
qu* Apollon l’y pourfuivit, 8c qu’il le trouva mort
& meme enterré. Aix fils du monftre, lui avoit
rendu ce dernier devoir. Voiçi quelle étoit la cérémonie
de la fête.
On drefloit dans la nef du temple d’Ap.ollon
une cabane de feuillages, qui repréfentoit la
fombre demeure de Python. On venoit en filenç.e
y donner a fiant par la porte qu’ on appelloit dolonie :
on amenoit après cela un jeune garçon ayant père
& mère qui mettoit le feu dans la cabane avec une
torche ardente : on renverfoit la table par terre.,
& puis chacun s’enfuyoit par les portes du
temple. Le jeune garçon fortoit.de la contrée ; 8c
après avoir erré en divers lieux où il étoit réduit en
fervitude, il arrivoit enfin à la vallée de Tempe,
où il étoit purifié avec beaucoup de cérémonies.
X.D-I-)
SEPTICOLLIS, nom que l’on donna anciennement
à la ville de Rome. Romulus qui d’abord
n’avoit environné de murs & de folles que le
mont-Palatin, y ajouta le mont-Tarpéien, lorf-
que Titus-Tatius & lés Sabins de fa fuite eurent
pris le parti de fe faire citoyens de Rome. Nurna
étendit encore la ville, & y joignit le mont-Qui-
ïin a l, où l’on avoit drelfé un temple à Romulus,
fous le nom de Quirinus. Tullus Hoftilius quand il
eut tranfporté à Rome les albains après avoir détruit
Albe, enferma le mont Coelius dans l’ enceinte
de Rome. Sous Ancus Marciüs le mont Janicule ,
fitué au-delà du T ib re , fut joint à la ville par un
pont de bois. A la vérité, le premier Tarquin
s ’étoit contenté de conftruire de belles pierres,
au moins en partie les murs de Romè, fans faire
d ’augmentation à fon enceinte. Servius-Tullius,
non content d’achever l’ouvrage que fon prédé-
ceffeur avoit commencé, fit enclore le mont-
Efquilin 8c le mont Viminal dans les nouveaux
raurs qu’ il érigea. Ainfi Rome commença pour
lors à porter le nom fameux de Septicollis, qui veut
dire une ville compofée de fept collines. (D . J.). .
SEPTIMIANA porta & Acqua. Voyei^ Aqueduc
& Porte.
SEPTIMILIARIUM, palais fitué dans les
fauxbourgs de Conftantinople, où Confiance
avoit établi un tribunal pour rendre la juftice,
( /. X X X . c. de fidcicommi. Novell. 118 juftiniani.
SEP TIMONTIUM, fête des fept montagnes
dç Rome , que Feftus confond avec les Ago-
nales, qui fe célébra au mois de Décembre, après
que la feptième montagne eut été renfermée dans j
la ville. On offrait ce jour-là fept facrifices en j
fept différens endroits, mais non pas toujours fur
ces montagnes. En.ce jour-là, on fe faifoit des
préfens, & les empereurs faifoient des libéralités
au peuple. <
SEPTIMIUS.
A. SlPTIMlUS PIUS F EUX AuGUSTUS.
Ses médailles ne font connues que dans le recueil
de Goltzius, qui eft le feul catalogue où on
en trouve.
SEPTISOLIUM \ , y c j r ,
SEP TI Z ONIUM Ç edlfice a fePc rangs de co^
-lonnes, fur lefquelles régnoient fept ceintures. Il
y en avoit deux à Rome de cette efpèce, l’ancien
& le nouveau. Le premier étoit dans le dixième
quartier de- la ville, près duquel naquit Tite , au
rapport de Suétone : natus eft prope Jepti[onium.
Le nouveau fut bâti par l’empereur Sévère au
pied du mont-Palatin : opéra pub lie a pr&cipué ejus
extarit fepti^onium & terms. feveriana , dit Spartien.
Cet empereur fit conftruire ce magnifique édifice,
pour lui fervir de tombeau ainfi qu’à fa famille , 8c
Spartien remarque que le corps de Géta y fut porte
: Hiatus eft majorum fepulchro, hoc eft Severi quod
eft in via appia euntibus ad portam fpécie fepti^onii
extruBum , quod ftbi ille vivus ornaverat. Quelques
auteurs , fur ces mots via appia, ont voulu fort
mal-à-propos multiplier ces édifices appellés fepti-
ti^onium j mais celui dont parle Spartien dans ce
dernier paftage , eft le même que le premier dont
il vient de faire mention, qui étoit fitué au pied
du mont Palatin. On fait que la voie appienne,
ainfi que tous les grands chemins d’Italie aboutif-
foient à la colonne milliaire, d’où l’on fe rendoit
dans les différens quartiers de Rome. Ainfi le tombeau
de Sevère étoit dans la partie de la voie
Appienne qui conduit au mont-Palatin.
