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Mirx'ic. S t o s s n s . Muntcipium Stobenfiùm. | t
Ce raunicipe a fait frapper des'médailles latines
en l'honneur de Vefpafien, de Titus, de Do mi-
tien , de Trajan , de M.-Aurele, dé Sept,-Sévère,
de Domna, de Caracalla, deGeta., d'Elagabale.
Eckhel en a publié une médaille autonome avec
la légende S t o b b x s iu m feule.
STOLE. La tunique longue, & à longues man7
che's, étoit nommée par les romains .ƒ&>& 8e par les j
grecs calajins. Tous les .peuples de 1 Orient la j
portoient, comme le prouvent la plupart des mo- I
numens. • . : ; ' . ‘ " J
Les ruines de Perfepolis , les médaillés des j
Abgdres d'Edeffe , quoique d'un travail très-' ?
grolfier , le démontrent évidemment. Sur la belle j
figure de Paris du palais Altemps , qui raffemble |
tout P habillement des phrygiens, la tunique a de |
longues manches. Dans un bas relief de la Villa '
Borgkefe 3où Pënthéfilée, reine des amazones,vient
offrir des fecours à Priam, ce roi & Tes perfon-
nages de fa fuite portent tous des tuniques dont
les°manches font ferrées fur te poignet.
I On la remarque fur une figure de Créons roi
des corinthiens 3 dans un bas-relief de la Villa.
Borgkefe ( Admiranda Rome antiq. fol. 6l . ) Ce
bas-relief a été reftauré. Winçkelmann, (Monument*
antichi inediti , tome I. 3fig>,ÿl3 totn. 2 9fpL
122) d'après un bas-relief aptique qui offre les
mêmes figures, en a donné la lèulç<-.&plieatiq$
digne d'un aufli favant homme que lui. Cette tunif
que , ou fiole qui defeend jufqû'apx talons , eft
proprement la tunique royale. Les longues robes
ioniennes n'avoient pas d'autre forme 3 comme on
peut s'en convaincre ,-pag. 676 ? des images ou
tableaux de Philoftrate. C'étoit l'habit ordinaire
des rois ,8c des magiftrars. Ils ppytoienteette tunique
longue j comme on le voit à (Sdipe, roi de
Thèbes, fur le fragment d'une urne du palais
Rondinini-, avec cette différence, que les-manches
ne viennent qu'à la moitié de la partie'fupérieure
des bras . tandis qu'à la figure de Créon que nous
venons de citer , elles defeendent jiifqu'aux poignets.
Le tome premier, figure 3 deç monu-
menti antichi fera connortre aux curieux cette
figure d’CEdipe que nous rapprochons de celle de
Créa*
La tunique , ou fiole 3 partout où on la rencontre
3 principalement fur les perfonnes que leur
état affujetiffoit à une repréfentatîon publique,
eft toujours ceinte par une bande plus ou moins
large, dont l'étoffe & h richeffe ne font connues
que très-imparfaitement/ Quelques padages des
anciens font croire que les grecs, & . les romains
portaient leur bourfe dans cette ceinture j il eft
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vraîfémbiàble (pie les- autres peuples, dont il*
avoient été les imitateurs, avoient cet. ufage, qui
eft encore, aujourd'hui celui des qrieritaqx.
La fiole étoit chez les romains l'habillement
diftinélif des femmes d'une condition relevée.- Ses
manches étoient longues 3 8e elle defeendoit juf-
qu'aux pieds. Elle étoit ordinairement de pourpre
ornée de galons ou de bandes d’étoffe d’ors elle
en étoit bordée par le bas tout autour, 8c ç eft
pour cela que ces mots 3fiola& ihfiita ,■ fe : prennent
quelquefois dans les auteurs , pour la chaftc.te
8c la modeftie qui conviennent aux femmes de condition,
auxquelles feules l ’ufage de la fiole fut
permis, depuis que la palla eut été abandonnée aux
femmes du même peuple, & aux courtifanes :
Matronds, appellatas- eas fore, dit Feftus-, quibus
fiolas habéndijus effet. Par deffus la fiole 3 les femmes
mettoient une efpèce de manteau qu'on appelloit
Palla , qui, comme la fiole , étoit un habillement
particulier aux femmes ; en forte que les hommes
ne pouvoient décemment s'en servir. Tel étoit
le fentiment depiufieurs auteurs, qu'a fuivi Ulpien :
Vsfiimenta muliebria funt que. matris famille caufa
funt comparata, quibus vir non facile uti potefi fine
vituperatione, veluti fiole. . . . . . Et ce fentiment eft
appuyé fur un paffage des Philippiques de Cicérort
( Philip. 2. 18.) fumpfifiivirilem togam quam fiatirm
muliebrem fiolam reddidifii.
