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garde le temple de Rome 8c de Vénus élevé par
Hadrien, Voye% Dion Cafiîus, ( L. LXIX. §. 4.
Tite-Livefe trompe( lib . 45. c. j . |§ lorfqu'il
dit qu'Alabanda fille de Carie, fut la première à
rendre un culte à Rome. Nous venons de voir que
Smyrne revendiquoit cette priorité.
Dans la collection des pierres gravées deStofch,
«n voit fur une pâte antique la tête de Rome.
Sur une agathe-onyx, la déeife Rome' paroît
aflife fur un trophée ’ tenant une v id oire , telle
qu on Ja voit lur une ( Muf. flor. tom. IL tab.
LX III. ) , pierre gravée du cabinet de l'empereur
à Florence.
Sur une Agathe-onyx, on voit le même fujet
avec les lettres s. m . & la legende s a l v ia g vs-
t i s s i n p l i c i o p i t a c i a m e r e t , que Winckel-
mann explique airifi, s a l vis. a u g u s t is s . im p .
(p ro inzp..) l i c i . ( licinius ) o p i t a c iu . ( optacius )
MERE T . Meret fignifie caftra fequitur , eft au
fervice militaire.
Sur une cornaline paroît la déeffe Rome affife
fur un trophée, devant un autel fur lequel eft
-placée une ftatue du dieu Mars.
Sur une pâte antique la déeife Rome eft affife
fur un trophée , à fes pieds eft la louve allaitant
Romulus & Rémus , & dans les airs une aigle.
Sur une cornaline brûlée , la déeife Rome paroît
avec la louve à fes pieds fous le figuier fauvage.
Devant elle eft placée une vidoire, avec une couronne
& une palme.
R ome Ç thème de la fondation de ). Elle avoit
été fondée fous le ligne de la balance, félon'
Manilius ( afiron. Iib. 4.)
ROMULEA ( CoLoma ) , en Elpagne.
COL. ROM. Colonia Romulea.
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
latines en l'honneur d?Augufte , de Livie
de Germanicus, de Néron avec Drufus.
ROMULUS, fondateur de Rome, paffa pour
fils de Mars & de Rhea-Sylvia. Rhéa devenue
grpife, quoique Veftale, déclara que c’étoit Mars
qui lui avoit fait violence. Mais, ni les dieux ni
les hommes, dit Tite-Live , ne la mirent, foit
elle , lbit fes enfans , à l'abri de la cruauté du roi
fon père. Il commanda qu'on l'enfermât 'chargée
de chaînes, dans une étroite prifon y & qu'on
jettât fes enfans dans le Tibre. On les y expofif
donc«dans leur berceau: le fleuve, au lieu de les
entraîner les repoufia , dit-on* fur le} bord, & une
louve , defcendue des montagnes pour fe défal-
térer , accourut au cri de ces enfans, leur pré-
fcnu la mammelle pour les alaiter. Faoûule, i0-
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tendant des troupeaux du r o i, témoin de ce pro
dige , prit les deux enfans &*îes fit nourrir par fa
femme. Voys,^ A c c a L a r x ju t ia .
La mort de Romulus fut aufli merveilleufe que
fa naiffance, félon les hiftoriens de Rome. On dit
que, pendant qu'il faifoit la revue de fon armée ,
près du marais de la Chèvre', il fur vint tout-à-
coup un oraSe terrible ; l'on entendit de tous
cotes des tonnerres épouvantables , & des tourbillons
de vents impétueux, accompagnés d'une
nuit fi épaiffe •&” jï obfcure, qu'elle déroba aux
yeux de l'alfemblée Ta vue du roi. Depuis ce moment
Romulus ne parut plus fur la terre. Les féna-
teurs s'écrièrent auffi-tôt que Romulus avoit. été
enlevé au ciel pendant l'orage* qu'il falloit le
faluer comme fils d'un dieu, & comme dieu lui-
même j & le conjurer de fe rendre propice •&
favorable à fon peuple. Le lendemain, un citoyen
extrêmement accrédité parmi le peuple, Procu-
lus, l'un des plus nobles patriciens, déclara au
peuple que Romulus lui avoit apparu la nuit, &
lui avoit donné ordre d'annoncer aux romains
que la volonté des dieux étoit que Rome devînt
la capitale de l'univers*} qu'ils euffent foin de
s'appliquer à l'art militaire , & qu'ils fçuffent que
nulle puiffance ne pourroit refifter aux armés des
romains.
Cette prétendue apparition acheva de confirmer
le peuple dans l'idée que Romnlus avoit été
enleve au ciel. 'Auffi-tôt on le mit au rang des
dieux de Rome , fous le nom de Quinnus. Voye£
Qui r i n u s . Numa lui éleva un temple, & ordonna
des facrifices folemnels pour le nouveau
dieu. On croit que Romulus fut tué par les féna-
teurs mécontents de l'autorité trop defpotique
qu'il exerçoit fur eux 5 que chaque fenateur, pour
oter au peuple la connoiflance d'une adion fi
horrible , emporta fous fa toge, .une portion des
mémbres de fon corps mis en pièces '5 enfprte
qu'il ne parut aucune trace, de l'aflaflinat.
Dans la colledion des pierres gravées de
Stofch, on voit fur une Cornaline A la louve qui
allaite Romulus & Rémus.-
Sur 'une cornaline, le même fujet avec le figuier
fauvage fous lequel les deux frères furent
expofés dans le berceau. On nommoit cet arbre
le figuier Ruminai & Remuions.
