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de l'empereurHadrien, fit mettre fur Ton tombeau
une infcription femblable ; elle portoit
qu'il avoit vécu fept ans j c'étoît le temps'
qu’ils avoir pafîe f jouir des douceurs de la vie
champêtre. ( Xiphil. Hadr. 3* A XXH. ) ».
VOCALES , jeunes gens qui s’exercoient au C
chant -.ou à la déclamation , c’eft-a-dire au Pho- |
nafque. Vï&or d’Utique (-y) dit : Quo* iUe no'
vcrat vocales (Irenuos , & aptos modülis ■ canu-
lens.
yOCARE , attaquer, au jeu des. C a lculï.
VOCATORES , efclaves qu on envoyoit inviter
au feïtin , & qui de plus, étoient chargés
de faire placer les convives félon leur dignité.
'Ces ferviteurs. fubalternes ne furent guère en
triage' que fous les empereurs.
V O CO N IA , famille romaine dont'on a dés
médailles.
RR. en or.
R. .en argent,
O. en. bronze.
Le furnom de cette famille eft vitvlvs,
VCSUX. L’ ufage des vcca* - étoit fi fréquent ,
chez les grecs & chez les romains , que les
marbres & les anciens monumens en font chargés.
Il eft vrai que ce que nous voyons, fe doit
plutôt appeller l’aceompliffement des voeux mêmes,
quoique l’ ufage ait prévalu d’appeiler voeu
ce qui a été offert de execute d apres le voeu.' Ces
voeux le faifoient, ou dans les nécelfites préfixantes
, ou pour l’heureux Tuccès de quelqu en-
treprife, ou pour, un ÉêHteux accouchement ,
ou par un mouvement de ’ dévotion , ou pour
le recouvrement de la fante. Ce dernier motif
a donné lieu au plus grand nombre dés voeux j
Zc en reeonnoinance , l’on- mettoit dans les
temples la figure des membres dont on croyoit
avoir reçu la guérifon par la bonté des dieux. 1
Entre les anciens monumens qui font mention
des voeux, on a trouvé une table de cuivre ,
fur laquelle il éft fait mention de toutes les
guérifons opérées par la prétendue puilfance •
d'Efculape.
Tous les animaux poüvoient être la matière
des voeux , &r plus ordinairement un boeuf dont
les cornes étoient dorees- Souvent auffi le voeu
a’acçquittoit en offrant aux dieux les .choies
qu'on avoir vouées 5 aihfi ceux qui a voient fait
naufrage, offroient leurs habits j un muficien ,
fon inftrument 5 les vainqueurs , les dépouillés
des ennemis > les foldats , le butin. Ceux qui
ayoient fait des voeux, s'appelaient votirêi, Bc
v m u
f ceux qui les avaient accomplis, vothdamnati. Les
foldats,. avant que de partir pour la guerre, fuf-
■ pendoiélit a la porte par laquelle ils fortoient",
des tablettes votives, où était écrite la formule
des voeûx qu'ils faifoient 5 & à leur retour, ayant
accompli ce s voeux , ils fufpendorént une, autre
tablette pour en marquer l'exécution.
Les anciens : ornaient leurs temples de . ces
tableaux qu'ils appelloient tabelU yotivs > ainjfi
Tibulle, a dit
Vicia do cet- templis multata bella tuis.
Juvénal ( Sat. 14. ) peint la chofe plus fortement.
..................Merfâ rate naufragus ajfem
Dum rogat , & pi ci a fe tempefate tueiur. .
Ces fortes de tableaux ont pris le nom d'rv-
voto, parce que la plupart étoient accompagnés
d'une infcription qui finifibit.par ces mots : ex
voip, pour marquer que celui qui l'offroit s'acquittait
de la proméfié qu'il avoir fette à quelque
divinité dans un extrême danger, pu pour
rendre public tin bienfait de la bonté des dieux.
On reconnoifioit la" qualité & le motif de l’inf-
cription ou du tableau, par ces caractères :
V . P. lïgnifioit : Votum pofuit.
V . S. Votum folvit.
v .' m . M. Votum merito Minerys.
V . S. L. M. Votum folvit Lubens merito
j où voto foi-àtâ li-
. ber0 munere , ou voto
folemni libero 'munire.,
v . s . c . Voti fui Compos. I
V . S. L. P. Votum folverunt loco pfivato.
V. S. P. L. L, M. Voto fufcèpto pofuit lubens
lubens merito. ‘ f -
V . S. S. L. S. D. EX. PR. Votum fufcèptum folverunt
libentes des. exprirriitiis.
V . S. L. L. M. Votumfolvit, locam le gît
memoria.
‘ Les recueils de Gruter, de Reynéfiüs & de
Boiflard font remplis de ces fortes de voeux. ( D. J.)
Depuis que la puifîance foüveraine, eut été
déférée aux empereurs, onoftroit en différente«
eccafions des facrifices pour h confervation du
prince , pour le falut , la tranquillité 8e la prof- •
périté dé l’empire .$ de- là ces. inferiptions fiat- -
teùfes, fi ordinaires aux monumens : Votapublica.
Salus Augufld. S a lus generis humani. Sécurités pu-
ê l i c a 3 & c . Le jour de la naiffance des princes
étoit .encore célébré avec.magnificence par des
voeux & des facrifices î c e toit un jour de fête qui
a été quelquefois marqué, dans les anciens calendriers.
