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R. reftituées par Trajan.
C. en argent ; il y a des revers R.
RRR. en médaillons latins d'argent.
RR. en médaillons grec« d’açgent.. Celui avec la
tête de Vefpafien au revers , eft RRR.
C . en G. B. de coin romain. Il y a des revers
R. & RR.
C . en M. & P. B.
RR. en M. B. de Colonies.
R. en P. B.
RR. en G . B. grec.
Pellerin en poffédoit une qui avoit au revers
pour légende : z e ï s kphtapenhs.
R. en M. & P. B. grecs.
R. en M. & P. B. d'Egypte..
Titus , fils 8c fucceffeur de Vefpafien , fit plus
pour les arts, en deux ans qu'il régna , que
Tibère, dans le cours d*un règne de vingt-deux..
Suétone remarque que Titus parvenu à.l'empire,
voulut manifeiter fon amitié pour Britanmçus,
frère de Néron , avec lequel il avoit été élevé, en
lui faifant ériger des monumens. Il lui fit , en-
tr'autre«, faire une ftatue équeftre en ivoire, def-
tinée à être portée tous les ans dans la pompe
des jeux du cirque.
Parmi les maîtres de ce tems, nous connoiffons
Evodus, graveur en pierres fines, & auteur de
la belle Julie , fille de Titus, gravée fur un béril,
ou aigue-marine, confervée jadis dans le tréfor
de l’abbaye de St.-Denis , & aujourd’hui parmi les
antiques nationales. Une belle tête colofiale de
cet empereur fe trouve à la villa Albani.
« La vivacité de l'air extérieur introduit dans
les ruines antiques , dit Winckelmann, ( Hifi.
4 e Fart. I IV . c. 8.) détruit fur-ie-champ- l'enduit
des murs , & les couleurs dont ils ont été empreints.
C'efi à.ces accidens, fans doute, qu'il
faut attribuer le fort des différens tableaux dont
on conferve les deflins coloriés dans la bibliothèque
du Vatican , dans le cabinet da cardinal
Albani , 8c en d’autres endroits. Les originaux
d’après lefquels font faits les deflins du Vatican ,
fe trouvoient en grande partie dans les bains
Titus ; ils ont été deflinés par Piètre Santé
Bartoli, & par François , fon fils. Du refte, ces
morceaux ne paroiflent pas dëflinés immédiatement
d’après les originaux j il eft plus vraifem-
blable de croire qu’ils ont été faits d’après des
deflins antérieurs , qui datent des tems de
Raphaël.
» Quoi qu’il en foit, j’ ai publié quatre morceaux
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de ces peinturés dans mes monumens de l'antiquité.
Le premier tableau s tiré de ces bains, eft
corapofé de 4 figures, & repréfente Paîlas mufi-
cienne qui tient deux flûtes qu'elle femble vouloir
jetter, après qu'une des nymphes delà rivière dans
laquelle la déelTe étoit venue fe regarder , lui eut
dit qu'elle fe déformoit le vifage lorfqu’elle jouoit
de ces inftrumens. ( Monum. ant. ined.n. 18.) Le
fécond tableau, de deux figures, repréfente encore
Pallas qui offre à Paris , en lui montrant
un diadème, l’empire de l’Afie ,■ s’il veut lui
adjuger le prix de la beauté. {Ibid. n. ïi$ . ) Le
troiaème tableau, de quatre figures, repréfênte
; Hélène aflàfe fur un fié’g e , derrière lequel eft
.appuyée une de fes fuivantes, peut-être Aftya-
| nalïa, la plus connue d'entr'elles. Paris , placé
! vis-à-vis , prend une flèche des mains de l’amour
qui eft au milieu, tandis qu’Hélène porte la
: main à l ’arc. ( Ibid. n. 114. ) Le quatrième ta-
; bleau, de cinq figures, eft Télémaque accompagné
de Pififtrate, dans la maifon de Ménélas.
