
JO # S A T
femmes, & le jetteront fur elles , avec tant de Ju-
î eurA qu’on eut bien delà peine à fe défendre.de
leur brutalité ; ce qui fit appeUer ce lieu fille des
Satyres. Jules - Céfar étant luc.les bords du Rubi-
con avec fon armée , Sç paroiflant indéterminé s’il-
paileroit ce fleuve ou nonune efpece de fatyre
paroita la tête de l'année, jouant du chalumeau ,,
■ Pa“ e Ie neuve à la vue de tout le monde,.
comme.pour inviter à le fuivre, ' Alors Céfar ordonne
a toute l'armée de pafféii endifant : fuiVons-
les Dieux qui nous appellent. Il n’étoit pas difficile
a- Cefar de trouver de pareils; témoignages de
«.volonté des.Dieux.
Sur lès monumens les fatyres ont toujours lés
cheveux.crêpés, mal peignés 8c femblables aux
poiis des chëvreaux. ( Voye^ pan.).
On obferve ce caraéère aux belles lia tues de
jatyres conferjvfees au palais Roipoli, au muféum
du, Capitole,. & a la villa Albani. Ils ont les. jambes
les cornes de bouc, à là différence des faû-'
ries &j des-.filènesj & .dans; l'air du.vifage même
les traits de cet ,animal.
. Pour connoitre plus en détail' le caraétere des-
reunes fatyres,y yoyfl Faunes; & pour ceux dès,
vieux fatyrçs, yoyç^ Silène.; . .. '
1 .Fe plus, bel.enfant que l’ antiquité nous ait tranf-
mts, quoiqu’un peu mutilé, , eft-,un;petit Dry«.
" environ un an -, de grjpdgur naturelle, & con-
ferve ,a; la villa.AWaai : ç’ eû un bas - relief,.mais
d un taillant fi marqué qüemtefque .toute la figure
eft de ronde boiiê. Cct enijjit couronne de jlèrre
d.ojc j ,propablement à une outre quimanque 'avec
tant d avidité & de volupté quéles prunelles-dés
yeux font tout-a-fait tournées en haut, qu’on
ne voit qu'une trace du pointdef eeflie «ri ‘ ,
On voit,à la vrlla'.Albani un .jeuné fatyre.àê ma--
bre noir, qui danfe, Il iuété: trouvé dans fesfauiiles
« Antillais
Entrelles plus remarquables ftatuès de. Bjtdhjre ’
de. grandeur, naturelle,1 trouvées làrHercuianum ’
on compte un-, jeune, fatyre affis;&, lendormi. qui;
a le bras droit pofe. par.deffus fa tête,. & le bras;
gauche pendant. Deipkis un vieux fatyre yvfe cou- -
ché fur une .outre ,! fous laquelle on voit étendue.
une peau de lion 3 appuyé fur forr bras? gauche ‘
Il a la main droite levée &-en figne d'allésreife ii i
fait claquër le doigt index- aveclepoùce. Gfcfh
ainfî qii etoit repréienté Sardanapale d'Ahchiàle eh
Cihae 1. XIV. p 67i . Plutarck. déferait.
Alex. ) & c eft ainfi qu on le pratique encore dans
quelquesdanfes en Itahéô: • ' ' • -
Dans la coUèflion des piètres gravées de Stbfc'h
«n voit ;fur une p;ate de VèrjjJa jête d’un jaiyre.
S A T
Vrnckelmsnn a trouvé dans-de; recueil des deflin*
du commandeur ici P-o^o une tête, de Satyre <m£
eton fin une ptece ronde debrohàe,:aurevers.de;
laquelle on Iifoit 1 înfcriptipn : APYMo ïs Kai an-
W î IJiOÏ“ ?N » nolis hous'plaifôiis dans lés buiT-
Ions & dans les cavernes. .
Sut une cornaline, xm. fatyre debout, tenant de
[ la main droite un vafe, & de la gauche un tri*
deMj paroit figurer 1 eau, avec' laquelle lés anciens
menaient prefque toujours leur.vin,.:
bouc1 UnS cor^a^ine -> ,un fa i™ jouant' avec un;
™e ,aSate > ™ f*‘yreayant les mains:
derrière le dos,. en attitude de-combattre avec un«
bouc rentre M M l d l i , on voit un.
hevre & une palme,,. Sc derrière le fatyre-des;1
deux lettres E-R.. J J
Sur un jalpe héliotrope, un fatyre 8c un bouc en*
attitude de combattre; au milieu deux, eft une-
palme dans un vafe, & autour les lettres détachées-'
EAQIAHT..
