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RRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
THYRÉENNE (P ie r re ) q ui, félon Pline,
fiimageoit quand elle étoit entière , 8c tomboit
au fond , lorfqu elle étoit brifée.
THYROCOPIQUE.. Voye[ C rüsIth yre.
THYRREUM vinum, vin qui étoit fort épais,
fort chargé eii couleur , mais doux Bc agréable
3.U gOUt.
THYRSE. C’étoit une lanfceou un dard , enveloppé
de pampres de vigne, ou de feuilles de
lierre qui en cachoient la pointe. On dit que Bac-
chus Bc fon armée le portèrent dans leurs guerres
des' Indes, pour tromper les efprits greffiers des
indiens, qui ne connoiflôient pas les armes. C elt
de-là qu’ on s’en fervoiï- dans les fetes de ce
dieu. Pnornutus donne au thyrfe une autre origine.
L e thyrfe, dit-il, eft donné à Bacchus , & aux
bacchantes, pour marquer que les grands buveurs
ont befoin d’un bâton pour fè fouterur , lorfque
le vin leur a troublé la raifon. C ’eft le fymbole
ordinaire des bacchantes. Les poètes attribuoient
au thyrfe une vertu furprenante. Une bacchante,
dit Euripide,ayant frappé la terre avec le tkyrje
m’eUe portoit, il en fortit fur - le - champ upe
iontaine d’eau vive > & une autre fit rejaillir
de la: même manière une fouree de vin.
Perfonne n’a expliqué d’une manière fetisfai-
Éinté la raifon pour laquelle on i mis un thyrfe
dans la main de Bacchus. Macrobe , après avoir
cherché des points de reffemblance entre Mars
& Bacchus, après avoir obferve que ce dernier
eut une des épithètes les plus caraéleriftiques
de Mars, celle d’fv’ttAtoç 9 nous dit que Bacchus
étoit repréfenté à Lacédémone , ayant une lance
& non un thyrfe à la main ; mais > continue le
le même auteur , le thyrfe eft-il autre-chofe qu une
lance dont le bout eft caché fous le lierre qui
l’entoure ? Une figure de Bacchus armé fur un
autel quarré dans-la ville & Albani , & plufieurs
peintures d‘Herculanum juftifieht l’obfervation de
Macrobe. Les thyrfes que i*on voit dans ces
dernières, font de véritables lance« environnées
de lierre. Néanmoins , plus communément, les
thyrfes font terminés. en forme de pomme de
pin , & prefque toujours ornés de bandelettes.
Ç Pierres' gravées du Pniais-Roy a l, ;;i ,^ 44* )
On Tomoit de bandelettes pendantes, Bc quelquefois
on y attachoit, en guife de bandelettes,
de -petites outres longues. Voye^ Outres.
Sur un bas-relief de 1a yilla Borghèfe, qui
T I A
repréfente l’entretien de Protefilaus 8c de fon
époufe, Lirodamie , on voit deux thyrfes attachés
au chevet du lit. Ils défignent le lit nuptial des
nouveaux époux j car les thyrfes etoient appelles
rameaux de noces ( Eujlath. Iliad. Z. p. loÿ. I»
co. Etym. magn. dufo-os- ).
Le thyrfe eft un fymbole de la vie pacifique
que Zétus avoit choifie ( tandis que fon rrere
Amphion preféroit la yie des guerriers ) fur le
grouppe appelle le Taureau-Farnèfe.
Le thyrfe eft , dans lés monument relatifs au
théâtre, le fymbole de la tragédie, parce qu elle
étoit fous la prote&ion de Bacchus.
Dans la colleétion de Stofch , on voit fur une
pâte antique, un thyrfe orné de bandelettes.
I
Sur une fardoine, un tkyrje terminé à chaque
bout par une pomme de pin , ou par un bouquet
de feuilles de lierre, 'comme on voit a
d’autres thyrfes, avec des bandelettes qui y font
un noeud au milieu. On trouve Couvent de ces
thyrfes, c’eft à ceux qui favent diftinguer le ref-
tauré .d'avec l’antique , à qui il appartient de
juger fi un thyrfe femblable, que. porte mi Bacchus
, à Véronne , eft véritablement antique.
