
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de M. Auréle* de
Fauftine jeune.
TOMPOfUA , famille romaine dont on a des
médailles :
C . en argent.
C. en bronze.
O. en or.
Les -furnoms de cetrs famille font F laccvs ,
M a THp , Molo , R vfvsi; i
. Goltzius en a publié quelques médailles , inconnues
depuis lui.
POMPTINS ( Marais ). Voyei C a n a l des
marais pompe ns.
» grecs C ’eft une erreur qui a régné avec beaucoup
PÔMUM. C e mot eft général j il lignifie toutes
fortes de fru ts dont h peau eft tendre. Poma, dit ;
Servius , generaliter dicuntur omnia molliora. Amfi ;
Virgile appelle poma les prunes :
. . . . . Et konos erit haie quoqxe pomo.
De forte que ce que nous,appelions pomme , ma-
iutji, n’étoit pour les anciens quç l’efpèce ; ma:s
cette efpèce fe prenoit fouvent chez les latins
pour le genre.
PONCE ( Pierre ). Voye\ PiejIre»
PÔNC TION. Cette opération pratiquée le
plus fouvent dans l’hydropifie, eft décrite avec
la plus grande exattitude dans les écrits des
anciens.
P O N C TU A T IO N . Cet article eft tiré de la
Nouvelle diplomatique tes favans bénédictins de
Taint Maur, in-40.
Les différens dignes employés dans récriture,
& la manière te ponctuer , peuvent fervir à l’intelligence
& au discernement des momimms antiques.
Nous ne croirions pas avoir fait connoître
fuffifamment les caractères latins , fi nous négligions
d’entrer dans le détail des marques qui dif-
tinguent les motsvle fens complet & incomplet,
rélévation de la voix, l'admiration , la réparation
des livres, les alinea, Ie^'tranfpofitions de mots,
' les omiflions| les corrections, & diverfes autres
chofes qu’on rencontre dans les manuferits &.
les à plômts. Tachons d’éviter la prolixité, fans
rien omettre dè néceffaire.
• Si l’otv en croit quelques auteurs , la ponctuation
eft affez^récente. E'ie n’a guères plus de
v mille ans:d’antiguité. -N ps^ints & nos virg u-
‘ « Tes, ajôute-t-on , etoient inconnus aux anciens,
» non moins aux latins , qu’aux hébreux & aux
d’autres. L’infpeCtion des plus anciens mo-
numens donne des idées bien différentes. Des Us
premiers temps, nous y voyons les points fervir
à difiinguer les mets. Dans les fameufes tables Eu-
gubinesen lettres étrufques, chaque mot eft fuivi
de deux points, & dans celles qui font en caractères
latins , un feul point fuit chaque mot. Les
points qui f-ryent à féparer les mots dans linf-
crif>tion de la médaillé qui repréfentc Mars, fous
le nom de Camulvs in victus , font en rofette.
Fabrttti a publié plufieurs infcriptions où les fyl-
jabes font féparées par des points en triangle.
Tantôt le triangle a un point dans fon centre j. tantôt
fa bafeeit tournée en haut. Il n’ çft pas rare de
voir un point' en lofange inclinée, on en coeur
couché , à la fin de la ligne. Les lofanges bien ou |
| mal faites tiennent-lieu de points apres chaque !
mot, dans une mfcription publiée par Murator.
Après quelque figle ou lettre unique va'ant^ un
mot, on trouve fouvent un point fous la meme
forme , ou fous la figure de l’x. On a dans 1 hif-
toire de Languedoc par Vaiffette , 8c dans un recueil
manufciic de l’abbaie Saint-Germain-des-
Prés , un bon nombre d’infciiptions , dont les
points reffemblent à des chevrons brifés. 11 y a
dans le troifième tome des mémoires de l’aca-
dénye des Infcriptions , une infciiptîon de Lyon ,
où des branches ou feuillages d’arbriiïVau tiennent
la placé de points. Cette ponctuation , qu’on ne
retrouve preique plus après le huitième fiècle,
n’eft pas rare dans les manuferits pour teiminer le
difeours. Loifqu’elle eft répétée, elle y tienc(Feu
d’ornement, comme dans le fameux Virgile de
Médiçis. La cro'x fert fouvent de p int initial &,
final.fur les anciennes monnoies. Nous voyons
, chaque lettre fuivie d’une étoile dans la légende
- d’un fceau du treizième fiècle.
