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Quoi qu'il en Toit, les fyftêmes particuliers des
tétracordes firent bientôt place à celui de l’oétave
qui les contient tous.
Les cinq tétracordes dont je viens de parler étoient
appelles immuables, parce que leur accord ne
changeoit jamais 5 nuis il contenoit chacun deux
cordes q ui, bien qu' accordées de la -.même manière
dans tous les cinq tétracordes , étoient pourtant
fu jettes., comme je l'ai d it, à être nauf-
fé e s fé lo n le.genre, ce qui fe faifoit dans tous
les tétracordes également : c’eft pour cela que
ces cordes s'appelloient mobiles.
L'accord diatonique ordinaire du tétracorde
formoit trois intervalles, dont le premier étoit
toujours d'un demi-ton, ,8c les deux autres d'un
ton chacun, de cette manière : mi 3 fa 3 f o l , la.
Pour le genre chromatique, il falloit bailler
d'un femi-ton la troifième corde , & l’on avOit
deux femi-tons confécutifs, puis une tierce mineure
mi 3 fa., fa dièse , la.
Enfin pour le. genre en-harmonique, il Talloit
bailler les deux cordes du milieu jufqu'à ce qu'on
eûrdeuxquarts de tons confécutifs, puis une tierce
majeure : ainfi' mi mi, demi-dièfe fa , la ; ou
bien à la manière des pythagoriciens , mi 3 mi
dièfe fa & la. ( S. )-.,
TÉTRADRACHME ou quatre drachmes.
T étr a drachme, ftatere, ficle , petit céfeph,
monnoie de l'Egypte & de l'Afie. •
Elle valoit 2 liv. f i , monnoie de France
a feue lie , félon Ràuéton dans fa Métrologie.
T étradrachme, ficle , ftatére, poids de
l'Afie & de l'Egypte.
Il valoit en poids de France -£55 delivre, félon
Pauèton, dans fa Métrologie.
T étradrachme , poids & monnpie des
grecs..
Il valoit en poids de France 336 grains & :
& en monnoie, 4 livres, félon Pau&on.
Il valoit en poids & monnoies des grecs :
2 didrachmes.
ou 4 drachmes.
ou 24 oboles,
ou 144 chalcous.
Pour connoître l’évaluation de Ramé de JTfle.
JToyei M o n n a i e s des grecs. .
TETRAETÉRIS j cycle de quatre ans, en
ufage chez les athéniens.
TETRALOGIE. On nommoit chez les grecs
tétralogie, quatre pièces dramatiques d'un même
auteur, dont les trois premières étoient des
tragédies, & la quatrième fatyrique. ou boufonne.
Le but de• ces quatre pièces d'un, même poète,
étoit de remporter la victoire dans les combats littéraires.
On fait que les poètes tragiques combat-
toient pour la couronne de la gloire aux dionyCaques,
aux lénées, aux panathénées, & aux chytria-*
ques ,folemnités, qui, toutes , à l'exception des
panathénées , dont Minerve étoit l'objet, étoient
confacrées à Bacchus. Il falloit même que cette
coutume fut allez ancienne, puifque Lycurgue,
orateur célèbre, qui vivoit à Athènes du temps
de Philippe & d'Alexandre , la remit en vigueur,
pour augmenter l'émulation parmi les poètes ; il
accorda même le droit de bourgeoifîe à celui qui
feroit proclamé vainqueur aux chytriaques.
Plutarque affure que du temps de Thefpis, qui
vivoit vers la foixan te-troifième olympiade , les
poètes tragiques ne connoiffoient point encore ces
jeux littéraires k 8c que leur ufage ns s'établît que
fous Efchyle & Pnrynicus ; mais les marbres
d'Oxford, ainfi qu'Horace> difent Formellement
le contraire. Il eft vrar-néanmoins que ces combats
entre les auteurs , ne devinrent célèbres que Vers
la foixante-dixième olympiade lorfque les poètes
commencèrent à fe difputer le prix par les pièces
dramatiques qui étoient connues fous le nom
général de tétralogie.
Il eft fou vent fait mention de ces tétralogies
chez Tes anciens ; nous avons même dans les
ouvrages d'Efchyle 8c d'Euripide, quelques-unes
des tragédies qui en faifoient partie. On y voit
fous quel archonte elles avoient été jouées, &
le nom des concurrens qui avoient enlevé ou
^difputé la vi&oire.
Les tétralogies les plus difficiles & les plus efti-
mées,avoient chacune pour fuiet une des aventures-
d'un même héros,-par exemple,d’Orefte, d'Ulyffe,
d'Achille, de Pandion , 8cc. C ’eft pourquoi on
donnoit à ces quatre pièces un feul 8c même nom ,
qui étoit celui du héros quelles /epréfentoient. La
pandionide de Philoclès, 8c l'oreftiade d'Efchyle ,
formoient chacune quatre tragédies, qui rouloient
fur autant d'aventures de Pandion 8ç d'Orefte.
