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d’Hadrien, de M. Aurèlè , de Verus , de Sept.
Sévère , de Caracalla , d’Elag'abale, d’Alexandre-
Sévère , des deux Philippe , de TrajamDèee , de
Gordien-Pie , d’Antonin.;
SAMOTHES. Si Ton en croit leshiftoires fâbu-
lcufes d’Angleterre , Samotkes eft le même que
Mofoch ou Mefech , dont elles font le fils aîné de
Japhet ; quoique des fept enfans de ce patriarche ,
ce ne foit que le ÏÏxieme dans Moyfe ( Gcn. x.
ï . ). Ce fut j dit-on , le fondateur des celtes. Il
plaça le fiége de. fa domination le long du pont-
Euxin 8c fur les bords du Thermodoon. Il retendit
dans cette partie de l’Europe , qui portoit le
nom de Gaule-Celtique , que bornoient le Rhin 8c
les Pyrénées, 8c qui comprenoit aufli ,1’ile de la
Grande-Bretagne , dans laquelle il cônduifït les
premières colonies, qui lés péuplèrent, & qui pour
cela fut appellée Samôtké'c.
C ’èft encore-le D is o n le Pluton des anciens
païens ; car Céfar , au livre dixième de la guerre
des Gaules, rapporte que les gaulois fe difoient
fils de Dis-, 8c que c’étoit la tradition- des
Druïdes.
; SAMOTHRÀCE y île de l’Archipel, voifine de
la Thrace , autrefois célèbre par le- culte des
dieux Cabires’, & 'par les myftères qti’on y célé-
b ro it, appellés communément myfieres de Samo-
tkra.ee. Voye[ CABIRES , Mys ter b s .
La capitale de cette,île porto'it le même nom j
elle étoit fameufe par un tëynple dont les myftères
n’étoient pas moin§. refpeâés que ceux d’Eleuilîi.
C ’étok un afyle fi fa.cré , qu’Ôéta v e , lieutenant du
conful, n’ofa en enleyer Persée i, comme le, remarquent
Tite-Live ( Liv- XL IV . ckap. 2y.) , 8c
Plutarque ( Dans la Vie de Paûl-Emile. ).
SAMPHORÆ , chevaux marqués à la cuiflè
d’un 2 , appellé anciennement fan ou 2«v (;He-
fych. fckoli. Arifioph. in Nub. p. 130.).
SAMPSERA, dans l’Égyptè;^
Goltzius feul attribue des médailles a cette ‘
ville.
SAMUS, Théofebès 8c le jufte * roi de Gôm-
mâgène. basiAè^s 2 am o y .
Ses médailles font :
RRRR. en bronze.
Ô. en or.
O. en argent. . - > .
SANATES , peuples qui demeuroient au-dejfus
8c au-défious de Rome, qui furent afnfi appellés, *
parce qu’après s’être révoltés contre lès romains', g
la réflexion les fit bientôt rentrer dans le devoir :
Quia cutn à romanis dcfec:Jfent3brevi poJi rea.icr.unt in
amicitiam , quaji fanatâ (Paullus in epitome.) mente.
SA.NCUS , nom du dieu que les romains ho-
noroient aufli fous le nom de deusfidius -, dieu de
la fo i , 8c qui étoit reconnu des grecs pour Hercule
, comme l’enlèigne Varron. On a trouvé
plufieurs inferiptions ou on lit , Sancus , deus
fidius. On cite entre autres un marbre qu’ on voit
à Tibur , fur lequel ces paroles font gravées 3
Sanco fancio deô fidio fiacrum. .
Sancus eft un mot fabin , le même que Sabus,
père de Sabinus, qui donna fon nom aux fabius.
Ces peuples le-reconnoiiToient pour dieu. Quand
iis furent admis dans Home 3 ils y transportèrent
leur‘ dieu Sancus 3 8c les romains lui bâtirent
un temple auprès de celui de Quiririus. Outre ce
ftpm , on l’appella Sangus , Sanctus -, & fidius.
