
doit domaerrce nom qu'aux provinces qui étoient
aux environs de Rome, dans la diftance de cent
milles. D'autres ont donné dans un-autre excès ,• 8c
fe font efforcés de prouver que , par le terme de
provinces fuburbicaires , on entend oit toutes les
provinces foumifesà l'empire romain ^ ou du moins
celles-qui étoient covnprifes fous ce qu'on: appelle
Occident. Telle eft l'opinion de Schelftrâte ot de
Léon Allatius j mais Diipin, partifan de l'opinion
deSirmond, a démontré l'erreur dés deux autres,
opinions j & a prouvé folidement que le titre
de fuburbicaire étoit donné aux provinces & églifes
comprifes dans le vicariat de Rome.
SUBURRA , rue du fécond quartier de Rome,
laqueUe-.commençoit à la grande place -, Sc alloit
fe rendre au grand chemin de T t y p l i l e long,des
Efqiiilies. C'étoit l'endroit le plus fréquenté de
Ta ville. La plupart des grands ae Rome y demeu*
roient, & les femmes de.mauvaife vie s'y reti-
roiest par troupes. Il y avoit aufll, félon Martial,
uantité de boutiques de barbiers & de cor-
. iërsi on y vendait toutes1, fortes de fruits & de
volailles.
SUCCESSIF & vidt3 c’eft-à-dire, il. n'a çouru
dans le cirque que lé fécond', & i l a été vainqueur,
SUCCESSUS., le fuccès, divinité à laquelle
les greis avoient établi un culte particulier, &
a laquelle ils avoient érigé des. temples & des
ftàtues. Les attributs de ce dieu conliftoient à le
repréfenter tout nud près d’un autel, tenant une
patere d'une main, & de l'autre des épis& des
pavots. C'étoit la- même divinité que Bonus
Event us.
SUCCIDANËES^ étoient des victimes ' qu'on
îmmoloit après d'autres, afin de réitérer lé facrL
fioe quand le premier n'ëtoit point favorable ,
ou qp'on avoit manqué à quelque cérémonie efTep-
tielle. Voyez Ho stie»
SUCCIN. Voye% Ambre jaune*
SUCCINTORIUM. Voyez Ceinture,
SUCCION. Voyez Sucement,
S.U.CCQNDJTORES. Ce mot qu'on lit dans
une infcription recueillie par Gruter % 339. y. ) ,
défigne les .aides des médecins des chevaux du
cirque. On lit dans, le Glojfarium vêtus- : fuçcçridltor
y Ct\U7TTr,Ç Itztïmv,
SUCCUBES, efpèce de fonges qui prenoient
la figure de femmes , an contraire des Incubes
ui prenaient la figure d'hommes. Oa les plaçait
mis la clafib des dieux ruftiques.
■ SUCEMENT ou SUCCfON des plaies. U
réputationoù étoient autrefois les pfylles.de guérir
la morfure des ferpens par la fuccion, fit que
quand-les perfonnes d'un autre pays avoient été
mordues d'un ferpent, on employoit p.ar préférence
un pfylle loifiqü’il s'en trouvoit quelqu'un
fur le.lieu*.pour fiicer la plaie, & pour e« épuifer
lé venin... »
C’eft ce qu’ on pratiqua néanmoins fans fuccès
par rapport à Cléopâtre, qui au rapport de quelques
hiftoriens & poètes, Vellëius Pàterculus,
Florus, Properce, Horace, &c.dont je ne garantis
point le témoignage , s’étoit fait piquer par des
afpics , pour rie point paroître au triomphe
d'Augufte.
