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Caracalla , de Salonine , de Macrin , de Marc-
Aurèle.
S-1* M.a On voit ces figles dans une infcription ,
recueillie par Muratori ( 196. y. ). Elles lignifient,
ou S o l T IN V ICTO M lT H RÆ 3 OU SACRUM IS IE I
M a t ri , ou enfin S a c r u m J u n o n i m a g n æ .
SIMICON , Mufonius rapporte que cet inftru-
ment avoit 3J cordes. On prétend que Simus
en étoit l'inventeur & lui ayoit donne fonnom.
( F. D . C. )
SIMOIS, petite rivière, de la Troade , qui
avoir fa fource au mont Ida. Virgile lui donne
1 épithete de rapide , parce que ce n'etoit proprement
qu'un torrent, qui étoit à fec tout l'été.
Ce fut fur les bords du Simoïs , que Venus mit
au monde Enée. Voye* Scamandre , X anthe.
SIMPLARIS , foldat romain 3 qui n’avoit que
la fimple paye , à la différence du duplicarius 3 qui
en recevoit deux.
SIMPLIUM 3 poids des romains 3 valaht 3
filiques. 11 valoir 10 grains & de France ,
félon Paucton dans fa métrologie.
SIMPLUDIAIRE. On donnoit chez les romains
3 ce nom à une efpèce de~fïïrrérail'les 3
ou d honneurs funèbres , fimpludiaria , fimplu-
diarea. Les uns difent que les fimpludiaires étoient
les funérailles j où l'on faifoit des jeux 3, c’eft le
fentiment du diapré Paul. Feftus dit que c'étoit
celles dans lefquels on ne faifoit paroître que
des danfeurs & des fauteurs , appelles cerviiores 3
félon Scaliger ; mais qui , félon la conjecture de
D acier 3 étoit des efpèces de voltigeurs -, qui
couroient le long des mats & des vergues des
vaifleaux ou batteaux , appellés corbis. Du refte,
ces deux auteurs conviennent fur cette efpèce de
funérailles, & difent qu'elles 'etoient oppofées
a celles qu'on nommoit indiCtives, indictivs. 3 &
dans lefquelles, outre les danfeurs & les fauteurs
, dont on a parlé, il y avoit des défulteurs,
qui voltigeoient fur des chevaux, ou peut-être
des courfes de chevaux , dans lefquelles les
cavaliers fautoient d'un cheval fur un autre,
& peut-être aufli voltigeoient fur les chevaux.
Ce mot vient de fimplex & deludus^ fimptiluda-
ria 3 fîmpies jeux.
SIMP ULARIUS 3 ( Muratori tkef. infi 9 6 1 . ) 3
ouvrier qui fahriquoit des fimpuium.
SIMP ULA TRI CES ,
p u litm 3 que Feftus don ns
qui purin oient les perfonn«
avoit été troublé, par
S I N
& des fonges effrayans. Pollux appelle ces femmes
Elles prefcrivoient ordinaire-?
ment l’eau de la mer pour fe purifier, Qcthaava,
TravToi rca? eivrço7rdt kukx.
SIMP VL V M , 3
SIMPL UV IUM 3 > Le fimpuium étoit un infi*
SIMPUVlUMy 3
trument fervant aux facrifices, avec lequel on
puifoit le vin contenu dans un vafè nomme préfé-
ricule , foit pour le goûter, foit pour en faire diflfé-
1 rentes libations. Il y en avoit de bois ( Nonnius,
c. I J . n um . 1 1 . ) , & de terre cuite ( Plinius, lib.
3 J , c. 22. ). Mais ceux qu'on trouve dans les cabinets
des curieux font communément de bronze.
Celui, dont la copie eft exactement deflînée dans
le recueil de Peirefc, eft tout-à-faic uni & de
bronze. Il ne peut être mieux confervé. Il a neuf
pouces dix lignes dans toute falongueur. Le manche
°u la queue terminée, à ce que je crois par une*
tête de canard, excède fon à-plomb de dix-fept
lignes. Le culeron a deux pouces fept lignes de
: diamètre, & fix lignes de creux ( Cdylus, 1. 274.).
1 On le voit dans la collection d'antiques dite de
Sainte Geneviève.