SEP TUS , quincunx ftcilicus , monnoie d®
compte des romains.
Elle étoit repréfentée par ce ligne :
X = - z = 3
Elle valoit :
y £ onces de compte.
ou 7 as effectifs.
ou io | femi-onces de compte.
ou 21 ficiliques de compte.
ou 42 femi-ficiliques de compte.
SE P TU S SIS , monnoie des romains.
Elle valut, félon M. Pau&on, .dans fa Métro lo^
gie, depuis la fondation de Rome jufqu’ à l’an
4 8 5 ,7 livres de France.
SEPTUNJ,f , divifion de l’ancienne livre romaine.
Elle valait en poids de France j<S8i grains, fe-
Ion M Pau&on.
Elle valoit en poids romains ;
1 -g fexunx.
ou 1 -5 quincunx.
ou 1 | triens,
ou 2 | quadrans. . ,
ou 3 i fextans.
ou 7 onces. .
Septunx , mefure de capacité des romains.
.Elle valoit, félon Pauéion , 1 2 roquilles 8c
de France.
Septunx , monnoie de compte des romains.
Elle étoit repréfentée par ce ligne :
SElle
valoit :
7 onces.
ou 14 femi-onces.
ou '21 duelles.
ou 28 ficiliques.
ou 42 fextules.
«u 16.8 fcripules.
Septunx , monnoie des anciens romains.
Elle valut, depuis la fondation de Rome jufqu’ à
l’an 485, 11 fols 8 deniers , monnoie actuelle de
France , félon M. Pauéton ( Métrologie. ).
Elle valoit alors en monnoie du même peuple :
1 j femis.
•u 7 onces.
Septunx , mefure linéaire des romains.
Elle valoit, félon M. Pau&on, 6 pouces j^~de
France.
Septunx , mefure gromatique ou d’arpentage.
Elle valoit, félon M. Pauéton , 442 toifes quar-
jées & ~ de France.
SEPULCRETUM3 lieu deftiné aux tombeaux,
( Catull. 59. 1 .)
SEPULCRALE , (Colonne). C’étoit une colonne
SEPULCRE , fepulchrum , tombeau ^ordinai-
r e , deftiné à. enfermer les morts , ou les os 8c
cendres des corps morts, lorfque l’ufage étoit de
les brûler.
Les fépulcres magnifiques , ou pour mieux
dire , les tombeaux des princes, des grands ,
" des riches , fe nommoiënt pyramides , maufolées ,
monumens , ' cénotaphes , voûtes fépulcrales , 8cc.
; mais les pauvres) citoyens n’avoient que des fé-
! pulcres de peu d’apparence 5 on les appelloit
eh latin , fuivant leur forme ou leur ufagç,
columella , menfa , tabella , labra , arcs. , co -
lumbaria.
, élevée fur un fépulcre ou tombeau, avec
de grandes qui fervoient aux tombeaux des per-
fonnes de diftinétion, & de petites pour ceux du
commun ; celles-ci étoient appellées par les latins
fteU & cippi.
Les columelU étoiçnt de petites colonnes, fem-
blables à des dés ou troncs de pierre, que les latins
appelloient cippi, avec cette différence , que les
colonnes étoient arrondies 8c les troncs quar-
rés , ou de quelque figure irrégulière : Properce
en parla ainfi : 'Lib. III. El. 23,
I puer3 & citus hac aliquâ pr&pone columna j
Et dominitm Exquiliis die habitare tuum.
On fait que les exquilies étoient certains lieux
hors de la ville , où l’on exécutoit à mort les
criminels , 8c où les pauvres étoient enterrés.
Hoc miferA plebi ftabat commune fepulchrum.
yne épitaphe gravée lur fon fût. Il y en avoit ;
( Ho rat. lib. l.Sat. KII. )
Les tables , menftt, étoient des pierres quadran-
gulaires plus longues que larges , affifes fur une
petite tombe , foit à fleur .de terre , foit ■ fur
quatre dés de pierre élevés d’environ 2 à 3 pieds $
comme le verbe ponere étoit de commun ufage
pour fignifier mettre , pofer, les latins difoient
• ponere menfam , pour défigner la ftruéhire ,• la pofi-
tion ou l’ affiète des tombes dés morts. L’infcrip-
qon fuivahte, qui fe trouve à Milan, & que Gruter
a recueillie ( 850. 6 . ) pourra fervir d’exemple.
, D. M.
M I N I C I Æ R U S I NÆ.
I N N O C E N T ! S S I M Æ FOEMI NÆ
Q U Æ. Y I X I T. A N N I S. X X I I
MENS E. UNO. DI E B. XXXXI I I I
MI N I C I A . D O M I T I A . S O R © R I
P O SUI T. M E N S A M C O N T R A
Y O T U M.
Labellum ou Labrum, étoit une pierre creufée