Chez les grecs, la fiole étoit commune aux
hommes: 8c aux femmes > 8c défignoit toute tunr-
què longue en général ; cependant, dans un fens
plus particulier, ce mot fîgnifioit une forte d'habit
propre aux femmes affyriennes., long 8c à manches,
que Sémiramis' rendit commun aux hommes j afin
que fon déguifëment en homme fut moins'remarqué,
comme le dit Juftin ( 1 . 2 . 3. ) Et ne novo-
habitu ' aliquid Qçcultare videretur, eodem ornât u '&•
populum. v'efiiri jubet , querrt morem vefiis exinâe gens
wiivèrfa tenet. Des aflyriens, cet habit paffa aux.
mèdes qui , du temps de Cyr?.is, le qèmmuniquè-
rent aux perfes. Ce prince l'introduifit chez ces
derniers , parce qu'il le.crut propre , par fa. longueur,
à cacher les défauts du corps, & à faire
paraître la beauté de la taille r Bec enîm vifa eî
occultare, dit Xénophon , fi quis defecîum aliquem
haberet in. corpore. . . . . . de corem & amplitudinemfilature
aügeré ÇInfiït. Cyri, lib. VUE )
STOAIAES, plis que. faijfoîenr certains habille*
mens des anciens , '& quel'on aVoit foin de main-
tenir-en plaçant la ceinture avec art, après lés avoir-
formés en lavant ces habillement. Xénophon parle
d’une ftole de lin ainfi pliffée 8c appellée
STOLO , furnpm d’ une famille romaine appellée
L i c i ï u a , que porta fe premier C. LiciniuS
Cal vus, à caufe de fon attention extrême à faire
arracher les rejetions -d'arbres- qui pouvoient eia-
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bjrrîffer les laboureurs dans fon ohaffip. Dans le ,
fais métaphorique fe prend pomftupzJus.
STO.MION. Voye% FlüTE 8C PhORBEION qui
étoit la même chofé. ï 1.
STONE-HENGE. C'eft ainfi que les anglais, :
nomment ;un monument fingulier qui fe voit dans .
les plaines de Salisbury, à environ deux lieiies de;
cette ville. Ce monument eft compofé de quatre
rangées de pierres brutes d'une grandeur énorme,
placées circulairement. Quelques-unes, de ces _
pierres ont vingt pieds dé hauteur, lur fept de
largeur, & en foutiennent d'autres placées horizontalement,
-ce qui forme comme , des linteaux
de porte j l'on préfume que toutes les autres
pierres étoient anciennement liées les unes aux.
autres , & né'formoientqu'un feul édifice.
La grandeur de ces pierres 8c la difficulté qu'il
y eût eu à les tranfporter à caufe ded'énormité de
leur poids, à faijt croire quelles étoient com-
pofées, & que les anciens avoient le fecret d'un
ciment, au moyen, duquel, avec du fabie ou de
petites pierres , ils venoient à bout de faire des
maffes très-confidérables. Mais cette rail on n'e
paroît point décifive., vu que les égyptiens avoieht
trouvé le moyen de faire venir de très-loin des
maffes de pierres bien, plus confidérables qu'aucune
de celles dont ce monument anglois eft compofé
; d'ailleurs en examinant le grain de ces
pierres, tout le monde demeure convaincu qu elles
■ font naturelles.
