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buvoit alors du vin miellé, mulfum , <jui étoit
une boiffon douce & agréable 5 de-ià vient que
promuffide aliquem canfucre , lignifie ra£fafier quelqu’un
dès le commencement du repas.
PROMYLIE j déeffe des mérites.
PRONO, divinité des anciens germains.
PRONOE , une des cinquante néréides. Voyez
C aunus.
npOKOiA, la providence , la prévoyance des
dieux.
PROPOS , ville de l’ifle de CéphaLonie. npo
& npoN en monogramme.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en- bronze.
O. en or.
O. en argent.
PRONUBA... Pronuba, femmes qui accompa-
gnoient la nouvelle mariéejufqu’ à la màâfôii de
ion époux , & qui étoient chargées deila mettre
au lit, j elles dévoient n’avoir eu qu’un feul mari ,
& être recommandables par une grâride réputation
dechafteté , afin que leur exemple influât
fur ?la .nouvelle mariée ^Pronuba adhibebantur nup- \
tlis qü&'femel nus fe r o n t’ mdtrimonti perpetuitatem
aufpicantes 3 dit Feftus.
P r o n u b a furnom qu’on donnoit à Junon ,
corfime déefîe du mariage. Ceux qui fe marioient
offtoient à Junon Pronuba une viétime dont ils
otoient le fiel 3 fymbole de la douceur qui devoit
régner toute la vie entre les deux époux. Voyeç
Mariage. Junon.
PROPÉTÎDES , femmes de l’ifle de Chypre 3
oui fe proftituoient dans le temple de Venus.
Cette- déefîe les avoit jettées dans la proftitution,
dit Ovide , pour fe venger de leur mépris j 8c il
ajoute que dès qu’ elles eurent ainfi foulé aux pieds
les loix de la pudeur 8c de la modeftie 3 elles devinrent
fi infenfibles pour leur honneur , qu’ il ne
fto8uc qu’ un changement léger pour les métamor-
phofèr en rochers.
PROPHÈTE. Cétoit un miniifre. chargé d’interpréter,
& fur-tout de rédiger par écrit les'oracles
des dieux. Les prophètes les plus-célèbres étoient
ceux de Delphes 5 on les élifpit au fort ,. & cette
dignité étoit affe&ée aux principaux. habitans de
Fi ville. On leur adrefloit les demandés que l’ on
vouloir faire aux dieux ; ils conduifôient la Pythie
au trépied', reee.voient la réponfe, l’arran-
geoient.pdwr là faire mettre en vers par les poè- ,
p r o
tes. Des marbres de Milçjt { Chifkutl Ane. Afeat.
pag; 90. 92. ) prouvent qu’un prophète étoit attaché
au temple d’Apollon Didymien.
n r O <î> H T E TE O N‘ T O S
A N T I n A T P O y i
n P o <E> H T E Y O N T O S'
B A B P. N O 2 .
Nous voyons par une infcription ( Gruter. PL
CCCXIV\ N°. 2. Lucian. uuvfeiidQn.): qu’il y avoit
à Rome un prophète attaché à. un temple de Séta-
pis. Apollon avoir à .Calcédoine un temple très-
ancien j le dieu eft Couvent repréfenté fur. les
médailles de cette viile. On le voit fur quelques-
unes ,, enlevé dans les airs- fur un; cygne > fur d’autres
font repréfenrés. un autel 8c un; trépied, avec
le-ferpent, la ly re, qui font différées fymboles
ou attributs d’Appolion. Le prophète dont le nom.
fe lit fur un marbre de Calcédoine devoit être
attaché au temple d’Apollon 3 & recevoir les
oracles du dieu, qui font défignés par le trépied
gravé ■ fur les médailles.
■ PROPIN A M E îtçW.iVw-. Ce mot défignoit une
coutume des. convives. Elle ' confîftoit chez les
grecs à Remplir une'coupe de vin & à l’envoyer
de fa part a quelque, convive que l’ on vouloir
honorer. Les romains faifoient précéder l’envoi
par la- déguftation y c’eft-à-dire , qu’vis buv-pient
un peu de la liqueur contenue dans ta coupe.
