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ouverte des deux côtés , depuis les tords inférieurs.
iufqu’ à la haitteurdes cuiÏÏes , ce qui les
avoir fait nommer phainomérides. On peut c.on-
iulter là-deffus Plutarque 0 ^ie des Hommes illuf-
tres. ) : P.kù'tnpmérides veut dire,« qui découvre la j
» cùilfe ». C'eft fur l'autorité de cette figure , 8c
fur celle dé Sophocle ,jju e P on doit fixer le cof-
tume d'Hermione d.msTAndromàque'^e Racine.
Cette pmice ffe doit avoir en effet le coftûme la-
conién, puifqu’elle n'eft point encore la femme
de Pyrrhus. Ce qui d'ailleurs îe prouve invinciblement
, c'eft que Sophocle qtî§ nous Venons de
c ite r , lui fait reproché que dans ùn âge déjà
avancé , elle porte encore la tunique ouverte fur
les côtés.
T u n i c a [inea > tunique de lin. On né fait pas
précifément quand on commença à employer a'
Rome le lin pour la tunique de ‘deffous j pendant
très-iong-temps' elle ne fut que de laine, & les
auteurs qui aiftinguent deux tuniques , les fuppo-
fent .toutes deux de laine > ç è ft pour cela que,les
romains fe baignoient fi fréquemment pour remédier
aux inconvéniens qui nailïent du manqué, de
linge , jufques-là que les përfonnes riches avoient
des brins particuliers chez eux', 8c même .des
bains d'été & des bains d'hiver. Selon Lampridè
■ ( C. i . ) , Akxandre-Sévère fut le premier empereur
qui fe fervit de tunique de lin : Boni lintea-
minis appetitor fuit & ' quidem puri 3 c'eft-a-dire ,
fans mélange d'or ni de pourpre ; mais l'ufage n'en
devint commun que long-temps après.
Tu stic.4 molcfia , forte de chemife feufrée dont
on revêtoit les criminels qu'on vouloir faire-
bru 1er tout vifs : Cogita, illam. tunicam , 'dit Sé-:
nèque (Epijl. 14. ) 3 alimentis ignium & illitam &
ïnteclam.
Tir Nieæ pattiolati., tuniques manteaux , aux- :
quelles on Coufoit un léger mantelet ^ comme on
appelloit nrefies cucullats. les habits qui avoient un
capuchon. Les femmes riches avoient autant de
manteîets que de tuniques , 8c chaque fois qu'elles
changeoient de celle-ci, elles prenoient le mantelet
qui lur convenoit, 8c qui y étoit attaché ; de
forte que les deux pièces ne fembloier\t en faire
qu'une. •
T un i c a palmata étoit de pourpre--ayant une
bande d’étoffe d'or. C'étoit l'habillement de ceux
qui étoient honorés du triomphe y 8c de ceux qui
préfidoient aux jeux du cirque.
, T u n i c a recia paroît avoir é t é ainfi nommée,
•parce que l’on ne mettoit point'de ceinture par-
defius, & qu'on la laiffoit flotter. Gette forte
de tunique fe donnoit aux affranchis avec la
sobe.L
.
TÜNICOPALLIUM. Voyez. Tvmcm palü»-
lata 8c. P a l l a i
TURBO. Foyei Sa b o t .
TURBOT , r&ombus ,-poiCon dont les romains
faifoient grand cas , 8c dont les meilleurs étoient
pêchés dans la mer Adriatique. Ils 'n'en ferviretit
que fort tard fur leurs tables.
Tutus crût rhombus ,
.dit Horace j 8c ce fut un Sempronius ou un Rufus
Rutilius, préteur, qui leur en apprit l'ufagè :
Donec nos auclor docuit pr&torius~..
Juvénal parle d'un turbotAnorme que Pon prit
■ du temps^ e JDomitiën (.Sut. 4. ) :
InciditWdriacifpatiurh aimirabilerhombi.
8c pour lequel on fut obligé de faire un p la t,
afin de le fervir entier fur la table du prince. .
