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cccjfiont, noft contens d'avoir appelle XetxH
dans la G r è c e , les tkejfaücns fe joignirent a
Mtrdonius après U batailla de Salasiine, & lui
fervirent de guides pour envahir FAttiqne. Uoe
autre fois, au fort du combat qui fe donnok entre
les athéniens & les lacédémoniens, ils abandonnèrent
les athéniens leurs alliés Se fe rangèrent du j
,côré des ennemis. ,
Si les thefaliens favoient fi bien trahir, las
ihcfaliennes paffoieht pour être les plus habiles, en i
magie. Que n’ai-je à mes gages une forciere de
Theflalié, dit Strepfiade dans Ariftophane, &
«me ne puis-je, par.fon moyen, faire defcendre
la lune en terre? Les che fa liens , fur-tout ceux de
Pharfale 8c de Larifla, étoient les hommes le s .
mieux faits de toute la Grèce ; les.femmes y étoient j
fi belles , qu'on a dit d'elles quelles charmoient
par des fortilèges : elles excelloienc fi bien dans la
coquetterie, que pour les cajoler, on difoit que à
les charmes étoient leur feul partage.
Pline remarque ( L. VII. e. 57. ) que les thefaliens,
auxquels On avoit donne le nom de centaures , habi-
toient au pied du mont Pélion , 8c qu'ils avoient
inventé la manière de combattre à cheval. Je ne crois,
pas, dit Hardeuin, qu'il faille entendre ce mot de
ijinbattre, des batailles que les hommes fe: livrent les
uns aux autres ; car l'ufage de fé battre à cheval
eft plus ancien fans douta que l'invention dont
Pline attribue la gloire aux thejfdliens. . Je croirois
plus volontiers, continue ce favant jéfuite, qu il
leroit queftion des combats contre les taureaux, a
la chaflé , furie moritTélion ce qui, félon Paloe-
phatus ,-leur fit donner le nom de Centaures :
Cette conjecture eft v-raifemblàble. ( D .J . ) .
Êés médailles autonomes de cette ville font ;
O. en or.
O. en argent.
C .en bronzé.
Leurs types ordinaires font :
Un cheval courant...........Pégafe.
Deux bojucs qui fe battent. .Un bouc.
TT , î ...Un eârquoi'Si
Un ou deux c e n t a u r e s . t tUne ma(fue.
Aigle éployé , pofé fur f Un vafe avec une
un foudre............... - \ palme.
Un taureau paiffaat.........Un taureau courant.
©ECCAAONIKH. MHTP.K.O. Thejfalenicoe mètre*
polis eolo.nu.
T hessaliens. ©ESEAAQN 8c 0 ECCAAO.
le s médailles autonomes de ce peuple font :
■ C. en argent. .
O. en or. y
. C . en bronze.
Leurs types ordinaires font»
Pallas marchant.
Un Cheval courant.
Ce peupla, réduit en province romaine , a fait
'frapper des médailles impériales grecques en;
l'honneur d'Hadrien, de Mare-Aurele, deFauftme
jeu n e , de Commode, de Sévere, de Ca-
jacalla , d’ Alexandre - Severe > de Balbm , de
Salonine, de Maximin, deDomitia, de Domna,-
de Dioclétien, de Livie, d Augufte. . . . . . fous
l’autorité de fes préteurs.
THÈSSALONIQUE , ,en Macédoine. ©ES-.;
2LAAONlküS & ©ESSAAQNEIKÈÛN.
Devenue colonie .romaine, elle a fait frapper
des médailles grecques impériales en 1 honneur
de la plupart des Auguftes depuis Céfar , jufqu a
Gallien , entr’autres d’O&avie foeur d’Augufte ,
de Salonine , d’Antoaia, de Britanmcus, dHe-
rennius.
THESSALUS, fils d’Hercule & de Galciopé.
F ’oyei H e r c u l e .
