
SQDALES , ainfi appelles , qudd and fidenm , 1
étoient des miniftres du' même corps . a u même
collège. Lorfque 1a fureur de tout divinifer fe
tut emparée des romains > ils firent autant de
dieux de tous leurs empereurs qui m ou ro ien t&
ils pouffèrent même la flatterie , jufqu'à admettre ,
de leur vivant , ait nombre des divinités , non-
feulement les princes vertueux , mais ceux encore
, qui n'étoient célèbres que par leurs vices.
Toutes ces divinités eurent leurs prêtres particuliers
, qui dépendaient du. collège des pontifes
3 & qui font connus , fous le nom de foda-
les j ainfi ton trouve fodalcs Alexandriani , les prêtres
d'Alexandre Sévère : Dati font 6’ fodàUs qui
Alexandriani appellati font 3 dit Lanipvide. „
Son lfs ji&TQjxT.iiïi 3 les prêtres d Antonin
le pieux y Auguiie-, Àurélien, Veipafien , Pertinax ,
& pkifiaurs autres, eurent] aufli leur collège
de prêtres.
SOIE. On s’eft fervi de la foie pendant plu*-
fleurs Aèdes, dans prefque toute FAfie, l'Italie,
S: en plufieurs endroits de l'Europe , fans con-
noître la nature 8c 1 origine de ce fil précieux.
Soit que les peuples chez qui elle fe recueilloit,
donnaient peu d'accès dans leur Empire aux
étrangers, foit que jaloux d’un avantage qui leur
étoit particulier , ils craignirent de fe le voir
enlever: cette réferve a fans doute fait naître
t int d'opinions fingùlières , que nous offrent pendant
un efpace de 900 ans tous les anciens auteurs.
Les uns ont cru que lavoir étoit F o uvrage
d'une efpèce d'araignée, a autres fe font
imaginés qu'elle étoit le produit d'un arbrifleau.,.
ou d’une plante , comme le coton ou le lin.
Virgile & Pline , étoient de' ce dernier féminisent.
Mais Achille-Tatius, a . encore renchéri
fur tous (es devanciers , en écrivant que la foie
étoit ürt duVèt très-fin, laiffé par des oifeaux ,
fur les feuilles d'arbres , & foigneufement ramaflë
par les indiennes... . . .
S0D.41.xs T it it ou T jt ien se s 3 furent infti-
taés par Titus Tatius , pour conferver les faeri-
fijcesees -iabms ÿ refinendis-fuhiaonun fitcris qnonddm
influai fum d T. Tatio , dit Tacite. Roraulus, ajoute
lfiiitorien , après \ la mort de Tatius, confirma
ce collège pour complaire aux fahins. Ils habitaient
hors la ville , & leurs fondions n'étoient
pasfbrt differentes de celles des feptemviis, apfiés
Epidones.
SOD ALITATES. \ y 0yt
SO D A L lT IA - i y
SOEMIAS 3 mère d’Ehgal
7A. S 0pM-pjiS Al7-GUST^
Ses médailles font :
R RR- en or.
C. ea argent, 8c RRR , au revers de Caracalla,
R. en G. B. de coin Romain.
RRR. au revers de Cibéle entre deux lions. -
C . enM. B.
RRR. en M. & P. B. de Colonies.
RR. en G. B. Grec.
R. en M. B.
R . en P. B.
R, en M. B. d’Egypte.
SfiEURS. Quand il n’y en avoit que deux dans
ime famille , les romains ne les diftmguoient qu*
par les furnoms d'ainée & de cadette. Mais
quand il v en avoit plufieurs, il les agpelicient
prima 3 fe;unda3 'ténia , quarta , & C.
Quoique les conquêtes d'Alexandre , & fes.
vidtoires fur les Perfes , euffent faît .connoîtrer
les foiries. dans la Grèce , leur origine n'en refia
pas moins dans la plus profonde obfcurité. En vain
les romains eux-mêmes en virent-ils travailler
dans File de C o s , (aujourd'hui Lan go ) ; leur
ignorance ne diminua point ; ils fe contentèrent
d'en tirer une quantité. confidérable de F Affyrie
qu'ils payoient au poids de l'or 5 8c les Aflyriens
n'eurent garde de leur communiquer ni oeufs ,
nivelé.
