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cette pâte, étoit dans le cabinet du marquis Ric-
cardi , à Florence. Un grand fphiax de marbre ,
dans la Villa Negroni à Rome , tient le pied
droit fur une tête de boeuf. ^
Sur une pâte antique, le fphinx qui terraffe, un
homme qui a manqué 1Jexplication de 1Jénigme.
Sur une pâte de verre , le fphinx , qui tient un
homme entre fes pattes , dans l'attitude de le
dévorer. Cette gravure eft femblable à unë pierre
gravée , publiée ptir ( Daclil. p. II. «.517. ) Gorlée.
Selon ( ftp. cont. Tkeb. v. 547. ) Efchyle, le même
fujet étoit reprêfenté fur le bouclier de Parthe-
nopée, un des fept héros de l'expédition contre
Thébes.
S p h i n x ( Le ) fur les médailles.
C'étoit le fymbole de Chips.
On le voit fur les médailles de Caftulo , d'Urfo.
11 maque la prudence ; il accompagne Apollon
, & le Soleil, à qui rien neft caché. On le pla-
çoit à l'entrée des temples , pour marquer la fain-
teté des myftères ( Plut, dans IJts ), Sur les médailles
d'Augufte , il nous repréfente le cachet
de cet empereur, qui prétendoit montrer par-là
que les actes iècrets des princes doivent être impénétrables.
soPAriAiA 9-p<îr/^s-«. Dans la collection des
pierres gravées de Stosch , on voit fur une prime d'émeraude
, une gravure , qui ne paroît rien lignifier
, ne repréfentant que des figurés irrégulières
en forme de canaux, qui font des tours & des
retours.
On affure que les anciens -fe font fervis dé cachets
faits d'un morceau de bois, rongé par les
vers y par la raifon qu'il éroit difficile de les contrefaire
,a caufe de leurs tours irréguliers , & félon la
tradition ( hefych. V. &prxofipa>Tos. conf."felden ad
Marm. Arund. 11. p. i l 7. ) Hercule s'en fervit le
premier. O r , on trouve dans cette prime d'émé-
ra u de, des traits reffemblans aux linuolités du bois
rongé, ce qui nous faitpenfer qu'il fe pourroit bien
quelle eut fervi de cachets dans ces premiers temps.
On appelloit ces cachets:,( Zfyff2* mag. V. ©pntlà'ifur
rov. ) a-tp^a-yl^u* Sçi-sriê'tÇ'ct.
SPHRAGIDE. Antre qui fe tropvoit fur le'
fommet du mont Githæron en Boétie. On don-
noit aux habitans d’alentour le nom de Nym-
pholèptes , NujU.ipûAeir'joi 3 c'eft - a - dire , faifis ,
©u plutôt infpiréS par les nymphes j parce
que la plupart d'entr'eux, lorfqu'ils entroient dans
cet antre, s'imaginoient être infpirés par les
jphragitides 3 nymphes du lieu. ( Potterus , archx-
log. grec , L. I l , c. 1 1 , d'après Plutarque , dans
h vie d'Ariftide, & Paufamas, L. IX c. 3 .)
SPHRAGIS, feptième partie du mode des
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cithares, fuivant la divifion de Terpandre, ( Pol-
lux y Onomafi. Lib. IV . c. 9. ): j probablement
le fhpragis ( clôture, fin) étoit véritablement la
fin de ce mode, étant placé entre, l'omphalos èz
l'épilogue. Voyei O mphalos & Epilogue.
SP ICA TA TES T ACE A , efpèce de briques >
d'une figure plus longue que large, dont on faifoit
les pavés nommés teftacea. On arrangeqit les briques
fur le côté, & comme elles finiffoient en
pointe par les deux bouts, elles donnoient au
pavé la forme de plufieurs épisrangés fur la même,
ligne y c'eft ce que les architectes appelloient fpi-
catim pavimenta inflernere ÿ & le carreau que l'on
difpofoit en cette forme, fe pommoit fpicatum
tefiaceum.
SPICIRE, fynonyme de videre dans le jargon
des augures. Le nom des arufpices en étoit dérivé*
SPICULUM. Voyez A iguille de tête.