Hélène , pour charmer la mélancolie du fils
d’Uly ffe , lui préfente le nepenthés dans un
cratère, coupe profonde. ( Ibid. n. 160. )
TITYRES. Strabon & d’autres auteurs admet-
i tent des Tityres dans la troupe bacchique. Ils
■ avoient entièrement la forme humaine 5 des peaux
de bêtes leur couvraient une petite partie du
corps. On les repréfentoit dans l'attitude de
gens qui danfent, en jouant eux-mêmes de la
flûte : quelquefois ils jouoient en même tems de
deux flûtes , & frappoient des pieds fur un autre
' infiniment appellé fcabilla ou crupeifia. Virgile &
Théocrite emploient ce nom dans leurs bucoliques
, & le donnent à des bergers q ui, jouif-
fant d’un grand loifir , s’amufent à jouer de la
flûte.- ( Ce nom eft formé de m t>/>«?, un tuyau de
bled. |
Quelques commentateurs ont appelle Tityres,
tous les fuivans de Bacchüs , dont le vifage & le
corps n'ont rien des traits de la chèvre ou du
bouc.
T ITYR INE , efpèce de flûte des anciens, faite
de jofeau , comme le dit Athénée ( L. V .) Deip-
nos. Il paroît que c'efi la même que le tityrion ,
dont il eft fait mention à l'article Flûte. ( F.
D. C .)
TITYUS étoit, félon Apollonius de Rhodes,
fils de Jupiter & dé la nymphe libre , fille d'Or-
chomène. Jupiter craignant les effets de la ja-
loufie de Junoji. contre cette rivale, la cacha
dans les entrailles de la terre, ou Titée. L a ,
elle-accoucha de Tityus , c eft pourquoi il elt
appellé fils 8c nourriffon de la T e r re , Terra
omaipo.re.nus alumnum , dit Virgile.^ Tityus ayant
eu rinfolencç de vouloir attenter a i honneur de
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Latone, comme elle traverfoit, dit Homère , les
délicieufes campagnes de Panope , pour aller a
Pytho, il fut tué par Apollon 8c par Diane, a
coups de flèches, enfuite précipité fur le Tartare.
L à , un infatiable vautour, attaché dans fa poitrine
, lui dévore le foie & les entrailles, qu’il
déchire fans ceffe , & qui renaiffent éternellement
pour fon fupplice. { Encid. I. VI. )
11 devint fi grand que fon corps étendu eou-
vroit neuf arpens de terre: ce que les panopéens
prétendent devoir s’entendre, dit Paufanias (dans
fes Phocid. ) de la grandeur du champ où eft
fa fépulture , non de la grandeur du géant> U
le champ eft en effet de neuf arpens. « Mais ajoute-
| t-il, Cléon de Magnéfie avoit accoutumé de
m dire qu'il n’y avoit point de gens plus iricré-
»» dules que ceux qui avoient paffé leur vie fans
» rien voir d’extraordinaire j que pour lu i , il
« n’avoit nulle peine à croire que Tityus, &
s* les autres géants , fuffent de la grandeur dont
u> on dit qu'ils étoient. 11 racootoit à ce fujet,
» qu'étant venu à Gadès , il avoit été obligé de
« fe rembarquer & de quitter l’île avec toute
m fa fuite , par l'ordre exprès d’Hercule ,
« qu’enfuite y étant retourné , il avoit vu un
»3 officier de marine tué d'un coup de foudre ,
m que l'on avoit jette Jur le rivage, & dont le
m corps avoit cinq arpens de longueur, ce q u i,
33 difoit-il, lui rendoit croyable tout ce qu’on
»3 lui raconte en ce genre-là. »>
N’eft - il pas furprenant qu’après avoir repré-
fenté Tityus comme un de ces fameux criminels
du Tartare, je doive ajouter que ce Tityus avoit
cependant des autels dans l'île d’Eubée, & un
temple où il recevoir des honneurs religieux 5 c'efi
Strabon qui nous l’apprend.
TIVOLI. Voyei T ibur.