Né pour les armes , & peu jaloux de perfectionner
les arts, l'habitant du Latium s'occupa
; néanmoins des moyens d'employer avec le moins
i de frais cette riche denrée , au lieu d'aller dans
les climats qui la voyorent naître, en enlever
le fecret aux avares habitans. 11 fabriqua pour
les gens riches, des habits de drap mêle, d'une
| moitié de foie , fubfericum., & défendit:d'en porter
, qui fulîent entièrement tifïiis de, foie , holô-
\ fericum. Les dames feules, qui femblent dans
tous les climats avoir échangé leur liberté contre
, le luxe des habits & de la toilette , furent ex-
\ ceptérs de cette loi. Cependant l'étonnante cherté
de la foie , ks. en priva long-temps , & Vqpifeus
raconte que l'empereur Aurélien , en refufa un
à fon époufe > malgré fes fupplrcations à dieu ne
plajfe , lui dit-il , que j'achette du fil au poids
de For. Leshiftoriens romains, ne font mention
que d’Elagabàle a fiez prodigue „ pour avoir porté
un habit de foie i ans mélange.
• Lorfque l'Empire romain, affaiffë par fon propre
poids-, fut devenu la proie des barbares, qui
fe partagée! ent les débris de ce va fie colofle*
les Perfes redevinrent maîtres de F Affyrie. Seuls ,
ils firent Ip commerce des Indes j & Juftinien
•bligé de leur déclarer la guerre, voyoit à regret
les romains , ne pouvoir s'empêcher de leur
fournir des armes «ontre lui-même , par les foraines
immenfes qu'ils échangeoient contre les foiries.
Cet empereur fe perfuada qu'il pourroit remédier
à cette diflipation funefte, en faifant alliance
avec les éthiopiens. Il envoya à leur roi un am-
baffadeur , chargé de l'engager en confidération
de la même foi qu'ils profefroient, à s’unir avec
lui contre les perfes, & a fe fervir de la facilité
qu'avoieiit fes fujets de pénétrer dans les indes ,
pour en rapporter la foie, comme faifoient leurs
voifîns } aimant mieux enrichir le luxe des romains
, que les ennemis de leur dieu commun.
Sur ces entrefaites , deux moines , nouvellement
arrivés des Ind.es à Conflantinople, fe préfentè-
rent à l'empereur , 8c lui proposèrent un moyen
plus fimple de fe pafler des perfes, & des éthiopiens j
qui étoit d'inftruire eux-mêmes les romains de
l'art de' préparer la foie. Juftinien les renvoya à
Sérinde ( Procopë nomme ainfl cette ville ) ,
chercher les oeufs de ces infeéles-, qui n'étoient
pas fufceptibles de tranfport en état de vers. Les
moines exécutèrent fidelîernent fes ordres , firent
éclore les oeufs dans le fumier. Il en fortit
des vers , qu'ils nourrirent avec 'des feuilles de
meurier, & qui produifirent de la foie en abondance.;
Théophane de Byzance , qui raconte ce fait
de la meme manière que Procope , ajoute que ks
turcs s'etant emparé des ports, par lefquels les
AfTyriens tiroient des Indes, cette foie 3 qu'ils
travailioiènt avec tant, d'art, & qu’ils vendoient
à un prix fi.extraordinaire , crurent avoir privé
les grecs de ce f i l , devenu fi néceflairê à leur
luxe effréné,. Mais quel fut leur* étonnement,
lorsqu'il le virent connu & filé à Conflantinople !
On en établit bientôt des manufa&ures dans la
Grècfc: à Athènes , à Thébes & à Corinthe. Elles
fournirent pendant longtemps toutes les foiries
à l'Occident.j jufqu'à eè qu'en 1130, Roger,
roi de Sicile-, en forma une à Païenne, & une
fécondé' dans la. Calabre. Ces manufaéhires furent
dirigées; par des ouvriers qu'il ramena de la
Grèce,-, dont ce prince fit la conquête dans fon
expédition de la Terre-Sainte.
