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des fécherefles. L’armée de Trajan , que la forf
caufée par une grande fécherefte avoît réduite à
l'extrémité , fit un voeu à Jupiter Pluviuf ; & il
tomba aufli-rôc une pluie dtsf plus, abondantes.
En mémoire de cet événement ,. on fi ulpta fur la
colonne Trajane la figure de Jupiter Pluvius , où ,
pour cara&érifer le fait, les foiaats paroiffentrecevoir
l'eau dans le creux de leurs boucliers. Le
dieu y eft représenté lous la figure d un vieillard
à longue barbe, avec des ares , qui tient les deux
bras étendus ; l'eau fort a grands flots de Ces bras
& de fa barbe.
PLYNTERIES , nAti»rijp<«» , fête célébrée à
Athènes le 24 ou 2$ du mois Thargélion , en
l'honneur d'Aglnrre , fille de Cecrops ,. félon
Héfychius j ouplutôt, Il nous en croyons Plutarque
(In A i ci bi ad ) , Minerve. , fous le nom j
d'Ag'aure ,,é*o;t ob je t de cette fê te , dont le
nom vient de «A«*»« ^ ablua , parce que .les pra-
xiergides luvoient aipr* la liante de M nerve , &
couvraient Ion temple. D’apièv un endroit du
premier livre de 1 hiftoite grecque deXéuophnn,
où il s'agit du etour d'Alcibiade, il paraît que
la fupeiftition faifoit croire qu'on n'entrepreooit
rien ce jour là qui ne fût malheureux i St I on
ferment les, temples comme cétoit la coutume
dans Jes jours funeftes.. Héfychius parle d'une
milfe de figues que l’on portoit avec cérémonie
en me »noire de ce que lès athéniens, doiit.les
moeurs commençaient a fe p>‘lir , ayant enfin ceflé
de fe nourrir de gland , s'avifèient de manger des
jfig es. Delà venoic le nom nyr,T*i(U, que, félon
Atht-née cLiv, III.) y on donnoit à ceite malfe
de figues > comme fi l'on eût dit : Dux. vit* Quittons,
P L Y TH A N I , penp1es de l'Inde. Arrien ( P&d
ripl.+ p. 2^«) dit qu’ n 3pporcok‘beaucoup.d'onyx
de Lur ville, que l'on croit avoir été nomnace
Plythana..
PNIG ITIS TERRA 9 nom par lequel Hill
croit que Galien & les anciens ont voulu défigner
U(ie atgille n ire ,. peunte , onctueufe , allez,
tenace , douce m toucher ,■ qui fe durcit &
devient rouge au teu.
D ‘autres auteurs ont cru au contraire que le pni-
g: iis de Gai en écoit urte craie noire : Crettinigra,.
PN Y C E , lieu p’ein, place d'Athènes fituée
aqp es de U citadti e où fe t. nome quelquefois
les alLmblées »lu peuple.,Les dfa es de la république
fe décidoient par l’avis du peuple, qui
s'anèmLlo.t de graiM matin , ou dans .la placé
Çubhque , ou dans l'endroitappelle Pnyce , ou
encore , 8t le plus fervent, au rh< ârre de Ba< -
chus. Le peuple pouvait s’i. ftrune de la i matière-
que io n dtvoit agiter , pus un programme ou
p o
placard que l’on affichoit quelques jours avanf
l ’affemblée. Chaque citoyen avoit droit d'y entrer,
avec voie délibérative, ap è s l âge de puberte ,
pourvu que quelque défaut perfonnel ne l'en
exclût point j tels étoienr les encans dénatuiés*
les poltrons déclarés , ceux qui s'adonn ient à la
débauche outrée „ les prodigues, & les débiteur
du fife. Les noms des citoyens qui avoient voix
délibérative , étoient écrirs dans un régiftie , pat
les lexiarques , magiftrats qui en étoient les dépo-
fitaireis. On forçoit ceux qui avoient atteint F âge
necefîàire de venir à cette aflfemblée >. fous peiné
d'une amende. Les lexiarques, pour cet rfif t *
poulfoient le peuple avec une corde teinte en écarlate
qu'ils tenoient tendue, & les parefifeux qui;
en avoient quelques marques étoient fournis à
Lamendc.i au contraire , on donnoit tro»s oboles
à tous les autres. Dans les affemblées publiques ,
on parloit toujours debout & jamais aflfis. Tous
étoient fournis à cet ufage. On ouvroit l’af-
fcmblée par un làcrifice à Cérès , & par une imprécation
contre ceux qui trahiflbient la- république.