T HESSE LARIÆ laferu ( Artifex artis ) On ht
dans une infeription'rècueillie par Muratori ( 9J?•
4. ) , ces mots qui défighent I ouvrier qui faon-
quoit des échiquiers & des ttffers. luforu. Voye^
ces mots,
THESTIDEUM, dans la Theffalie.
■ Gokzius feul attribue des médailles impériales
grecques à cette ville.
THÈSTOR , un des argonautes -, fut peré de
Calchas & de deux filles, Théoné & Leucippe.
Théoné fe promenant un jour fur le bord de ,1a
i mer, rencontra des pirates qui 1 enlevèrent & la
! vendirent à Icarus roi de Carie. Son pere , qui
l’aimoit paffionnément, monta promptement fur
un vaiffeau pour pourfuivre les ravineurs > mais
ayant fait naufrage fur les côtes de Carie, il rut
pris & conduit à la cour du ro i, qui le fit mettre
^n prifon. Leucippe , n’apprenant aucune nouvelle
de-ion père, alla confulter l’oracle , pour
fa voir ce quelle avait à faire pour le trouver
elle eut pour réponfe , qu’il falloir couper fes
cheveux, & aller le chercher fous l’habit d un
prêtre d’Apollon , jufqu’à ce quelle l’eut trouve.
Cette jeune fille partit fur-le-champ , ^arriva en
Carie avec le deguifement -que l’oracle lui avoit
ordonné .de prendre.. Théoné , touchée de la
beauté1 du jeune prêtre, en devint amoureuie.i
comme
comme il refufa de répondre à fa tendreffe, elle
le fit charger de chaînes & ordonna à Thefior de
lé faire mourir fecrettemenf. Celui-ci étant, entré
dans la prifon avec le^glaive que Théoné lai avoit
donné, dit au prétendu prêtre, dont apparemment
le trifte fort le touchoïr, qu'il étoit encore
plus malheureux que lui ; puifqdayant perdu fes
deux filles , Leucippe & Théoné , on l’obligeoit
à commettre une attion fi cruelle. ïl ajouta qu’il
aimoit mieux mourir, & là-deffus il fe mit en
pofture de fe percer le fein. Leucippe recon-
noiffant fon père, luiarrach|t le poignard , courut
à l’appartement de Théoné'pour lui ôter la vie ,
& appella fon pèr& Thefior a fon fecours. A ce
nom Théoné s’écria qu’elle étoit fa fille. Icarus,
informé d’un événement fi extraordinaire, les
combla tous trois de prefens & de careffes, &
ks renvoya dans leur pays. Cette fable fcft racontée
par. le feul mythologue Hygin. Voyeç.
Calchas.
THETA. Cette lettre grecque qui eft la première
du mot 6<xvttTos, la mort, fervoit chez les
romains à donner fon fuffrage pour la condamnation
à mort. De-là vient que Martial ( 7 . 36. 1. )
l’appelle mortiferum thêta Perfe {fat. 4. 13.)
Nigrum thêta:. Un ancien poète, cité-par le commentateur
de Petfe fur le .même endroit, dit de
cette lettre.
Iodbre dit que Jupiter & Neptune, difputoient à
qui T é pou fer oit : mais que , par reconnoilfïnce
pour Junotî, qui T avoit nourrie, elle ne voulut
point de Jüpiter, qui , ;de dépit la donna à un
fimple mortel-. La tradition la plus commune eft
que Jupiter, Neptune & Apollon la vouloient
avoir en mariage ; mais Prométhée .ou Thémis les
ayant avertis que , félon un ancien oracle de
Thémis , .il naîtrait de Thécis un fils qui ferait
plus grand que fon père, tes Dieux.fe defiftèrent
de leurs pourfuites, & cédèrent la Nymphe a
Pélée. Thétis peu contente d’un mortel pour
époux , après avoir eu les plus grands dieux pour
amans , prit, comme un autreProtée , différentes
formes pour éviter les recherches de Pélée , entre-
r autres , celles de tigre du ver-mollufque appelle
•fâche. Mais ce prince, par le confeil de Chiron,
l’attacha avec des chaînes, & la fit enfin céder*
Les noces fe firent fur le mont Pélion avec beaucoup
de magnificence , & tous les Dieux y furent
invités, exc'epté la déeffe Difcorde , q u i, pour
s'en venger, jeta au milieu du feftin cette fa-
meufe pomme qui a tant occafionné. de maux.
