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*> l’ artifice - qu’ont quelques familles Coptes &
»5 Arabes, de manier les vipères, & d’ en prépa-
» rer différent alimens. Shaw rapporte qu’ on lui
» avoit affûté qu’aux environs du Grand-Caire ,
» il y a plus de 40000 perfonnes qui mangent des
3» ferpens ( Voyage en Barbarie, page 355. ) , &
» pour lefquelïes les turcs ont beaucoup de vé-
« nératicn , & on a même crû qu’ ils leur accor-
» doient une place diftinguée dans la procefïion
» de la caravane, devant le dais qui doit couvrir
» le tombeau du prophète. Ce font ces ophio-
« phages ou ces mangeurs de ferpeas qui n’ont
» rien à craindre de la piquure des reptiles veni-
» meux 3 aufü les faififlent - ils avec intrépidité 3
” parce que la maffe de leur fang eft atténuée par
* cet aliment très- rempli de fel alkalin. Toutes
» ces pratiques fingulieres ne viennent ni des
» grecs ni des arabes 3 elles remontent à une
«» Haute antiquité , & nous indiquent à peu près
33 le procédé des Pfylles , qui ne s’eft pas perdu
*> comme on l’ avoit cru *>.
D’ autres ont cru ( en fuppofar.t la vérité du
fait établi par ceux qui rapportent que les Pfylles
faifoient des guévifons) qu’ils y -parve noient non
par aucun art qui leur fût particulier , mais par
le moyen de la fuftion 3 & même les grecs a félon
le fentiment de Bochart, ne leur donnoient
le nom de Pfylles 3 que parce qu’ils fuçoient le
venin. On s’imaginera peut-être qu’ils rifquoient
leur vie dans cette opération ; mais on fera bientôt
détrompe 3 fi l’on fait réflexion que le venin
des animaux n’eft funefte qu’autant qu’il fe communique
à la maffe du fang par quelque ulcère eu
par leur morfure.
PTÉLEA 3 dans l’ ifle de Cos , célèbre par fon
bon vin.
PTÉLÉE 3 une des nymphes Hamadriades, fille
d’Oxilus & d’Haraadriade.
PTÈRÉLAUS ou PTÉRÉLAS, fille de Ta-
phius. Voyez ALCMENE, AMPHITRYON , C o -
METHE.
PTÉROPHORES. On donnait ce nom à des
peuples de la Scythie, vers les Monts-Riphées 5
ce nom qui veut dire , qui produit des plumes, leur
avoit été donné , félon Pline, Liv. I V , ch. 12. à
caufe de la neige qui y tombe continuellement
en gros flocons comme des plumes. Hardouin remarque
que c’eft ce qui avoit donné occafion à
la fable qu’Ovide rapporte dans le X V e. Livre de
fes Métamorphoses 3 vers 3 56 :
EJfe viros fama ejl in hyperboreâ Palajfe,
Qui foleant levibus velari corpora plumis ,
Cian tritoniacam novies fubiere paludem.
P T O
PTÉROPHORE. On donnôit ce nom 3 félon
Saumaife, à ceux des couriers romains qui ye-
noient apporter la nouvelle de quelque déclaration
de guerre , ou de quelque bataille perdue, de
quelque échec qu’avoient eu les armées romaines.
On les appelloit ainfi , parce qu’ils portoient des
plumes à la pointe de leurs piques 5 ce mot vient
de îrrs’poyI une aile ,■ & de <psp«y 3 je porte.
Cette reftriction du nom Ptérophore aux couriers
porteurs de mauvaife nouvelle , me paroit
mal fondée ; je crois qu’il défignoit tous les couriers
portant des plumes à leurs bonnets.
P T E R O T I calices. Voyez C a l ix .
PTOEMPHANÆ 3 peuples de l’Ethiopie fous
l’Egypte. Pline ( Liv. V I , ckap. 3^ ) dit qu’ils
avoient un chien pour roi., & qu’ils lui obéifloient
félon les mouvemens qu’il 'faifo.it, & qu’ils pre-
n oient. pour des commandemens.
PTOLEMAÏS, dans la Cyrénaïque, ütoaf.mai.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Leur type ordinaire eft un aigle pofé.. ..