La vitüme étoit un jeune cochon avec le
fang duquel on arrofok le lieu, afin de le purifier.
Les paroles de l'irr.precatjon étoient celles-ci:
Pénjje maudit des dieux avec, fa race , quiconque
agira parlera oie penfera contre la république*-
Gela étant fait ,: les proèdtes ,. magiftrats au nombre
de dix cho fis par les prytanes, pour préfidet
cette femaii.e là , • xpofoi.ent au peuple le fujet de*
l'afT 'iiblée Ôt Lavis du fenatdes cinq-cents, formé-
de lénateurs tires en nombre pareil des dix- tribus
d 'A th è n e s& ils lui demandoient s’il vouloir ratifier
, on improuver .’avis, ou ;n retrancher quelques
pasties i après quoi on recueil oit les fuffi âges*
; Il falloir au moins fix. cents citoyens pour forme»
un décrets ■
Le peuple opino’tt par Textenfion des mains ^
c’eft-à-dire q.ie chacun donnoit fon iuflfage en
étendant les mairiS ,. & que quvfois par des bulletins
qu'il recevoit à une barrière,. & qu'il'ren»
doit en lortant a une autre où d recevoit les
oboles du droit d’aflîila- ce. L es décrets du peuple,,
dans ces fortes d'ailemblécs ,. < roient intitulés du
nom :du fénateur ôu de l’orateur dont i’opinion.
avoit pafïè } enfutte on metto t le nom tie l’Ar-
chix.te ,. le jour du mois & le nom de la tiibu qui-
étoit en tour de préfider.
PO (le)*, en latin Padus-, Erdanus. G'tft !©
fleuve le p us confidérable d Itahe. Virgile'appeÜe
Purpureum te golfe de Venife , ou ‘e Pô fe précî-
i pite. On fût qu t purpureum ne figrifie pas toujours
k couleur de pi>urp’ e , qu’ l a quelquefois la?
fig dfication, de ,c.andidum. Le même p ete appelle
l H rida n : Gem-na aura t-us taurina cornua cornu.
C éto t peut-être a nfi qu’"'on rep> éfentoit ce fleuve,
a eau e des nombre'x troii, eaux de boeufs qui:
paifToient fur fes borcL & quienrithiiioieot le pays*
P O c 2 1
Un favant de l'académie des beîîes-Iettres de
Paris , prétend qu'il y avoit deux fleuves qui portaient
le nom ÜEridan ,* l'un en Italie, l’autre en
Allemagne , qui eft la Vtfiule. Il fonde fon opinion
fur l'ambre que quelques auteurs anciens ont
dit fe trouver fur les bords de l'Eridan. Mais cela
vient de ce que les négocians d'Italie faifoient
venir l’ambre du Nord}, & l'embarquant fur le
Pô pour le tranfporter dans la Grèce par la mer
Adriatique , les grecs s’imaginèrent qu'il croifibit
fut les bords de ce fleuve. (D . J .)
POBLICIA , famille romaine dont on a des
médailles.
O . en or.
Q. en argent.
RRRR. en bronze^
Le furnom de cette famille eft MaÎ leozus.
Goltzius en a publié quelques médailles i»con-
nues depuis lui.
POCHES. Les anciens écrivains ne font jamais
mention de poches, parce que leur ceinture leur
en tenoit lieu , de même qu'aux orientaux modernes.
