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deux fuppofmons , qui en exigent cependant encore
une .troifième , le retranchement du K initial
de KTicTHj Morel a traduit ainfi Aulus Pupius
quefior pofuit conditori , c'eft-à-dire , Jovi Armont.
Il a enfin pris pour une époque ( an.no primo ) les
lettres l. a qui paroifloient aux deux côtés de
KTic & qui étoient des fragmens du mot ANTlc-
TPATPirOC.
Lorfqu’ un monftre eft doué de la faculté de fe
reproduire , il eft rare que fes productions né
foient pas auflr difformes que le père. La même
chofe eft arrivée dans l'explication que je rapporte.
Ne _confiervant fur les médailles de Pupius
que le mot de quefteur 3 on ne pouvoit dire pourquoi
ce romain prcnoit pour marque de la dignité
la hafte du préteur 6c les faifceaux du con-
ful j accordés depuis aux préteurs. Spanheim ne
s'eft pas diflimule cette difficulté , 8c il y a trouvé-
un fujet propre à faire briller fa vafte érudition.
Cet antiquaire a ramalfé plufieurs palfages d'auteurs
latins qu'il a interprétés d'une manière favorable
à fes prétentions. Il a elfaye par-là de
prouver 3 que les quefteurs des provinces jouif-
îbient 3 hors de Rome , des mêmes prérogatives
que les préteurs , & qu'ils prenoient pour marques
de leur dignité la hafte & les faifceaux.
Que de conjectures & de recherches auroit
épargnées à ces favans la médaille du cabinet de
Sainte-Géneviève , fi elle eût été publiée î
PUPIEN.
M a r c u s Cl a u d iu s P u p ie x u s M a x im u s A u-
g u s t u s .
Ses médailles font :
RRRR. en on
R. en argent.
Il y a des revers plus ràres.
R. èn G. B. de coin romain. RR. avec iè titre
de Maxime. La Libéralité à plufieurs figures eft
aufli RR. .
RR. en M. B.
Pfcllerin a rapporté une médaille latine de Pu-
pien 3 que l'on a jugé être de la colonie de Tyr.
RRR. en médaillons grecs de bronze.
RRR. en G. B. grec.
RR. en M. B.
Il paroît qu’il fe trouve des médaillons de potin
, "frappés en Egypte 3 qui doivent être aufli
rares que ceux de Baîoin.
« Une ftatue de l'empereur Pupien 3 qui étoit
au palais Verofpi 3 fe trouve actuellement à la
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Villa Albani. Elle a 3 dit Winckelmann ( Ilifi. de
VAn. 6. 8. ) , dix palmes de hauteur , 8c elle eft
très-bien conlervee 3 au bras droit près, qui manque
jufqu'au coude. Cette ftatue a même con-
fervé la croûte fine 8c argileufe qui fe forme fur
les ouvrages antiques quand ils ont été enfeyelis
pendant des fiècles fous terre. La figure tient de
la main gauche le parazonium , 8c l'on voit une
grande corne d'abondance dreflee contre le tronc
d’arbre qui tient à la jambe droite 8c qui fert de
foutien à toute la figure. La première vue de
cette ftatue donne une idée qui ne femble pas
s'accorder avec le temps de fa fabrique j car elle
étale d'abord une grandeur 8c un fracas dans les
parties 3 qui 3 à un examen plus réfléchi 3 ne décèlent
rien moins que f intelligence des artiftes de
l'antiquité. Les formes capitales y font $ mais les
y fineffes manquent $ ce qui donne de la féche-
reife 8c de la pefanteur à la figure*».,
PURPURA. Voye% Pourpre.
P urpura L ivia (A ) . Ces mots qui fe lifent
dans une infcription recueillie par Muratori
(893. y. ) 3 défigne celui qui avoit la garde 8c le
foin des habits 8c des étoffes de pourpre apparte-
naiis à Livie.
PURPURARIUS 3 teinturier en pourpre.
PU R PU R A T I3 nés dans la pourpre. Voyez fon
fynonyme Porphyrogénète.
'PÜRPUREO3 furnom de la famille F uria.
Ce mot étoit fynonyme à beau 3 félon Seryius
( Æneid. I. 595. ) 3 purpureum, 3 pulchrum.
PURS 3 dieux purs 3 fooi xuQ&ço), A Pallantium,
ville d'Arcadie , on voyoit , fur une hauteur, un
temple bâti à des divinités qu'ils appdloient pures
3 8c par lefquèlles ori avoit coutume de jurer
dans lès plus importantes affaires. Du refte.,ces
peuples ignoroient quels étoient ces dieux , ou
s'ils le favoient , c'etoit un fecret qu'ils ne ré-
véloient point3 dit Paufanias ( Arcadici.). -
PUSTER 3 idole des anciens germains. Plufieurs
auteurs ont fait mention de cette idole 3 entr'au-
tres Fabricius , dans fon traité de rebus met alliais ;
Théodore Zwinger, dans fon Theatrum vit a hu-
manA , Mérian , dans fa Defcripdon du cercle de la
Haute-Saxe ; Pretorius , dans fa Magia divinatrix 3
8cc. > mais tout ce qu'ils nous en apprennent eft
plein de fables 8c de contradictions. Enfin Jean-
Philippe-Chriftien Staube a mieux débrouillé que
perfonne ce qui regarde cet ancien monument des
germains idolâtres, dans une diflertation intitulée
Pufiérus vêtus germanorum idolum 3 imp. à Gieffen,
en 1726, z/z-40.
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PUT A , déeffe romaine 3 invoquée par ceux
ui émondoiènt les arbres. Son nom vient
e putare 3 émonder ( Vojf. de idol. lib. IL cap. I
60 . ).
