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ZE UMICHIUS, c’eft-à-diteJupiter le mà-
chinifte, nom qu'on donna à Chryfor , pour avoir
fait plüfieurs découvertes utiles , avoir inventé
plusieurs machinés , rhame.çon , la ligne à pêcher
,. l’ufage des barques pour la pêche. Voyez
C h r y s o r .
ZÉUS j c’eft le nom que les grecs donnoient à
Jupiter , il fîgnifïe celui qui donne la vie à tous
les animaux. ( De , je vis * ou je fais vivre. )
LeS doriens écrivoient AZEuS. Voyez Z.
ZEUXIDIE , furnom de Junon, fyoonyrne du
latin Juga , qui met fous le joug. Ce nom vient
de tjcvyw'a , j’attèle.
ZEUXIPPE , fils d’Apollon U de la nymphe
Syllis. Voyez Sy l l i s .
ZEUXO , une des nymphes océanides.
ZINC. Voyez LA ITON.
ZIPPOIS, même ville que SEPHOkis.
ZMILACES, Pline appelle ainfi des pierres
femblables à du marbre , d’un bleu tirant fur lé
vert qui fe trouvoient dans le lit de l’Euphrate.
ZMILAMPIS. Pline & les anciens nomment
ainfi une pierre, qu’ils difent être femblable à un
marbre proconnefien, qui étoit d'un beau blanc ,
veiné de noir , avec cette différence que .dans de
rmilampis on voyoit toujours une tache bleuâtrë
femblable à la prunelle d’un oeil. Comme on nous
apprend que cette pierre étoit petite , fe montoit
en bague , & fe .trouvoit dans l’Epphrate , il y
a lieu de préfumer que ce-n’étoit.pointdu marbre, ;
mais une pierre femblable à l’oeil de chat qui fe :
trouve affez fréquemment dans le lit dë^ plufieurs
rivières des Indes. Quelques auteurs ont appelle
cette pierre ^milanthes.
ZOARA. C’eft ainfi qu’on nommoit chez les.
Scythes , dans, les anciens temps / des troncs
d’arbres , ou quelques. colonnes fans ornemens
qu'ils éleypient en l’honneur de leurs dieux.. On
appelloit ces fortes de cippes 70ara / parce qq’on
les écorçoit s’ils etoient de pois., & qu’on les
lâlfoit un peu s’ils étoient de^ pierre. Dans ce
temps-là l'image dé Diane n étoit qu’un morçeau
de bols non travaillé, U la Junon Thefpiâ n’étoit
qu’un tronc d’arbre coupe. Bientôt la fculpture fit
dubois & de la pierre des ftatues qui attirèrent
plus de refpeét aux dieux, & qui .valurent une
grande confidératîon à l’art ftatuaire.
ZODIAQUE des égyptiens. Schmidt a cherché
à l’exemple deMacrobe , l’origine désignés du
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Zodiaque des grecs dans la religion des égyptiens |
auxquels les premiers en étoient redevables. Les
grecs^jaloux de tous les anciens inventeurs cher-
choient par quelques fubftkutions d’ans les fignes,
à fe faire pafler eux-mêmes pour les inventeurs du
zodiaque. IVIais le rapport évident des fignes primitifs
avec la religion des égyptiens,. revendique
hautement pour eux cette invention . aflrono-
mique. "
Le bélier étoit aflimilé à. Jupiter-Ammon. j la
taureau à Apis ; les gémeaux, aux deux frètes
ihfépârabrés Horus & Harpocratequi devinrent
Caftor& Pollux ; le cancer, à-Anubis qui devint
le mércure des grecs & des romains ; le lion,
à Ofiris -, emblème du foleil ; là vierge, a Uis
qui devint Cérès : la balance n’exiftpit pas dans le
Zodiaque égyptien ,7 & fa place étoit occupée par
les ferres du-feorpion 5 lé feorpion étoit confacré
à Typhon ,- qui Revint le Mars des grecs ; le fa-
gittàïré, à Hercule , vainqueur des géansfélon
Macrobe (1. 2 0.) 5 le capricorne à Mendès , le
Pan des égyptiens' ; le verfeau , à Cartope, ; les
poiflbns , I Nèphtis; la Vénus grecque.
