75i V.A U
Vaticer.iis ; que l’endroit' que nous avons citéd’Àu-
lugelle le démontré , 8c que d’ailleurs c’ eff la le^
çon-de tous les anciens manufcrits. On sne Tait
pourquoi les derniers éditeurs a’ont point fait cette
remarque après lui , ils auroient peut-être épargné
aux auteurs du Moréri la faute qu’ils ont faite
d’appeller ^ ce dieu Vaguant, 8c de citer fur cela
Feftus, qui n’en dit pas un mot 3 & S. Auguftin 3
decivit. Dei , Jib. I V 3 dont toutes les éditions ,
au moins.depuis Vivès , difent Vatican.. On ne voit
pas non plus pourquoi ils écrivent Vagitant 3 8c
non pas Va gitan 3 ni pourquoi ils diftinguent ces
dieux, Vagitant 8c Vatitan. Strüvius, (Ahtiq. Rom.
Synt.c.i.p. iyy .) croit qu’on peut également dire ;
Vatican 8c Vagitan, mais il fe trompe.
V A f I C ANUS M ONS /le mont Vatican. Cette
colline de Rome étoit prés du Tibre 8c du Jani-
cule, où eft aujourd’ hui le palais des papes. Cette
couine étoit en horreur aux_ anciens romains, à
c-aufe de Fintemnérie de'J’air, des immondices
dont elle étoit infèélée, de fes eaux dormantes^, ’
& de la puanteur qu’ on y refpiroit} ce qui la fit
appeller par Tacite ( hjft. IL 83, 2. ) infamia Va-
ticani locaj Martial, déclame aufli contre le vin
qu on y recueilldit : Et Vaticani perfidavuppa cadi. |
Et dans un autre endroit : 'Vaticana bihîs, b ibis
vent fiwn. Salis doute'‘que cés incommodités, naîf-,
ioient, en grande, partie, des cadavres qu’ on en-;
taffoit dans cé'dieu.^ Elagabale commença à. le
nettoyer , ’ en faifant enlever tous lés tombeaux.
Varro'n proit que Ton nom vient de Vaticinià ~
parce qu’on y rendoit des~bracles.
V A T 1N IA , famille romaine dont on n’a des ]
médailles qpe dâns'GoItzius.
V A TINIANI calices. Voÿe% C a l ix .
VAUTOUR,^ oifeau confacré à Mars & à Ju-
spn y_peiitcêtre à çaufe des maûx que ces deux
divinités faifoient aüx hommès. Le. Vautour étoit
auffi un des oifeaux dont on obfervoit le. plus
exaéfement^Ie vol & les cris dans les augures.
Voye% VuLTURiûs. J"
Les égyptiens avoient un grand refpd pour le
Vautour, qui étoit cheï eux le fymbole de Vul-
cain 8c de Néith. . -
Quand on veut tirer avantage de quelques
bêtes Tauvagës, dit M. Paw , ( Recher. 1. 1/3. )
il vautalors mieux leur accorder des privilèges T
& H l eParSfter \ comme cela eft établi à Londres
& dans les colonies angloifes au fujét-des Vautours.
En parlant de ces oifeaux, Linnæus fait mention,
de la célèbre loi égyptienne qui prononçait,
comme l’on fait, peine de mort contre, ceux qui
en detruifoient un , & quoiqu’on ait vu renouv
eler cette févérité dans les- étàbliflemens fran-
fois de l’Amérique contre ceux qui" y tuoiént dés/
V E I
vaches.,, il. n’ eft cependant point facile de l ’excu-
fer, hormis que Je s-égyptiens n’y aient été forces
par les dégâts' des, fotrris, dont les Vautours ■ rivent
purger les campagnes d'une manière 1 admirable
j & comme ces animaux Font devenus aujourd’hui
pareflèux & prefque’fédentaires'dans léfc
environs du Cairë , ou ils trouvent des cadavres
en abondance , on feme dans quelques endroits
de l’Egypte, aînfi que l’obferve Profper Alpin, de
l’arfènic avec le bled , ce qui n’eft pas , à beaucoup
près , fans danger. La vaine idée de conferr
ver ce qu’ on appelle le gibier3a fait exterminer dans
la plus grande partie de l’Europe prefque toutes
les râpes ’ d’oifeaux de proie , de forte qu’on n’ a
plus rien à attendre de leur protedion contr® les
fouris ; Es moineaux , les limaçons 8c les lapins ,
ces fléaux des campagnes 5 tandis que lès oifeaux
de proie Te laiflènt plutôt mourir que d’arracher
un brin d’herbe, & ç’a été unefageffe de là part
des anciens dé les avoir confacrés aux dieux. *> #
V F . Cette particule, ajoutéé, au commencement
d’un mot latin, le rendoit diminutif.. .