PUTÉAL 3 couvercle de puits , comme / le
croyoient les gloffateurs anciens, qui lui donnent
pour fynonyme le mot grec «•£ps'op<oy. Cicéron
( Epifl. adAttic. lib. V. cap. to.) prié Atticus de
lui envoyer par un meffager à pied 3 pour orner
le ( foffitto ) d'un petit cabinet, typos & pu-
tcalia figilldta duo. On avoir entendu ces derniers
mots de deux mardelles de puits fculptées, que
n'auroit jamais pu porter un piéton. Le bon fens
2c la vue de plufieurs manufçrits engagent à lire
plutealia figilla duo 3 deux petites ftatues deftinées
à orner un puteus.
On appelloit de ce nom un autel placé fur un
terrein qui avoit été frappé de la foudre, parce
ue ces autels étoient creux comme la bouche
'un puits , appelle mardellc. 11 n'étoit pas permis
de couvrir entièrement un lieu que la foudre
avoit frappé j c'eft pourquoi on l’entouroit d'une
mardelle ae puits.
Le puteal de Libon , puteal Libonis 3 fi célèbre
dans l'hiftoire romaine , étoit un rebord de puits
avec un couvercle dans la place romaine , que
Scribenius Libo avoit fait elever par ordre du
fénat , fur un endroit où la foudre étoit tombée ,
fuivànt la coutume fuperftitieufe des romains en
pareille occafîon. Ce puteal étoit attenant lé temple
de Fauftine , près des ftatues de Marfyas 8c
de Janus. Il renfermoit dans fon enceinte un
autel, une chapelle, 8c tout auprès étoit le tribunal
d'un préteur ou d’un centumvir, qui con-
noifibit des affaires concernant le commerce. Les
banquiers fe tenoient autour de ce puits couvert.
On voit encore la figure de ce puteal 'dans quel- !
ques médailles , avec l'infcription P u t e a l
Libon .
PUTEOLI. VoyezP ou z zo l e .
PUTEUS. Voyez Puits.
PUTICULÆ ou p u t i c u l i 3 fofies faites en
forme de puits, entre le mont Efqùilin , les murailles
de la ville 8c la rue qui alloit à la porte
Querquetulana, où l'on enterroit les pauvres gens.
Puticulos 3 dit Feftus , andquijfimum genus fepulturA
appellatos 3 quod ibi in puteis fep direntur homints ,
qualis fuerit locus quo nunc cadavera projici [oient
extra portam Efquilinamp quA quod ibi putejcérent 3
nomen ejfe factum puticuli. Comme ce lieu in-
fe&oit tous les quartiers d'alentour , Augufte le
donna à Mecenas , qui y fit bâtir une maifon
magnifique, êc planter dé très-beaux jardins,
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comme nous l’apprend Horace dans fa huitième
fatyre :
Hue priits angufiis ejetla cadavera cellis ,
Confervus vili ponanda locabat in areâ.
PYANEPSIES , fête que les athéniens célé-
broient autrefois en l'honneur d'Apollon, le fep-
tième jour du mois d'octobre , qui de cette fête
étoit appelle pyanepfion. Plutarque dit que ce fut
Théfée qui Pinftitua , parce qu'en revenant de
Crète, il"fit un facrifice à Apollon de tout ce qui
reftoit de provilion dans fon vaifl’eau , 8c en particulier
des fèves 5 qu’il mit le tout dans une
marmite, le fit cuire 8c le mangea avec fes compagnons
j ce que l’ on imita dans la fuite en mémoire
de fon peureux retour. Ce fut de ces
fèves cuites que la fête fut appellée Pyanepfies
( De Ts-vaios 3 fèves 3 8c de , je fais cuire. )*.
Dans cette fê te , un jeune garçon portoit un ra-r
meau d'olivier , chargé d’olives de tous côtés ,
autour duquel étoient entortillés plufieurs floc-
cons de laine, 8c le dépofeit à ia porte du temple
d’Apollon, comme une offrande.
PYANEPSION. Voyez Pyanepsies. Ce mois
attique prit fon nom de la fête en l'honneur d'Apollon
, appellée pyanepfies. On n'eft point d'accord
fi pyanepfion eft le quatrième où le cinquième
mois d.s athéniens , c'eft-à-dire , s’il répond au
mois d'oèlobre ou de” novembre. Scaliger eft d'un
avis , Petau d'un autre , 8c Potter d'un troifième.
Le meilleur eft de conferver le mot grec pyanepfion
3 fans rien déterminer. {D . J.)
PYCNOS , ttvxvoç 3 épais. Le genre épais ou
denfe e ft, félon la définition d'Ariftoxène , celui
où dans chaque tétracorde la fomme des deux
premiers intervalles eft toujours moindre que le
troifième. Ainfi le genre enharmonique eft épais ,
parce que les deux premiers intervalles , qui
font d'un quart de ton chacun, ne forment en-
femble qu'un femi-ton , fomme beaucoup moindre
que le troifième intervalle, qui eft une tierce majeure.
Le genre chromatique eft aufli un genre
épais 3 car fes deux premiers intervalles ne forment
qu’ un ton moindre encore que la tierce mineure
qui fuit. Mais le genre diatonique n’eft
point épais ; car fes deux premiers intervalles forment
un ton 8c demi, fomme plus grande que le
ton qui fuit.
PYCNOS. Pollux ( Onomafi. liv. IV . chap. 10. )
parle d'une flûte qu'il nomme ainfi ; probablement
elle étoit plus épaifîe que les autres , 8c par con-
féquent elle avoit un fon grave 8c même fourd.
( F. D . C. )
PYDNA , en Macédoine. iiyanaion.<|
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