Le fyftême mytho-aftronomique de Dupuis , que
l’on imprimé actuellement ( aoitft 1795 ) nous
fera connoître les différentes figures des cbnftel-
lations zodiacales & leurs rapports avec les fables
égyptiennes & grecques.
■ Je ne parlerai du zodiaque que relativement aux
monumens autiques.
Les fculpteurs anciens, voulant marquer le mois
dans «lequel fe pafloit une adion , phçoient le
• zodiaque avec le foleil dans le ligne qui répondoit
a ce mois. On en voit des exemples fur le'bas-
relief de la chute de Phaè'ton .au palais Borghèfe ,
& fur le bas-relief des noces ae Thétis &, de
Pelée du palais Mattéi : ( Monum, inédit. n°. 43,
110. ). . , . .. ■ •
Le zodiaque avec tous fes lignés, le foleil &
'la lune au milieu , .comme dans une médaille
d’Alexandre Sévère, marque l’heureufe étoile
des princes laconfervatioR de tous les membres
de l’état que le prince foutient 3 comme le
Zodiaque foutient les aftrës.
Chaque ,mois du calendrier romain , étoit fous
l’irifluencë d’un ligne du zodiaque 3 & feus la protection
d’une des douze grandes divinités, que
les romains appelloient dieux corifentes , & dont
lés douze .ftatues enrichies d’or , étoien téle-
l vées, dit Varron , dans, la grande place de
R.omè. Minérve préfidoit au mois de mars (le
belier ) î Vénus au mois, d’avril (le taureau) \
Apollon au mois de mai ( les gémeaux^ Mercure
au mois de juin ( le cancer ) ; Jupiter au
mois de juillet ( le lio n ) * Cérès au mois d août
ï ( la vierge ) *, V ulcain au mois de feptembre ( la
balance ) ) Mars &U mois d’octobre ( lefcorpion ) j \
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Diane au mois de novembre ( le faglttaire) j Vefta
au mois de décembre ( le capricorne ) j Junon au
mois de janvier ( le vaifpeau) \ &L Neptune au
mois de février ( les poijfons ) .
Dans la colle&ion des pierres gravées de Stofch,
r>n voit lut un' jal'pe .héliotrope la tête de Jupiter-
bérapis au milieu des douze fignes du\odiaque.
Sur une pâte de verre , Apollon , montant
un quadrige au milieu des douze fignes du
^odiaque.
Sur une pâte de verre, Jupiter alfis entre
Vénus, Cupidon & Mércure-au milieu des douze
lignes du zodiaq*e. Cette pâte paroît tirée d’une
pierre gravée , dont ('ju p p ld e Vaut. t. J. p. 41 ).
Montfaucon a donné l’explication.
‘ Sur un bronze antique , un faune , ou pour
mieux dire, le dieu Pan , qui joue dû chalumeau
devant un autel allumé : au-delfus de l’aute
l, eft une étoile , & devant l’autel un bouc ,
élevé fur les pieds' de derrière, qui s’y appuie
avec ceux de devant. Tout autour, font les
douze fignes du z°Àiaque. Les anciens regardoient
le dieu Pan- comme le type de l’univers , &
A p o l lo n P a n étoient adorés comme la même
divinité , par la même raifen que, les^ cornes
les poils de la peau de celui-ci / étoient regardés
comme les .rayons du foleil. Le griffon étoit
àuffi le lymbole de Pan, de même que d’Apollon;
& l’harmonie de l’univers , fe régloit au fon de
la flûte de Pan ,
Apptivlety xcéfctto x.piK#v fcoXxif»
üarmoniam mundi pulfans amante jocos cantu.
( O r ph . Hymn. Pan ).
C’eft donc la. raifen pour laquelle on plaçoit le
dieu Pan au miiieu âu z°diaque3 & le chalumeau ,
on la .flûte dont il joue, lignifie {. félon Macrobe ,
l’illégalité ' de l’opération du foleil. ( Satura,
lib. I cap. 11. ) . Le. feu fur l’autèl ( Paufan. lib.