Sur unjafpeVougé, im fatyre tenant un chevreuil; ••
de la; main .droite', & de la: gauche une branché-
: ' i ^ re-uVeCi a déP°ullI®d™ animal; entre fes-
■ deux pieds eft. un vafe renverfé.
Sur une-cornaline,;, uufatyre, tenant-, de la main,.
Iggnche .un, ; bouc parles cornes de la main.
;droitg un pidum avec lequel il menace un chie«,.'
qui aboyé contre le,boue.
,--S“r .Çomalrn^^, un fatyre, ou-pour mieux,
due ,1e dieu Rare, qui énfeigne à jouer dela flûte-,
Jau jeune Olympe. On voit le même fujet plufieûrs-
jfois ( Maffet, raccolte iifatuc tib. LX1 K. )■ répété-
|en,.iriarbre a .RomeV c’eft.auffi .lefujet d’une dess
r., u é ? d'Efcolanotivl-IX.) peintures
iahtiques’d Iaercplanu^,. ? ' " ' ! ;
SATYRES fur les médailles de J,esbo.s.
-SÀT¥RIQUE( Danfe )..La.danfeyàrycreac é to ir
!a moins eftimee des trois. Elle confiftoit en fautif
ïïS m Ê iâ & .PpaPres^Pdéçentes.Sj lubriques, plus-
lçf? 5 ïn V dfvertir la populaçe,qU’àfixqr Kattendon,
ides honnêtes gens.': 1 1 ' '- 1 '
i. S-*T ™ IQ-Uï(S,(Jeux^,.elpèpes-de farce qu’ on,
^ouoit a Romé le matin' avant la’ grahde'piece’
•pourries plaifirs du peupie.-Elles'-ne venaient W
.desombriens ni des liguriens, nides, autres.peu*
Mes de 1 Italie ; mais on les avoir empruntées,
des grecs. (D . J .)..
SjtVéiTRA dahs TlfauneV - ’
S A V
Cette ville a fait frapper quelques médailles îm- i
pénales grecques 3 félon Hardouin.
SA VFEIA s famille romaine dont on a des me- Vailles. ■ • ■ *'K''.; 'i-v ’ ’-' /v - '. 7f : ' ■ ■ ' 'ï.
RRR. En argent.
C . En bronze.
O. En or.'
SAy iL LUM j( Cato de re rufîica ). Voulez-vous
faire \e favillum ? mêlez enfemble une demi-livre
de farine & deux livres &. demie de fromage 3
comme fi-vous vouliez faire un libum 3 a joutez-y,
trois onces • de miel l i un oeuf. Battez enfemblé ,
tpus' ces'ingrédiens , mettez - les dans un plat de ‘
terre que Vous aurez frotté d'huile j couvrez ce '
plat avec un couvercle de, tourtière 3 & faites en "
forte que la cüiffpn pénètre l'intérieur du fdvillum3
fur-toutdans lé milieu où il eft plus épais. Quand
il fera cuit, retirez le du plat, frottez-le de miel &
egrugez du pavot deflus remettez-le encore un
inftant fous re couvercle de la tourtière ; & lorf-
qüe vous l'aurez retiré vous le fervirez fur le plat
même dans lequel il aura été cuit, avèé- des cuillères
poiir le manger.
SAUMURÉ. Les anciens s'en fervoient dans
leurs repas & la mêloient avec les mets comme
une faune ou comme un àflaifonnement. Les latins :
l'appelloient garum j. les grecs &les arabes muria.
f^oyéjchsmotsè j
^SAVONflê) étoit inconnu des: anciensfélon
quelques chimiftes. Ils fiippléoientj difent-ils3 à fon
u&gë jbour dégtailTerlës.laines & pour blanchir les ;
toiles ] par-une plante que Pline nomme radicula 3
qui étoit appelée jlrutkion par les grecs.&que quelques
philologues regardent comme notre faponaire. ;
Ils-employaient encore au même ufage une autré j
plante que Pline !défigne comme une efpèce de
pavor. Horhère peint là priricéfle Naufièaa & fés j
fuivantes' foulant aux pieds dans des fofles lèiirs ;
habillemens pour les blanchir.