T iv o l i , ( pierre de) en italien Tivertino. C'eft
le nom qu’ on donne à une pierre qui fe trouve
aux environs de Ti-voli 5 elle eft d’une couleur
de cendre mêlée de verdâtre, poreufe & remplie
de taches brunes 8c de mica. Ce qui n’empêche
point qu’elle ne faffe feu lorfqu’on la frappe avec
de l’acier. Acofta met cette pierre parmi les
grès , mais la Condamine la regarde comme de
la lave produite par des embrafemens de volcans.
Les italiens l’appellent aufli pietra tiburtina di
Roma j ou il peperino di Roma.
: TIUS.
Le nom de ce pontife, TEïoc, 8c fa tête font
gravés fut des médailles, de Tios., en Paphlagonie,
à laquelle il donna fon nom.
4TÏ.ÉPOLÈMË où TLEPTOLÈME , - étoit fils
d°Hercule ôè d’Aftioche, prinçeffe d'Ëpyre. ( Vo'ye£
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Hercule.) Ayant été élevé dans le palais de fon
p ère, à Argos, il tua par mégarde Licymnius,
frère d’Alcmène , en voulant frapper un éfclave.
Cet accident l’obligea à s’enfuir, 8c a aller chercher
retraite dans l’ île de Rhodes , où il établit
plufieurs colonies. C ’eft lui qui mena au fiége de
Troye, les troupes rhodiennes, fur neuf vaifleaux.
Il y fut tué par Sarpédon ; & fon corps ayant
été rapporté dans l'île de Rhodes, qn lui con-
facra un monument héroïque, & 1 on établit
même en fon honneur une fête qui fe celebroit
par des jeux 8c des combats publics ( V. Polixo.)
appelles Tlépolémies ; le prix de la victoire étoit
une Ample couronne de papyrus blanc.
TLÉPOLEMIES. Voyei T lÉpolÈME.
TMARUS, montagne de l'Epire dans la Thef-
protie. Strabon ( A VII. p. 328. ) qui dit qu’on
la nommoit aufli Tomarus, place un temple au
pied de cette montagne. Pline 8c Solin écrivent
pareillement Tomarus. C ’eft du nom de cette
montagne que Jupiter eft furnommé Tmarien,
par Héfychius.
Les cent fontaines qui naiffent au pied du
mont- Tmarus, ont ©té célébrées par Théopompe*
TMOLOS , dans la Lydie, tm o a it&n .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
en l’honneur de Sabine,
TMOLU.S, roi de Lydie, étoit fils de Mars
8c de la nymphe Théogène , félon Clytophon ,
ou de Supilus 8c d'Eptonie , félon Euftathe. Un
jour que ce prince étoit à la ehaffe, il apperçut
une des compagnes de Diane, qui fe nommoit
Arriphé 5 elle étoit parfaitement belle , 8c Tmolus
en devint fur-le-cnarap éperdument amoureux.
Réfolu de fatisfaire fa paffion , il pourfuivit vivement
cette jeune nymphe , qui, pour ne pas'
tomber entre fes mains, alla chercher afyle dans
le temple de Diane 5 mais le lieu ne fut pas
refpe&é, & Arriphé fut violée aux pieds des
autels de la déeffe. Un affront aufli fangîant la jetta dans l’accablement 8c le défefpoir , elle
;ne voulut pas furvivre un inftant à fon malheur,
& fe perça le fein , en conjurant les dieux de
là venger. En e ffe t, fa mort ne refta pas impunie.
Tmolus fut un jour enlevé par un taureau
furieux , & tomba fur des pieux dont les pointes
le firent expirer au milieu des douleurs les plus
cuifantes. il fut inhumé fur une montagne de
Lydie, qui prit fon nom. 11 ne faut pas, comme
ont fait quelques-mythologiftes, confondre ce
Tmolus avec
T molus qui fut conftitué juge entre Apollon
& Pan. ( Voyez Mid a s .) Celui - ci étoit une