
Z.
L e Z chez' les grecs étoit la figure abrégée du
«hr, que les dspiens prononçoient a^ 3 en tranfpo-
font les Lettres. Ainfi les do viens bifoientx'JW, pour
Zwî 3 ï^Vyoj pauï z ivyos ; de même que. les
italiens difent encore DJ'eccha pour Z'ecçha 3
& quelquesmns même Sdeceha.
Les latins en empruntant le Z des grecs lui
conservèrent la valeur de lettre-xdouble 3 de là
vint qu’en poëfië toute voyellë étoit 'longue
devant le Z. Vi&arin (De litterâ.) en' rend té-^-
moignage : Z apiid nos loco duarum cônfona'ntipm
fungitur ns. Le Z fe prononçoit beaucoup plus
doucement que l’X > d’où k fê j f cftie Quinti^ien
l’appelle molliffimum. & fu. v jfimu m ; néanmoins
cette prononciation n’étoit pas,tout à fait la même
qu’aujourd’hui, où nous ne lui donnons que la
moitié d’une S. Elle avéSt de plus quelque chofe
du D 3 mats qui fe prononçoit fort doucement ,
Me^entius fe prononçoit prefque comme Medfen-
tius , &c. Le Z avoit encore quelque affinité
avec le G à ce que prétend Capellê : Z , dit-il ,
a gr&ùs venit , licet , . etiam ipji prlfnà G grsci
utebantur. Les jolies femmes de Rome affeétoient
dans leur difçours ce Ç. adouci des grecs : elles'
djfoient délicatement , figere oçcula.
Ifîdore ( T- 4- ) dit que du temps d’ Augufte
on fubftituoit les deux ou SS , au Z comme
hilariffcit pour kilari^at. On fubftituoit auffi le
Z à l’S j çrnyrna pour fmyrna. Quelqüefpis âuffi
les romains fubftituèreht’le D' au Z 'ladi 7 peuple
, pour «< , cydicos pour cy^co^ 3 &c.
Dans les plus anciennes irifcriptions & fur les
médailles on voit paroîfre le Z fous cette for-
me,
Les auteurs de la Nouvelle diplomatique ( T. II.
■ p. 332.} diftinguent en deux fériés ks Z des
marbres , des médailles & des Chartres.
Les Z de la. f c férié à lignes droites, appartiennent
aux premiers ’fîécles ; ' &' plus’ fpécfale-
nient ceux des premières fécondé 8c~ feptieme
fous-féries. Plufieurs delà fixièm'e font antérieurs
à l’ère vulgaire. La plupart dés autres fe rapportent
au même âge. premièrement tranchés
fimplement , fecbndemént en triangle ou talus
par le ".bas , troifîèmement maflifs , quatrièmement
à contrefens, cinquièmement preÇqu’en S
antique, fixièmement irréguliers, feptièmement
non tranchés , huitièmement manquant d’un
jambage.
La TTC. grande férié eft liée aux premiers tem*
par plùfteurs de Es figures , & principalement
•par fes fous- fériés 4 , y , 3c 6. Les fuivantes
font modernes. Premièrement Z à. queue recourbe^
en deffiis, tête firuéé horizontalement
,&c. feçondemént obliquement &c. troifîèmement
"courbée en depousr, quatrièmement en delTus >
cinquièmemënt horizontale y queue courbée en
.defi’ous j fixièmement Z | en forme dé "3 , fep-
tièmement de | , huitièmement à -double S ren-
verfée , neuvièmement c’eÇl proprement: la ce-
jdille espagnole} que nous trouvons dès le X IV e.
\ûècle.[M
Dans Pancienpe numération Z valoit 2000 ,
| fuivant ce vers :
Vltifna Z tenens finem bis mille iénebït.
! Si l’on me t oit un trait horizontal fur le
; Z , il étoit multiplié par ïboo\, 3c il valoit „
|2dÔ , t>00;
IpZACORE, un des princes qui fecoururent
ipérfée. Il fut tué par Argus 3 fils de Phfyxùs.
ZACYNTHUSi3 ifle KA 6’ z a k y n QIûn,
Les médailles autonomes de cette v ille, font :
RR. en argent.
^ RR. en bronze. ..
O. en or.
Leur type“ ordinaire eft un trépied.
On a frappé dans; cette ifie des médailles impériales
.grecques en l’honneur d’Antor.in , de M. •
Auréle ; de Vêtus , de Gommoile , de Sévère s-
de Domna , de Caracalla, de Géta , d’Elagabale.^
de "Fauftirie jeune.
ZÂGREUS , furnom de Bacchus. Voyei J a c -
c h u s ..
ZÂMOT.XIS étoit le grand dieu des thraces &
des ‘ getés-, .au rapport d’Hérodote ( dans fa
Melpomène , ch. 94. & -9; ).. dl leur pendit même
lieu de tous les autres ; car ils ne voulaient ho-r
J norer que celui-là.. Zam^ lxis fut d’abord ëfclave
] en Ionie 5 & après avoir obtenu fa liberté , il y
J. acquit de grandes richeffes, & retourna dans, fon
J pays. Son premier objet fut de polir une nation
Z A I
groffière , Sc de la-, faire vivre à la manière des
Ioniens; Pour y réufîir j il-fit bâtir un fuperbe ;
palais 3 où il régaloit tour-à-tour les fiabitans dé •
fa ville , leur infinuant-y pendant le repas} que j
ceux qui vivroient ainfî que lu i, feroient immor- j
tels ; & qu’après avoir payé à la nature le tribut ■
qué tous les hommes luij#doivent, ils feroient
reçus dans un lieu délicieux où ils jouiroient
éternellement d’une vie heureufe. Pendant ce j
temps-là3 il travailîoit à faire conftruire une
chambre fous terre 3 & ayant difparu tout d’un j
coup , il s’y renferma b & y demeura caché, pen- ;
dant trois ans.' On lë pleura conime ihortj mai^j
au commencement de la quatrième, année, il fe 1
montra de nouveau 3 & ce prétendu prodige !
