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pettes difFéïôient des autres, parce qu’elles étaient
& plus longues & plus larges, telles qu’on en découvre
dans les anciens monumens» d'ailleurs elles
jouoient fur un ton plus grave, à raifon deéa largeur
du tuyau : Et via quâ fpiritus trarfit latitudo,
fonum cjficit ■ g'raviorem. { Galou de jymptom.
caus.
SITOCOMK, nom d’un fliagiftrat chez les
grecs, qui avoit infpe&ion fur les bleds> & qui
étoit à Athènes à-peu-près ce qu’étoit l’édile cé-
réal chez les romains.
SITOPHYLAX, nom d’un magiftrat des athéniens.
Ce mot lignifie garde du bled. En effet lé
fitophylax avoit foiri de prendre garde que chacun
n’achetât plus de bled qu’il ne lui en fallôit pour
fa provifion. La loi defendoit aux particuliers
d’acheter chacun plus de cinquante mefures de
bled 3 dè celle s qu’ils appelaient çôçpai, formes.
Les fitopkylax veilloient à l’obfervation de cette
loi» & c’étoit pour eux un crime capital d’y pré-
variquer. Il y avoit quinze fitopkylax, dix pour la
ville, &cinq pour le Pyr.ée. Voyelle commentaire
de Samuel Petit, fur les loix attiques. (Livre V ,
titre V-')p
SITULUS Corinthiacus. Les anciens appelloient
fitulus de Corinthe des vafes à large ventre, ayant
les bords ornés d’ornemens en Forme de clous,
avec des anfes qui naiffoient du bas du vafe , au-
deffous de la moitié de fa hauteur. C’eft la def-
cription que donne Athénée de celui de Neftor.
S I VE deo, five de* ( Grutcr. 17. ) . Voyeç Sexes
des divinités.
S I WA , divinité des hérules , anciens germains,
que l'on croit être leur Vénus ou leur Pomone.
On la repréfentoit toute nue, fes cheveux lui def-
cendant par derrière jufqu au milieu des jambes.
Elle tenoit d’une main une grappe de raifins , & de
l’autre une pomme.
S K AD A étoit femme de Niord, dieu des mers
chez Es Scandinaves. Elle étoit fille du géant
Thiaffe. Elle ne pouvoit fouffrir le féjour des côtes
maritimes , où fon mari faifoit fa demeure 3 lui,
de fon côté , ne pouvoit fouffrir le féjour des
montagnes dont Skada faifoit fes délices. Ils convinrent
enfin de paffer neuf nuits fur les montagnes
, & trois fur les bords de la mer. Ils
eurent deux enfans Frey & Freya. Voyc^ Niord,
Odin.
SKULDA, une des trois parques des fcandi-
naves : fon nom fignifie Yavenir. V. Parques.
s 1 s
ques médailles grecques à ce peuplé »dont la fitua-
tîoa eft inconnue.
SMARAGDO-PRASE, forte de pierre pré-
cieufe , qui tient lé milieu entre l'émeraude & la
prime d’éméraude. Elle eft verte ; elle a un peu plus
de jaune quel’émeraude 5 elle eft prefque opaque,
rarement tranfparente. On la regarde, ou comme
une fauffe émeraude, ou comme une efpèce de
pierre néphrétique.
SMARAGDUS, montagne d’Egypte , fituée,
félon Ptolémée ( Liv. IV . c. y . ) , fur la coté du
golfe arabique 3 c’eft peut-ê’tre dans cette montagne
qu’étoient les mines d’éméraudes dontHé-
liodore parl^fi fouvent. (XL J. )
SMILAX, femme de Crocus , fut changée en
fleur, en récempenfe de la chafteté 8c de l’innocence
où fon mariôc elle aYoient vécu.
SMIN. Voyc% Esmvjxüs.
SMINTHE , dans la Troade.
Goltzius feul attribue des médailles impériales
grecques à cette ville.
SMIN THE US, furnom d’Apollon, dont'on
rapporte deux origines différentes. La première eft
de Clément Alexandrin (Exhort. ad gr&cos.J. Les
defcendans de Teucer .étant fortis de l’ile de
Crète pour aller chercher fortune , apprirent
de l’oracle qu’ils dévoient s’arrêter dans l’endroit
où les habitans viendroient les recevoir^ Comme
ils furent, obligés de paffer la nuit fur les
bords de la.:mer dans l’Afie-Mineure , un grand
nombre de rats pendant la nuit mangèrent leurs
ceinturons & leurs boucliers , qui étaient de cuir.
Le lendemain les crétois ayant vu ce dégât, comprirent
que c’étoit-là l’accompliffement de l’oracle,
fe fixèrent en cet endroit , y bâtirent une
ville qu’ils appelèrent Smintha , un temple à
Apollon fous le nom de Smintheus ( de rptiêos,
un rat. ) , & enfin tinrent pour, facrés tous les
rats des environs de ce temple.
Athénée donne une autre origine à ce temple. Il
y avoit, dit-il, dans la ville de Chryfé en Myfie,
un prêtre d’Apollon nommé Crinès, contre lequel
le dieu étoit irrité, pour la négligence avec laquelle
il rempliffoit fon miniftère 3 & pour l’en
punir, Apollon envoya des rats qui défolèrenc
toutes les terrés de Crînès. Ce pretre inftruit de
l’auteur & de la caufe de fes maux, travailla
-à fléchir le dieu & à réparer fa faute. Apollon
apporta lui-même lé remède au mal j il tua à coup
de flèches tous les rats. En a&ion de grâces, on
lui. éleva un temple fous SMAITENSES. Hardoutn feul attribue quel- le titre d’Apollon Smin~
s o c
thtus. Ce temple devint célèbre dans 1a fuite pat
un oracle qui fut fouvent cotlfulté.
