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Ce mot vient de <m, avec , & de ftu%bpett t jc
çombats.
SYMPHONIE. Voyez. S ym ph on eu ,
S Y MP H ONIA Cl , mu fie ie ns.
SYMPHONIE 3 mot tiré du grec <n>v,avec, 8c
de , voix , lignifié dans la mufique ancienne,
cette union de voix ou de fons qui formé un concert.
C ’eft un fentiment reçu que les grecs ne
connoifioient pas Tharmonie dans le fens que nous
donnons aujourd’hui à ce mot. Ainfi leux fym-
phonie ne formoit pas des accords } mais elle ré-
fultoit du concours de plulieurs voix ou inftruraens
chantans 8c jouant la même partie. Cela fe faifoit
de deux.mgnières, ou tout concertoit à l’unilfon,
& alors la fympkonié s’appelloit particulièrement
homophonie, opaÇauu. j ou la moitié des parties
étoit à l’oéfove : ou même à la double oéfcave de ;
l’autre, 8c cela fé notnmoit antiphonie, etiTt<f<*nct. '
On trouve la preuve de tout cela dans les problê- '
mes d’Ariftote.
a SYMPLÉGADES : ce font deux îles , ou plutôt
deux, écueils', fitués près du canal de la mer
Noire, au détroit de Conftantinople. Ils font fi
près l’ un de l’autre, qu’ ils femblent fe toucher ou
s’entrechoquer ; ce qui a donné lieu aux poètes
d’en faire deux monftres marins redoutables aux
vaiflèaux. Voye^ C yânèes»
SYMPLEGMA. « On peut, dit Winckelmann
(. Nifi. de l ’Art. 6. i . ) appeller les fils de Niobé
an Symplegma j c’eft-à-dire un grouppe de lutteurs
qui s’entrelacent. C’eft ainfi que Pline nomme
deux fameux grouppes de lutteurs j l’ un de
Céphiffodete , dont il dit que les mains paroif-
foient entrer plutôt dans la chair que dans le
marbre j 8c l’autre d’H é lie d o r e q u i repréfen-
tuit la lutte de Pan 8c d’OIympus. ( P lin. L. 3 6 .
c 4; §. 6 . p. z j 6 . ïbid. §. 1 1 . p. I2.84. J. Mais oa
ne peut pas donner cette dénomination à deux
figures placées l’ une à côté de l’autre, comme
Gori l’a ( Mus. Etruf. T. 2. p. 438. ) penfé ».
SYMPOSIARQUE , nom que les grecs don-
noient au directeùr d’ un repas. Cet emploi étoit
quelquefois rempli par la perfotme qui donnoit
le repas ÿ quelquefois par celle qu’il nommoit
hn-même > 8ç d’autre fois , fur-tout dans les
repas par é c o t , le fort en décidoit, ou les fuf-
frages des convives. On le nommoit aulfi modim-
perator, ou bajijeus , le roi de la fête , 8c c’étoit
lui qui faifoit les loix tendantes à la bonne union
& à la gaieté, veillant à ce qu’elles furent bien
obfervees > d’où vient qu’on rappelloit par cette
raifon ophtalmus , l ’oeil du fejiin.
, Tous les conviés étoiem obligés de fuiyre fis
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ordres ; fur quoi Cicéron raille un. certain homme ,
qui avoir toujours.obéi aux loix du cabaret , m
n’avoit jamais voulu fe foumettre à celles du peuple
romain: Quid numquam populi le gibus paruij]\t,
is legibus qui in poculis pontbdntjAr, obtemperabat.
Les principaux magiftrats fe prétoient de
bonne grâce à exécuter les loix établies par celui
que le fort avoic nommé le légillateur du repas.
Plutarque rapporte qu’Agéfilas, roi de Lacédémone
, ayant été fait Sympofiarque dans un feftin J
l’échanfon vint lui demander la quantité de vin
que chaque convive boiroic , à quoi fi répondit :
« Si vous avez abondance de vin , que chacun
én boive à fa volonté 3 finon, faites' ea forte
que chacun en ait une portion égale ».
SYNALLAXIS, une des nymphes Ionides.
SYN AOS , en Phrygie.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze..................Pellerin.
O. en or.
O. en argent.
Cette ville a fait, frapper une médaille impériale
grecque en l’honneur de Néron avec
Agrippine.
SYNAPHE (là) eft dans la mufique ancienne>
félon le vieux Baçchius, la réfonnânee de diatef-
faron ou quarte qui fe fait entre les cordes homologues
de deux tétracordes conjoints. Ainfi
il y a trois fynayhés -dans ie fyftême des grecs.
La première entre le tétracorde mefon & le tétracorde
hypathon } la fécondé, entre le tétracorde
fynnemenon 8c le tétracorde mefon •, 8c là troifième
entre le tétracorde die^eugmenon 8e le tétracorde
kyperboléon : car tous ces tétracordes font .conjoints.
Voyei Système , T étracorde.
SYNAULIE, f. f. concert de plufieurs mufî-
çiéns qui, dans la mufique ancienne , jouoient &
fe répondoient alternativement fur des flûtes fans
.aucun mélange de voix.
Malcolm , qui doute que les anciens eulfent
une mufique compofée uniquement pour les inG
truments, ne lailfe pas de citer cette fynaulie
après Athénée, & il a raifon : car ces fynaulics
n étoient autrè choie qu’une mufique vocale
! jouée par des inftruments. ( S ).