frappa tellement !fes compatriotes , qu’ils paru- :
Tént difpefés à croire tout ce qu’ il leur avoit i
dit. Dans la ^11X63 ôn le mit au rang des dieux ,
& chacun fut perfuadé qii’en mourant, il iroit
habiter avec ce dieu. Ils lui expofoient leurs
t>efoins , & l’e^voyoïent confultèr touis-les cinq
ans. La manière dont ils le faifoieijt 3 également
Cruelle &biz'arre, prouve qu’en mourant Xamolxis
n’avôit pas beaucoup réulfi à les polir. Lorfqu’ ils ,
avoient choili celui qui devoir aller expofer leurs
befoins 3 on faifoit tenir trois javelines droites 3
pendant que d’autres preno.ient le député par les
pieds., & le jettoient en l’a ir , pour lë faire
tomber fur la pointe de ces piques -: s’ il en étoit
percé , & mou'roit : fur le~ champ , ils croyoient
que le dieu leur étoit favorable ; & s’il n’en
mouroit pas, on lui faifoit de.fonglans repro-'
ches , & on le regardoit comme un méchant
homme. Puis choifilfont un autre député, ils
l’envoyoient ï Zamolxis , fans le foumettre à. la
même épreuve. Lorfque le temps étoit troublé
par quelqu’o ra g e c e s mêmes peuples tiroient des
flèches contre le ciel, comme pour menacer leur
dieu , në croyant pas qu’il y en eût d’autres que
Zamolxis.
ZÀN 3 premier nom de Jupiter , de celui que
l’ on difoit avoir régné en Crète. Voyeç Zeus.
ZANCHÆ. Voyei T z a n g æ . .
ZANC LE , en Sicile. ZANKLE en Etrufque.
Pellerin en a publié un médaillon d’argent autonome
, & Paruta en avoit fait connaître un au tre.
Z A N T E , autrefois Zacinthus. Voy. ce mot.
ZANTHÈNE, pierre qui fuivant Pline , . fe
trouvoit en Médie 5 quand on la trituroit dans
du v in , elle devenoit molle comme de la cire ,
& elle répandeit une odeur fort agréable. ( Plinii
lib. X X X V U 3 cap. 10. )
ZARETA, fontaine de l’Afie mineure, dans
la Bythiniè , au bord de la mer de Clulcédoine ,
félon Etienne le géographe, qui dit qu’elle
noUrrifibit de petits cfôcodSles qa”on appelloit
Z/aretii. Strabon (7 . XII. ) nomme cette fontaine
fo'ns A^aritia, & dit fimpletnent qu’elle nourif-
fô k de petits crocodiles. Par ces petits crocS-
dilès, on doit entendre des lézards d’eau fem-
bîables aux crocodiles d’ Egypte , 8r ces jézards
font appellés by^antiacilacerti3 dans Stace ( l . I V .
Sylv. in rifu faturnalitio. )
Tu rojeum tineîs , [nuque f utrem
Quales aut libÿcis madent olivis 3
Aut thus niliacum , piperve fervant ,
Aut by^atitiacos colunt laçenos.
(D . J.)
, ZA TR IC IUM , le jeu d’échecs chezles grecs,
le même que ^myrna latruncula che^ries"romains.
Dans tous les deux il y avoit; de certaines n-
gures-qu’on arrangeoit fur un échiquier , & une
de ces figurés s’appelloit Roi. Dans’tous les deux
auffi j deux figures de. là même couleur pre-
i noient une figuré de différente couleur. Open-
; dant le mot de Zatricipn ne fe trouve point dans
les anciens auteurs grecs, & on ne ._le ht que
dans les livres des modernes.
| | ! mot ^atricion: eft perfan. Les perlans appellent
encore lé jeu d’échecs xatréng ou xatrang.
Gette étymologie confirme l’ opinion de ceux
qui affurent que les échecs font d’ origine'' ger^*
i fanne ou indienne.
Z A Y TH À , dans la Méfopotamie zatqhc.
On a une médaille impériale grecque de c e t»
ville , frappée en l’honneur de Trajan.
'Z E A . Voyei AL ICA.
Nous traduifons le mot %ea t des anciens,
par êpeautre 3 efpèçe de froment qui a une enveloppe,
dont, il eft fort difficile de le féparer ,
: même, en le battant 3 mais d^ns les écrits des
anciens grecs , le mot [ea eft quelquefois employé
pour le libanotcS j qui, comme l’on fait,
eft une- efpèce de -Uferpitium. On ne peut concevoir
qu’on ait confondu enfemble fous un
même nom- deux chofes auffi différentes qu’un
grain fembîable au froment, avec une belle
ombellifère 5 & cependant ç’eft une faute qui a
; été ^commune aux grecs & aux romains. Il y a
plus; ç’eft que le mot pris pour une efpèce
de froment dans Diofcoriae & Theophrafte,
n’ eft point le même grain dans Athénée 3 car
ce dernier nous dit que le pain fait de la \éa eft
le plus pefant & le plus difficile \ digérer qu’il
y ait. Il ajoute qu’on ne peut cultiver ce grai#