
E X P L I C A T I O N
Des Abbreviations qui expliquent la rareté des Medailles.
L e Z éro lignifie que la tê te , ou la médaille
dont on parle, ne fe trouve point en tel métal,
ou en tel module.
C . Que la médaille eft commune , & n’a de
valeur ( fur-tout en bronze) qu’à proportion de
fa confer'vation.
R. Que la médaille eft rare, & qu’elle eft
d’un plus grand prix qu’une médaille commune.
RR. Que c’eft une médaille précieufe ; qu’ elle
vaut le double ( & fouvent davantage ) d’ une
médaille défignée par une feule R.
RRR. Que cette médaille eft d’ une grande
rareté , & qu’elle manque fouvent dans des collections
nombteüfés.
RRRR. Que cette médaille eft unique ou
d’une rareté extrême.
G. B. défigne le grand bronze.
M. B. le moyen bronze.
P. B. le petit bronze.
O N obfervera que la collection entière des
médailles de Pellerin eft réunie au cabinet national
des Antiques, rue Richelieu ; la fuite des impériales
d’argent de l’abbé Rotheün , à celui du roi
d’Efpagne 5 que les pierres gravées du baron de
Stofch appartiennent aujourd’hui au roi de Prufl*e ;
que le roi de Naples vient de réunir à la collection
des Antiques de Pompeia & d'Herculanum tout ce
qui étoit renfermé à Rome dans les palais Farnèfe &
Farnefina, & dans la villa Farnèré 5 qu’enfin le grand
duc deTofcane a réuni à la galerie de Florenee
toutes les antiques de la villa Medici de Rome.
P L U
P L U T O , nymphe, mère de Tantale. Foyer
T a n t a l e . • v
P LU TO N .
N. B. Cet article paroîtroit trop long, s’ il ne
renfërmoit pas les principaux traies de Plutus ,
de Sé r a p is , de T yphon, d’A donis & d’Escu-
la pe, que l’on a fouvent confondus avec Pluton
& les baies de la mythologie égyptienne, & de la
mythologie aftronomique de M. Dupuis.
Platon a été. regardé par la plupart des grecs
comme une .caufe phyfîque. Quelques-uns d’eux
lui ont a Signé pour demeure les galeries des
mines ; c’eft pourquoi ils en faifoient le dieu des
richeifes fous le nom de Plutus. Straboo rapporte
à ce fujet un bon-mot de Démétrius de Phalère.
Parlant des habitans de l’Attique, cet (Lié. 111.
?aë- 147- ) orateur difoit qu’ils creufoient la terre
avec l’opiniâtreté de gens qui efpéroient à la fin
d’enlever P luton lui-même. C e fut au {fi fous cette
vue que les ficyoniens prirent pour leur dieu tutélaire
Plûtoti-Sérapiè. Ils croyoient lui être rededUtiquitês,
Tome F»
vables de l’opulence où les me$toit le commerce du
fer. Leur contrée fourniffbit ce métal en abondance
, & ils le tranfportoient fur les côtes de la
Macédoine.
Quelqües romains donnoient à Pluton cette
même origine. Nous en trouvons une preuve dans
une infeription rapportée par Gruter {Pag. 21. n°.
8.) : J O VI J N VEN T O RI D l T I PATRI, TeRRJS
MAT RI. y DETECTIS D acIÆ THESAURIS , CæsAS.
Nerva Trajànvs A uc7 Sac. P.
Stace & Silius difent que « la pâleur répandue
» ordinairement fur le vifage des mineurs, avoit
» pour caufe la frayeur dont i's étoient faifis à
» la vue de Pluton, qui fiége dans les filons &
» dans les puits des mines *>.
. Stace ( Lib. IF . ) :
Quando te du Ici Latio rémittent
Dalmata montes ? Ubi Dite vifo
Pallidus fojfor redit , erutoque
Coticolor aura, A