On fôkmnifoit ainfi le 2.3 du mois de'
iéptembre , ■ VIÏI. kal, octob. le jour de la naiffance
d’AugufteJ
Les jôurs confacrés pour offrir des voeux & des
facrifices, étoient l'avénement des princes à
l ’empire , l'anniverfaire de leur avènement, les.
fêtes quinquennales 8c décennales , & le premier
jour dé Fannee civile , tant a Rome que dan,s les
provinces-. Les Chrétiens même faifoient dés
p’rières pour la confervation des empereurs payens
& pour là profpérité de-l'empire- ;
Mais une chofe plus étrange 8c moins connue ,
e’eft l 'ufage-qui s établit parmi les romains fur la
fin de la république, .de fe faire donner une députation
particulière pour un îieuehoii'i, fous prétexte
d'aller à quelque temple célèbre accomplir
un voeu qu'on feignoit avoir fait. Cicéron écïft à
Atticus , lettre 1 , Uv. X V l I l '} que. -s'il ' n'accepte
pas le parti que lui propofe C.éfar de venir
fervir fous lui dans lés Gaules, en qualité de
lieutenant, il a en main un moyen de s'abfenter
de Rome , c’eft de fe faire députer'ailleurs pour
rendre un voeu. .
V oe u x . Sur les médailles, - dit Jobert, (f dénie e
des médailles, f lés voeux publics qui le faifoient
pouf lés empereurs de cinq -en cinq ans, ou de
dix- en"dix, fe peuvent aufli bien mettre parmi lès
légendes', que parmi les inferiptions ; puifqu’ilsfe
trouvent plus fi) u vent autour de la médaille, que
dans le champ, au moinsdans le Haut-Empire j'
- car dans le Bas ce n’eft pas la même chofe. Témoin
la médaille de M, Aureie jeune , dont-le revers
r.ep réfente, le voeu que l’on fit au temps de fon
mariage , V o t a s u e l i c a .
Témoin encore la médaille d’Antonin , V ota
S uscepta Decennazia. Et dans l’autre dix ans
après,V ota V ecennalium. Dans le Bas-Empire^-
on ne trouve autre chofe que ces fortes de voeux ,
que l’on portoit même plus avant que le terme : ce
que l’ on exprimoitpar ce mot multis parexemplê
VoTisX . M ultis X X . ou par celui c i , fie j par
exemple S ic X . S ic XX . Il eft vrai que je ne lésai
- jamais trouvés, au-delà de X X X X , ce qui fait
voir qu’ aucun de ces princes n’a régné quarante ans..
• Du Gange * merveilleufement bien éclairci tout
ee^qiii regarde ces médailles votives : c’eft ainfi
quJii les nomme. Il nous apprend que depuis
qu’Augufte feignant de vouloir quitter l’empire ,
•accorda par deux fois aux prières du lénat, de
continuer à gouverner pour dix ans, on avoir
commencé à. faire à chaque décennale des prières
publiques , des facrifices & .des jeux pour la cpn.~
fervatioîi des empereurs. Quedan's le Bas-Empire, '
on en fit de cinq en cinq ans , .& que c’eft par
cette raifon , que depuis Dioclétien l’on trouve
fur les médailles Votis V. X V . &c. Que la
coutume de cts'voeux dura jufqu’ à Théodofe^
après quei l'on ne trouve plus cette forte d'époque.
Il femble que le chriftianifme étant parfaitement
établi, 6n ne voulut plus foüftrir des
céfémonles , où il pôuvort y avoir encore des
reftes du paganifme. De forte que le votis multis
qui fe trouve fur mie médaille de Majoriànus, n'eft
point afiiirémenr la mê.mq chofe, mais une manière
d'acclamation pareille à .celle-ci, qu'on trouve
fur d'autres médailles, P lur-a Na ta l ia F eli-
CITER.-
Il ne fera pas inutile de remarquer i c i , dit
la Baltie ,. que parmi les médailles du Bas-Empire
ou il eft fait mention des voeux Décennaux’ de Vi-
cennairx, il n'y en a guères de plus eurieufes que
celles de. Dioclétien & de Maximin fon collègue ,
qui ont pour légende , Primis X. M ultis X X .
bandurr n'a crcd aue deux de" ces médailles,
( Bandur. Num. Imp. t. H. p. 4?-. y : - fmais il y,
en a plus de trente différentes.dans le cabinet dé
l'abbe Rothelin.:Les unes ont pour type Jupiter
debout, d'autres Hercule auffi debout. Il y en a
où l'on voit -une/ viftoire .affife , tenant de la
gauche un bouclier appuyé fur fon genou-, 8c de
la droite écrivant fur ce. bouclier V otis X. ou
Vot. X. D’autres enfin repréfentent deux vi'âroires,.
qui foutiennent un bouclier , ou ,on lit V ot. X .
Fel. ; & quelquefois V ot X . & XX . Ces médailles
..font d’autant plus remarquables ,, que les
i voeux font en légende , & non en infcription p
: qu’ils font répétés fur celles où ondes lit encore
; dans-le bouclier j enfin qu’elles-n’ont été publiées
dans aucun livre ,. ou- catalogue qui me fort
: connu..
VOIE LACTÉE. Okft un amas prodigieux de
' petites étoiles,-qui forment une longue trace dans
le ciel du nord au midi. La fable dit que Jtuion
! par le confeil.de Minerve, ayant donné à tetter à
, Hercule , quelle trouva dans un champ où fa
' mère l’avoit expofé , il afpira fon lait fi r.udemenr,
i qu’il en fit réjaillir une grande quantité, d’où fs
; forma cette voie de lait ou voie laâée. Voye-ç
\ Ga l a x ie^
VOIE 3 via, fignifie chemin,- pejfuge, dans lé
■ droit romain; Le droit de voie, via, eft-différent
du droit de paflage perfonnel, appelle iter, de
' du droit de paffage pour les bêtes & voitures y
appeilé acius. Le droit appellé via voie ou ch«-