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(Dans fes.alid-. ) que les arcadiens ayant Fait une
irruption en El ici e , les éléens marchèrent contre
eux. Comme ils étoient fur le point de livrer bataille
, une femme fe préfenta aux chefs de l ’armée ,
portant entre fes "bras un entant à la mamelle , &
leur dit qu’ elle avoit été avertie en fpngë que cet
enfant combattroit pour eux. Les généraux éléens
crurent que Lavis n était pas à négliger ; ils mirent
cet enfant à la tète de l'armée , & 1 expo le rent
tout nud. Au moment que les arcadiëns commencèrent
à donner ,. cet enfant fe transforma tout-à- .
coup en fripent. Les arcadiens furent fi effrayés
de ce prodige, qu’ils prirent, la fuite} lès éléens
les pourfuivirenc vivement. en firent un grand •
carnage, & remportèrent une vi&oire lignalée.
.Comme, par cette ^aventure, la. ville d’ Elis fut
fauvée, les éléens donnèrent le nom de Sofpolis
( Nom formé de cv , je fauve, & de , ;
ville ; à ce merveilleux enfant, & lui bâtirent unt
temple à Lendroit où changé en ferpent, il s'ét.oit
dérobé à leurs yeux. Il eut une precreffe particulière
pour préfîderà fon culte, & pour faire toutes :
les purifications acquifesfelle offroit au dieu, fui-
vant Lutage des éléens, une elpèce de gâteau
pétri avec du miel. Le temple etoit double} la
partie antérieure étoit^confacrée à Lucine, parce
que les éléens étoient perfuadés que cette déelTe
avoir fingulièrement préfidé à la naiiiance de So-
fipolis. Tout le monde avoit une entrée libre dans
cette partie du temple 5 mais dans le fanétuaire du
dieu, perfonne n'y entroit que la prêtreffe, qui
même, pour exercer; fon miniitère, fe couvroitle
vifage & la tête d'un voile blanc. Les filles & les
femmes refîoient dans le temple de-Lucine} elles
chantoientlà des hymnes, & bruloient des parfums
en l'honneur du dieu} mais elles n'ufoient point de
vin dans leurs libations} la prêtreffe étoit obligée
de garder la chaftèté. Jurer par Sojîpolis : étoit pour
les éléens, un ferment inviolable. On repréfentoit
ce dieu, d'après une apparition en fonge, dit le
même hiftorien , fous la forme d'un enfant, avec
un habit de plusieurs couleurs , 8c femé d’étoiles,
tenant d’ une main une corne d’abondance.
Sos ipo l is . On a quelquefois appelle Jupiter
Sojîpolis, c'eft-à-dire, fauveur de fa ville.
SO S ISTR A T E , tyran en Sicile.
Ses médailles font :
O. en or.
O. en argent.
Unique en bronze....................Torremufa.
SO SP ITA ou la S alutair e , furnom de Ju-
non, parce qu'elle veilloit à la falubrité de l’air,
dont l’ intempérie caufe les maladies. Voyeç
Junon.
Lorfque. Junon paroit avec des cornes fur la
s o R
tête , 8t une peau dq chèvre i la main,, oft lui
donne ce nom particulier. On la voit ainfi décorée
fur plufieurs médailles confulaires, 8c fur une
pierre gravée de Stofch.
Junon Sofpita étoit adorée particulièrement à
Lanuvium où elle avoit un temple & une ftatuev,
qui ia:repréfentoit couverte d'une peau de chèvre,
avec un petit bouclier 8c des fouliers recourbés. Les
romains entrèrent en fociété de culte avec les
ianuviens , & quand on leur donna le nom de bourgeoise
romaine, ce fut à condition que le temple
& le bois confacrés à hinon-SoJpita feroient communs
à eux & aux romains. Dans la fuite C. Cornélius
bâtit un temple de Sunon-Sofpita à Rome ,
dans le marché aux nerbes. Les magiftràts alloient
y offrir un facrifiee avant que d'entrer en charge.