D'autres témoignages indiquent qu'on y mêloit
des cendres .; on feifoit ehcore ufage; de quelques
terres bplakes.:.■ . ;>-?nh . ■ - | . : r.Mi'ri . ■: ,
Voici des preuves dirè&és qui reftituent aux'
anciens^qu au moins aux romains] la cpfiüoilSihce |
du Jgyffï'i font honneur de fon invention^
aux gaulois j déjà célèbres par l'invention, dé ï'étâr- ;;
mage. Voyeç ce mot.
Onne peut pasdouter que les anciens n’aient connu
\ësfavons.Pline Üif (X X V I I I 12) Prodejl& fapo ;
gallorurnhoàiriv entamé j rutildndis capillis. 'Fit' ex fébo
£3 cintre : opiimus fa j.no ( cinere) & caprino ' ( feb o )3 '
duobus modisj fpijfus & liquidas. Le favon eft utile:
S A V 3.0^
I il a été inventé par les gaulois pour hrftrer leurs,
: cheveux. Il fe fait avec la graifte & la cendre. L,e,
^meilleur eft compofé de cendre de hêtrë .&.de
.
grailfe de bouc. Il y en a de deux elpèces 3, l'une
eft folide & l'autre liquidé.
La c i r e punique ( voye^ ce mot) 3 n’eft-elîè
: pas aufii un favQn.zmm^l -?
SAURI - JUGUM3 montagne du Peloponèfe-'
dans l’Elide. Paufaniasdit (7zv. VII. c. 21 ) au-de-là-
du mont Erymanthe 3 vers le mont Sauras3 on voit
nn vieux temple d’Hercule qui tombe en ruine^&la
1 fepulturede Sauras 3 fameux bandit qui infeftoit
■ tout ce canton 3 & qui fut tué par Hercule. Une
rivière qui prend fa fource au midi, paffe au pied
du mont Sauras3 va tomber dans l’Alphée^, vis-'à--
vis du- montErymanthe ( D. J. ).
- S AURITES 3 pierre 3 qui fuivant Plifië^ fe t-rouv©
dans le ventre d'un lézard.
SAVROCTONON^qui tue un lézard. Pràxitélé-
avoir fciilpté (\Plin. X X IV . iq.)unebelle ftatuede -
marbre d'Apollon à qui l'on avoit donné le fùrnom
Saurolionon. IL y en a deu-x à la villa Borghèfe.- Us:
jobfervent un lézard qui- monte fur un tronc d'arbre.
On en voit un femblable dé bronze à la villa
Albani. Ces'trois Apollons font jeunes &r ont à.
■ caufe de leur jeunefte les jambes croifées, •
j Sur une pâte antique de la collection de Stofch 3; •
on voit un jeune homme nud , avec un diadème y '
guettant un lézard qui monte fur l'arbre auquel il-
s'appuie. C'eft un Apollon fouroctaunon. '
» Sous, cette figure 3 dit Winckelmann ( kificirë
de Vart 3 liv. V I . c, 1.) Apollon étoit fans doute re--
préfenté dans fa condition paftorale3 lorfqu'il étoit
au férvice d'Adméte, roi der Thelfalie. .La fable
nous apprend que ce fut dans fa plus tendre jeu-- ■
nefte .que ce Dieu fut. banni: du ciel pour avoir tué
le. eyclope Spéroge, (Val. F.qç.:Argon. I. I . y. 440.).- •
Quand -Phne,dit; «fe Praxitèle, : fecit & puberem ■
. Apollineni jabrepente laccrts. cominus fagitta infidian--
tem j il me fera blé qu'il faudroit lire impubererfè ;
( P Un. I. X X IV . c. 1Ç). §: 10* ) & cela pour plus>
d'uqq raifpn».
{ » La première rarfon 3 je la tire de la fignificà^
tion du mot puber & de la configuration de
la ftatue d'Apollon. Puber défigne 3 comme l'ort-
feit3 un jeûné homme qui a atteinr l'âge de puberté
3. & chez qui cet âge fe manifefté par le'
poil qui commence à paroîtreé défigne unjeune
garçon 3 chez qui on n'apperçoit encore au--
çun de cëé caractères. Aux figures d'Apollon on ne'
remarque nulle, trace de poil3 quoique la plupart-
foient repréfentées dans des ftacures entièrement:
développées y tel que l’Apollon'du belvédère :’■ <&&