S pi eu lu m, au fiècie de Vegèce (2.. 15.) défignoît
lè javelot qui »voit été appellé autrefois pilum :
quod pilum vocabant, nunc- fpicutum diçiîur.
SPINA Circ i, mur de briques large d'environ
12 pieds , & haut de quatre , qui étoit au milieu
dû cirque, & que l'on appelloit ainfi, parce que
comme l'épine du dos partage le corps de l'homme ,
de même ce mur partageoit le cirque. Aux deux
extrémités de ce mvur, il y avoir trois colonnes ou
pyramides en forme de cône ou de cyprès autour
dèfquelles les chars tournoient, & que l'on âppel-
loit hontes3 de là vient qu'on- difoît. proverbialement,
à carceribus ad met as , pour dire depuis le
commencement jufqu'à la fin. Au milieu de ce
mur de brique , l'empereur Augufte fit placer un
obélifque' haut de cent trente deux pieds qu'on
avoit fait venir d'Egypte, & qui étoit confacré au
foleil. Vis-à-vis-, il y-en avoit un autre confaeré
à la lune, qui avoit quatrè-vingt pieds de hauteur.
SPINE'NSIS, divinité champêtre qu'on invo-
quoit en arrachant les épines des champs. On la^
trouve auffi nommée Spinofa ( Du latinJpina.).
SPINTHER, braffeletqueles femmes portaient
au haut du bras gauche. Feftus le décrit ainfi:
genus armilU, quod mulieres antiqus. gerere folebant
brachio fummo finiftro. Cette pofitîon fuffifoit, pour
le faire diftinguer des armilU, bracelets placés
près du poignet.
S pinter3 fùrnom d'une branche de la famille
Corne l ia , des Lentulus, à qui il fut donné
à caufe de la reffemblançe de l'un d'eux avec un
comédien de ce nom ( P/z'niiÿ: 12. )
S ptntriæ..L'étymologie de ce mot, dit le def-
ç'ripteur des pierres gravées, du palais royal tom,1,
s p 1
pag. Cl. 3 n'eft p'as bien connue, il eft certain feule- ,
ment que Tibère l'a ajouté à la langue, &
qu’on y a attaché depuis une idée de débauche
extraordinaire. Tacite en peignant celles de cet
empereur, dit que pour les exprimer-on inventa
des noms nouveaux , & celui de Jpintru eft un
de ces noms. Quand Suétone nous repréfehte T i bère
dansl'ifle de Caprée, occupé delà recherche
des moyens qui pûffent ranimer fes fenfations éteintes,
il emploie; le motfpintrîs,: lemême auteur fe
fert encore du même mot en parlant de Câligula
& de Vitellius, toujours "dans un fens obfeène.
Enfin Lampride, pour donner une idee des infamies
d'Elagabale, nous apprend que ce prince
efféminé qui connofffoit toutes les reffources de
volupté- -imaginées par Tibere,-Câligula Né-
-.ron, avoit encore enchéri fur eux & furpaflé toutes
leurs fpintru ».
oj Mais nous ignorons pourquoi on a donne à
de certaines médailles la dénomination de fpintrun-
nes : la feule analogie que nous appercevions entre
le mot fpintru Sc ces médailles c'eft nue celles-ci
offrent d'abord à l'efprit une idée de libertinage ,
ainfi que le mot qui fert à les cara&érifer. Cependant
à quel ufage pouvoient être deftinées de pareilles
médailles ? Elles font d'un module incertain
& tiennent le milieu entre le moyen & le petit
bronze,.: d'un côté on y voit un homme & une
femme nuds, dans dés attitudes lafcives & variées ,
de l’autre; une lettre numérale placée ordinaire- .
ment au milieu d'une couronne de laurier. Ces
médailles paffent pour être rares ; nous en avons
vu néanmoins un allez grand nombre, & Beauvais
affure qu'on en connoît foixante avec des variétés.