Voyez; Cicéron liv. I. De divin, n. 4. pro Mur&nâ
n.30, Tite-Live, liv. V I I , c. 9. liv. JCXXII.c. 50.
liv. X X X IV , c. y 2 14 Rofin, Antiq. rom. liv. I *
ckap. 6.
SOSTRÀTE, jeune homme de la ville de Palée
en Aehaïe, que l'on difoit avoir été aimé d'Her-
cule. Après fa mort le héros lui fit élever un tombeau,
& fe coupa les cheveux fur fa fépulture. Les
habitans du lieu rendoient tous les ans des honneurs
à Sefirate comme à un héros y au rapport de
Paufanias (Dans fes Achaïques).
S O TER 3 SOTERIA^ c'eft-à-dire, conferva-
teur , confervatriee. On voit que ces noms étoient
fouvent donnés aux divinités, lorfqu'on croyoit
leur être redevable de fa confervation. On les
donnoit particulièrement à Jupiter, à Diane 8c à
Proferpine. Il y avoit chez les grecs des fêtes app
e lle s foteries, qui fe célèbroient en a&ion de grâce
quand on étoit délivré de quelque péril. Sous le
règne des empereurs, les romains ne manquaient''
pas de célébrer ces folemnités lorfque les princes
relevoient de maladie. •
SOTERIES. Voyei S o t e r .
- SOTHIAQUE. La période fothiaque ou. caniculaire
de 1460 ans, eft celle qui, fuiyant les anciens
, ramenoit les faifons au même jour de
l’année civile des égyptiens qui étoit de 365 jours >
cette année vague, différoitdey heures 48 minutes
4y" fécondés de l’année agronomique- &
naturelle, & de 6 heures- 9 minutes 11 fécondés
de l’année fidérale ou aftrale, qui devoir ramener
le lever de Jirius ou de la canicule au premier jour
de l’année ou au premier jour du mois thoth} ainfi
elles ne .dévoient commencer enfembie qu' une fois
dans le cours d’une période. Voye[ les mem. des
infeript. t. X X IX ; Cenforinus, chap. 18; Riccioli
almag. 1.1 , pf 129 ,* Petavii var. Dijfert. 1 3 c. 4. ).
• .A calculer plus exa&ement, la période fothiaque
devoit être plus longue qu’on ne la croyoit, car,
il
S O U s o u 473
fl faut 142.5 années égyptiennes, pour faire IJ07
années tropiques, ou retours des faifons.
SOTHIS, nom égyptien deSyrius. Cette étoile
n’étoit pas Ifis, mais une étoile confacrée à Ifis,
de -même que chaque planete l’étoit à quelque
divinité. Ifis étant la même divinité que Neitn,
on rapportoit à cette dernière 8c Sirius, 8c le
commencement de l’année qui étoit fixé au lever
de Sirius.
- S O T IO G A , dans les Gaules, s o n o rA .
Les médailles autonomes de cette ville font :
PcRRR. en argent. . . . . . . Pellerin.
O. en or.
O. en bronze. jj$
SOU D’O R , numifma, monnoie -des romains.
Elle valut fous Conftantin-8c fes fiiccefTeurs
jy livres tournois , félon Pauéton ( Métrologie.).
Elle valoit alors en naonnoie du même peuple :
j 2 Milia réfîons,
. ou 13 -ylepton d’argent.
' ou 19 \ deniers de Néron,
ou 24 livres de cuivre,
ou 288 nummus y
ou 1152 afïarions,
Sou d’ o r , monnoie de la loi falique.
Elle valoit 10 livres tournois actuelles 8c f ï ,
félon Pauéton ( Métrologie ) i
Elle valoit en monnoie de la loi falique :
■ 3 —Tous d’ argent
ou 40 deniers d’argent.
SÔU D’ARGENT, monnoie de la loi falique.-
Elle Valoit 3 livres tournois actuelles & | ,
•félon Pauélon ( Métrologie ) .