SMUN. Voye^ Esmukus.
SMYRNE, eh Ionie. cmtpnaiûN.
Ses médailles autonomes font :
RRRR. en o r.. . . v» . '.........Vellerin.
RRR. en argent.
C. en bronzer
Leurs types ordinaires font :
Une lyre......... ....Télefphore; ..........Un griffon.
Un autel.. . . . . > La Fortune . ..........Une proue.
La Vidoiré marchant.........................Une main
armée du cefte.
Un trépied..............Pallas. . . . . 1
Un aigle éployé. , .
Un lion.
On a une grande quantité de médaillés impériales
grecques de cette ville , frappées fous l’autorité
de fes préteurs , en l’honneur de la -plupart
des Auguftes , depuis le. fuççeffeur de Céfar juf-
qu’à Salonine, & entre autres de Livie, de Poppée,
de Vefpafien-jeune.
SNOTRA é to it, chez lès"anciens peuples du
Nord., une déeffe fage & favante : les nommes &
les femmes: vertueux & prudens portaient fon nom.
SOC ARION, mefure gromatique oiLgéod’étique
de l’Afie & de l’Egypte. Elle valoit en mefure de
France d’arpens.
Elle valoit en mefures anciennes des mêmes
pays.
- 3 beth-cal. ■
ou 12 beth-rob.
ou yo décapodes’ quarrées.
ou i2yo coudées facrées quarrés*
ou yobo pieds géométriques quarrés.
SOCCI, chauffure des aéteurs comiques.
Dans les deffms du Térence du Vatican, les
perfonnages des comédies portent des chauffures
très-baffes, fans femelles, & couvertes de bandelettes
croifées qui recouvrent les jambes, ce
font des focci.
SOCÎLARIS. Hefychius ( voce TloteiftvXtis. ) fait
mention d’une divinité égyptienne appeîlée So-
clarls. Dans ce qu’il en d it, on ne peut diftinguer
le fexe de cette divinité.
S O C 4 5 9
! Jablonski ( Pantk. Ægypt. lib. c. 7. ) croit que ce
[ pouvoit être un furnom de McncCes, ou la femenCe
univerfille, fi Socharis étoit un dieu. Mais s il
faut reconnoître Socharis pour une déeffe, il croit
que c’étoit un furnom d’Ifis ou de la lune.
SOCII. Voye[ A lliés.
- S oc ii navales. Voyez N a v a l e s .
• SOCRATE, Caylus {rec. d‘antiq. rV .p. I 4 3 d i t
cc Cicéron, Âlexaridrè - Aphrodifée , Maxime de
Tyr, Platon, dans le dialogue , intitulé theoetus ,
Xenophon dans fon banquet, tous ces auteurs
ont dépeint Socrate fort laid de vifage, chauve,
avec les yeux faillans- & le nez camus 3 quelques
uns ont même comparé la figure de ce phi-
lofophe à celle de Silène ou d’un fâtyre : on ne
voit aucun de ces traits dans . la figure couchée
fur un lit ; cependant Paciaudi n’en eft pas
moins perfuadé , que cette compofition repréfente'
Socrate, & il allègue trois raifons pour fôu-
te.nir fon opinion.
i0^ Les auteurs anciens ne t ’accordent point
fur la laideur de Socrate : en effet , Epiélete ,
félon Arrien,(differt Epicl. Arri. Lib. IV . cap. ï 1 - f
lui a donné“ ro c-ap* , corpus gratiofum}
afpeftûfque fiiave. Fabricius 8c Heumannus
o'nt remarqué qu’il n’étoit pas poffiblè qu’Epic-
tete eût parlé fans fondement , c’eft-a-dire ,
qu’il n’eût pas copié les auteurs qui l’avoient
précédé. .
• 2°. Tous les portraits antiques de ce philôfophë,
ne font point reprëfentés d’une laideur égale
à- l’idée qu’on à prifé, il y en a même quelques
uns dans lefquels il ne paroît ni chauve, ni
camus. *>
Dans la collection des pierres gravées de Stofch,
on voit fur une agathe-ônyx , la tête de Socrate.
Socrate reflembloit à (Xenoph. conviv. pag. 883 • D.
Plato: conviv. p. 116. D .) Silène , & particulièrement
, parce qu’il avoit la ( Hefyck. Vôye^ 'ZiXXos )
tête chauve..:,'
Sur une pâte de verre, dont ( Stofch. pierr. grav.
pl. iv. ) l’original eft dans le cabinet du duc de
Dévonshire, la tête de Socrate avec le nom du
graveur ArA©HMEPOc.
Sur une cornaline, la tête de Socrate , qui reC
femble plus qu’aucune autre à Silène : on lit autour
le mot Hila r j .
Sur une pâte 'antique, imitant la fardoine,
Socrate paroît affis , inftruifant un jeune homme,
qui eft debout devant lui.
| Sur une fardoine , on voit Socrate affis , & Alcibiade
ou un autre jeune homme , qui fe dépouille
nud devant lui.
M m ra