Les antiquaires anglois font partagés fur les
ufages auxquels cet édifice à pu fervir. Quelques-
uns croient que c'étoit un temple des romains
dédié à Ccelus ou au ciel, parce qu'il étoit découv
e r t 5 d'autres croient que c'étoit un monument
élevé en l'honneur de Hengift, fameux héros
danois, qui conquit l'Angleterre 5 d’autres enfin
croient que c'était un monument élevé par Auré-
lius Ambrofius, fondé' fur ce que le nom latin de
ce lieu, eft encore nions Ambrofii.
Mallet, dans fon introduHion a l ’hifioire de Da-
'nemarck, nous apprend que les anciens peuples du
- Nord élevoient fur des collines, foit naturelles, ;
foit artificielles , des autels qui n’étoknt çompofés
que de rochers dreffés fur la pointe, 8c qui fer-,,
voient de bafes à de grandes pierres plates qui for-
moi en t les tables. Quelques- uns de c.es autels
étoient entqurés d’un doublé rang de pierres énormes,
qui environnoient aufli la colline ,même fur
laquelle ces autels étoient placés. On voit encore
une femblable enceinte dans l’île deSélande, où
ces pierres ont dû être apportées de fort loin, &
par un travail énorme , liir quoi'Mallet remarque :
que aè tout temps la fuperfiition a imaginé qu'on ne
■ pouvoit honorer la divinité 3 .qu'en faifant pour elle des
efpeces de tours de force. . Le même auteur obfsrve
encore que d?.n$: les. lieux Où les peuples du Nord
faifoient l'eledlion de leurs rois, on formoit une en-
fc'éintë compôfée'dé douze rochérs placés fur la
pointe, & perpendiculairement, au milieu defquels
il s’en élevoitun plus grand quelles autres, fur lequel
on mettoit un fiege pour le roi j les autres pierres
fervpie’nt de barrière entre le peuple & lui. On
trouve', trois de cès monumens grofliérs ; l’ un près
de Lund en Sçànie;, l’autre à Leyrê en Selande,
& le troifième près de Vilbord en Jutlapde. Il y a
lieu de croire que le Stone-henge des anglois fervoit
à quelques ùfages femblables, qui étoient communs
aux bretons;& aux anciens danois, ou que ces
derniers àvoiént apportés en Angleterre j lcrfqu’ils
en firent la ç onquê.te. ..
§]JOPHIES, fêtes que l’ on célébroit à Erétrie ,
en înonneur de Diane. Héfychius, qui ën parle ,
ne nous apprend point leur origine.
S TOREA. Géfaï (D e bell. liv. I I .) parle de
cette, efpèce de natte faite avec des cables 8c
que l’on tendoit pour fe garantir des traits de
l’ennemi. .
STOSCH (L e baron de) avoit formé la plus
riche.çolieétion de pierres gravées & de pâtes antiques
que l’on eût jamais vue. Winckelmann erv
fit la description en 17Û0 à Florence. '
Elle eft paffée chez le roi de Pruffe qui en eft le
' poflèffeùr aâuel. .
' S TR AB O 3 furnom des familles P ompe: a &
VÔLTEIA .
Il fîgnifioit, louche, qui à les yeux de travers ;
tel fut le père de Pompée. -
STRAGULA vefiis 3 manteau qui fervoit aux
Anciens de couverture pendant la nuit, & tapis
dont ils coùvroiént'les-couflins de leur litière. Ôn
appelloit firagularii, ceux'qui faifoient ces fortes
.de tapis ; c’eft pourquoi l’ on trouye. dans certaines
inferiptions : Co l l . S t r J'g u l . Collegium firagula-
. riorum.
S TR A T E G E , <T7-c«r>ryoV. C ’eft dans Démof-
thène le nom d’un général d’armée, chez les athéniens.
Tous l'es ans, fur la , fin de l’année, les
athéniens en élifoient dix pour commander leurs
armées ; & c.ettè. élection fe faifoit dans le pnice,
en même temps que celle dès magiftrats.
. Le mot o-TfctTvyos vint infenfiblement à défi-
gner tout chef, tout fupérieur; il arriva même
u’on donna ce nom à des hommes qui exerçoient
es charges purement civiles ou facrées. •
Remarquez aufli que le mot-^^oV j. d'où eft