Elle valoit en monnoie de la loi falique :
12 deniers d’argent.
SOUFRE. Les anciens employoient pour purifier
les maifons, les coupables ou les infortunes , des
fumigations fulfureufes. Homère en eft le plus
ancien témoin ( Odyjf. 22. 481. ) Properce dit aufli
( 4 .9 . )
Imperat & totas iterum mutare lacernas.
Terque meum tetigit fulpkuris igné caput,
SOULIER. Voyez CHAUSSURE.
Antiquités. Tome V.
SOUPER. Voyei Ccena.
, SOURCILS, ce La beauté des yeux fe trouve
rélevée, dit Winckelmann ( Hijl de l'art, liv. IV .
chap,. 4. pour ainfi dire, couronnée par les
J'ourdis. Quant à la beauté des fourdis, elle con-
fifte fingulièrement dans la fineffe des poils dont
ils font formés, ce qui indique dans l’art le tranchant
de l’os qui couvre les yeux. C'eft là le beau
caractère des fourçils de Lucien qui trouva ces
parties d’une fi grande beauté dans les têtes de
Praxitèle. J ' Irnag. pag. y ) Quand Pétrone nous
trace les carâ&ères des fourçils par ces mots :
Superçilia ufque ad malarum Jcripturam currentia ,
& rurfus confinio luminum pene permixta ,. je crois
qu’on peut mettre au lieu de feripturam, qui ne
ngnifie rien, Jlriëturam, quoique je n’ ignore pas
que ce terme, tel qu’on l’entend chez les auteurs,
n’eft pas applicable ici. Mais veut-on lui donner la
lignification du verbejlringere dont flridura eft le
dérivé, alors Pétrone auroit voulu dire, jufqu’aux
limites des joues } car firingere a la même lignification
que radere , c’eft-à-dire , gliffer tout auprès
( Æneid. 8. 63. ) ” *
» Je fuis étonné, je l’avoue, que Théocrite,
ce poète fi plein de délicatefie, ait pu trouver
de fa beauté dans des fourçils qui fe joignent} je
le fuis moins, j’en conviens, qu il ait été fuivi par
d’ autres écrivains,entr’autres par Ifaac Porphyrogénète
,- (Rutgers, var. leU. liv V. c. IOp. 51 !• J
qui donne de pareils fourçils aUlyffe & pareillement
par le prétendu Darès le phrygien, qui veut
çaraélérifer la beauté de Brifeis par des fourçils qui
re joignent. Bayle, ( DiS. Voye1 Briféis) fans fe
piquer d’être connoifteür en fait d'ouvrage de
l’art trouve cela àffez étrange, & penfe que les
fourçils joints de Briféis ne pafferoient pas de nos
jours pour un afïbvtiment de beauté. Mais on
peut être âffuré que chez les anciens, les connoif-
feurs du beau penfoient de même} Athénée^ en
louant une belle perfonne, releve fur-tout la fepa-
ratîon de fes fourçils. Il eft vrai que la tête de
Julie fille de Titu s , & une_ autre tête du palais
Giuftiniani nous offrent des fourçils qui fe joignent,
mais qu’on ne croye pas que l’artifte ait eu recours
à cet artifice pour relever la beauté de ces per-
Tonnes > il ne fe propofo.it que de faire des portraits
reflèmblans. Suétone nous apprend qu’Augufte
:avoit des fourçils qui fe joignoient} cependant de
toutes les têtes de cet empereur aucune ne la repréfente
ainfi. Les fourçils qui fe joignent, dit une
épigramme grecque, font des marques d’orgueil 8c
d’aigreur ( Anthol. I. VII. p. 459- f X V I I 1. )
SOURIS. Pline ( 8. p . ) dit que le cri des
Jfouris étoit d’ un mauvais augure & rompoit les
aufpices.
SO'JTERREINS égyptiens.Paw dit (Rtcher.fur
O O Q