VIII p. 677.' lit. 24. ) ', délîgne le feu éternèl .
qu’on lui confacroit. On trouve le même fujet
fur des pierres gravées du cabinet ( Mariette
pierres,gray. t. 2 , /»/. 4 J ) national de France &
de celui de ( muf. Floi-entin , tom. 2 tab. 88. n°. 3
Fempereur à Florence.
.. Sur une pâte antique-, un faune aflis 3 jouant de
la flûte devant un autel ; autour, de cette figure ,
I l y a deux bordures, diflinélçs, dont l’une renferme
l’autre ; dans celle-ci., font les douze lignes
du zodiaque, 3 Ôc dans l’extérieure les attri-
-buts de dilférentès divinités.
Sur uhe pâte’ antique , un faunè aflis , jouant
des deux flûtes aü miiièu'des fignes du zodioque.
Sur une pâté de verre , une tête de.^ Médufe ,
Yue de face au milieu des fignes. du zodiaque.j
Z CE L 855
Sur une pâte antique, une louve allaitant Ro-
muîus & .Remus, au. milieu des douze fignes du
Zodiaque. De toutes les explications que l’on
pourroit donner , celle qui fe rapporte à l’épi-
théte d’Apollon xv^oy-nrv,s,-Lyçogénxia neparoit
pas fans raifen. Le primitif de ce motcompofé,
Xux.ii , avec la teiminaifon mat'euline , lignifie
loup, & anciennement, félon les mots qui en
dérivent,, la.lumière,; car les grecs des premiers
temps , appelloient ainfi la clarté ( Macrob, Satum.
lib. I c.- 1 y', p. 230 J , eu l’aube du jour qui
précédé le-lever du feleii : le latin lux paroît
atifii en dériver. 3 d'iin autre coté, èftde
cours que le foleil, fuit pendant l’année, &
ce mot eft en poéfîe, ce que tvtc.vros, c'eii-.a-
dire , l’année eft en profe. Sur ce pied-là
Xux.cyivtTt;$ , pris dans le .Te ns primitif de Au*»? ,
veut.dire 3 né'de la lumière , mais fon primitif
paroît toujours équivoque, même dans l’application
; car le loup eft le lymbole de la caufé que
fignifie le jiom grec, puifque cet anîmalétoit confa-
cré à Apollon, il y avoitmême au temple d’A pollon
à Delphes un loup d’airain. De-là , il refaite que
; la louve au milieu des lignes du zodiaque, peut bien
être prife pour un fynïbole du fokijl, ou d’Apollon
dieu, de la lumière , fins cependant exclure,
l’application qu’on en peut faire à la ville de
Rome.
ZOÉ* Carbonoplîne, femme de Léon VI.
Zou A uguste*
Ses médailles font :
O. en or , & en argent.
, RR.,en M. B. fur lefauelles elle eft avec fou
fils.
Zoé I I , femme de Romain Argyre.
Z oé A U G U ST A . . . ^ -
: Il n’eft pas certain que l’on poftede des médailles
de cette .princelîe; les deux qui font rapportées
dans lé reçueil dè Banduri, qui ne marqua
ni le métal, ni lè module, font tirées de Poudrage
de Ducangë , qui les avoir prifes de Strada.
: La première repréfente la tête feule, d'e Zoé;
on voit fur la fécondé, la même impératrice ayee
Thèodora fit foeur.
ZOELÆ , peuples de PEfpaghe tarra^onoife.
Pline ( Liv.' I I I . c. 3. ) les comprend fous les'
cfturi 3 & dit ( Liy. X IX c. 1. ) que leur cité
étoit voifine de là Gallecia M près de l’Océan.
Le lin de ce pays étoit en réputation ; c’tft ce
qu’on âppêlfeit linum zoelicum. On en tianfpoiroic
e-n Italie, où l’on s’en fervoit pour faire des
rets, filets,; ou toiles à prendre les bêtes fa lavages.