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Dans ramphithéâtre, c’é.toit auffi l’endroit où les '
gladiateurs qui avoiemt été misa mort, étoient
dépouilles , ainfî qu’on peut le conclure de ces
inventives du fènat après la mort de Commode
( Lump ride 18 } Gladiatoris cadaver in fpoliario
ponatur. On prétend que çet endroit n’étoit pas
éloigné dé la porte appellée libitînenfis.
SPOLIARIUM SAMARIUM, endroit de
Rome que Rufus & Vicïor mettent dans le deuxième
quartier de la ville * où les voleurs étoient
exécutés 8c enfévelis j peut-être étoit-il ainfî nommé
parce qu’ on y jettoît de la femence d’orme ,
qu’ on appelloit famara 3 félon Pline ( 16. 17. ) :
famara efi ulrni fernen. C ’étoit pour les romains le
comble de l’infamie que d’être jetté dans ce lieu ,
8c ils ne fouhaitoient point d’autre malheur à leurs
tyrans, que celui d’ être traînés tlans cette efpèce
de voirie.
SPON DA 3 le bord, le côté d’un l i t , les planches
qui en foutiennent les deux bords, mot que
l’on prend pour le lit même fur lequel on man-
gëoit, comme dans Virgile : aurea Je compofuit^
fponda. Martial a dit fponda orcjniana, pour défî-
gner une bierre, une civière à porter lés morts.
SPÔNDÀIQUE, Pollux ( Onoma.lib. IV. cap:
10. ) parlé de la flûte fpondaique comme propre à
l’accompagnement des hymnes.
Apparemment que la flûte fpondaique étoit celle*
dont fe fe rvoitle fpondaula, 8c que celui-ci exé-
cutoit les fpondalies fur cet inftrument.
La flûte fpondaique étoit peut-être la même que
la précentorienne , l ’une étant le nom grec, 8c
l’autre le latin} ce dernier tire fon origine de
prA 8c de canerei ( F. D. C. )
. SPONDALIES. Coeïius Rhodiginusnous apprend
( Leélionum antiquarum , cap. V I 3 lib. IX . ) que
les fpondalies étoient des'^airs compofés fuir la
mefure fpondaique dont on fe fervoit dans les aêtes
de religion pour confirmer les dieux dans leur
bonne volonté par. des mélodies longues 5 ce
paRage peut faire foupçonner. que tes fponddlies
étoient des airs tout compofés. dé notes longues
Se égales.
SPONDAULÆ, joueurs de flûte fpondaique.
SPONDÉ ASME, c’étoit dans les plus anciennes
mufîques grecques, une altération dans le
genre harmonique, lorfqu’une corde étoit accidentellement
élevée de trois dièfes au-defîus de
fon accord ordinaire > de forte que le fpondéafme
étoit précifément le contraire de l’éclyfe. (5 .),
SPONDÉE. C ’étoit, félon Pollux, la quatrième
partie du nome Pythiens
p o
SPONDIUS : Apollon avoit un autel dans le
temple d’Herculeà Thèbes fous le nom de Spon~
dius, c’eft-à-dire, Apollon, qui préfide aux trai-
tés ( Du grec Sîr«v^', alliance, traités. ) . „ Cet
autel étoit fait de la cendre des victimes. Là fe
pratiquoit une efpèce de divination tirée de tout
ce que l’ on avoit pu apprendre , foit par la renommée
, foit autrement. Voyez C lédonomantie.
Potter ( Arckiolog. gr&c l. 512. ) dit que l’ApoI-
. Ion-Spodius étoit le même que le Spondius. SwoAV
fignifîe cendre en grec.
SPONDŸLUS , trsravè'vM? , efpèce de ma-
ron de cuivre dont on fe fervoit pour donner fon
fuffrage en grèce , avant que l’on eût employé les
. fèves à cet ufage. ,
S P ONSIAN U$~, tyran fous Gallîen. ..
Imp. Sponsj^kus , fa tête avec une couronne
radiée.
On voit au revers une, figure tenant deux épis
debout entre deux autres figures.
Neumann qui a parlé le premier de ce tyran, en
a vu cinq médailles d’ or toutes femblàbles 5 8c c’eft
une de celles-là que nous décrivons.
Cet écrivain en a publié une fixième fur laquelle
on lit I m p S ponsïani , avec un revers de C . Au-
gurinus, dans la famille Minucia. Il ën conclut,
avec affez de vraift mblapce que ces médailles ont
été faites fans autorité par les barbares qui rava-
geoient la Thrace 8c là Macédoine fous Gai-
’ lien.,
SPONSIO, caution que l’ on exigeoit dans les.
tribunaux romains, de payer les jugemens, de-
ratifier tout ce qui; fèroit ordonné & de fe fou-
mettre à perdre une fournie d’argent fixée , , fi la
demande n’étoit pas: légitime ; par exemple, fi.
quelqu’un répétoit un efclave qu’îl foutenoit lui
. avoir été v o lé , il attaquoit le voleur de cette
manière r quando negàs hune fervurn meum ejfe , fa-
cramento te quingenario provoco. Spôndefie quin—
gentos, f i meus fit ? C ’eft-à-dire, fi je prouve qu’ il,
eft à moi. L’accufé répondoit : fpondeo, fi tuusfit
8c s’il refufoit l’engagement, il perdoit fon pro-
. cès. A fon tour , il interrogeoit le demandeur de
cette forte : & tu fpondefne quïngentos 3 ni tuus fit ?
c’eft-à-dire, fi. je prouve qu’il ne vous appartient
pas. A cek , le demandeur repliquoit : fpondeo3 ni
meus fit : faute de quoi il étoit condamné. L’argent
dépofé dans ces occafions, s’appelloit facramentiim j,
,8c c’étoit un appât qui engageoit le défenfeur à
fe préfenter. parce que fi la prétention du demandeur
étoit mal fondée, on le lui adjugeoit. La;
formule de ces demandes mutuelles étoit tou.-
I jours f i 8c nifu
s p o
SPÔRTULA. Ce mot eft fans contredit le
diminutif de fporta 5 mais il ferôit difficile d’en
marquer la véritable étymologie. Quoi qu’il en foit,
fporta 8c fportula ont lignifié ordinairement dans la -
langue latine, une corbeille ou panier, fait de joncs ,
de rofeaux, de branches d’ ofier tiffues 8c entre-
laffées.