Les points triangulaires placés après les mors
font de 1a plus haute antiquiré. On les trouve dans
l’infcription de Hobéhfque d’Augufte , tiré depuis
quelques années du champ de Mars. Pour l'ordinaire
, les points font ronds , noirs ou blancs,
c’eft-à-dire , .en forme de petits o. Leur plus grand
ufage eft de marquer les abbrtviations & les chiffres.
On met fréquemment un point après la pre-
! mière lettre du prénom, apres chaque mot imparfait,
& .généralement à la fuite de chaque (i-
gle. On l ’omet affez ordinairement à la fin des lignes
, quand le fens eft fini , ou l’on le remplace
par quelque figure. Dans les plus anciennes inf-
criptions , comme dans celles du moyen &
du bas -âge, on fépare fouvent les mots & \p
phrefes par un,, deux, trois ou quatre point?,
mis tantôt en forme perpendiculaire ou triangulaire
, tantôt en carré , en o tn, rhomïle >
en lofange. Nous avons remarqué la petite ligne
— au lieu de point. L’un & l’autre indiquent
une abréviation, lorfqu’ils font placés au
r „ ieu . ou entre les deux premières lettres d .un
mnû y:A ntiquité expliquée lions offre une mfciip
tion féputcrale, oil les virgules font miles a la
place des points. Quoique les mots d un grand
nombre d’infcriptioiis fo ent féparés , on ne lutte
pas de marquer des points dans l’efpate Ia:lie en
blanc. Maïs plufieurs autres . dont les mots ne font
pas diftingués, font fins points. Telle eft 1 epi-
tsphe de fainte Colombe, vierge , qui finit tes
joins fous le confuîat (bOpilion , c eff à-aire . I an
.U de J. C . Il y a d’anciennes infcriptions rum-
ques , qui ne font diftingués par aucuns points.
Quelque's-unes même ne biffent nul efpace entre
les mots» Mais communément ils font diftingués
par deux points, quelques uns par trois,d'autre* par
un. Dans beaucoup de monumens rumques chrétiens
, les mots font féparés par x ou x , & quelquefois
par xx. On voit rarement un petit elpace.;
blanc entre deux lignes d’écriture runique. Quand:
il fe trouve plufieurs parallèles de fuite , elles ne
Ce que nous venons de dire peut fuffire pour
favoir à quoi s’en tenir fur la ponctuation des marbres
& autres matières dures. Il réfulte denps recherches,
i a. que jufqu’au cinquièmefiècle l’ ufage
étoit ordinaire d'y ditiinguer les mots ; i Q. qu’ils;
éroient fouvent fuivis de points , & que plus ordi
nairement ces points étoient placés après de s finies
ou des mots abrégés , 5°. que quand on met-
toit des points après chaque mot, .quelquefois on
les fupprimoit. à la fin des lignes ; 40. la figure
commune des points eft fimple ou en triangle,
ayant pour l’ordinaire fa pointe en b:/.. Les autres
figures varient & font purement arbitraires. Paf-
fons à la ponctuation des manufents.
Autre chofe eft la diftin&ion des phrafes & des
mots dans Iss tnar.ufcrits : autre chofe eft leur ponctuation.
On trouve des points dans plufieurs ma-
nuferits de la haute antiquité, quoique les mots,
n’y foient pas féparés. Tel eft le Virgile de Mé-
dicis & quelques autres, dont nous examinerons
bieatôt la ponctuation. Nous en connoiffons de
très-anciens, où l’on n’apperçoit ni points , ni fé-
parations de mots, pas même aux endroits qui
offrent un fens naturellement fufpendu. Tel eft le
manuferit dont nous avons cjécoiivert un fragment
fous ,1’écrture mérovingienne des hommes illuftres
de S. Jérôme, fragment qui contient les débris d'une
oraifon adreffée à quelqu'empereur. Tels font les
les manuferits des évangiles de faint Eusèbe de
Verceil & de faint Kilien. Tel eft encore le pfau-
tier de fainte Salaberge, écrit au feptième fiècle.