Sur une fardoine, paroît un thyrfe- femblable au
précédent , auquel eft attaché un tympanum avec
des fonnettes : au bas eft un foleil, 8e a cote-
une. branche de laurier. ,
T h yr sE ( 'a n ) fert de type aux médaille'»
d’Apamëé. .
THYRXÉUS. A Cyanëe ,, en Lyciev il y
avoit ,- dit Paufanïas , un oracle d’Apollon
Thyrxeus qui étoit fort-renommé. En regardinc
dans une fontaine confacrée à ce/dieu, on y
voyoit'rêpréfenté tout ce que l’on Vbülo-it favoir.
qy san o t ou Kçarro'i, cirri, bordure des tuniques.
TI. défigne Tiberius , à la différence de Titus
qui s’exprimé par un T . feul.
TI AN US , dans la Paphlagonie, t ia n o i Bc
TIaNON.
Cette ville a fait frapper des médailles impe-
riales grecques en l ’honneur de Combien , ƒ An-
tincüs , d’Antonin, des deux Eauftines, d eM .
Àurèle, de Verus, de Gordicn-Pie , de Septime-
Sévère.
TIARE. Pellerih, lettre I I , fttr diverfes médailles.
« J’aurois peu de chofe à dire, au fujet des
tiares, fi plufieurs de nos écrivains n'en p a r ten t
T T A
bas d’une façon extraordinaire, en appeîlant du
nom de tiare, non-feulement les diverfes coér-
fures dés rois , mais auffi les autres fortes de
coëffures que portoient les particuliers. « La
„ tiare , difent-ils , étoit d’un grand ufage parmi
» les orientaux , celles dont les particuliers fe
m fer voient étoient rondes ou recourbées par
» devant, & femblables au bonnet phrygien; il
» n’étcîit permis qu’aux fouverains de les porter
| droites.» Il fembleroit, par ces expreffions , •
que la tiare auroit été en ufage dans prefque
tout l'Orient; mais c’ eft ce que les médailles ne
nous montrent point, non plus que les anciens
auteurs.
» En diffinguant.les tiares qui étoient portées
par les rois , des coëffures dont fe fervoient les
particuliers & le vulgaire , il y avoit peu de
rois qui en fiffent ufage. Savoir, ceux des par-r
thés, & les rois d’Osrhoene Bc d’Arménie. On
n’en voit fur aucune des médailles que nous avons
des rois de Syrie , de Judée , d’Arabie , d eC i-
licie, de Carie, de Ciby re, de Pergame , de
Bithynie , de Paphlagonie , du P on t, de Ca-
padoce Bc de la Baftrîane. Je ne parle point de s
rois de Perfe ,. de la .première «ynaftie, qui portèrent
la tiare , par conque nous n’ayons point de
médailles frappées en leur nom , ni- de- ceux de
la féconde dynaftie , parce que les médaillés nous
les repréfentent avec des coëffùres tout-a-fait
différentes.. Dans les trois royaumes où la tiare
était portée par les rois , ce n’étoit point leur
coëffure journalière ; ils en avoient d?autres poulies
diverfes faifons , Bc ils en changeoient comme
d’habits, félon le tems Bc les çirconftances. La
tiare avec laquelle ils font repreferites fur les médaillés
étoit proprement une-coëffure de parade
dont ils fe fervoient aux jours de fête, dans les
folemnités , Bc dans les-occafions où ils vouloient
fe montrer dans toute leur fplendeur. Ceux qui
étoient prépofés à la fabrication des monnoies ,
croyoient apparemment qu’ il étoit plus digne de
les y représenter avec cette parure royale, qu’autrement
, on a cependant des médaillés des memes,
rois , fur-tout parmi celles des parthe s où ils
font repréfentés avec des mitres ou cidaris fur
les unes, Bc avec !e feul.diadème fur les autres.