Pollux, ( Onomafl. chap. 10. L. IV . ) , dit que
la fynaulie étoit un concert de flûtes qu’on èxé-
cutoit pendant lés Panathénées à Amènes j il
ajoûte que quelques-uns veulent que ce fût un
chant ou air de ly re , 8c d’autre un air de flûte.
Suidas qui renvois' à XynaulU, dit à ce dernier
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mot, que c*étoit proprement tiïi air de flûte >
mais qu'il,lignifie encore le concert de deux
joueurs de flûtes qui jouent enfimble , 8c celui
d ’uae lyre & d’une flûte. ( F .D . C. )
SYNCHRONISME ou SYNCHRONISMIE,
co-exiftence j exiftence de deux ou de plufieurs
perfonnes , ou chofes en même-temps. D’un
même roi d’Egypte, on en fait plufieurs : en comparant
les époques, en les rapprochant, la fyn-
ckronifmie confirme, ou plutôt établit ces identifiés
de rois & de règnes. Ori a fait des tables par
lefquelles on découvre d’un coup d’oeil tous les
fouverains qui ont régné en même-temps. Marcel
a mis des tables des Jynckronifmes dans fon hiftoire
de l’origine & du progrès de la monarchie fràn-
çoife.
Ainfi l’on dit le fynchronifme de deux événements
, pour défigner le rapport de deux chofes
qui fe fon t, ou qui font arrivées dans le même
temps.
SYNCRETISME. Voye^ Insurrection.
S YN DICU S , o-vyoïscos. Ce mot^ avoit en grec
deux lignifications 5 il défignoit en premier lieu ,
tout orateur commis pour défendre'avec un autre
la même caufe. En fécond lieu , il défignoit un
orateur choifi et député pour foutenir les prérogatives
d’ une ville ou d’une nation entière. Ainfi
nous liions dans Plutarque, que les Athéniens élurent
Ariflide pour f y n d i c & le chargèrent de
plaider au nom de leurs citoyens , la caufe de
toute la Grèce. On ne pouvoit pas être deux
fois fyndic dans ce dernier fens.
Les Romains appelloient les fyndici des Grecs,
defenfores.
SYNEDRES. \ ^ . r '
SYNEDRIUM. ƒ Dans P’ u“ eurs V1" es grecques
on appelloit fynedrium le corps municipal,
& fynedres les membres de ce corps.
SYNGRAPHE , f. m. : nom que les Romains
donnoient aux billets , promeffes 8c obligations
qu’ils faifoient quand ils empruntoient de l’argent.
Lefyngrapke étoit fcellé de l’ anneau du débiteur
, où étoit gravé fon cachet} c’eft dans ce
fens que l’ affranchi de Trimalcion , qui querelle
fi vivement Afcylte & Giton, leur dit : « allons
fur la bourfe emprunter'de l’argent, tu verras fi
l’on n’a pas de confiance en cet anneau, quoiqu’il
ne foit que de fer ».
SYN IA j étoit chez les anciens peuples du
Nord, la portière du palais des dieux 5 elle fermoir
la-porte à ceux qui ne de voient pas y en-
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trer. Elle étoft aufli prépofée aux procès où il
s'agiffoit de nier quelque chofe par ferment.
SYNNADE , en Phrygie. En parlant du marbra
de Synnade, les poètes latins appellent cette
ville fynnas, & non pas fynnada au pluriel comme
dans Tite-Live 8c Ptolémée. Du nombre de
ces poètes eft Martial. ( Lib. 9.76. )
De marmore omni > quod caryftos invertit,
Quod Phrygia fynnas , afra quod nomas mitât.
Prudence , adv. Symmack, L, II. v. 246 , fuit
la même ortographe.
Et quA fax a Paras fecat , Sf qui punie a rupes ,
Qui viridis Laçedimon habet , tnaculofaquc
Synnas.
Stace , L. I. Sylvar, Car/ft. V. v. 3 6 , di-t
aufli :
Sot a nitet fiavis Nomadum accifa metallis
Purpura y fola cavo Pkrygii quam fynnados av.ro.
Ipfe cruentav'ft maculis Luccntikus Atys.
Ces témoignages nous font voir que la ville de
Synnada fournifioit un marbre précieux 8c ta*
cheté. Ce marbre étoit blanc avec des taches
rouges , ou couleur de pourpre , comme le re-
: marque Pline, Uv. XXXV. ch. , qui au liv, V ,
chap. xxix , écrit Synnada. , d&.
Synnade en Phrygie,
Les médailles autonomes de cette ville font :
RR, en bronze.
O. en or. ,
O. en argent.
. Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur d’Augufle , de Do-
mitien,deSferva , de Marc-Aurèle , de Verus,
de Sept. Sévère, de Domna, de Macrin , de
-Néron, de Gallien.
SYNNEMENON , c’eft le nom que donnoient
les grecs à leur troifième tétracorde , quand il
étoit conjoint avec lë feèond , 8c divife <favec
le quatrième. Quand au contrairé, il étoit conjoint
au quatrième 8c divifé d’avec le fécond,
ce même tétracorde prenoit le même nom de
dieqtugmenon. Voye[ aufli ce mot # voyc% aufli
T étracorde , système.
^Synnemenon diatonos , étoit dans L’ancienne
mufiquéb la troifième corde du tétracorde
fynnemenon dans le genre diatonique > 8c comme
cette troifième corde ^to^t la même que la fe-
V v v ij