Tite-Live le nomme Amplement Sancus 3 8c lé
met au nombre àesfemones',1 c’eft-à-dire des
demi-hommes. C ’étoit ainfi que les romains ap-
peloient certains dieux qu’ils ne croyoient pas
dignes du ciel ; mais qu’ ils regafrdôîèht au-deffus
des .hommes...ordinaires.. C’ eft en ce fens qu’il
faut éhté!nâfé; cet en<bdit dé Tite-Live ^ bbna
fentenï Sahcù 'cerifiuerdnt confiée rqnda : Ovide dans
les faites , fait mention 'de tous‘ces détails : \
Qu&rebam nonas fiancp fidiove refierrem ,
Aniibi , fiemo pater ,* iunc miki fiancus ah , &c.
SÀNDALARIUS V j c u s , quartier 8c rué de
l’ancienne ville de Rome ; Cette rue s’appelloit
aufil Satidaliaris Viens : Galien en fait mention.
Une .ancienne infeription porte, D. M.M . A e r a n j .
H e l io d 'o r i . M a g j s t r t . V i c i S a n s a l i a r i i . IA.
A e r a n ïu s . I t u m o l . P a t r o n o. F e c . Une autrè
infeription fait connoître que cette rue étoit dans
le quatrième quartier dé la ville : ?S e x t . F o n t
e ju s . O. L.' Ko p eu n lus. C. N. P o m p é ius! C.
H . L . 'N ic e p h o r . M a g . V i c i S a n s a l a r j . R e g .
x v i A n n e , x v s i i . d . s . '
Cela, eft conforme à Publiés Viétor, qui met
le temple d’Apollon , furnommé Sandaliariuî'\
dans'lé quatrième quartier de Rome ; ApoJJoh
prenoit ce ftirnom de”' Cette rue , 8c Suétone
marque que le Temple.avcitëte bâti par Àuguftei.
Irache ta, d it- il, lés plus précieuses ftatues dés
dieux , comme l’Apollon Sdndaliardus , le jupitëf
Fragédus, -8cc., &les çlëdiâ' par quartiers.' Cette
rue ëteit le quartier dès libraires : Auluge-i’le dit
( livré X V ïlî , chapitre 4. ) : In Sandalario apud
libcqrios fuirpus. Son nom venoit desr faifeurs. de
landàles'V appelles■ san'dqiani.
SANDALE , forte de chaiiflure ou de pan-
'tôufle fort ‘riChé j 1 qui "-étoit faite d’o r , de foie A
S A N
ou d’aùtre9 étoffes précieufes, 8c que portoient
les grecques 8c les romaines. Elle confiftoic en uno
femelle, dont l’extrémité poftérieure étoit creufée
pour recevoir le talon ,Ja partie-lupérieure du
pied reftant découverte.
TérenCe d i t , en parlant 'de cette forte de
chaufli ire ;
Utinam tibi commit/gari videam fiandalio caput.
*> Plut à Dieu qu’elle vous çàflat la tête avec
fa fandale V 1
Burette-, dans fos difïèrtations fur la mufique
des anciens , djt qu’ils fe fêrvoient de fiandales de
bois ou de fer pour battre la mefure , afin lde
rendre la pereufiion rithmique plus éclatante.
SAND,ALIGERULI , efclav.es qui-gardoient
les fiandales de-leurs maîtres , pendant qu’ils
étoient couchés fur, lés lits de table, quand il?
marchoient dans les rues , 8çc. Plaute ( 3Tw. 2.
1. 22. ) les compte parmi les. autres èfclaves. que
leur férviee approchoit de plus près de’ la per-'
forme de leurs maîtres.
VefiifipicA , unùipr , auri eufios . JlabclliferA ,
fiandaligeruUi
n SANDAPILA. Ce mot défigrtoit , chez les
romains , une. bière,, un cercueil fait pour porter
en terre les pauvres, popularis fandapila. Ce
même mot s’appliquoit aux bières des criminels,
exécutés- à mort.; On- ap.pelloit .ceux qui por-
tpjent en terre les cadavres des uns 8c des autres,
fandapilarù (D . J .) . ■ ■
SANDARACURGIUM, montagne de l’Afie
mineure aux environs de Pompéiopolis , ville
■ de la Galatie ,;i félon Strabon (;1. X l i , p. y26),
ce.. nom défigne un. lieu, du l’ on travaillait le
fiandarac 5 aufii Strabon ajoute-t-il que cette montagne
étoit creufe, par les fouterrains qu’on y
av oit perces ê;n y travaillant. {Qn y .employoït
des malheureux qui avoient”ëté vendus a caufe
dé leursrmauvaifes-aâicns ; .car outre qire ce travail
eft fprt pénible, pourfuit le géopraphe grec,
■ ourdit encore que l’air, de, ces, mines eft mortel
il ,çaufe des fortes exhalaifotfs d.s matières qu’ on
y remue. ; ç’eft pourquoi on a , interrompu ; ce
travail, dont on tiuott peu de fruit', 8c o.ù les
ouvriers périfibien.t pat centaine. .
