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VIA Voyei V oie.
VIÆCURI. Voyei V oyer.
VIALES âlL Les romains appelaient ain.fi
les dieux qui avoient foin dès chemins. Les
violes, dit Labéon., ' étoient de ces dieux qu'on
appelloit dii animales, parce que c’étoienr des
âmes d'homme , qui étoient changées,en dieux.
Ces .dieux animaux ou amis des hommes, changés
en dieux , étoient les Pénates & les violes,
( Voye% Servius fur l’Enéide 3 l. III- v .1 6 8 . ) !
On les appelloit violes , parce qu’ils avoient
foin des rues & des chemins qui s’appelloient
en latin vi&. C ’étoit la même cnofe que les Lares
3 & on les nommoit quelquefois*' Lares-
violes : témoin l’infcription rapportée par Gru-
t e r , p. LX XVlil.
F O R T U N A E
R E D U C I. L A R” | » >
Y I A L I. R O M A E
A E T E R N Â E
Q. A X I U S A E L I A
N U S — V E . P R O C
A Y G
" I O N I
On donnoit au (fi le nom de vialis à Mercure ,
JVlercurius vialis ou viacus , comme dans une s
infcriptiou rapportée par Gruter 3 p. LV . n.y.
D E O. . . . M E P. . . .
V I AG O
1Æ. A T I L I V S
, S U O N I S F
Q U I R - S I L O
E X — V Q T O.
Du n'ombre des dieux violes- étoient encore
Hercule & Vihilie. "Voye% \ ibilie. *
VIATEUR , officier inférieur chez*fles romains.
Les vioteürs , vtatores■ 3 etorent des elpeces
de meffagers d’état 3 que le fénat envoyoit dans
les maifôns de campagne , pour avertir .les^je-
- nateurs dès jours où ils dévoient s aKcmbler
extraordinairement. Ils'^toient, employés1'au même
ufage par les confuls , les préteurs & les tribuns
du peuple en particulier. , '
Les gouverneurs. des provinces e'n açcordoicnt
aux Sénateurs des premières familles, lorfquils
V I B
étoient dans leur gouvernement, pour leur fer*
vir de cortèges Lorfqu’un viàteur étoit chargé
de porter à quelqu’ un les décrets du fénat'&
du peuple u & qu’il le ; trouvoit négligemment
v ê tu,■ il lui difoit avant toutes chofes qu’il devoir
-s’habiller. C’eft pourquoi le viateur envoyé
pour annoncer à-Lucius Quintius Cincinnatus ,
que le fénat & leq^euple romain l’avoient déclaré
conful & dictateur , le pria de fe vê tir , cui
viator , vélo corpus 3 inquit 3 ut profcram fenatûs
populique romani mandata. Auffi-tôt Cincinnatus
dit à fa femme Racilie de lui apporter fes habits
qui étoient dans fa chaumière;, afin de fe mettre
décemment pour écouter les ordres de la répu
blique.
VIATIQUE. On donnoit ce nom chez ]e$
romains non-feulement à la fomme ou aux apointemens
que la république foilrniffoit aux magif-
trats qu’ elle envoyoit dans les provinces, pour
fubvenîr aux frais de leur voyage > mais encore
aux habits, efclavés, meubles', que l’état leur
fourniffoit pour paroître avec dignité. Du temps
d'Augufte'on; convertit le tout en une fommè
d’argent , fur laquelle les-magiftrats étoiënt eux-
mêmes ôbligés ae pourvoir à t^ute la dëpenfe.
Tacite en fait mention dans le premier livre des
annales 3 chap. 37 : viaticum amicorüm ipfiufque
C&faris. Il parle là des apointemens qu’on accorda
à Germanicus & aux officiers de' fa fuite.
On n’> point âe «détail précis fur les fommes auxquelles
fe montoiëiit ces apointemens , on préfume
qu’elles étoient réglées fur le rang & la dignité
des perfonnes^ Oa donnoit auffi le même
nom à la paye des officiers & foldats quLétoient
à l’armée.
Quelques-uns ont encore nommé viatique, le
denier, la pièce d’o r , .d’argent oii dé cuivre ,
que les anciens avoient coutume de, mettre-dans
la bouche des morts,pour payer le paffage du
Stix à Caron.
VIATOR. Voye% V ia t eu r .
m VIATOR étdis Plut. Ces mots, qui fe lifent
dans une infeription recueillie par Muratori ÿ
dëfignent Mercure qui conduit les -âmes aux
enfers.,
' VIATORIUM | vas )
: Pline parle d’un petit vafe - de ce, nom que
les voyageurs: portoient- avec eux j mais qui
étoit de b o is , ce qui le diitingue du cothon , .&
4e YA^/uticc. des grecs du bas-empire. , .
V 1B1A , famille romaine dont on a des mé-
j v diil-lés.
RR. eh or.
v 1 c
en argent.
C . en bronze.
Les Surnoms de cette famille font : Haeit.us , j
P ansa , P arus. ' - '
Goltzins en a publié quelques médailles - in- ;
connues depuis lui.
VIBILIA. Arnobe ( 4. />. i j i . ) qui parle
feul de,cptie dëeffe ; dit quelle empêchait de
fe tromper de chemin : ab trroribus viarum deà
vibilia libérât.
V IE VLAN US , furnom des Fabieas.
