
Sio V E R
nièrent le fait : on les crut fur leur parole & la
queftion devint au moins très-problématique , .
pour des efprits plus judicieux, que le nom d'Archimède
atrêtoit encore. Kirçfoerhomme d’ un
vafte génie , & fait pour tout eoibrafier, fut
fans doute conduit à l’examen de ce problème
par Tzetzès , f qui en avoit parlé avec ' moins
de confufion que les autres écrivains dê l’antiquité..
Il efïaya cinq miroirs plans } & fentit
à la chaleur j .que fi l’on augmentoit le nombre
des miroirs, on produisit un feu de la plus
grande activité. If's’emtint*cependant ià , content
de confeilïer à d’autres d’en réunir cent, ( ï ln ’ eft
donc plus poûible que Buffon.palle pour l’inventeur
oe cette réunion. On aura {’idée du miroir
d’Archimède t>: de Kirelier parles figures qui
font à la p"ag. 419 de la magie naturelle deSchott,
?V4. , Celui dés’: jyeftalès fe comprendra par -la;
fi g: 7. .©a g. 371. T. ) Se même millè^iniroirs.
Bu&bn fiiifit cet avis ayecFafagacité ordinaité > &
rétfciflant'lei rayons iblaires 3 réflécjhis de cent
fokaùte-huii: miroirs , il enfianima du bois à
deuX-cents pas/! fondit' du plomb à cent drw.
quantp deTarggnt à cinquante./
DutenS j T . II. pag. 179 de fes«origines, fait
dire) à^Euftachs fur Homère V qu’, Archimède,
enflamma la flotte de^ Marcellus 3 a la dijlanèe
d'un‘trait d'krd/lêtré. D’abord |çela. (eft vraifem-
blablé : Un pareil traibporte à plus de Ex cents*
pas1: enfuite Euftàthe d icqu’il l ’enflamma commet
s'il eût lancé la -foudre3 ou comme* d‘un*coup de.:
foudres) Ttîoos hoia j i s Kerdifr.ojolps. V oilà) donc
ia réalité *du miroir .d’Arcliiiùède'bieri: céiiftatee?
Mais KircherA qui 'a vifîcé les lieux , quoiqu’en
rujnesj, ^ - aflairè que .-là Flotte pouvoir n-'ê£f.eç
qu’a trente pas des murs de Syracufe.
Dutens n’aürqit pas;éû non plus croiré^Zono-
ra§5 qui ' l ’induit “ên erreur, en „anurant que
•Proelus brûla la flotte-de Vitalierv.avec un pareil
miroir. U -c£»vcit„au moins èonfultpr le. recueil
des obfervations d’ifaaç. Vc-fiVus, pag, 88. 11 y au-
jo it vu par dés ^éîùoign'àges'’riùcoritenables -,qu-
c’étôit avec, le fieu grégeois1’), décrit, .il'y a quinze
cents ans, -dans un auteur trèf-pennu. D’autres
ont>été aflez fimpîe^ pourÿ^étcndPïê que Proclus
s’éteit fervi dé miroirs concaves : mats il y-.au-,
roit trop à -cihe fur ç d spSj>:t-. Oii/peur confulter
la minéralogie qe-CsfiusV fur fes -erreurs à
l’article dîs miroirs.’
Nous a y ons beaucoup, d’obîi gation à E ^ ens
d’avoir enfin f'aic jouir F:.; public dé la defçription
du. miroir d’Archimedè : elle. eft' d’Anth|meFle
Tralîes V cè ..céjèor^ architeéle de Sainté-Sophie
de Conftantinopîe..
.Nous Rivons dit précédemrqent,.que Bacon
pouvoit avoir guidé» M'étais. Ery effet., il .eft
bien difficile de ctoire qivk; tfèu t lien trànfpiré
V E R
de ce que dit Bacon dans faperfpeciive 3 part. IIÎ*
pag. 161. D’ailleurs, parmi les modernes3 ce
n’eft pas Métius qui eft l’inventeur dé lunette«
de longue vue. C'eûLigpersheim de Middelbourg.