Leur fabrique, quelquefois des noms des ma-
giftrats 3 & des têtes de femmes ornées d’un panier
, les diftinguent des médailles de Phoenicie.
Ptolémaïs , dans la Phoenicie.
COL .PTO L . Côlonia Ptolémaïs,
COL. CLÂ.PTOL. Coloria Claudia Ptolémaïs.'
Cette colonie romaine a fait frapper dès médaillés
latines en l’ honneur de Claude, de Néron,
de Trajan, d’Hadrien, de Sévère, de ' Douma,
de Çarac-alla , de Geta, d’Elagabale , de Severa ,
d’Alex. Sévère, de Philippe père, de Valérien ,
d’Annia Fauftina, de M. Aurèle, d’Otacilée , dé
Salonine.
Pellerin a publié une médaille autohome de
cette ville.
PTOLÉMÉE I. Soter, roi d’Egypte. BAZIAEGS
ütoaemaiot.
Ses médailles font :
R. en or.
C. en argent.
R. en bror.ze.
1’ T O
Ptolémée.II. Philadelphe, roi d’Egypte.
Ses médailles font :
C. en argent.
R. en bronze.
O. en or.
Voyez plus bas Pt olémé E-Ceraune.
Ptolémée III. Evergetes, roi d’Egypte.
Ses médailles font :
P».RR. en or.
RRR. en argent.
R. en bronze.
Ptolémée IV. Philopator, roi d'Egypte. -
Ses médailles font :
RRR. en argent.
C. en bronzé.
O. en or.
Ptolémée V. Epiphane, rai d’Egypte.
Ses médailles font :
RRRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Ptolémée VI. Philowiétor., roi d’Egyptew
Ses médailles font :
RRR. en argent.
RRR. en bronze.
O. en or.
Ptolémée VII. Evergetes , roi d’Egypte.
Ses médailles font :
C . en médaillons d’argent.
O. en or.
O. en bronza»
Ptolémée VIII. Soter I I , roi d'Egypte.
Ses médailles font :
R. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
P T O 3^3
Ptolémée IX. Alexandre, roi diEgypte.
. Ses médailles font :
RR. en argent.
C . en bronze.
• O. en or.
Ptolémée X. AïèxancîreJto, rai d’Egypte.
Ses médailles font :
RR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Ptolémée XL Alexandre TII.
On n'en connoît point de médailles.
Ptolémeé XII. Dyonifîus, roi d’Egypce.
Ses médailles font :
RRR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Il fut aufli furnommé AuCetes, ou joueur de
flûte.
« Le caraélète, dit Winckelmann de l'Art.
4. 4. ) aes cheveux courts & recourbés fur le
front d'EIercule, fait reconnoître un buftë ou
une tête de jeuneffe , gravée fur une améthifte
du cabinet national ( Mariette, pierres grav. t. I.
P• 375). ). Cette tête nous offre une figure voilée
d’une étoffe légère & tranfparente, qui paffe depuis
l'épaule jufques par-deflus la tête , & qui
couvre la couronne de laurier dont elle eft ceinte.
Le même voile couvre la partie inférieure du vi-
fage julques vers le milieu du nez, de forte que
les traits de cette partie font diftinâement rendus
fous ce voile *>.
» Un favant, oui a écrit une differtation particulière
fur cette pierre ( Baudelot Dairval, Dijf..
fur une pierre gravée du cabinet de Madame. Paris.
.1698. 8. ) , prétend prouver qu’elle repréfente
Ptolémée , roi d’Egypte , & père de la fameufe
Cléopâtre , prince furnommé Aulètes, c’eft-à-
dire, joueur de flûte, parce qu’ il aimoit à jouer
• de cet infiniment ( Strabon, /. X V I I . p. 796. A . ) 3
& que l’étoffe qui couvre le bas du vifage ( car
notre favant- ne s’embarrafle pas des autres parties*
voilées, telles que la tête & l’épaule ) eft ce banvdeau,.
nommé phorbeias & phorbeiox, que les
1 joueurs de flûte s’attachoient fur le vifage, &r par'
l’ouverture duquel ils conduifoient les flûtes jul-
qu'à leur bouche. Cette eonjeélure pourroit acquérir
de la probabilité , fi nous n’avions pas une