PROPITXARE 3 rendre propice 8c favorable
par des offrandes.
PRÔPRÈFET, lieutenant du préfet, officier
que le préfet du Prétoire nommoit pour le remplacer.
Onrvoit dans trois ipfcriptions recueillies
par Gruter. \pag. yyp. % qu’il ry, avoit des propre-
.fe.es à Rome 8c dans les villes voifines fous le,
. règne de Gratien. ;
PROPRÉTEURS , magiftrats romains auxquels
on donnoit la puiflance du préteur, 8c qui avoient
toutes: les marques prétoriennes* Cette dignité
avoit la même, origine que celle du. proconfiil y
c’ eft-à-dire, des befoins de la république , laquelle,
à' ttiefiire qu’elfe s’âggrandit, fe vit forcée
de multiplier le nombre de fes- officiers. Ainfi ,
pour gouverner les. provinces de la domination
romaine , on envoyoit des magiftrats avec là qualité
de proconfuîs 8c dé prbpretèurs , félon' que le
fénat; avoit- déterminé- que; -telle province feroit
ou proconfiilaire,, ou prétorienne. Il n’y avoit
d’autre, différence entre les deux, titres , finon que
lestproconfijiS avoient douze lijfteurs, ;8c que les
propréteurs n’en avaient qne’ fix.j que, l’armée;Scia
fuite- du proeonful, étoit; ordinairement plus
nombreufe. .. ■
p r o
PROPTER VIAM(facri]tclum}3 facrificeoffert
à l’ ouverture du chemin que dévoit fuivreun voyageur.
Dans cette forte dé facrifice, on brûloit tous
les reftés de la viêtime que l’on n’avoit pu con-
fommer dans le feftin qui avoit fuivi le facrifice.
( Macrob. Sut. 2. 2 .) Caton ayant appris qu’un
célèbre prodigue qui avoit mangé une grand fortune,
& à qni il ne reftoit qu’ une rnaifon, l’a-
voit vu brûler, dit que cet homme avoit facrifie
propter viam.
PROPU GNACULA, échafauds drefles furies
navires de guerre pour placer les combattàns.
PROPYLEA, Diane eut un temple à Eleufis.,
fous ce nom, qui veut dire celle qui veille à la
garde de la viile, qui fe tient devant la porte.
( De vr.ço , devant la porte. )
PROPYLÉES, fuperbes veftîbules ou portiques
qui conduifoient à la citadelle d’Athènes, & qui
raifoiâit une des plus grandes beautés de cette
ville. Paufanias dit qu’ ils étoient couverts d’un
marbre blanc, qui, pour la grandeur des morceaux
8c des ornemens, pafloit tout ce qu’ il avoit
vu ailleurs de plus magnifique^ Périclès avoit fait
bâtir les propylées fous la aireèlion de Mnaficlès,
un des plus célèbres architectes de fon fiècle. Ils
furent achevés dans cinq ans fous l’archonte Py-
thodore : ils avoient été commencés la quatrième
année de la quatre-vingt-cinquième Olympiade.
Leur conftruétion coûta deux mille douze talens
attiques , qui reviennent à plus de fept millions de
notre monnoie > & félon le doéteur Bernard, à
plus de trois cent foixante-feize mille livres fter-
ling. -
On avoit placé fur des veftîbules de la citadelle
des ftatues équeftrôs, ^peut-être'feulement pour la
décoration $ à droite étoit une chapelle de la Victoire
, 8c à gauche une falle de peinture, dont
la plupart étoient de la main de Polygnote. Les
propylées n’oftroîent plus dans lè dernier fiècle
que.de triftès maifures , qui néanmoins“raarquoient
encore quelque chofe de'leur .ancienne grandeur.
