fon impétuofité dans les combats (de s’agiter,
être en fureur. )
THUSCIEN ( prêtre ) , prêtre tyrrhénien, ou
d’Etrurie. On nommoit les prêtres d’Etriine
prêtres thufciens 1 à caufe des fonctions, qu ils fat -
l'oient dans les. fecrifices , ou de brûler les victimes
& l’encens , de ûv-vg qui lignifie encens ,
& de m u e t , qui veut dire brûler-,-ou de con-
fulter les entrailles' des viaimes , de fivor , qui
veut dire auffi facrifice , ffc de , qui'figm- ■
fie la' même choie que wi«v, regarder , coup- .
derer.
THUSEI, belle maifon de campagne dé Pline,
dans la Tdfcane.
THUYA (le.) des grecs n’ efî point le nôtre,
C’étoit une efpèce de cèdre qui n avo-ic .cher les
latins que le nom de commun'avec le citronnier,
arbor citrèà. Cetarbre venoit d’une branche de
l’atlas , dans la Mauritanie fep.tentriongle , appclj.ee
par Pline, ( liv . XIÏI- ’é ' i j . 'J tno'ns. Anchomrius_
THYA , fête de Bacchus qui £ cplébroff à
Elis, Les Eléens ent une dévotion particulière
à. Bacchus , dit Paufanias' dans fes éliaques ;
ils difent que le jour de fa fête , appeUée thya,
il daigne les honorer de fa prefence, &
trouver en perfonne dans le lieu ou elle le.
célèbre. En effet, les prêtres du dieu apportent
trois vafes, vuides dans fa chapelle lès.
laiflent en ptéfence de tous ceux qui y. font
éléens ou autres : enfuite ils ferment la porte.de
la chapelle, mettent leur cachet fur Ta’ ferrure,
& ils permettent à chacun d’y joindre-le üen. Le
lendemain on revient., on reeonpoit fon cachet,
on entre, & l;bn trouve lés*trois va-fés-pleins
de vin. « Plufieurs éléens très-dignes de lo i ,
« ajoute' l’hiftorién li. &- même des-étrangers ,
„ m’ont alîùré en. avoir été témoins : peur moi
„ ie ne me- fuis pas trouvé- a. Elis dans, le rems
» de cette 'fêté-. Les habi'tdhs d’Andros praten-
„ dent auffi que chez- eux., durant les letes de
„ Bacchus le vin copie de lubmême dans fen
» temple; mais f l , fur là foi des grecs, nous
„ croyons ces merveilles,, il ne nous reliera plus
* » qu’a croire les contes que chaque nation tqra
,, fur fes. dieux.
Vtaî, ou Émulé , qui les poiiffoit meme juf-
qu’à la fureur , ce qui pourtant ne “diminuent
en rien le refpeél du peuple à leur égard. Sur
quoi Plutarque (dans fes morales fut'les belles
aaions des femmes ). , rapporte cette hiltoire.
Après que les tyrans d:es phocéens eurent pris
Delphes -, dans le tems que lès thébains. leur
faifoient pour cela la guerre 9 qh^n appelloit
fàcrée, les femmes prêtreffes, de Bacchus, qu. on
nomme th y a d e s z furent faifies d aine efpece de
fureur bacchique , & errant pendant le* mut ,
elles fe trouvèrent fans le favoir à Amphifie ».
où , fatiguée s de l’agitation que leur avoir caufee
cet enthoufiafme, elles fe couchèrent & s‘en-
(dormirent dans la place publique. Alors les
femmes de cçtte v ille , confédérée des çno-
, céens , craignant que les foldats des tyrans ne
. fiffent quelqu in fuite à ces thy ades confacrees a
Bacchus, coururent toutes au marché, fe rangèrent
TH YA fille dé Deucfion , fut aitnee dé
Jupiter , qui la rendit mère de Macedon. €e
Ùpm, vient de Sj-fïr, courir avec impetuplite.,
TH YA D E S , étoit un dés, furnoms quon
donnoit aux bacchantes-, parce que dans les.fçtes'
& lés. facrifices de Bacchus, elles, s agitqiçnt-
comme des furieufes & couraient comme ttes
foll»s ( de 0V.7* , être .en. fureur -). Ces thyades
étoiciit quelquefois &ifes; d’un enthou&foie|0«
en cercle tout-au-tour d elles, afin que-
perfonne ne pût en approcher, gardant un pro^
fond liience de peur de les. éveiller. Apres que-
■ les thyades, furent 'éveillées & revenues de leur
: frénéne , les. amfohiffiennes leur donnèrent a
mander, les .traitèrent avec honneur, & obtinrent
la perrhiflion de leurs maris de les-conduire, en:
lieu de, fureté,., y
Les éléens ayoient une compagnie dé ces;
femmes. conficrées à Bacchus , ' qu’on appelloit,
lies feize,. parce qui elles étoient toujours, en cej
même nombre. Dans îé roms q u Ariuotimè„qui
(avoit ufurpé là tyrannie, les tvaitoit avec la
( dernière dureté , voulant obtenir de lui-quel-;
que grâce,'ils lui envoyèrent les feize, chacune'
, ornée d’une dès couronnes confacrees au dieu
* Bacchus. Le tyran étoit alors dans la .grande
place-,, entouré *des foldats de fa garde, qui^.
voyant arriver les féize, fe rangèrent par refpeéP i de côté & d’autre pour les biffer, approcher-
d’Ariliotiroei Le tyfan ayant appris le fujet de
leqr Venue ,, fe- mit en cbtèrè ,,f i t battre &
: chaffer les thyades , & lès condamna- chacune i;
. deux talens d’amende, ce qui indigna tellement
les éléens , qu’ ils confpirèrent fa perte , & fe
défirent de lui- LVyq; Ba<;c uanies.