Sur une pâte de verre , tiree d'une { mus. for.
t. n . tab. XIX. n°. 1. ) famoine du cabAde fa
maj. imp. à Florence, la louve allaite Romulus &
Rémus au pied de trois enfeignes militaires romains.
D'un côté eft placée la tête de Cybele , &
de l'autre la tête de l'Afrique avec celle de Jupiter
& d'autres fymbôles.
Sur une pâte antique ^ Fauftulus trouvant
Romulus bc Rémus.
r o Q
Sur une cornaline, Fauftulus & un autre berger '
trouvent Romulus & Rémus allaités :par la louve
auprès du figuier fauvage. Le même fujet fe voit
aufli fur une ( muf. for.'t. 11. tab. L IV . nQ.. 2. ) .
topaze du cabinet de l'empereur à Florence 5 & ,
il étoit repréfenté encore fur ( Bàrtoli adrriir. ont. '
tab» V. n°. 4. ) un autel antique , qui n'exifte
plus.
Sur une éméraude, le même fujet. Mais la
louve qui alaite les deux enfans, eft dans une
grotte au-defliis de laquelle font trois chèvres &
le figuier ruiiiinal.
Romu'us faifant un traité de paix avec les
fabins eft repréfenté , félon quelques antiquaires ,
fur le bas-relief du capitole, appelle vulgairement
l'urne d'Alexandre-févère. Maisrc’eft une erreur 5
il repréfente la difpute d'Achille & d'Agamem-
non pour éloigner Briféis.
R o m u l u s fils de Maxence.
D i v u s R o m u l u s . ' - , '
Ses médailles qui ont toutes été . frappées en
mémoire de fa confècration -font :
RRRR j, en or ou plutôt unique } il étoit en
médaillon dans le cabinet de Pellerin, & fe
trouve dans la colledion dite ci-devant du roi.
Unique en argent pur du petit module, dans
le cabinet de feu d'Ennery.
RR. en M. R.
RR. en P. B.
ROMULUS Auguflus , Flavius Romulus ,
ou Romulus Augustus, • • " ’ •
Ses médailles font : , ■
RRR, en or. On trouve des Quinaires dans le
même métal.
. O , en argent & en B.
ROPOGRAPHES. On donnoît ce nom dans
l'antiquité à: certains peintres , qui fe bornoiént
à ne repréfenter que de petits fujèts, comme j
animaux, plantes, payfages.. Ce nom eft dérivé j
des mots po-zros 3 jouet 3 babioles , ou marchan- i
difes de vil prix , & de yp'ee绫 , f écris , je peins.
On appelloit aufli ropographes , ceux qui dans
les jardins tailloient les buis,, les ifs & .les autres f
arbriffeaux touffus en. figures d'hommes & d'animaux
, po7royf>ei(p)ot , ripuloe , fignifie dans Cieé- I
ron, la variété des objets qui font fur une côte. ;
Il mande à Attieus, en parlant de T'ufculum,
& tamen hxc poTroyputyta. 3 ripuloe , yidetur
habüura cclerem Jatietatem. « Je crois cependant ,
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*»' que jè me lafferai bientôt du payfage de cette
côte m. ( D. J.)
ROQUETTE , eruca, plante. Roquette des
jardins , 8c roquette fauvage 5 l'odeur & la faveur
de la roquette des jardins eft plus douce, & fa
vertu eft plus foible.
Les anciens regardôient la nature de ces deux
plantes comme directement oppofée } oeft pourquoi
ils avoient coutume de les manger mélées
enfemble pour tempérer la froideur de l'une par
la chaleur de l'autre.
La roquette porte à l'amour. Cette propriété
lui a été dès long-temps attribuée; par les médecins.
Les anciens poètes qui ne rapportent ordinairement
en ce genre que lés potions les plus
vulgaires , ont chanté cette propriété de la roquette.
Ovide appelle les roquettes f ilaces. Martial
a dit : venerem reyocans eruca morantem y & Colu-
melle : excitatmd yenereih tardos eruca maritos.
RO RARII, foldats de la légion romaine , dont
il n’eft parlé que dans Tite-Live ( lib. 8.. c. 9. ) :
Rorarii procurrcbant inter ante Pilanos. Ils étoient
armés à la légère”, & on les envoÿoit pour efcar- .
moucher & commencer le combat; de-Ià leur
vint le nom de rorarii, parce que dit Feftus , ut
ante imbrem fere rorare folet 3fic illi ante grayem
maturam quod prodïbant , rorarii dicîi,
RO SA TUM j boiflon compofée de miel, de
vifrSc de feuilles de rofes, très-ufitées chez les
anciens * & dont Àpicius indique la façon dans
fon traité de re coquinariâ y elle confifte à laiffer
cuire les feuilles de rofes .dans le vin pendant trois
jours , à les retirer en fuite, & à en remettre d'autres
pendant autant de temps.
ROSCIA , famille romaine dont on a des médailles
:
C. en argent.
O. en or.
O. en bronzé.
. Lé furnom de cette famille eft f a b a t u s .
ROSE , cette fleur étoit confacree à Vénus.
Aphtonius & Tzétzès, racontent que c'eft du
fang de Vénus que les rofes ont pris leur couleur
vermeille. Bion dit au contraire que la rofe doit fa
naiflance au -fang d'Adonis, & ce poète a été
fuiyi par Ovide, & par l'auteur du Pervigilium
Veneds, dans l'hymme charmante qu'il a faite fur
ce fujet.
. ,■ ce Avec quelle grâce , dit-il, lef zéphir amoureux
vient-il voltiger autour de la tunique verte
de cette jreipe des fleurs, & chercher à lui plaire