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forte de petites loges infarm 3 ïoniquement >
pour içirrtn.
II faut remarquer que diffère'de Vf*-'
pioy & de itvry.ziî, comme le tout de h partie'j
car nû'pioi ou iut<rnx.oi n’ eft autre chofe qù’unê
petite loge de vaiffeaü, Sr »«»^«il^o^eft l'affém-
blage de toutes ces petites loges j quelquesinteu-
prêtes s'y font trompés.
'Zt»1uu eft rétendue du porc. Les latins la nom- '
ment oftium. Ante oftium portas acie inftruBd-ftete-
runt 3 dit Tite-Live. Leur flotte rangée en bataille
fe préfenta à l'entrée du port. E t Virgile.,dans
le premier livre, de l'Enéide :
Aut portum tenet, aut pknis fubït oftia vêtis.
Votre flotte eft dans le port, ou du moins elle y
entre à pleines voiles.
Mu«; eft l'endroit du port le plus enfoncé dans
les terres , & où par conséquent les vaifTeaux font
le mieux à couvert de toute infîdte.
o'vpo) étoient les canaux par où l'on tiroit les
vaifTeaux de leurs loges pour les mettre en mer.
• Ces remarques d'érudition ont leur utilité
pour l'intelligence des auteurs, & prouvent en
même-temos la richefïè de la langue grecque.
( D . J . ) v
PORT MAUDIT , nom donné autrefois par
les grecs à un port appartenant aux cyrrhéens j les
amphyétions le détruisirent & le déclarèrent maudit
> parce que les cyrrhéens avoient pillé le temple
de Delphes. Dans la fuite , les amphifféens rétablirent
ce port y & y mirent un droit de péage fur
Les portes des villes anciennes étoient formées de I
trois arcades y comme on le voit à Pompeia ; une I
grande répondoit à la chauffée de la rue 3 & les I
deux petites aux deux trottoirs.
i On attachoit aux murs des portes de villes les I
afïiçhes ., les bans, les édits , &ç.
Les.portes des villes romaines étoient garnies de I
herfés , ou de portes- àcoulilfes fufpenaues. avec I
, des cordes. Winckelmann en a obfervé lesvefli-1
ges , c'eft-à-dire ,.les couliffes à d'anciennes porta I
de Rome , à une ancienne porte de T iv o li, à'une !
porte de Pompsi j & on voit les débris d'une I
herfe avec les cordes qui la foutiennent à une I
porte repré fentée dans une peinture antique de j
la Villa Albani.
les vaifTeaux qui paffoient ; mais les amphyétions
le ruinèrent une fécondé fois.
PORTAIL femi-circulaire. Le poptait.fémi-cir-
culaire de P'églife- HlLi Pâter3 du noviciat des.
jéfuites à Rome / céiiiP dé Téglife à'-Ariccia,
furent imaginés par le Bernin , d'après les deflins
des bains dé Dioclétien. ,
PORTE. Lorfque les romains vouloient bâtir
une ville , Non en traçôit Pqhceînté avec là charr-
rue y & celui qui étoit chargé du plan , portoit la
charrue dans l'endroit-où-devoit.être l'entrée &.
la fortie. Qui Urbem' novam'lCQudit'3 tàurû &vactà
aret, dit Caton j ubi araverît 3 murum fheiat ;
ubi portam vult ejfe , aratrum fufiollat 3 & portam
vocet.
« Les portes des anciens temples doriques étoient, I
dit Winckelmann, plus étroites par le haut quel
parle'bas ; 'ainfi que le font plufieurs portes êgyp-|
tiennes, que Pockoke appelle, à caufe de cela■
( Defcript. ofthe Eaft. t. I . p. îoy. Conf. Defcript, I
des pierres gravées du cabinet de- Stofch 3p. IO., 11. ), 1
. portes pyramidales. Dans des temps plus modernes,!
on a employé ces portes à des ouvrages de fortifi-l
cation, & aux châteaux dont les murs vont en!
talus ( a fearpa ) , tels que ceux de l'entrée du
château Saint-Ange. Le Bernin a fait aller en!
rétréciffant la porte d'un mur du jardin du pape , à!
Caftel-Gandolfo , lequel va biaïfant comme les!
oLivrages^extérieurs $ mais il ëft faux que Vignolel
ait fai t; deux portes pareilles au palais Farnèfe, &l
quelques-unes à la chancellerie ( DaviLler, CourM
■ d'Architecture.');. Vignole n'a jamais mis la main àl
ces bâtimens. Cette efpèce de porte paroîr avoir!