Métius-ne les a connues que de lui. Mais il faut
encore remonter-plus haut que l’époque des deux
zélandois. Porta connoifîbit bien la taille des verres
convexes 6» concaves. 11 favoit, en 1589, qu’ea
ajuftaht une lentille convexe v& une concave,
dans'les proportions convenables, on voyoit les
objets plus près & -pîus grands (Magie naturelle,
Iiv. XVII. Gi X. )- ’Or la prétendue découverte
des zélandois ëft de 1609. ;
Enfin' l’auteur du pôëme fur les pierres attribuées
a Orphée ,t mais qui eft du temps ded’em-
pereur Valons, félon le; doéte anglois Tyrv/itt,
cdit\ ..1770 ,. nous préfente - un infkumeyt de
Vryfta'i de roche , pour allumer le- feu des fa cri-,
fiçés fur les autels » félon cet auteur, c’ eft un
ufage três-anfique : cef art a donc- fübfifté depuis
nombre de nèclèsv Quelques tubes pouvoiënt
donc n’être pas fimpkment deftinés à eearter les
Payons-làtéraüx'î pùifqüe ;celui de Strabon agran-
difToit l’image des o b je ts com m e la / lunètte
’de Galilée la -1 ui a g g r a n f i .i t du triple d fon coup
d'efifai, par l ’effet de la' rèfraftioit - qUë"' fuppô’fe
Strabon.'*
V erre de vitre. Voye\ Fenêtre.
«c Que. les romains*aient déjà connu, foùs les
premiers! empereurs, . les vitrages , c’eft, dit
Wjnckelmann , ce qui eft clairement prouvé par
les morcéaux de verre plat qu’on a trouvé à
Hercularmm. Philon ^arle atifli de fenêtres de :
verre dans l’ambaffade -de 'l’empereur,-Claude
( Gpp. ti_ ll3*p. $99 3 J. ; i.é, ) y par ’conféquent
1 aél mee n’ett pas le prèmiqr écrivain qui ën;. àit -
frit mention ( De Opific. Dci3 c, 5. ) 3 comme
le a-p rétend Niron dans uns lettre imprimée ,
/adr^ffée -de Lpndres à Venüti én 1759/ Jé ,rap-.-
péllerai icr l’àvis qu’Oéiavè.#Faàconieri donne,,
dans une' lettre . ( Burmann. Syllfig. epifi. 't. V;3 p.
•$■ 17. ^êoviteHie Rc’me à Nicdhs Heinfius,, d’un
ancien^ tableau repréfentant certains édîntes .&,
un porc#;-avec leurs nom?.écrits au bas, tels que,
ceux dé Po^tex îseptuni,. Forus Boarius }, Balnca
Faufiln.es. i l croit que cette peinture,, eft du témps -
de Cor.ftantin:#Gn en voit des- deffins;toîonés
dans, le cabinet, du Cardinal Alexand<îe. A.lbani.
Si cés dëffi'bs fdirt authentiqués.; ils geuyqnt fervir
à probvefd’ exMieirce >des fenêtres à vitrâgèsp-car
.xm^oit às>çes édifices un ’gv.andmoinbré-de fe-
nêtrés ‘quvnfetqs ; placées les , ,unés | | c ôté des
aiitfès. ■ Ce tabl ?au eft cncaftré dans lê mub/d’qn
pà\iliêndj U vilfe C^fi, mais^: prince Pàmlfli ,
poffeflèur a<ftutl de celte villa*, y 2 tout fait blanchir
à'heuf ; de f^fte qu’il n’êft plus .»offible ae
jrieiï,yQ,ir 4é- qe tableau. Bellori l ’â ‘ fait réduire
graver en cuivre {Fragment, vit Rom.p. u j .
l V erre to urn é . /^qyeç Tous..'
V'ERÎIIA , famille romaine dont on a . des
médailles.
PvPiR. eu bronze.
O. en or.
O. en argent.'
VERRIERS. Ces ouvriers a voient é t é d é -
cîarés-exempts de charges , par Théodofq (Lié.
II. çpd. T/téod. fi
VERRUCOS US furnom de là famille Fa b ia .
Son origine'étoit une verrue qu’un Fapius avoit '
à la ,-levre.1-
VERRUE. le s anciens .donnoient aux Fan- '
nés des verrues , appellées en latin verrues, ou
fici ; d’où leur eft venue I’éptthère ficarii, l,a
plus belle tqte d’un jeune F/uneyen marbre qui
nous feit r e | le de l’antiquités, M qui ëtoit chez:
le cardinal Albam à Rome ,e vo ït dé ces verrues j-
•&. entr’ autres une plus; Iqfigue “foüs chaque ma-
'choirè , Kcdn>me - cêll^ - dts y-ieux Faunes. Les
boucs en portent fou^rit ; de, pareilles , & <éux !
qui--en avoiént en quantité#, étaient eftimés, de 1
là meilleure race., fei-ohÇoîumelle.
- VERSE , me fu fe geo d é ri q ué'' o u groma tique,
de l’Afie & de l’Egÿpteà yfoye\ à r o .ure.