On l’a étendu enfuite à lignifier les vafes ou
mefures propres à contenir les pains, les viandes,
8c les autres mets que l’ on ’diftribuoit en certaines
occafions : 8c lorfque l’ ufage fe fut introduit chez ;
les grands de Rome, de faire diftribuer à leurs :
clieris, 8c à ceux qui leur faifoient la cour, de :
certaines portions pour leur nourriture j ces por- ,
tions que l’on mettoit dans des corbeilles furent
appellees, -par Métonymie 3JportuU. Enfuite. on
l’employa pour fîgnifier une forte de repas public,
différent de ceux qu’on appelloit coen& recta qui
étoient des repas fervis par ordre, où l’on n’ad-.
mettoit que des gens choifis. Tels étoient le^repas
que donnoit Augufte. au rapport de Suétone ■
Convivabatur & ajfidue nec unquam ni f i récta. Ca-
faubon. expliqüe . co mot recta par eVrexès è'uzrvov ,
8c lui oppofe le «repas appellé fportula, «h(7rvoy
ano hropiAsj où l’oninvitoit tout le peuple indif-
tinsftement, 8c où chacun recèvoit fa portion dans-
une corbeille.
Les diftributions que les particuliers faifoient à
leurs chiens, fe donnoient tantôt en argent, tantôt
en viandes, quelquefois même de ces deux
maniérés, 8c s’appelloient également du nom de
fportuU. Ces préfens étoient fouvent de petites
pièces d’argent qui fervoient de mOnnoié5 mais
les empereurs ou autres perfonnes de qualité
donnoient des pièces' d’or. Auffi Trebellius Pol-
lio,parlant des petits préfens que l’empereur Gallien
fit à fon confulat, dit qu’il donna une fportule à chaque
fénateurj 8c à chaque dame romaine quatre
pièces d’or ; fenatui fp'ortulam fedens erogavit. Matro-
nas ad confulatum fuum •rogavit 3 iis denique manum
fibi ofculantibus quaternos aureos fui nominis dédit.
C ’étoit auffi la coutume que ceux qui entroient
dans le. confulat y envoyaient à leurs amis
de çes préfens : fportulam confulatûs mei & amicitia
nofira , & kofiori tuo debeo hanc in folido mifi , dit
Symmachus ( Epift, 10. 124. ). Le mot fportula ,
qui fignifie une petite ^corbeille , fut donné à ces préfens
, parce qu’on les envoyoît dans une corbeilîé.
Les vers fuivansde Coripus, /. IV , furie confulat
de l’empereur Juftin nousle confirment.
Dona calendarum, quorum efi ea cura , parabant
Officia, & turmis implent felieibus aulam
Convenant rutilum Jportis capacibus aurum.
C ’eft pourquoi lesglofes grecques qui expliquent
s p o 4«*
le mot fportula, difent que ce font des préfens
qu’on envoyoit dans des corbeilles.
Outre ces fportules, les confuls donnoient de,
petites tablettes de poche d’argent ou, d’ivoire ,
dans lefquelles étoient leurs noms 5 & c’ eft ce
qu’ on appelloit les fa fie s. Sidonius ,/. V I I I , c. vj ,
parlant dû confulat d’Aûerius, nomme les fportules
8c les faftes qui furent diftribués.
Enfin, le mot fportula s’èft appliqué généralement
à toutes fortes de préfens, de gratifications
8c de diftribution's, de quelque nature qu elles
fuient. ( D. J.-).
S poptula 3 monneie des romains.
Elle valut fous Conftantin & fes fuccefïèurs,
3750 livres tournois, felon Pauéfcon.
Elle valoir alors en monnoie du même peuple*
3 fH livres d’or
ou 15) \ Phollis ou Balantïon.
ou 27 | Phollis militaires.
ou yo livres d’ argent.
ou 2.50 fous d’or.
ou 3000 miliaréfîon.
ou 3428 f lepton d’argent.
ou 4800 deniers de Néron.
. où éoeo livres de cuivres.
SPURIL IA , famille romaine dont on a des
médailles.
RRR. en argent.
O. en or.
O., en bronze.
SPURINU S ,’ furnom de la famille P et il u .
SPURIUS, prénom ufité chez les romains „
exprimé jy t ces lettres SP. Ce mot défignoit un
enfant né de père inconnu.
SQUELÉTE. Voyez Mo r t .
SQUILLE , plante. Voyez Oignons.
Squille , animal, crevette , folicoque, efpèce
de crabbe dont les anciens faifoient beaucoup de
cas pour leurs tables. Apicius navigeoït jufqu’eiï
Afrique, (Athen. deipnos. lib. /.). uniquement pouf
faire pêcher fous fes yeux les plus grandes fquille s ~
On en voit qui font gravées fur lés pierres 8c fuv
les médaille-s»