été particulière aux temples doriques j car la pontI
du temple de Cori eft faite de çette manière j ce-l
pèndant ce temple n'eft pas fort ancien. Enfin/ on!
a employé ces portes aux temples corinthiens, tels!
que celui de Tivoli
i -» Les portes dès grecs ne s'ouvroient pas comme!
les nôtres;en-dedans, mais en-dehorsj Voilà pout-l
quoi les perfonnages des comédies de Plaute & de!
Térence ( Amp kit r. 1 , 2 , v. 34. Aut. 4 , y , v. y !
Çaf. 2 3 l 3v. 15.. Cure. 4 ., 1 3 v. 25. Bacch. l , 2,1
v. yé , '&c. ) , qui veulent fortir des maifons,!
donnent en-dedans un coup à la porte ; car il faut!
. fe fouvenir que les comédies de ces auteurs font, I
pour la plus grande partie, imitées ou traduites!
du grec* La caufe de "Ce lignai qu'on donnoit en-l
dedans des maifons , avant que d'en fortir,' étoitl
pour avertir ceux q u i, dans la rue , paffoient le!
long des maifons , qu'ils euffent à éviter d'être!
heurtés par la porte qu’on vouloit ouvrir. Dans les!
premiers temps.de la république, M. Valerius,!
frère de Publicola , obtint, comme une marque!
fingulière d’honneur , la permiffion d'ouvrir ftl
porte en-dehors , comme celle des grecs > & Toi1!
afliire ( Dionyf Rat. Lib. V. p. 19$ .1. 1. —
*, tarch. Public, p. iy j. I. 24.. ed. H. Steph.) quel
C ’étoit une coutume ordinaire de mettre des
figures des dieux aux portes des villes j ce qui les:
faîfoit regarder comme,faintes. Depuis* on leur
fubftitua les figures.des empereurs , & de-là vint
l'ufage d'y mettre les armes des princes,à qui les
villes appartenoient. On les garniffoit de fer, pour
que l'ennemi ne pût ni les brifer , ni les brûler.
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cléteit la feule porte à Rome qui fût faite de cette
manière. On voit cependant, fur quelques urnes
Cinéraires de marbre qui font dans la Villa Mattel
| wîontfaucoîi 3 Ant. expliq. t. V. p. 122. ) , & dans
la villa Ludovifî , que la porte qui y marque l'entrée
des champs EliTées s'ouvre cn-dchors ; & ,
dans le Virgile du Vatican , la porte du temple y
ëft faite comme celle de la -boutiqu :• des marchands
ou des artifans. D'ailleurs, des portes qui s'ouvrent
ainfi en-dehors, ne peuvent pas être forcées,
ni enfo îcées auffi facilement que les autres i & ,
Homme elles ne prennent point dé place dans les
maifons, elles y gênent moins que celles qui s'ouvrent
en-dedans* On trouvé néanmoins des exemples
de portes qui s'ouvrent en-dedans ; il y en
a lune pareille repréfentée fur un des plus beaux
bas-reliefs de l'antiquité , qui eft dans la villa
Negroni ” ,
B « Ceux qui cherchent à épiloguer, prétendent
& foutiennent que les portes de bronze de la Rotonde
n'ont pas été faites pour ce temple, mais
qu’on les a enlevées d'ailleurs } & c’ eft ce que
Keysfler s'eft biffé perfuader auffi , fans dire pour-
jio i il y a une grille_ au-deffus de cette porte.
Suivant eux , cette grille devoit aller jufqu'aux
pputres d’en-haut. Les perfonnes qui ont fous la
Jhain lés peintures d'Herculanum , verront fur le
tableau de la mort de Didon ( P . 13. ) , une pa-
Kille porte , au haut de laquelle cette grille eft
attachée. EÜey fert pour donner du jour à l'intérieur
de l'édifice. Aux maifons des particuliers ,
il y avoit, au-deffus de la porte 3 une plate-forme
en faillie , que les italiens appellent ringkiera 3 &
»laquelle les françois ont donné le nom de balcon.