La première des -tragédies qui compofoient
l’oreftiade , étoit intitulée Agamemnon, la fécondé
les Çoéphores, la troifième les Euménides. Nous
avons encore ces trois pièces ; mais la quatrième ,
: qui étoit le drame fatyrique, 8c intitulée Protée,
ne fe trouve plus. Or quoique fur-tout dans l'Agamemnon,
il. ne foit parlé d'Orefte qu'en paftant,
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cependant comme la mort de ce prince, qui étoit
père d'Orefte, eft l'occafion &c le fujet des
Çoéphores 8c des Euménides , on donna le nom
d'Orefiade à cette tétralogie.
Les poètes grecs faifoient auffi des tétralogies,
dont les quatre pièces rouloient fur des fujets
différens, 8c qui n'avoient enfemble aucun rapport
direél ou indireétl Telle' étoit une tétralogie a'Eu-
ripide qui .comprenait la Médée , le Philo&ète, le
Dictÿs 8c les moilTonneurs ; telle étoit encore la
tétralogie d'Efchyle , qui renfermoit pour quatre
pièces, les Phynées, les Perfes , le Glaucus 8c le
Prométhée.
Le Scholiafte d'Ariftophane obferve qu'Ariftar-
que 8c Apollonius, conlîdérant les trois tragédies
féparément du drame appelle fatyre3 les nomment
des trilogies, rp<Aoy<« ; parce que les fatyres étant
d'un genre comique,n'avoient aucune relation, foit
pour le ftyle, foit pour le fujet, avec les trois
tragédies qui étoient le fondement de la tétralogie.
Cependant dans les ouvrages des anciens tragiques,
il eft parlé de tétralogie, 8c jamais de
trilogie.
■ 'TÉTRAMETRON, mefure grecque de capacité.
Foyei Hemihecte.
TETRARQUE , mot formé de rerfàc, quart,
8c de «p#^commandement. Le tétrarque gouvernoit
la quatrième partie d'une contrée. Hérodé-Antipas
avo.it été gratifié par Augufte du gouvernement
du quart du royaume de fon père, fous le nom
àe tétrarque. Cependant au 14 chap. de S. Mathieu’,
Hérode eft appellé roi , quoiqu'il n'eut point
cette dignité, 8c que ce.fut pour l'avoir ambitionnée
qu'il, fe perdit; mais les latins donnoient
eux-mêmes le titre de rois aux tétrarques, comme
il paroit par l'oraifon de Cicéron, pour Déjotarus,
qui n'étoit que tétrarque. Les helleniftes abufoient
■ auffi de ce titre, 8c le prodiguoient même aux
gouverneurs de province , comme on le voit
(£.. des Macch. ch. 1 ) . : ( D. J. ).
TÉTRÀSSARION , monnoie des romains ,<
fous le grand Conftantin 8c fes fuccefieurs. Foye?
Nummus. x
' TÉTRASTATÈRE ,> ancien poids de l’Afie 8c
de l'Egypte.
Il valoir en poids de France, | K de livre,
félon Pau&on.g
Il valoit en poids des mêmes pays.
2 orçces.V .
ou 2 | hexadrachmes.
ou 4 tetradiachmes.
T E T
oit ié drachmes.
T étr a sta te re , tétraflatérion, monnoie ancienne
de l'Egypte 8c de l'Afie.
Elle valoit 8 livres f monnoie de France ,
actuelle, félon Pauéton.
Elle valoit en monnoie des mêmes pays.
2 diftatéres
ou 2 | hexadrachmes. '
ou 2 tét.radrachmes.
TETRASTYLE , édifice , 8c plus particulièrement
temple à quatre colonnes-de front. Ce mot
eft formé de-rc«?«, q u a tre8 c de «Vào?, colonne.
TETRICUS tyran fous Gallien.
•P» P i v n s u v r u s T é t r i c u s A u g u s t u s .
. Ses médailles font : "
RRR. en or.
RRRR. avec le nom de G n ë i u s , marqué par
un G. ' r
RR.RR. avec les têtes des deux Tétricus.
RR. en argent bas ou de billon.
RRRR. en médaillons de bronze. '
C. en P.. B. Il paroît qti'on le trouve en.ee
module avec fa confécration.
RRR. en P. B. avec les deux Tétricus en regard.
Ils fe trouvent aufh en P. B. avec leurs têtes accolées
d'un excellent travail.
T étricus , le jeune. :
C. P i v z s u v i u s T é t r i c u s 1 Cæ s a r .
Ses médailles font :
RRR. en or.
Elle eft au cabinet national. •
RR. en argent bas ou billon.
C.-en P. B.
On trouve beaucoup de médaillons en P. B. des
deux Tétricus 3 avec des légendes 8c des revers
défigurés par la rudeffe de la fabrique 8c l’ignorance
des ouvriers.
TE TRIP PA3Tt6fi7Tsrx3 nom grec des quadriges
ou chars à quatre chevaux, placés fur des arcs de
triomphe. Cicéron ( Attic. 5 epifi. 20) dit que les
peuples de fes départemens d'Afie avoient voulu lui
clevcr des ftatues, des temples, des Ttdçiins'cc f arcs
de triomphes ornés de quadriges) 5 mais qu'il ne