La citadelle dont ils étoient les portiques, eft habitée
par imè milice tiïrqué. U n fait quefles'cîéfs
de cette fortërefle. étoient autrefois'i-entra des1-
mains d’ un épiftate,' 8c qu’il ne pouvoit des garder
qu’un jour. On fait encore qu’il; y atvoit trois
fortes d’animaux qui n’entroient jamais dans cette
fortereftè ; le chien I à caufe dé fa lubricité^ la
chèvre , de peur qu’elle ne broutât les branches
de l’olivier fat ré ; 8c. la corneille-, parce;
que Minerve le lui avoit interdit par un .miracle.
(D .J . ) . ^ r " , - ; ■: .
PROQUESTEUR. On nommoit pMquèjleur
celui à qui le préteur d’une province faifoit .exer-
P R O 139
ce-r l’emploi d’un quefteur nouvellement décédé,
en attendant la nomination de Rome. M arrivoit
auffi que lorfque le préteur parcoit avant d'être
remplacé, fon quefteur faîfoit les foncldons de fon
emploi jufqu’à T arrivée du 'focceîïêur.
PRORETA , Pilote qui gouvernoit à la proue,
8c qui étoit fubordonné au pilote .de la poupe
appellée Gubernat&r : f i tu prorata iftt navi es 3 eft-
ii dit dans Plaute •( Rud. 4. ^. *74. ) ego gubema-
tor ero y fi tu es à la proue, je forai à la poupe :
manière de parier figurée, pour d ire , je n’en
céderai point à un autre. Les fonctions de ce p ilote
étoient d’obferver les vents, les bancs de
fable, des rochers, les écueils : Proretam, feopu-
los, fyrtes , & faxa obfervare , & gubernatori often-
dere.\ Theodoret. 7. ) Il devenoit coupable de tous
les accidens qu’éprouvoit le vaifleau par fa faute.
PRORSA eu PR.OSA, déefle que fon invo-
uoit pour donner aux enfans une bonne fituation
ans le foin de leur mère, de même que Pofl-
vertu. Aulugelle (16. 16. ) nous apprend que les
romains avaient drelfé des autels à ces deux
dëefles : Quando igitur contra naturam forcé converti
in pedes brachds plerumque deductis, reùncri
folent y Agriufque tune mulieres enituntur, kujus péri-
culi deprecandi gratiâ, are ftatues. funt Rome duabus
Car mentions , quarum an a Pofiveita. no mi nota edi ,
Profa altéra y q recü perve/feque partûs & poteflate Ci
nomme.
PROSCENIUM, lieu élevé fur lequel les acteurs
jouoient, 8c qui étoit ce que nous appelions
théâtre , échafaud. Le profoenium avoit deux parties
dans les théâtres des grecs ; l’une étoit le profee-
mum_ -finalement dit , où les aéiears jouoient ;
l’autre s’appelloit le logeion, où les choeurs ve-
noient, réciter, 8c où les pantomimes faifoient
leurs repréfencations. Sur te théâtre des romains
, le profeettium 8c le pulpitum étoient use’
même chofe.
PROSCHAERÉTLES , nsy»oxeupi)Tiifuet 3 c’étoî.t
une fête de réjouiCancè qu’en célébrait en Grèce
le jour que la nouvelle époafe afloit demeurer
avec fon mari ( Potteri archeol. grec. tom. I. pag.
•S1?-)- * . J
PROSCLYS TIUS.Neptune, pour fe venger dè
ce què Jupiter avoit adjugé à Junon de pays d’Ar-
gos , préferaMement à lui , inonda toute la campagne
> mais Junon étant 'venue lç fbppîier d’ar rêter
le débordement, il -fe fendît à fa prière ; 8c
lés argiëns , en reconnoiflâtice de cette favein: .'
lui bâtirent un temple f-fous le nom de Profclyf-
tiïLs, quifignifie s’écouler (D e trpèV 8c de Khmn
couler, pelicherd’un cote. ) , .-parce qu'il avoit fait
rètirer les eaux des fleuves qui mondoient le
pays'; -