Il ne fervoit pas feulement aux facrifices, mais
on i'emploÿoit à tirer le vin des grands vafes appelles
Dolia , pour le tranfvafer dans les coupes ;
8c il étoit ordinairement de terre cuite ( Apuleù
apolàg. p. 4. 34. ).
C’étoit un petit godet avec un très-long manche
perpendiculaire à la concavité du godet.
S i m vu t u m , mefure de l'Àfie & de'l'Egypte.
Voyei S e p h e l .
SIMUS, camard. « A ce fujet, dit Winkeï-
manh ( Hifi. de Vartliv. 4. c. 6 . ) , .je me rappelle
que les romains nommoient par dérifion le vieux
Galba y Simus ( Suet. Galba., c. 3. ) , quoiqu'il eût
un nez aquilin. L'auteur du Mufeum çapitolinum
( t°m. 3 .) renferme tout cela dans une idée, &
nous apprend que Galba avoit un nez aquilin ,
mais qui étoit en même temps camard, ne folamente
avea il nafo aquilino ma anche fichiacciato : ce qui eft:
une contradiction manifelte. Les commentateurs
de : Suétone ne touchent point du tout à cette
difficulté, & je ne vois d'autre moyen de la lever,
qu'en admettant que le mot jimus eft employé ici
par antiphrafe , & qu'il faut entendre le contraire
de ce qu’on ait. Je m'imagine que pour
jetter du ridicule fur Galba à caufe de la groffe
bofle qu'il avait fur le nez , on l'a appelle nez-
caraard, »
SINDON, habillement de lin très-fin , que les
marchands phéniciens venoient vendre dans la
Qiqqç. L’ufage g® jU forme de cet l&bitai£jyr
fur-nom , dérivé de fim-
aux vieilles femmes,
;s , dont le fommeil
aes YÜioiis ô9<3ursaee
changeoiôftt félon les pays. Chez les grecs &: les
romains , c'étoit la marque du facerdoce 5 quelquefois
les gens de diftinaion en portoient, mais
rarement le peuple. Nous lifons dansLaërce, que 1
les Ediles d'Athènes blâmèrent Cratès , quod fut- .
do ne effet amittus, parce que cette forte d'habit j
étoit plus riche, qu’il ne convenoit à un philo- i
fophè , ou parce qu'il étoit indécent de paroître .
en public ainfï habillé. A en juger par la réponfe
de Cratès, il falloit que le findon ne fût qu'un
linge fort délié , dont on s'enveloppoit, puisqu'il
conduifit les Ediles dans la boutique d'un barbier,
où Théophrafte fe faifoit rafer, ojlenditque lino
coopertum. '
Ifidore( Origin. 19. c. 2J. ) dit que le findon des
grecs & des latins étoit une pièce ae l'habillement
avec lequel les femmes couvroient leurs épaules.
Il ajoute qu'il étoit de lin, & qu'on le nommoit
auffi Anaboladium. Anaboladium amictorium lineum
fceminarum, quo humeri operiuntur, quod gr&ci &
latini findonem appellant. n fait que l'Inde n'a
jamais produit de véritable lin ( Voye% B y s s u s .) ,
mais qu'on y a toujours fabriqué des toiles de coton.
Ces mouchoirs de cou ou findoncs etoient
donc de coton ouvré. D’ailleurs , Arrien & d'autres
écrivains aflocient toujours les Jindons.&c les
«6oviov que l'on apportoit auffi de l’Inde en Occi-
*dent, &: qui étoient faits de coton. Voye% B y s s u s
& O t h o n iu m .
SINGARA, dans la Méfopotamie. ayp. cEn-
K O A . S IN rA F A . A u r é l i a s e p t im i a c o l o n i a
SINGARA.
Devenue colonie romaine, elle a fait frapper
des médailles impériales en l'honneur d'Alexanare-
Sevère, de Gordien-Pis, de Valérien, de Salonine.