Celfe remarque, judicîeufement que quiconque
auroit eu la hardiëffe d ’un pfÿlle pour tenter’ la
même épreuve , auroit également réufïi, & que
même toute perfonne peut fans danger fucer uns
plaie produite par la morfure d'un ferpent, pourvu
que cette perfonne n’ ait point d'ulcère ou
d'excoriation dans la bouche. Cette remarque dé
Celfe eft confirmée par un grand nombre d'expériences
que l'on a laites dans lé fiècle paffé fur
le venin des viperes , qui n'eft nuifible qu'autant
qu'il fe mêle immédiatement avec la maffe du
fang.
Les femmes & les mères ’des germains fufoient
les blefiiires .de leurs rpiaris & d e leurs en f ans, &
tâehoient ainfi. de les guerir.j Cette méthode de
panfer les biefluigs eft afîez naturelle, & fou
origine fe perd dans l'antiquité la plus reculée*
Homère en fait mention au quatrième livra de
l'Iliade. ( D . J . )
SUCHUS. A Arfînàë, en Egypte, on honoroit
les crocodiles, parmi lefquels on en choififloit un
que les prêtres avoient loin d'apprivoifer : ils
l'ornoient magnifiquement le jour ae fa fête j
les dévots à cette divinité venôient lui préfènter
du pain & du vin. qu'il prenoit de-leurs mains.
Ce crocodile apprivoifé etoit furnommé Suchus. ■
Hérodote ne nous apprend pas l'origine de ce
mot.
SUCRE. Saumaife dans fa'lettre jS , écrite à Jean
Croju&,; dit que 1er fucre des anciens étoit différent
du nôtre : que le premier fê condenfoit de lui-même
furla canne., comme une gomme, qu'il était friable
fous la dent comme le fel 5 au lieu que celui-ci eft
chaud &. excite la fo if, &c. j que les Indiens
appellent le fucre, Mambu, parce que ja canne fur
laquelle on le-trouvé fe. nomme ainfî.} que lès
perfes l'appellent Tabous., & le s . intérprètes
d'Avicenne.- te Sérapion -, Spadium. Il foutient
encore fén fentime-nt fur cela , au c. 79 de fon
Hyiejatrice., & dans fès. exercitâtions pliniennes
{ fo l. y lé . & fuiv. 91^. Ofuiv. ) , & il cite Pline
( L. X I I c, viij.). Gardas {Hort, arometo L. I.
l. x f ) , dit que les perfes, les arabes & les
turcs appellent le. fucre., T oh wir. MaisHannemîin
& Scoltvrfoth ne fauroient fe perfuader que le-
fucre des anciens fubfifte encore. Nos marchands'
n'apportent rien de femblable des Indes , & n'en,
parlent pas. même. Us conviennent cependant l'un
6c l'autre, que le fucre des anciens étoit meilleur
que le jiô tre , puifque .c'étoit la plus fine moelle,
de là canne, qui perçoit & fe coaguloit à l'air.
Saumaife dit encore ( De homonym Uyl. J aire.
X X X IX 3 6c fragtn. de Sacçhar. p. 235 & feq. ) ,
que les arabes paroiffe nt avoir fait le fucre depuis
plus de huit cents ans. D'autres prouvent qu'il a
été connu avant J. C. par ces vers de P. Terentius
Varro Ataçinus :
Indica non magna nimis arbore crefcit arundo *
lllius extinciis premitur radicibus humor3
Dulcia cui nequeunt fucco contendere mella.
Quant aux cannes dont on prétend que les
Indiens tirent leur fucre , Gardas rapporte qu'elles
font de la grandeur d’un peuplier, & fi,großes ,
qu'en les fendant entre deux noeuds, on en fait
de petites barques, capables de contenir trois
hommes. Oküs Vormius ( Hiß., rer. rarior. fol.
141. ) ajoute que les indiens en bâtiffent leurs
mai fous .
Matthioîe ( Sur le II. livre de Diofcoride, c.
L X X V . ) prétend que les cannes d'où couloit
l e fucre des anciens, étoient les mêmes que celles
dont nous exprimons le nôtre j &l'on prétend que
, le nôtre ;a une qualité laxative , aufiî bien que celui
des anciens, & qu'il purge la pituite comme le
leur.