Celles de cette dernière forte font même les plus
nombreufes. En général, les médailles ne nous repréfentent
que deux fortes de tiares j les unes
rondes ., les autres quarrées^’ elles font pour
l’ordinaire fort élevées , Bc toutes^ prefqu'auffi
larges par le haut que par le bas , c’eft en quoi,
comme je l’ai déjà d it , èlles diffèrent particulièrement
de la cidaris & 'de la mitre qui font
terminées en pointe ; vous pourrez remarquer
uelques autres différences légères fur les mé-
aillcs que je, vais vous c ite r , dès rois qu’qn
trouve avoir été repréfentés avec la tiare. »
* On ignore, fi fous la première dynaftie des
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rois de Perfe, qui a fini à la mort de Darius,
vaincu par Alexandre, il a été frappé des mc-
dailles en Perfe , où ces rois fuffent repréfentes j
mais on a plufieurs médaillons d’argent frappes
en Syrie, du terns qu’ils en étoient poffefieurs ,
fur ' lefquelles on v o it , dans un char tiré par
des chevaux, un roi de Perfe portait une tiare
ronde Bc élevée. Le char eft conduit par uijt
cocher qui n’a qu’un petit bonnet fur la tête.
Derrière.le char eft un nomme à .pied qu’on juge
être un grand officier par une hafte ou bâton de
commandant qu’i l ' tient de la main droite. Sur
quelques-uns de ces médaillons, cet officier porte
une coëffure affez femblable. à celle du roi.,
mais moins haute, & fur d’ autres une mitre ou
cidaris. très - reçonnoiffable par fa forme.; Un de
ces médaillons a été inféré, d^ns la vignette du
recueil de médailles de rois , où j’ai remarqué
que les caraélêrës qu’on .y voit font phéniciens.
Je ne crois pas qù’onéait encore découvert ce
que lignifient ces caractères qui font variés fur.
ces fortes de médailles. La eoeffure des princes
perfàns reffembloit, fuiyant Strabon , à celle des
mages ,. qui étoit la mitre ‘ou cidaris ; celle des
gens de guerre eft appe liée par le meme, auteur,
■7Ti~kvj[Aci Truç'yarov } bonnet tourele , c.eft-a-dire ,
bonnet fort bas , dont les rebords entaillés ref-
i femblôiènt à des créneaux de tours. Spanheim a
rapporté une médaille qui repréfenté un archer
• coëffé .de. cette manièie. C ’eft a-peu-près le même
1 type qu’ on voit fur les médailles d’ o r , appellées .dariqu.es , Bc fur d'autres d’argent Bc de bronze
pareilles, où le bonnet de l’archer n’eft point
dentelé', mais tout uni. Quant aux particuliers ,
Strabon dit que la plupart avoient pour eoèffur©
des lambeaux d’étoffe de laine ou de toile ,
dont ils entouroient leur tê te , c’eft la lignification
que les interprètes donnent au mot r«W ,
dont il fe fert pouf marquer quelle étoit la coëffure
du vulgaire. Je ne fais fi l’on peut mettre
une coëffure de cette efpèce. au nombre de celles
qui étoient appellées du nom de tiare. Quoi qu’il
! . en foit, fi la tiare étoit d’ un grand ufage en
Perfe , elle ne l’étoit pas pour cela parmi tous
les autres orientaux, pas même parmi les arméniens
, puifque fuivant le rapport de Pollux, la
: cidaris etoit en Arménie, ce qu’étoit la tiare en
! Perfe; .
» Ce n’étoit pas non plus la coëffure com-
: mune des .Parthes , à en juger par les médailles
ue l’on a en affez grand nombre, de leurs rois,
epuis le commencement de leur empire, en
Tannée 311 avant J. C. , jufqu'en l’année 223
ou 22y de l’ère chrétienne, qu’il retomba en
la puiffançe des perfes. Sur les médailles ci-devant
citées, de leurs premiers rois., Arface Bc
Tiridate, on les voit repréfentés avec la mitre
ou cidaris , entourée du diadème. Tous les rois
j fuivants portent fur leurs monnoies, foit le