' VECT1AR1 TJS, ouvrier qui fait agir un le-
’ vier.
VECTIGÀL'. Voye% Im p ô t .
VE CT URAj havicularîis exfolvendas < ( Ad. )...
ad fo la min a u fansferen dà. Ces mots , qu’on lit dans'
| une infeription publiée par Muratori ^ 10 99; )
défignent des tranfports faits pour la marine.
VED IU S , le même que Véjoyis. Voyez ce
mot.
VEFLAMÉN. Ce m ot, qui Te lit dans plufîeurs
inferiptions, défigrie ou un-ancien flamine, par
abréviation de vêtus fiamen 3 ou un fl amine du fe-
: cond ordre, comme vegrande lignifie petit.
VE GE TUS color , couleur brillante , éclatante.
VEHICULIS. Gruter ( f92. 4. ) rapporte
une infeription dans laquelle eft défigué par ces
mots l’officier prépofé à la garde des voilures de
l’empereur.
VEIENTINA tribus'. Voyez T ribü.
VEJLLE , yigilia, une dés quatre parties dans
lefquelles les romains divifoient la nuit.
Prima vigilia, depuis fix heures du foir juf-
qu’ànèùf.
Secundo, vigilia , depuis" neuf heures jufqu’à
minuit.
Tertia vigilia 9 depuis minuit jnfqu^à trois
heures:
V E; J
Quarto vigilia , depuis trois heures ■ jufqu’,a «
f x . #
VEINES, ce On croyoit, dit Winekelnlann.,
( Hijl. de l ‘art. 4. 5. ) montrer un talent particulier
dans les derniers temps de la fculpture , es prononçant
forcement les veines , cpqtre 'içs maximes
dés anciens. Sur l’-ar;c dé l’emperèur Septime Se- .
yère. , on n’a pas . manqué, ’de 'donner des veines i de
cette force aux mains de quelques figures idéales
de'femmes, telles que les yiétoirts , qui portent
dés trophées ; comme fi la force , ; qüe Cicéron
allègue: comme une qualité générale , des msins,^ .
( Acad., qusfi. I, I. c. y. ), devoit caraétérilèr àfcffi
ceîles-des femmes, 9c_êtré^primée de cette ma-,
■ nlere. Ce fut aüffi. dans le reffentiment de ces travaux
qu’on fitoonfifler l’ adrefîe des ardftes avant
la reftauration dès arts ; Bé nous voyons encore
aujourd’hui l’ignorant, fans goût & Tans, principes.,;
admirer les ouvrages chargés de veines. Les Cages
anciens auroient été. tout auxfi peu fstisfaits de ce
procédé ' que fi quelqu’un., pour montrer toute la
-fiorce du lion,- eut repréfentë cet animal avec les j
ongles al longés., quoiqu’il les retire en marchant.-
Rien ne montre mieux avec quelle douceur les an-..
ciens artilles des temps florillahs de l’art ont rendu
les veines, „même dans les figures colofiales, que |
les fragmens d’une-pareille^'flatue du câpitole,ÿ <& i
que le cou . d’une tête coloffale de Trajan,dans la^
villa Albahi. Jl en eft dej> arts comme des hommes. •
E’envié/dé jafer 3 dit; Platon , augmente êîi nous.à j
, mefure que* noyé ' goût pour les plaifirs. diminue > j 1 /' de même quahd'l’ ârt a fait Ton cercle', les petites :
chofes remplacent les grandes beautés. »
V È JO VE , VE JO VIS l ou VE-JUPITER ,
8c V E p itJ S , nom d’un dieu des.romains. C ’e'tôit. :
une difinitë finiftre & malfâifante, & fi on Fho-
norôit, ce n’étoitpas qu’ on en attendit quelque'
.alfiftance., mais c’etoit pour la prier de ne point
faire de mal. Vejovis avpit un Temple à: Rome,
fitué entre la citadelle & le capitole. Dans ce tem- !
plô étoit une figure dé; ce.. dieu, qui tanoit des
flèches dans fa main, comme étant prêt à.envoyer
des maux &. des-malheurs. 11 avoir près de lui la
figure d’une chèvre j c’étoit la viêlime qu’on avoir
coutume dë lui immoler. Quelques-uns difeot qu’il
portoit des cornes à la têtë. Ôn ne convient pas ,
que'l. étoit ce dieu 5 les uns difent què c’étoit'
Apollon , 8c d’aut.î*ë?.Pluton. Ovide dans Tes Fajl%s3
l. III. v. 447, foupçonne que c’eft Jupiter.