« II n’y ;a.pas beaucoup d’apparence, dit M.
P aw, que les racines du Burd pu du papyrus aient
fervi à nourrir je peuple en .Égypte , comme M.
le comte de Caylus l'a cru fur la.foi des anciens
& fur-tout de Théophrafte, qui convient lui-même,
qu'il n^étoit pas pofiible de manger de telles racines
, qu’on fe contentoit, dit-il,.de fucer, à
caüfe de leur douceur (Hiß. P.'antarum. Lib. IV .
Cap. IX . Le mot de Berd employé par le comte
de Caylus pour défigner le rofeau, qui fourniflbit
le papier , eft un mot corrompu , pris de Prpfper
Alpini.il faut conftamment écrire Burd. ). Cette
circonftance donne bien à penfer qu'on a échangé
un rofeau avec un autre , & qu'il eft réellement
cueftion de la canne à fucre, qui croît d'ellé-même
dans ce pays-là, & qu'anciennement on mâchoit
verte , ou feulement féchée dans des fours i parce
que le fecret d'en exprimer le miellat avec des
cvlindres, & de le figer au moyen du fe u , étoit
alors inconnu aux Egyptiens, par une ignorance
femblable à celle des chinois , qui , -pendant plusieurs
fiècles, n'ont In t im l e fucre d es cannes ,
qui crôifioient dans le^rs marais , & JJs. avouent
Pàvoir appris d’un étranger, & en cela ils font
très-croyables. m
f* C ’eft aux indiens qu’on doit cette découverte,
que les arabes portèrent auffi fous les califes en
Egypte, où le peuple a encore aujourd'hui la coutume
d'employer les cannes vertes ; ( Arvieux
Voyages au Levant, rom. I. p. 175. ) car on n’y fait
qu’ une petite quantité de fucre, dont le meilleur
eft réfervé pour le lërrail de Conftantindple* où le
Pacha du Caire devoit l'envoyer par forme de
tribut. »
m Au refte, il faut obferver que le rofeau Sari,
qui croifioit dans les eaux du M l , & le jonc achéf
rots3 qui provenoit dans les environs du lac Méris,
n'ont aucun rapport avec la canne à fucre 3 que
uelquas-uns croy.ent reconnaître parmiles plante*
e là table Iliaque. »
Quelques auteurs ont dit que lt canne à fucre
avoit ete apportée, de l’Inde en Egypte. Peut-être
n'a-t-on apporté que la manière de la cultiver.
Il me femble, dit Savari, dans les lettres fur l'Egypte,
qu'elle eft originaire d'un pays qui produit
un.grand nombre d'efp.èces de.rofeaux, & où elle
croît naturellement. Son nom même ( cajfab ) porte
à le croire.
SUDARIUM3 linge avec lequel on fe mouche,
ou l'on efiuye laCueur & c . Voyez M ouchoir &
Orarium. Voici des partages d'écrivains latins
qui en prouvent l’ufage. Quintilien ( y . 3.) dit :
Quum reus agente in eum Calvo candido frontem
fudario detergcrct. Suétone ( In Néron, c. 2y. n. 7 S
Qui moneret3 fudariumad.os applicaret 3 et jle même
écrivain ( c. 48. n. i . ) : Antefaciem obtenfo fudario,
eqttum infeendit.
SUDATO RIUM, le même lieu des étuves où
l’on fe tenoit pour fuex., que le Caldarium.
SUESSA 3 en Italie. SuesAno
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. eRargent........................Hunter.
R. en bronze.
O. en or.
Leurs types ordinaires font : s*
Un coq pofé.
Hercule étouffant le lion de Némée.
Peux chevaux.
SUEZ. V o y e i C a n a u x .
S UFFENAS 3 fumom de la famille N omia.
SUFFÈTES. Ç'eft ainfi que l’on noaimo.it chez