TURDÉTAINS ( Les), Turdetani, peuple d'Ef-
pagfre.. Leur pays , félon Strabon ( L. III. f ,
s'appelioit B étique 3 du nom du fleuve Eétis qui
Parrofpit bû^é nornmoit suffi Turdetànie du-
•nom des peuples qui i'hahitoient. .
Les turdéiains étoient regardés comme les plus
fa vans., & les plus-éclairés d'entre les espagnols j
ils avoient dans leur langue „d'anciennes hiftoires
& des; loix écrites en vêtis. Audi paffofènt-ils pour
les plus polis de la contrée, À caufe du commerce
qu'ils avoient avec les 'étrangers, & particulière-,
mént avec.les phéniciens. Ceux-ci lorsqu'ils abordèrent
là première fois trouvèrent rargent fi
commun parmi lès turdéfains 3 que fousdes nftenr
files de ce peuple étoient de.ee métairLes phéniciens
leur donnèrent de ^peéîté's ' bagatelleè "dé
clinquàillerie pour leurs méta'ux, 8c ils firent dans
cet .'échangé un gain prodigieux.
- On dit que cette abondance d’argent fi fùrpre-
nante de la Bërique,<venoit d’un embrâfement
' des-Pyrénées arrivé un peu avant 'que les phé-
niciens;connnffent PEfpagne. Des bergers avoient.
i mis le fèn a une forêt des montagnes, qui s’étoit
répandu par-tout avec une fi grande force, qu’il
a voit, confumé les.' arbres jufqu’ à la racine-, &
fondu les mines qui étoient cachées dans la tërre..
Les turdévazns , dit,. Strabon ( L. III. cap ‘ 39
&-• fuiv. ) , étoient civiiifés ; quand ils fiirent
fous Pobéifïance des romains, ils prirent lès
1 rareuiï de leurs vainqueurs, & oublièrent leur
propre langage, tant ils aimèrent celui des romains.
: Leur province furpaffoit les autres,’ nbn-feule-
ment en richefîes, mais en honnêteté. On portoit
de leur pays dans le refte de l’Efpagne, quantité
de froment A de vin 8c d’huile, des pois ^ du miel,
T U R
la cire, du fafran 8c même on portoit de-là 1
à Rome une grande quantité de vermillon 8c des
laines très-fines.
TURD US , furnçm de la famille P apiria.
T ordus. ( Uoye^ G r i v e . ) C ’étoit aufïi le nom
d'un poiffon très-recherché par les gourmets.
TURIASO, en Efpagne T v r ia s o .
Les médailles autonomes de cette ville font ; r
RRR. eh bronze......... .. .Pellenn.
O. en or.
O. en argent.
Devenue municipe elle a fait frapper des médailles
impériales latines en l'honneur d'Augufte,
de L ivie , de Tibèrë i avec la . légende MUN.
TURIASO. municipium Turiafo.
TURMA. Compagnie de cavalerié , • laquelle
n'étoit au commencement que de trente hommes,
au rapport de Yarron : Terdeni équités ex tribus
tribubus Tatien(ium3RhamnenJium & Lucerum fiebant.
A chaque légion, on jôignoit toujours trois cents
chevaux qu'on appelloit l'ailé', ah & cette aîlé'
étoit diyiféé en dix troupes nommées turm*. .
TURNUS, roi des rutules, étoit fils de Daunus
& de Véhilie, & neveu de la reine Amate. Il
fut élevé dans le palais de Latinus , 8c fe flattoit
■ d’ëpoufer la princeffe Lavinie. Mais les dieux par
d’effravans prodiges', s’oppofpient à ce mariage,
dit Virgile. Turnus voyant qu'Enéè lui étoit
^référé v fe met à la-tête de fes rutules , & porte
a guerre dans le Latium. Après deux batailles '
perdues cçntre les' troyens, il cohfent à un combat
fîngulier avec Énéé qui en avoit propofé le
défi, 8c demande à Latinus que le vainqueur foit
fon gendre 8c fon fucceffeur. Virgile fait ainfi la
defeription de ce, combat : » Turnus, dit-il, ap-
3» perçoit une de ces groffes pierres qui fervent
s» de bornes à un champ pour en fixer les limites.