VICÀ P OTA. C ’étoit la déeffe qui préfi-
doit à là viéloire .5 & apparemment c’étoit la
viéloire. elle-même , à laquelle on donnoit ces'
noms, tirés l’un de vincere 3 vinco ^ vaincre, &
l ’autre de potefias puiffance , ou plutôt 4e l’ancien
motpotis 3 pote j, qui-fignifie puiffance.
D ’autres difent Vicepota. Voye% Tite-Live , L
H . c. 7.
VICARIUS SER VUS , étoit un efclave.fubor-
âonné à celui qui av,oit l’intendance des autres ,
& qui, en fon abfence, faifoitj,fes fonéHonst
On appelloit auffi vicarii , ceux qui, fous le
préfet du prétoire , étoient prépofés fur tout un
diocèfe. On appelloit ainfi une étendue de pays
qui conteno.it -plufieurs métropoles , & fous
chaque métropole,~ il y avoit plufieurs villes
& pays qui en dépendoient.-Ces. vicaires avoiebt
le aroit de porter la chlamyde , & jouiffoient de
plufieurs autres privilèges j mais comme lieùtenant
du préfet du prétoire, ils étoient fous fon entière
dépendance.
VICARIA MORS, mort que l’ on fouffrepour
un autre. T es anciens croyoient que l’on pro-
lorigeoit la vie d’un autre , en mourant pour lui :
ainfi Admete vit prolonger fes jours par la mort
volontaire de fa femme Alcefte.
VICENNAL , dans l’antiquité T fignifioit une
ebofe qu’on renouvelloit tous les vingt ans.
Telle eft l’acception la plus ufitée- de ce mot j
car c’eft ainfi qu’on nommoit les jeux , fêtes ou
réjouiffancés qu’on donnoit à l’occafion de la vingtième
année du règne du prince.
On trouve un grand nombre de médailles avec
cette infeription : vicennaliâ vota , c ’eft-à-dire,
les voeux que le peuple faifoit .à cette,occafion
pour là fanté de l’empereur, & pour l’aggrandiffe^
ment de l’empire.
Dans les médailles de Tacite , de Galiien &
de Probus, les voètix font èxprimés par ces carac-
tèics VO T, X. & XX 5 dans celles de Galère
V I C 819
Maximicn : par ceux -ci, V O T , X. M. X X :
d.ms celles de Conftaritin , de Valentinien Si de
Valens , par ces caractères VO T. X. MU L T .
X X : dans celles de- Dioclétien , de_ Julien ,,de
Théodofe, d’Arcadius , par ces mêmes mots,
i.VOT. X. MULT. XX : dans celles« de Conftance ,
• par ceux-ci, VQ T. X. SIC. X X : celles du
jeune Licinius , portent VOT. XXII. FEL. XX :
& quelques-unes de Conftantin , VO T . XV.
f e L . x x .
Ducange dit de ces médailles votives, qu’Au-
gufte ayant feint de vouloir quitter l’empire ,
accorda par deux fois aux prières du fenat, de
continuer de gouverner encore pour dix ans,
& qu’on commença à faire chaque décennale des
| prières publiques, des'facrinces & des jeux;
pour là confervation des princes > que dans le
bas-Empire , on en fit de cinq en cinq ans. C ’ eft
I pourquoi dans le bas-Empire , depuis Dioçlé-
I tien, pn trouva fur des médailles, VOTIS. V .
X V ,; & c . Le oremier chiffre marque le nombre
des ah nées i ou l’on répétoit les voeux vic'ennaux ,
| & le fécond chiffre les mêmes voeux vicennaüx ,
J qui avoient toujours retenu leur premier nom ,
exprimé par XX. Voyez voeux , médailles
I votives.
I On appelloit encore chez les romains vicen-
; nales : vicenndlia , des fêtes funéraires qu’on célé—
j broit le vingtième jour après le décès.
I - VICES déifiés : ries grecs & les romains hono-
| roient. les dieux qu’ ils croyoient être bons pour
j en obtenir des bienfaits : ils en reconnoiffoient
j auffi des mauvais, auxquels ils rendoient un
i culte , pour fe garantir du mal qu’ils en pour-
[ roient recevoir. Car peut-on croirë qu’ils vou-
! luflent honorer le vice, pour le vice même.
! L’impudence, la calomnie , l’envie j la pareffe*
! avoient des autels à Athènes.
" VICESSIS bicejjis , mofinoie des romains. Elle
valut depuis la fondàtibri dé Rome , jufqu’à,1'aa
485 y 20 liv. nfonnoie de France, félonPau&on
dans' fa métrologie.
VICOMAGISTER. Voyez M acistsh. vi-
cQrum,
V IC T IM A IR E , miniftre inférieur des facri-
ficës chez les romains. Les viftimaires lioient les
vi&imésVpréparôient le couteau, l’eau, le gâ-
teait, & les autres chofes néceffaires aux facri-
| fices. C ’étoit eux qui allumoisnt le feu quand on
bruloitdeslivres. jFby^Tite-Live (/. XL. c. 29.) &
1 Aulu-gelle 12. C ’étoit eux qni frappoieut les victimes.
Ils fe tenoient prêts pour cela, _le coup levé,
I demandoienf au prêtre lapermiffion de frapper, en
■ difant :.^ 0 -« « ;Frapperai-je ? d’où vient qu’on
i k s nommoit agones? On les appelloit auffi cul~
L 1 1 1 1 ij