Voyei Discorde , Paris.
Thétis eut plusieurs enfans., qui moururent en
bas âge, excepté Achille. Voye% Achille, T répied
de Vulcain.
O multum ante alias infelix Littera thêta l
Sur les liftes des foldats on marquoit par un ©,
thêta j ceux qui avoient été tués.
T H E ’T E S , èijrts, Mercenaires, ou travail-
lans de leurs mains , citoyens d’Athènes qui
11’entroient point dans les trois claffes de citoyens
dans lefquels on choîfiffoit les magiftrats & les
commandans. Ce fut Solon qui fit ce réglement,
& on n’admettoit aux'emplois de la république,
que ceux qui étoient compris dans Tune des trois
claffes^ La première étoit compofée de ceux qui
avoient un revenu annuel de cinq cent mefures,
foit en gra'ins, foit en chofes liquides , ce qui les
fit appeüer les Pentacofiomedimnes. Dans la fécondé
clafie étoient ceux qui jouiffoient de trois-cents
mefures de revenu-, & qui pouvoient nourrir un
cheval de guerre : ceux-là étoient appellés les
chevaliers {où hippades.) La troifieme\étoit compofée
de ceux qui n’en avoient que"deux cents ;
on les appelloit ^eugites. -Tous les autres citoyens
qui avoient moins de revenu, étoient compris fous
le nom de thetes.
Elle les mettoit fous le feu pendant la nuit
pour confumer tout ce qu’ ils avoient de mortel j
mais ils en mouroient tous. Achille feul y réfifta
parcé que le jour précédent il avoit été frotta
d’ambroifie-, & qu’ il n’y fut pas long-temps ; car
Pélée l’ayant découvert, fauva fon fils j mais il
perdit la femme : Thétis, indignée d’être décou'-
l verte , s’en retourna avec les Néréides. D’autres
j difent quelle jetoit fes enfans dans une cuvetta
| d’eau chaude, pour éprouver s’ils étoient mortels,
f Les poètes difent aufïi qu'elle avoit plongé Achill«
dans le ftyx , ce qui le rrndit invulnérable , excepté
au talon qu’elle tenoit pour le plonger, &
qui ne fut point trempé des eaux.du neuve.
Après la mort de Patrocle, Thétis fortit du feîa
des ondes pour venir confoler Achille j & voyant
qu’il avoit perdu fes armes avec fon ami, elle a 11$.
au ciel prier Vulcain de lui donner pour fon fils
des armes divines travaillées de fes propres mains-.
Elle les lui apporta dans le moment, l’exhorta à
renoncer à fon reffentiment contre Agamemnon ,
& lui infpira une audace qu’ aucun péril ne pourvoit
étonner.
TH É TIS , femme de l’ océan. Voye£ Tethys.
Thétis , fille de Nétée & de Doris, & foeur de
Lycomède , roi de Scyros â étoit la plus belle
des Néréides, félon Homère & Euripide , dans
Tlphigénie ^ en Aulide. Epicharmus, dans les
îjoees d’Hébé lui donne pour père Çhiron. Apcl*
Anticpàtés. Tome V\
Homère dit que Thétis avoit feule fauvé Jupité?
du plus grand danger qu’ il eût jamais couru, lors*
que les autres dieux, Junon, Neptune 8c Minerve-,
avoient réfolu de- le lier : elle prévint l’effet de 1$
confpiration en appellant dans le cied Briarée ai*
fecours du fouvejraia de« dieux, Voye% Jueiters
% -km
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