On a dit qu'elles avoient rapport aux débauches
de Tibère qui les auroit fait frapper ? On ne peut
le foupçonner d'avoir voulu employer ce moyen
pour publier des débauches qu'il cherchoit au contraire
à couvrir des ombres du myftèré. Seroit-ce
une fatyre de la part des romains ? mais qu'auroit-
.eîle produit, & qui l'eut hazardée fous un règne
où l'on étoit environné d'efpions, où les amisde-
venoient les délateurs de leurs amis, où l'on a vu
un fils accufer fon père? d’ ailleurs comment expliquer
les lettres numérales du revers? » .
» Quelques-uns ont cru , d'après un paffage
de Suétone, que Tibère avoit fait conûruire une
èfpèee de rotonde , divifée en plufieurs cabinets
numérotés , qui étoient autant de théâtre du libertinage
le puis recherché ; que l'empereur jouif-
foit de cefpectac’le dans un falon placé au milieu,
comme le point central où venoient fe réunir
tant d'images lubriques 5 enfin que les Atlhetes
admis dans cette arène recevoient, en y entrant,
une médaille dont la lettre numérale leur indi-
‘ uoit tout-à-la fois & le cabinet dans lequel ils
evoient entrer , & le type de la pofture qu'on
leur commandoit. Cette conjecture, quelque probable
quelle paroilfe 3 n eft pas encore très-fa tisfai-
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fante , puifqu’on trouve jufqu'à cinq variétés avec
la même lettre numérale. Nous obferverons de plus,
que les médailles fpintriennes que nous connoiiions
~ne préfentent qu'un homme avec une femme, tandis
que les fpintru de Tibère ( triplici ferice connexï)
fuppofent l ’affemblage,de plus de deux perfonnes.
Mais c'en eft affez fur une queftjon à laquelle nous
ne nous fommes arrêtés qu’à regret, quoiqu’elle
foit de nature à exercer la fagacité des lavans.».
.. SP1NTRIENNES ( Médailles ) V. S p i n t r iæ..
On donne aufii ce nom à (des pierres gravées qui
rèpréfentent des fujets obfcèncs. Un paflage de Martial
feroit croire que dans les jeux les empereurs
ou ceux qui en faifoient la dépenfe, diftribuoient
'des médailles fpintriennes aux fpeétateurs , Se qu on
les jettoit fur eux. Vdye^ N u is us.
SPIO, une des nymphes compagnes de Cyrène,
mère d'Ariftée.
1 ' SPIRA, ( Cato de re rufiica ) pour faire \mfpira3
. il faut s'y prendre comme pour faire le placenta ,
(V oy e z ce mot) excepté qu'il faut donner une
forme différente aux tracta> qu'on met fur l'abaiffe.
On les enduit bien de miel, & on les tortille
' comme une corde.
SPIRACULA. Voyez la fin de l’article Plu-
TON.
SPITHAME, mefure linéaire &: itinéraire de
i'Afie & de l'Egypte.’ Voyez Z èreth.
On avoit donné ce nom chez les grecs à d^u-x
mefures différentes , dont l'une affez rare faifoit
feulement la moitié de l'autre , & n’étoit que la
quatrième partie de la coudée, compofée de fix
doigts grecs, qui revenoient à quatre doigts romains.
La grande fpithame étoit la moitié de la coudée
grecque, &les trois quarts du pied, d'où vient
qu’on y comptoir douze doigts, comme on en
comptoit fix a la petite. C'eft du moins là l'opinion
de la Barre que nous ne prétendons pas garan
t i r , mais on peut le confulter dans les Mém. des
Infc, tom, XIX. ( D. J. )
Chez les latins le fpithame répondoit à l'empatt
des modernes ; c’étoit l'efpace contenu entre le
pouce et l'index étendus. Pline ( 7. 2. ) la fait
égale au dpdrans lui donne douze pouces de
longueur. . .
SPQ D IU S.’Voye'iSpoNDius.
SPOLIA opima. Voyez Opimes.
SPOL IARIUM, une des pièces des; bains où
ceux qui vouloient fe baigner, quittoîent leurs
habits« Les grecs appelloient ce lieu gymnafieriatz.
P P P ij