'VERS que l’on mange. Voye-^ Gossu'sf -
VERSEAU -onzième ligne du zodiaque 5
félon la. fable c’êft Ganimède enlevé au ciel par
Jupiter. Vpyez Ja so n . |
Dans la colleélion de Stofeh, on voit fur une
fardoine l e v.erfieau ( Coiif. comment.’ ad Catulli
carm.Mi. v. 9-4. - premier ligne du ’zodiaque
repréfenté fqus la figure dé Ganimède 'enlevé
par l’aigle portant un vafe. Le ’même -fujet fur
une prer-re gravée du marquis Lucatelli a été
expliquée par' ( Dijferta^. deiï acadeidia di Cor- «
tond. t. V. pag. 75. ) l’abbé Venuti. Sur une
cornaline, le. Vitfeau repréfenté par une figure
affife qui verCe J e l’eau, derrière laquelle il y
a un Croiffant & deux étoiles.
On.connoît un paffage de Manilius fur le ver-
/eau ( Lib. I V. v.-259 j trop curieux pour ne pas
Je Rapporter ici
Ille quoque infiexa fontem qui projicit urna .
Cognatas tribuit juvenilis aquarius artes ; '
-Cerncre fiuf> terris undas , inducere■ terris , fc,'
Ipfaque converfis ajpergere fiuclibus. afira.
- C ’eft - à ~ dire : « Le verfeau , ce ligne q u i ,
penché fur fon urne-, en fait fortir des-torrents
impétueux, influé fur les avantagés que nous
procure là conduite des „eaux ; c’éft à lui que
naus devons l’ art de connoîtré les foürces-cachees
dans le fein de la terrV; c’cft lui qui nous- apprend
à les ékycr*â fa furfâce , & à le s elancer vers
• les cieux , où elles fëmbknt fe mêler avec les
, aftres. »
Çe pafTage nous prouve les connoiffimces des
anciens dans rhydraulique ; & que ce n’eft point
au hècle- de Louis, X iV cju^otïjojt l.art des eaux
jaiiiiiTâùtes-, comme Perrault l’a écrit. |
VERTICGRDJA, furnom de jVeuus. Sous le
fcpnftvl.it de Mar pus Acilias & de Caïus Portius ,
c’eft - à - dire., |f Jn 630 de R-ome , la fille’ d’ un
• chevalier fomain fut frappee ,de- la foudre j &
l’endrqjt par où cet accident lui aveit fait fortir
àla l%pgu,e .■ fit dire aux devins que les filles^ &
les chevaliers étoicntmenacés d’^nfàmie. En effet,
l’ on.punit en même temps trois veftrdes qui ayoïent
eu des foiblclîts avec des chevViieits romains. Or
fit confulter les livres de la fibyde , & fui le
f rapport des décemvirs le,;f|^|t ordonna qtie I on.
: eonfacrât'une .ftatue à Vénus-Vcrtéco^dia , c eft-
à-dire , qui céjhvertit' <ceurs que les
femmes & les filles fuffeiît raméneès a la clul-
teté^qu’elle.s, aveient fi- fort abandonne e. L’hon-
'neur de confaçrer cette . ftatue. - fut déféré .à ia
• femmet là- plus vertueufe dê- Rome , & toute
s donnéWnt leur .:fuffvaé;e à Sulpicià , femme de
r.Flavias Flâccus , &.fille de SuloiciusEaterculus
Vénus-Verticorfiia eut un-, temple place hois
de la porte Colline lü fur la voie' Salaria.
VERTU. Le culte le ihoins déraifonnable des
anciens, étoit celui qu'ils rèndoient à la vertu t
la regardant,comma la ç,aufé des bonnes qualités
qu’ils honorbieiVt dahs les .hommeS^ La venu con-
iidéfée généralemênt /.étoit une divinité qui eui
à Rome , des temples & des-autels. Scipion',-le
deftrliiâeûr'de Numante , fut,lé premier qui pen-
facra un temple, à la vertu.: Mais' c’ëcok peut-être»
auflhà la valeur “ qui s’exprime en latin communément
,par.îe ;tnot,jé'virr«5.- 11 eft: certain que
Marcellus fit bâtir deux temples proches l ’un de
l’autre. Le .premiér à la 'V^r^, prife dans le fen%.
que nous.lui donnons-en François j le fécond à^
l’honneur. De marÿère qu’il falloil paffer par celu'
de la -v/rtu, pour ailer à celui de l’honneur. Ceu j
noble idée faitTélpge de celui qui l’a conçue
exécutée. Luçién dit que la fprtune avoit fi mal-
traité la vertu3 qu’elle.n’ofoit plus paroure devanj
j. le trône de Jupiter.
JJ Elle*êft repïéfentée fous la figure d’une femna«
qui tient une pcftme , pour rëcomjaenfer fes fèe*
taçeurs, Ou la voit ayffi repréfentée fur le grand)
K k k k k ij