S AND ARA QUE. On a donné, ce nom à trois
différentes fubftances j i° . à une efpèce d’arfenic
jjougéî que les. grëc.s nomment ; c’eft
pourquoi on l’appelle fandaraque des grecs , pour
la diftinguér! dès. autres efpèces y. 20; à la iréfiné
de genévrier, que les arabes nomment fiaxdarack
•ou fiandarax j 8c que leurs interprètes . ont apr-
pellés fandaraque des arabes j . 3'°. à une fubftançe
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qui tient le;miliëu entre le. miel 8c h cire j que
l’on trouve fouveiït à part dans les endroits vuide5
dès ruches. C ’eft la nourriture des abeilles lorf-
qu’elles travaillent ; on appelle 'cette troifième
forte de fandaraque , fandaracharerichace 8c c&ri».
thus, comme Pline le rapporte. 1
SANDARACINÇS co ro n , couleur jaune,
appellée fandyx par' les grées, 8c dé la nuance
du bec des' merles , félon- Feftus ' : fandarâcam
ait èjfie genus coloris j \uod gr&ci fiandy'ceni appellent.
Ncevius. Mcrula satidaracino ore.
SANpYÇ INUS ço.l.or , couleur jaune , 1a
même que le fiandaracinus color , félon -Feftus.
Voye£ S andaraçinus.
SAN DŸX . On ne connoît point la fubftançe
que les grecs appelloient fiandyx. Quelques-uns
ont cru qu’ils défighoient ’ fous ce nom une cou--
leur d’un rouge éclatant, dont on fe fervoit dans*
la peinture y d’autres ont dit que c’étoit un ver C
tirant fur le bleuâtre. Strabon dit que les peintre«
de'fon temps faîfoiént ufage d’ une couleur appelée
armenium pictorium j 8c que quelques autres
donnoient à cette même couleur le nom de fian-
dycis mctallum. Elle étoit d’un bleu tirant fur
le vert: On croit que la couleur appellé e Zarnich3
par les. arabes, eft le fiandyx des anciens : Avicenne
dit qu’elle étoit ou jaune, ou rouge, ou.
verte. 'On. préfume que par celui qui étoit jaune
ou rougeV il a voulu défigrier l’ orpiment, 8ir
par celui qui étoit v e r t , le lapis armenus.
SANG (Pluie de). Voye{ Pluie.
Sang de dcàgori. «‘ En Europe on exige, dit
M. Paw , que;le defiin . 8c le coloris foient également
portés à un même degré de perfeélion dans
la peintute 4 voilà pourquoi elle dégénéra en
Italie , malgré lés.. oepenfes.. des romains , qui
ti'rôiènt, à grands •frais des Indes orientales, pa,r
la Voie de l’Egypte, les couleurs les plus pré*
cieufes pour l’ufagejde la détrempe.
; Indifi confierepte fi'ùminum fi.Arum, limum & dra-
conüm & clepkqntorum fianiem , nul la nobilis pic-
tura efi (lib\ X X X V . cap. 7 .) .
" Plirié ap ris 1efiangde dragon pour une production
du règne animal, par une erreur entièrement
oppoféé à celle de Pomet, qui dans fon
hiftoire des drogues, a pris la cochenille pour
;une fubftançe végétale ».
Dans le temps de Diofcoride, qui appelle cette
réfine rougeâtre Kwà'Zctpis ; quelques - uns pen-
; foient avec Pline que le fiang de drhgon étbit le
fang de fléché de quelque dragon. On fait au-
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