' SI N GE S, ces animaux étoient en vénération
chez les égyptiens , comme tous les autres. Dio-
dore. dit que le culte des finges pafia d'Egypte j
dans l'île de Pythécufe , appellée l'Ile-des-Singes,
à caule des honneurs qu'on leur y tendoit. Chez
les romains c'étoit un mauvais préfage de ren-
. contrer un finge en fortant de fa mai fon. V oyeç
P y T-HÉCUSE. :
Les deux villes de Mercure en Egypte entre- ;
tenoiént. des finges Cynocéphales ou des Papions
qu'on dloit chercher én Ethiopie, ainfï que le
finge Cébus qu'on voyoit à Babylone d’Egypte
fituéfe à deux lieues au-deftbus de Memphis.
«c On ne doit pas douter, dit Paw ( Reckerch. \
philofopk. 1. i j 2.),que lès égyptiens n'aient eu une
loi qui leurdéfendoit de m rnger la chair des animaux ■
quadrumanès , quoique leur pays’n'en produife i
aucun, car les deux efpèces de finges auxquelles
on rend oit uri culte auprès de M mphis à Hermo-
polis, dans une ville anor.ym^ de la Thébaïdé,-
îeur étoient apportées de l'intérieur de l'Ethiopie:
êé qui prôUVe qu’ils ont continuellement, entre"
tenu une bien plus grande correfpondance avec
lés Ethiopiens qu’on ne féroit tente de le croire i
mais oh ne- fait fi c'eft le Cébus , ou le Cynocé^
phale qui a donné lieu à l'erreur de Porphyre qu1
prétend que les égyptiens avoient un temple particulier
où ils adoroient un homme vivant : comme
cela n'eft affurément point vrai, il s’enfuit que
l'un ou l'autre de ces finges a été pris pour une
créature humaine par des voyageurs qui fe font
trompés, ou qui cnerchoient à tromper les grecs
dont la curiofité fur tout ce qui concerne l'Egypte
eft telle, dit Héliodore, qu’on ne fauroit l’af-
fouyir.
« Je donnerai, dit Winckelmann ( Hifi, de VArt.
4. 6 . ) , la notice d'un monument fort extraordinaire
, fait d’une efpèce de .bafalte & dépofé aü
Capitole. Il repréfente un grand finge aflis & fans
tête, dont les pieds de devant repofent fur- les
genoux des jambes de derrière. Au côté droit,
on lit en caractères grecs, gravés fur la bafe de
cette figure : « Phidias & Ammonius fils de Phidias
l'ont faite. *>. Cette infcription à laquelle on a fait
allez peu d'attention,eft rapportée comme en paf-
fant, dans le catalogue d'où Reinefius l’a tirée,
fans indiquer l’ouvrage qui y a donné lieu. On
pourroit la prendre pour une fubftitution moderne ,
fi elle ne portoit pas des caractères évidens de
•fon antiquité. Ce monument méprifable en apparence,
mérite de l'attention à caufe de fon infcription
: je vais communiquer mes conjectures
là-deffus. >»
« Il s’étoit établi en Afrique une. colonie grec-
ue,nommée Pithecufae dans leur langue, à caufe
e la grande quantité de finges qu'il y avoit dans
cette contrée. Diodore dit que cc-s colons révé-
roient les finges 3 comme les égyptiens révéroient
les chiens. Çes animaux couroient librement dans
leurs habitations , & y prencient tout ce qu’ils
tïoùvoient s leur gré. Cës grecs donnèrent non-
feul'ement des noms de finges à leurs enfans , mais
ils défignèrent encore Ces animaux, comme ils
avoient fait à l'égard des dieux, par des dénominations
honorables. Je m'imagine donc que le fimrc
du capitole fut un objet de la vénération des grecs
pithécufîns ; du moins je ne Vois pas comment concilier
autrement les noms des deux ftatuaires grecs
avec un pareil monftre dans l'art. Suivant toutes
les apparences, Phidias & Ammonius ont pratiqué
la fculpture chez ces grecs barbares. Lorfqu'Aga-
thocle , roi de Sicile, fit la guerre aux carthaginois
en Afrique, Eumarus, général de ce prince ,
, pénétra dans le pays de ces grecs, conquit &: ruina
une de leurs villes. Vouloir adopter que ce fintre ,
révéré comme une divinité , fut tranfporté alors
comme un monument extraordinaire parmi les
grecs, çe feroit avancer une conjecture qui ne
s'accorderoit guères avec la forme dès caractères
L 11 i j