Dans quelques temples', il y avoit pendu devant
b porte un épais rideau, lequel, dans le temple de
■ Diane, à Epnèfe, fe levoit du bas en haut ( Paufan.
lib. V. p. 405. /. 21. ) j mais dans le temple de Ju-
iter, à Elis , on le faifoit defeendre du haut en
,^ks. Pendant l’é té , les portes des maifons étoient
^fermées avec du crêpe ( V. Cafaubon , in Fdpifc.
p. iJ 3- B. ) ». ' '
:*■ M Nous remarquerons encore ici que les portes
des anciens ne rouloient point fur des gonds , mais
fu'elles fe mouvoient par le bas dans le feuil, &
par le haut dans le linteau , fur ce que nous nom-
w ? ns un P*vot de porte ; mot qui ne donne pas une
Jglée nette de la chofe , dont aucune langue mo-
J erne ne préfente un terme précis & fignificatif
( On a en françois celui de crapaudine ; c’eft appa-
' ^ emrnent ce qu,ignoroit Winckelmann. ). Le montant
de la porte mobile, placé le plus près du mur,
Pôrtoit à fes deux extrémités une èmboîture de
|||>ronze , qui étoit encaftrée , & à laquelle étoit appliquée
en-dedans une pointe faillante pour l'ar-
Mêter & la fixer fur le bois: Cette emboiture étoit
ordinairement formée en cylindre j mais on en
Jjtrouve auffi de quarrées , d'où naiffent, fur chaque
côté, des bandes de fer allongées , qui s'a-
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j vancent & qui fortifient, dans toute leur lon-
| gueur, les planches dont les portes étoient ccnf-
! truites j fur quoi je remarquerai que ces poncs,
. extrêmement épaiffes , étoient intérieurement
creufes ».
ri f » L’emboiture étoit établie, tant par le haut
que par le bas , fur une plaque épaiffe de bronze >.
ayant la forme d'un coin , \ 4P foudéé en
plomb, & elle rouloit fur cette plaque > de manière
que , quand l'emboïture préfentoit un mamelon
, il y avoit, dans 1a plaque, un creux eu
renfoncement, dans lequel ce mamelon rouloit,
comme on le voit à 1a porte du Panthéon i & ,
lorfque ce renfoncement fe trouvoit dans l’em-
boîture , alors la plaque portoit le mamelon Taillant
, qui s’ajufloit exa&ement dans l'ouverture de
l'emboïture. Cette emboiture , avec la plaque,
fe nommoit car do. On en trouve quelques-unes
dans le cabinet du roi de Naples , à Portici, dont
le diamètre eft d'un palme 5 ce qui fait juger de
la grandeur que dévoient avoir les portes ; leur
poids eft de vingt, trente, jufqu'à quarante livres.
Cette notice peut éclaircir plufieurs palfages
des anciens auteurs qu'on avoit peine à entendre,
parce qu'on s'.étoit Fait une jdee faiiffe ou obf-
cure de cette partie des portes. Lorfque les portes
des anciens étoient à deux battans ( bivalvs, ) ,
alors chaque battant en particulier étoit ajufté ,
comme je viens de le dire , fur des pivots , ainfi
qu'on le voit au Panthéon de Rome. Lorfque les
deux battans pliés en deux formoient une porte
b ri fée , qui ne tournoit que fur un des côtés , ils
étoient liés enfemble par des gonds de bronze
avec des penëures, dont les charnières étoient
placées dans l'épaiffeur du bois. Quoique les deux
mamelons de ces gonds fuffent faillans , ils étoient
cependant couverts des deux côtés par les battans
de la porte. Un gond de cette dernière efpèce , fur
les côtés duquel on voit encore du bois que le
temps femble avoir pétrifié , prouve la vérité de
cette obfervation ».
On a trouvé dans quelques maifons d'Herculanum
des portes 3 dont les battans étoient tout entiers de
marbre.
Une porte étoit appellée indifféremment par les
romains porta ou janua, parce que Janus préfidoit
aux portes des temples & des maifons particulières.
Ovide le fait même portier des deux (Lib. I.
Fafior, v. 12j . ) :
Pr&fîdeo foribus coeli cum mitibus Ho ris ,
It redit ojficio Jupiter ipfe meo.
Les portes des grands étoient toujours fermées à
Rome î ils avoient des portiers. Celles des tribuns
étoient au contraire toujours ouvertes , afin que
le peuple pût en tout temps leur parler. Ceux qui
briguoient des charges , affe&oient de tenir de