Paulin, évêque de N o ie , dans fon opufcule
de laude fmciorum , donne une idée favorable
des religieux , de la jeuneffe , des vierges, des-
femmes, & des veuves de Rouen. Elles ne connoifi
fent point i dit-il, l'ufage de la pourpre ni
de la foie , nullius hic indûmentum tyrium vomit
ardorera , nec crepantis ferici und& ambulantis arte
crifpantur j ce .qui montre que . dès ce temps-là , les
étoffes de foie ne dévoient pas être bien rares dans
les Gaules, ( il écrivoit vers l'an 420 de noire ère.
« On croit reconnoître, dit Winckelmann ( hifi,
de Vart, liv. 4* c> S" ) Fhabillement de foie, fur
quelques peintures antiques , à la diverfité de la
couleur , qui paroît fur la même draperie,
8c qu'on appelle couleur changeante, colore
cangiante, ainfi qu’ on le voit clairement an
tableau , nommé vulgairement la noce Aldo-
brandi n e , & aux copies des autres peintures ,
découvertes à Rome , & détruites depuis, morceaux
qui fe trouvent à la bibliothèque du
Vatican, & au cabinet du cardinal Alexandre
Albani. Les habits nuancés, fe, remarquent encore
plus fréquemment dans plufieurs peintures d’Her-
culanum , comme on l'a obfervé dans le catalogue,
& dans la defeription de quelques morceaux.
Cette couleur changeante des draperies,
vient de la fuperficie polie ,& du reflet grêle de
la foie 5 effet qiie ne fauroit produire ni le drap, ni le
coton , à caufe de leur ni v e lu, & de leur fur-
face cotoneufe. C'eft là ce que Philoftrate veut
indiquer, lorfqu'eo parlant du manteau d'Am-
phion , il dit qu'il n'étoit pas d'une feule couleur
, mais qu'il en changeoit, fuivant les différents
points delavifion. Les auteurs anciens nous laiffent
ignorer , fi dans les meilleurs temps de la Grèce,
j les dames grecques apt porté des hao-its de foie$ mais
nous voyons qu'il faut que les artiftes aient connu
ees fortes d'etoffes , & qufils en aient revêtu leur
| modèles. Sur plufieurs draperies des peintures antiques
, on voit une couleur changeante parti*
culière , un rouge , & un violet , avec un bleu
célefte , ou un rouge dans les enfoncemens, &
un jaune-dans les faillies , ou bien un violet dans
les enfoncemens, & un jaune dans les faillies.
Ces nuances dénotent des étoffes foyeufes, mais
des étoffes tiflues, de manière que le fil de la
chaîne & celui de la trame, avoient été teints
à part chacun de l'une de ces deux couleurs. Au
moyen de cet artifice, les couleurs s'éclairent
mutuellement dans le jet des draperies , félon la
direction des plis. La matière qui recevoit lé plus
communément la couleur de pourpre , étoi: la
laine 5 mais il y a apparence qu'on l'a donnée aufli
à la foie. ».
SOL d’or. Voye\ s ou d’or.
SOLAIRE, ( CA LEN D R IER & C YCLE ). Voyet^
ces mots, & la table chronologique.
SOLARIUM, cadran au foleil, que !:-s grecs
exprimaient par un mot , que nous rendons en
français par c. lui à1 horloge. Les premiers cadrans
fqlaires vinrent des Babyloniens , ainfi que l'ufage
du ftyle , & ce fut Anaximandre , natif de Milet
qui le premier difiingua les heures, 8c apporta
de Chaidée, où il avoit voyagé, les cadrans folâtres
dans laGrècevcn forte qu'il peutêtre regardé comme
l'inventeur de la gnomonique : primas gnorr.ones
confcciî, dit Eufebe , ad dignofeendas converfion.es
folis , & temvora & anni tempefiates , L'equinerfia. 1|