THYAS., plie -de Caftaliüs , enfant de là.
' tetre,L « la-première qui fût honoréè du facerdocq
de Bacchus, dit Paufanias , & qtii- célébra les
' \ orgies en ï’honneur dû dieû.; d’off i'ï eft arrivé
que toutes les «femmes qui,. éprifes d’une feinte
ivreffe, ont; depuis atoulu pratiquer les memes
1 ; cérémoniès, ont été' appeliees , de ion nom ,
' thyades. C’eft d’Apollon &-de Thy/gpqtl’eft né
. Bëlphus-, d;oû la- ville, de Delphes a pris fa
. i dénominatipn. »
; XHYASES, pn appelloit ainfi lès dànfês que.
i faifoient. les haccbaotes,, en l’honnem du dieu
qui lès agitoit. II y a d'anciens mohumehs qui
nous repréfentent les geftes & les contorfions
affreufes qu'elles faifoient dans leurs danfes. L'une
jparoît un pied en l'a ir , haulfant la tête..vers le
ciel , _fes, cheveux éparS, & négligés flottent au-
delà des épaules, tenant d'une^main un thyrfe,
& de l'autre une petite figure de Bacchus. Une
autre plus furieufe encore, les cheveux ép,ars &
flottans, ' le coups à demi n u , dans la plus, violente
contorfion, tieïit une épée d'une main, &
•de l'autre la tête d'un homme qu'elle vient 'de
couper. Voye^ Bacchantes.
TH YA T IR E , en Lydie. ©YATEIPhN£2N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
C . en bronze»
O. en or.
O. en argent.
Leurs types ordinaires font;
Pallas,
Un aigle éployé.
Une bipenne.
Cette ville a fait frapper, fous l'autôrïté de
fes préteurs, des médailles impériales grecques
en l'honneur d'Augufte, de Néron , de Julie,
fille de T itu s , d'Hadrieh , de M. Aurèle, de
Commode, de Crifpine, de Sevère, ^e Dorona,
de Caracalla, de Géta, de Macrin , de Diadu-
fnénien, d'Elagabale, de Soemias , d’Alexandre
Sévère, de Marnée , de Gordien-Pie, dè Va-
lécien , d'Annia - Fauflina , de Domitien, de
T r a ja n d e Philippe fils.
THYELLIES, fête en l'honneur de Venus,
qu'on invoquoit dans les orages, (de ôveAAa, orage,
tempête ).
THYES, ce font les fêtes dè Bacchus honoré
par les thyades. Voye^ T hya.
THYESSUS ,- en Lydie. ©y es se î2N.
Les médailles autonomes de cet-te ville font :
RRRR. en broàze..... PeUerin*
O. en or.
O. en argent.
Goltzius fe.ul a attribué des médailles impériales
grecques à cette ville.
THYE STE , frère d’Atrée , tous deux fameux
par leur haine mutuelle, & pat les crimes affreux
qu'elle produifit. Il eft au rang de ces fameux
criminels de la fable , qui'fouflrent dans le tartare
des peines proportionnées à leurs crimes. Ils
eurent pour enfaïis, Pélopée, Egyfthe.& Tantale.
V'oyeç c e s trois mots , & A t r EE.
THYMBREUS , furnom que Virgile donne
: à Apollon , ' parce qu’il avoit un culte établi
dans la Troade, en utij lieu app. llé Thymbra.
Ce - fut dans le tempe d’Apollon Thymbreus
qu’Âchille fut tué en trahifon par Paris.
THYMÉLÉ , lieu dans le théâtre, entre les
gradins où fe pi açoient les mufîciens. De- là ils furent
furnommés Thymeûci. Les chanfons en l’honneur
de Bacchus prirent le nom de thymélies 3 parce
que dans les premiers tems du théâtre des grecs-
on commençoit le fpeélacle . par un facrifice à
Bacchus, offert fur le thymélé, où fe plaçoient
enfuite les mufteiens.
i T hYMélé femme du mime Latinus, fut une
baladine célébré 8c agréable à Domitien.
THYMIAMATA , ivfxt«p.cLT&. , culte rendu
aux dieux en brûlant des parfums & des aromates
précieux.
THYMQ&TÈS. Sa naifîànce eft un problème^
Il J en a . qui le difent fils de Priam, & le font
naître en même tems que Pâris» D’autres prétendent
qu’il étoit forti d’ un pauvte troyen y
& qu’étant mort aufli-tôtqu'il fut n é , on le
présenta à Priam , au lieu de Pâris, dont on
■ avoir ordonné la mort à l'infçu de ce Prince.
THYNNEE, c’étoient des fêtes où les pêcheurs
facrifioient des thons à Neptune ( de <Wosy
un thon ).
THYONÉ. Voye^ T hioné.
THYONNÉEN, ou furieux , de êve7ri être en
fureur a furnom de Bacchus relatif aux orgies*
THYPHIS, pilote en chef des argonautes.
THYRÉEN» furnom ou épithète d'Apollon.
Ce mot lignifie la même chofe en grec , que
Janus en latin, c'eft-a^dhe, dieu des portes,
àeSvpct}porte. Car les grecs croyoient qu’Apollon,
ou le fole il, avoit le foin des portes. ( Voyez
Vojfius , de IdoloL l. II, c. 16 . )
* THYRIA , dans i’Argolide. ©y pia.
Pellerin a publié une médaille autonome de
cette ville.
TH YR IUM , dans l’Acarnanie. ©Y. & ©Yf-
PEIÎ2N. & ©YPPHÎ2N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
L U I ij