J1 y a beaucoup de pages fans ponCtuàtion dans le
Virgile du Vatican, n°. ^067. Celle qu’on rencontre
en d’autres endroits du même manufem , a
été ajoutée apres coup , comme le prouve la couleur
de l’encre. Nulle diitindion des mots i nuis
point! ni. ,virgules, pas même fur les Y dans les
minuferîts du ro i, 8084, où font renfermes les
ouvrages de faint Prudence, en lettres capitales.
Nulle interpon&ion dans le manuferit royal, iy6.
Les points qu'on y voit aujourd’h u i, ont été mis
long-temps après. Il n’y a ni points « ni virgules ,
dans le corps du texte des évangiles écrits au
cinquième ou fix'ème fiècle, & conferyés jufqu’à
prélent dans l’abbaye de Corbie. Ce n’ eft pas que
les points ne foient beaucoup plus anciens que
tous ces manuferits j mais les copiftes fe déchar-
geoient de la ponctuation fur les correéleurs , qui
la négligeoicnt ordinairement. Il n’y avoit que les
perfonnes les plus curieufes & les plus exa&cs, qui
fiftent ajouter les points à leurs exemplaires.
La manière la plus connue de fuppléer à la
ponctuation dans les premiers temps , fut d’écrire
par verfets , & de diftinguer ainfi les membres &
fous membres du difeours. Chaque verftt étoit
renfeimé dans une ligne que les grecs appelloient
fiy,os } en forte qu’en comptant les verfets on dé-
couvroic coinbien de lignes il y avoit dar.6 un
volume. A l’exemple de Cicéron & de Démof-
th*ne, faint Jérôme introduifit cette llichome'trie'ou
diftindtion par verfets dans les manuferits de l'écriture
fainte / pour en faciliter la le&ure 8c l?in-
trlligence aux Amples fidèles, qui en faifo:enc
leurs délices. Souvent on mit au commencement
d'une nouvelle phrafè ou d’un verfet une lettre im
peu plus grande & qui-avançoit plus que les autres
lignes. C'eft ce que l’on remarque dans les très-
anciens manuferits des évangiles de faint Eusebe
de Verceil 8c de la cathédrale de Virtzbourg. LtS
vuides en blanc fupplépient encore aux iuter-
ponélions j & c’eft la plus ancienne manière
de ponctuer , ou plutôt de marquer fans points
la paufe, qui laifTe au leéteur le temps de refpi-
rer, en même temps qu’ elle met de la netteté dans
le difcours. C ’ eft pour indiquer ce repos, qu’on a
mis quelqu’ihtervalle entre les mots dans les ma-
nufcrits du roi, 15.6, dont la ponctuation eft d’un
i temps poftérieur. S’il fe trouve quelqu’efpace
vuide entre les mots, dans les homélies d’Origène
de la même bibliothèque , ce n’eft que pour tenir
lieu de points & de virgules. Dans le manuferit
royal, 6415 , qui contient une partie des oeuvres
de faint Ifidore , les mots ne font diftingués que
lorfque le fens eft fufpendu. Quand la phrafe eft
complette & le fens fini 3 an laiffe un intervalle en
blanc dans le manuferit du roi , 265©, où font renfermés
les 13 Fvres dé faint Hilaire fur h Trinité..
Nous avons fait lés mêmes bbfervations fur le
manuferit de Sair.t Germain-des-Prés , zyy. M.
Maffei avoit remarqué ces vuides en blanc dans,
le'premier manuferit de' là bibliothèque de Vérone
, qui tontient tes livrés des"Rois de la Ver-
fion de faint Jérôme. Ubi fentend a. five periodi
membrum dcjiriit, dit le doéle italien , intetvallo „
üt plurimum , diftinentùr vèrba y nu lia tanien coll->
' gitür in cdpïiiïàùt in \erfus difcrèiiol