
Quant au nom des villes où le s médaillés
ont été frappées, rien de plus ordinaire^que de
le" trouver dans le Haut & dans le Bas-Empire >
avec cette différence que dans le Haut - Empire ,
il eft fouvent en légendè’ ou en infeription ; &
que dans le Bas-Empire principalement depuis
Corilantin , il fe trouve toujours dans l’exer^..
g ue. Ainfi le p. t. percujfa treveris ; s. se. a.
(îgnata mo.neta antiockioe. c o n . Confiandnopoli, &c.
mais que dans le Haut-Empire , les noms fe trouvent
écrits tout entiers 5 l ugduki fur celle de M.
Antoine , Avno-^km fur celle d'Antioche, &c.
Les revers font chargés de marques différentes
& particulières des monétaires, qu'ils mettoient
de leur chef pour diftingufer leur fabrique , & le
lieu même où iis travailloient. C eft par la qu on
explique une infinité de çara&ères , & de petits
fymbolès qui fe rencontrent, non feulement dans
le Bas - Empire, depuis Gallien &C Volufien ,
mais auffi dans les Confulaires.
11 nous refte à dire un mot de certaines marques
qui n'ont évidemment rapport qu'à la valeur des
monnoies, & qu'on ne trouve que dans les con-
fulaires, encore ne les y yoit-on pas toujours.
Ces marques font x . y . q . s. L. l . $. l. X,
fignifie denarius , qui valoit denos sris , dix as de
cuivre , le V marquoit le quinaire.3 cinq as , Je
L. L. s. un fefierce, ou deux as. & demi , le
q eft une fécondé marque du quinaire.
Aucune de ces marques ne fe trouve fur le
bronze , fi ce n'eft T s qui fe trouve fur quelques
confulaires. 11 eft plus ordinaire d'y voir un
certain nombre de points qu'ils plaçoient des deux
cotés.'
Finiffons par ohferver que l'on connoit certaines
médailles dont-il eft évident, que le revers ne
convient point à la tête. La plupart de ces médailles
ont été frappées vers le temps de Gallus & de
V olufien, & fur-tout fous le règne de Gallien
lorfque l'empire éteit partagé entre une infinité
de tyrans. Quelque greffier que foit ce défaut ,
on ne doit pas rejetter ces. médailles > car tout
alors étoit dans une fi grande confufion, que
fans fe donner la peine de fabriquer de nouveaux
coins, auffi-tôt qu'on apprenoit qu on avoir
changé de maître, on frappoit tout Amplement
une nouvelle tête fur d'anciens revers : c'eft fans
doute par cette raifon que Ton trouvé au revers
d'un Æmilkn , co ncord ia augg. revers qui
a voit fervi à Hoftilien, à Gallus , ou à Volufien,
fi cependant ce n'eft point un des Phiiippes ,
transformé en Æmilien.
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Mais Tun autre côté nous ne devons faire
aucun cas- des médailles dont les revers ont été
contrefaits, ou appliqués. C'eft une fourberie | qu;
moderne imaginée pour tromper les antiquaires. j
Nous .en avons parlé:au mot médaillé , & nous j
y avons indiqué en même temps les moyens de j
découvrir cette friponnerie^ ( D. J. )
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arguuntur, fed omnes quorum de re dlfceptutur ; f c
enim ohm loqutbatur. Dans une affaire cvimineLc ,
and on avoit pris Taccufé , reus, on mettclt les
...liés fur tous fes effets , afin de pouvoir tirer
de fes papiers , des preuves qui puffent le convaincre
; & s’il étoit renvoyé absous , on les lui
rendoit. I.orfqu'au contraire, il étoit condamne ,
tout étoit adjugé au fife.
REVÊTEMENT. » Quant au revêtement des
murs , chez les romains , il faut remarquer, ê it
Winckelmann,que celui des grands édifices-publics
fe fai foit a vec le même foin & avec la même
propreté, foit qu'on voulût les enduire , ou
non ; 8c quand le revêtement en eft tombe , la
muraille par.oît auffi propre que'fi elle avoit ete
faite pour relier à nud. L'enduit des murailles
fe faifoit avec beaucoup plus de foin qu'on ne le
fait aujourd'hui, car on en mettoit juiqu'à fept
couches différentes, ainfi que Vitruye ( lib. y :
cap. 3. ) l'enfeigne î chaque couche étoit bien
battue 8c bien repouffée, 8c le tout étoit enfin
couvert de marbre pilé 8c paffé au tamis.'Cependant
un pareil revêtement n5 à voit pas au-delà
d’ un doigt d'épaiffeur. Les murs enduits de cette
- forte acquéroient une dureté, une blancheur 8c
un poli qui les rendoient luifans comme des
miroirs 5 8c l'on faifoit avec des morceaux de
pareils murs des defijus de table. Il n'eft pas
poflible d'abattre le revêtement des murs 8c des
piliers de ce qu’on appelle le fette fuie des bains
de Titus à Rome, 8c de la pifeina mirabjle, proche
de Bayes $ le revêtement en étant auffi dur que le
fer même, 8c auffi poli qu'un miroir. Aux bàti-
mens communs , 8c aux tombeaux, dont le côté
intérieur du mur n'eft pas fait avec la même
propreté , le revêtement a deux doigts d'epaiffeur.