I | La fête de. Vejovis fe célébroit la veille des
nones de Mars,, ou le.fîxièrae de ce mois.- Elle Ce
' faillit ce. jour-là parce que c’étoit lè jour de la
!|' dédicace de ion temple. Sur les médailles antiques,
la foudre dans la main d’un bufte, ou a cpté , ou r
au-deffous , fait reçonnoître Vejovis:, qui eft Ju-r
piter foudroyant 8c en colère, lorfque ce n’eftpas î
I la tête d’un empereur, car il y en a quelques-
- ; /• ■
V E L 783
uns que.l’on a armés de la. „foudre somme -les
dieux.'
• Àulûgelle Çlio. v. c. 12. ) dit que le nq'rn de
Vejovis eft formé de la particule V r Sè de jovis 'i
quèjovis yictit àe juvare, aider, 2fl1ftcr > que la
pavricule- ve , qui a la force d’ augmenter , a aulïi
fouvenV ceile.dê priv-ercomme Va privatiIdes
grèçsrjienfin qu’on l’ajoutoit-à ce nom pour montrer
que ce n’etoit point le Jupiter, ou Jovis Cîcou-
rabie i .mais le Jupiter nuifib.lt. -.Quoique-/avis ne
vînt.pais d é juvare3 cependant les romains , ayant
cette opinion v ils ont pu former ce mot. comme
Àulugelle .le dit..
‘ VEITOR ajxint/i deùrn&legionis. Ce mot, qui
fe lit dans une iiifc.ri.pdpn recueillie par Gruter-,
C^.44.4. jv.)'eft fynonÿme de Viator.
VELABR TJM. Le Vllaôre, es droit de Rome
fur là fituatipn duquel voicNce qu'il y â de plus
probable. Avant Tarqiiin l’ancien , c’etoit un marais
que Ton. travevfoit avec des barques , pour
aller fur ,l’Aven tin 8c ailleurs. Depuis^ on "de fiée h 4
; ce ,marais "pour^"y bâtir des.maiCons, Bê le nom;,-de
V'êlahh. demeura ' à tonte la vallée d’alentour juf-
quà-ce qu’enfiri on lereftieignitTimpiement à deux
. rues , après que lés autres parties ae la vallée eurent
reçu - un nom particulier tel que la voie
neuve -, \è . mârcfiê ait poijfon^. \ dçgil.eiè .,t-la voie
.tofcàne, 6’c.Àinfi on âctàmz-v'êlabre deux rues pa-
ralleîe^.,. quF.éto-icnt entré-,le Capirole. ^ l e Ta-
. Fatin ,- 4ëfqnelies font connues dans \ts auteurs la-
.tinsTous le nom de |rand & de petit Vclaire'. C ’ell
ee que Vàrron ( Lîng. lac. f . 32.,) diftingue en ces
termes : Ab hls palus fuit in mïftore VeJ.ilro, à
quo-, quod ibi vehebantur lïntribus , Velabrum , ut
; illud majus de quk fupra dietwh eft.-J.e quartier des
deux J élabres ; étoit garni de boutiques ^e marchands,.
& fur- tout de vendeurs d’ huile.
VELARIA, ce m o t, dass Juvénal, ( Sat. IV ,
121. )' a la même fîghificatiôn que vêla 3 8c jè
prend pour les , voiles foutenus par de grandes
perches & dès: cordes tendues, dont on couvroit
le théâtre pour garantir les fpe&ateurs des injures
de Fàir : Et pueros indéad velaria raptefs. Le p'dè’te
fait ailufion aux. machines dans lefquelles on en-
levoit lès aëieurs jufqu'au plus haut du théâtre..
VÈLARIOS de domu Au g'. ( Gruter.’. ). Les vé-
laire/étoient dès éfpèces d’huiffiers -placés auprès
des rideaux, vêla 3 qui étoient dans l appartement
du prince, comme les. chanceliers fe tenoient à
l’entrée de.-la baluftrade,. cancelli &c les ojiiarli a
la porte. Les vélaires avoient un officier qui les
commandolt, comme nous Fapprenons de deux
inferiptions rapportées par Saumàilè dans fes note*
Tûr la vie de Carin, par Vopifcus , c.T , & dan#
Gxn^r j R* SS9 s n' 7 & 8. La première porte’: ■