*> Douze hommes, tels que ce fiècle en produit,
w auroient levé avec peine cétte maffe énorme i
' », cependant Turnus , dans fa fureur, la lève ;
8c courant fur Enée , il lui lance cette pierre.
» Au moment qu’il la jette , il ne s’apperçoit pas
» lui-même de fon prodigieux effort : cependant
» fon poids immenfefait plier, fes genoux 8c épuife
» toutes fes forces. La pierre roulant dans l’ air ,
» ne pût parcourir tout l’efpace qui eft entre lui
» & Ion rival, ni lui porter le coup funefte dont
s» elle le menace ». Turnus3 après un pareil e£
fo r t , n'eft plus en état de, fe défendre il eft
bleffé *à la cuiffe par fon ennemi j A8c tombant
par terre, il fe recohnoit vaincu, 8c demande
.{a; vie. .
TÜRONES, dans les Gaules. T y r o n o s .
Les médailles autonomes de ce peuple font :
RRR. en bronze. *
O. en ©f.
O. en argent.
TURPILIANUS, futnora de la famille Pc-
T RO NIA.
TURQUOISE. Il n'eft pas trop aifé de décider
fous quel nom les anciens ont parlé de la turquoife ;
•ils ont cara&érifé la plupart des pierres^ de
manière qu'il n'eft pas pollible de les reconnoitre.
Plufieurs modernes ne travaillent pas mieux pour
la .poftérité j, ne feroit-elle pas embarraffée de fa-
voir quelle eft. la pierre que nous appelions aujourd'hui
turquoife , quand elle' trouvera dans
Berquen, jouaillier de profefîion, qui par confé-
quent devoit avoir manié bien des turquoifes çn
à vie iB p f l cette pierre eft tranfparente, 8c
ou’elle ne tient fon opacité que du chaton dans
lequel elle eft fertie ? Cependant fi quelque
pierre eft opaque „ celle-ci f’ eft affurément. : les
morceaux les plus minces qui font à peine d’une
demi - ligne ü épaifleur , confïdérés au grand
jou r, n’ont aucune tranfparence. On ne fait s il
eft vrai ..que la turquoife des modernes foit la valais
des anciens j cela paroît fort douteux, parce
que Pline dit expreffément que la calais étoit verte.
On fait aujourd'hui que la turquoife eft. un os
foflile imprégné de diffolutions cuivreufes.
« Cettè stête d'Ifis, dit Caylus ( Rec. dantiq.
7.^37. ) , haute de quatre pouces, eft d'une terre
cuite extrêmement fine 8c bien travaillée ; elle n’a
pas la même teinte 8c la même qualité que celle
dont j'ai parlé plus haut à la Planche V j ce qui
prouve que les égyptiens ont eu différentes Façons
de travailler en ce genre. Cette tête eft couverte
d'un émail b leu, mais moins brillant que
celui de cès mêmes figures déjà citées. Cette couleur
lui donne une fi grande reffemblance avec la
turquoife 3 que je foupçonnerois volontiers les anciens
auteurs de «'avoir dit que l’Egypte four-
niffôit des mines de cette pierre préciéufe, que
parce qu'ils ont été trompés par la vue de ces
fortes de compOfîtions ; ce qui eft d’ autant plus
vraiferhblable q ue , malgré les recherches faites
depuis plufieurs fiècle’s , on n'a pas trouvé la
moindre trace de ces mines dans les montagnes
dont l'Egypte eft environnée, & l'on fait que
d'ordinaire les productions de la nature ne fe perdent
pas entièrement dans un pays 35.
TURRICULA 3 cornet à jetter les dés. Voye^
F r i t i l l u s .
TURRINUS, fumpm de la famille M a m i l i x .
Z z z z ij