Rien n'eft plus finguiier que la defeription que
Saute Bartoli (dans fa notice dès antiquités découvertes,
qui fe trouve à la fuite de l'ouvrage
Celui qui youloit fe porter pour accuiateur ,
citoit en juftice Taccufé , c’eft-à-ciire , le fommeit
de venir avec lui devant le préteur. Là , le premier
demandoit' au magiftrat la permiftion de dénoncer
celui qu'il avoit. envie d'accufer ^ ce qu il faut
bien diftînguer de Taceufation .même. .Alors lo
prétetir fixoit un jour auquel Taccufateur oz
Taccufé dévoient fe préfenter. Ce jour arrive, on
faifoit appeîler par unjniiffier., Taccufateur, l’ accuse
8e fes défenfeurs. L'accufé qui ne fe préfentoît
pas, étoit condamné , ou fi Taccufateur - étoit
défaillant, : le nom de Taccufé étoit raye des
regiftres; Si les deux parties.ccmparoiffoient, on
tiroit au fort le nombre des iuges , que la loi
préferivoitj & qui étoiêût pris parmi cf'iix qui
avoient été choifîs pour rendre la juftice. cette
année-là. Alors , on inftruifoit le procès par voie
d’accufltion & de défênfe. • L'accufation devoir
être fondée fur trois fortès de témoignages., les
tortures, qui font des témoignages que Ton tiroit..
des efclaves , par la rigueur des tourmens ; les
témoins qui dévoient être des hommes libres , 8c
d’ une réputation éntière 5 les. regiftres , 8c^ fous
ce nom étoient compris tous les genres d'écritures
qui.peuvent fervir à établir une eau fe. Ces titres
produits , Taccufateur étabiiffoit fon accufation
par un difeours dans lequel il fe propofok de faire
voir la-réalité des crimes dont il s'agiffoit,
d'en montrer l'atrocité; Les avocats de Taccufé qui
étoit préfent, en habit de deuil, avec un extérieur
! négligé -, oppofoient aux accufateurs une défenfe
1 propre à exciter la commifération . C'eft pourquoi,
j outre les .témoignages en faveur de Taccufé, ils
employoient des raifonnemèns tirés de fa conduite
1 paffée, & même jufqu'aux conjeêlures- & aux
| foupçoiiS. Danslaperofaifon fur-tout, ils faifoient
i tous leurs- efforts pour toucher 8e fléchir i’ efprit
i des juges. Outre les avocats, Taccufé faifoit fou-
f vent paroître des perfonnes de confidération , qui
j lui ferv.oient d'apologiftes, 8e qui faifoient fon
i élogè. Cela arrivoit principalement, lorfque quelqu’un
intitulé , Romd antica e moderna.) a donnée de
- certaines chambre? , dont les murs étoient revêtus
de plaques de cuivre fort minces > ces chambres 1
furent découvertes du temps de cet écrivain,
•c'eft-à-dire , vers h fin-du Siècle dernier , à peu
de diftance de Marino, près de Rome , dans
un endroit appelé le- Fratocchie, où 1 on avoit
trouvé..autrefois la fameufe apothéofe d'Homère
qui fe voit au palais Colonne , 8c où l'on croit
.que l'empereur Claude -a eu une maifon de
campagne.»»
REUS. Ce mot, dans les auteurs latins, , ne
fignifie pas coupable, mais celui a qui on demande
quelque chofe , o u , comme l'on parle au barreau ,
idéfendeur , quand il s’agit d'une affaire civile , 8c
l'accufé , quand il eft que {lion d'une affaire criminelle.
En général, il s’étendoit à tous ceux qui
»voient quelques canteftations en juftice, foit en
-demandant , foit en défendant : Reos appello , dit
Cicéron, { De Oratore 2. 43. ) non cos modo qui
étoit accufé de concuffion , ’parce qu’ on
• avoit coutume d'amener des témoins en fa faveiir.
j On accordoit prefque toujours dix apologiftes,
1 comme, fi Ce, nombre, eut été réglé par les: loix :
-, Quis, eft vefirum , judîces, dit . Cicéron, ( verr. j .
2i. ) qui non, intelligat ut in judiciïs , qui décent
laudntorès dare non pote f i , konefiius efi ci nulle nt
dure , quam ilium qm.fi legitimum numerum cor,fie-
tudinis, non. explere: Outre cela, on faifoit encore
paroître des perfonnes propres à exciter la com-
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