De plus , les femmes plaçoient quelques
objets dans leur fein , comme on l’apprend d'un
fragment du poète Turpitius , dans lequel une
jeune fille fe plaint d’avoir perdu une lettre qu'elle
avoit cachée dans fa tunique au-delfus dé la ceinture
: Me miferam quàd inter vias epifola excid.it
mihi, inter tuniculam & firophium collocata»
PÔ CILLATORES 3 jeunes efckves fervant à
table , que les romains nommoient encore fervi à
eyatho , vini minifiri , miniftnatores, fervi ad
vinum y fervi a potione , fervi ad pocula , pincerne.
Phi ion ( De vitâ contempiativâ. ) en fait une élégante
dtfeription.
«« On y voit des efclaves deftinés au fervîce f
» ils font de la plus grande beauté , & ils ont la
» meilleure grâce. Leur propreté eft extrême. Iis
» n ont point de barbe , leur vifage tft fardé, &
» leurs cheveux font frifés en boucles très-élé-
» gantes j car ceux qui ne latlîent pas croître abfo-
» lument leurs cheveux , Ls coupent en rond fur
» le devant de la- tête. Ils portent des tuniques
» très-fines & très-blànch-s , arrêtées par une
53 ceh'.tute ; ces tuniques tomb nt pardevant juf.
m qu’aux genoux , & par derrièie un peu au-deiL
>3 fous des jarrets. Ils rdîèrrént de chaque ».ôte les
33 deux parties de la tunicue » avec des rubans qui
* font deux tours j ils relèvent Ls côtés de cette
»» tunique j ils la font voltiger & b- uffei. Us
» obfervent les .crnvves, & font atrentiis à les 95 fervir & à leur verfer à boire ».
POCULEHTO argenta yafculario (Jt). (G-ruter..
P O D
^45*3 ■ ) Ces mots défignent fans, doute un ouvrier
qui fait des vafes d’argent pour le fervîce des tables,
ou un domeftique chargé du foin de feinblables
vafes dans une grands maifon.
FOCÜLUM. Voy. V ases a boiiîle.
P OD ALE A , dans la Phrygie.
Cette ville a fait frapper quelques médaille»
impériales grecques , félon Hardouin.
PO D A L 1A y dans la Lycie noAAAm'mîî.
Cette ville a fait frapper des médailles imJ
périales grecques en l'honneur de Tranquilline.
M. Eckhel en a publié une.
PODALIRE , fils d’Efculape & d'Epione, ou.
Lampetie , fut diftiple du centaure Chiion. Il
fe trouva avec fon frère Machaon au fiège de
Troye ; & après cette guerre, il fe retira dans la
C a r ie , où il fixa fa demeure. Les habitans de
Daunia, en ce pays , lui bâtirent un petit temple,
félon Strabon , afin qu'il participât à la divinité de
Ion père. Voy. Machaon.
PO D A R C E S , c’eft le premier nom de Priam
roi de Troye. Lor'qu'Hevcule tua Laomédon , en
punition de fa perfidie, il donna à Télamon fon
ami, Héfione en mariage } & à Héfione Podarces ,
pour en difpofer. V vy. Priam.
PODERIS s vêtement qui defeend jusqu'aux
talons , tetxft rui
PODISMUS y arpentage ou mefurage fait à la
marche àc fans inftrumens.
PO D IUM , faillie du mur qui entouroît ràrène
de l'amphithéâtre , & qui formoit une efpèce de
balcon. C'etoit là qu’étoient placés les premiers
fénateurs & les principaux magiftrats , aifis dans
leurs chaifes curules. C'étoit là aufli qu’étoit la
loge de l'empereur, appellée Suggefius , le tribunal
des édiles ôc la place de* veltales. Il y avoit
devant cet endroit dts barreaux de bois , & des
cylindres mobiles fur leur axe, pour garantir des
infuites des bêtes que l'on faifoit ‘entrer dans
l'arène , quoiqu'il leur eût été difficile de paffer
pardcii.us le mue qui avoit quinzè pieds de hauteur.
il tft vrai que ces précautions euflent été in fuffi-
fa .tes contre les éléphans, animaux d’une grandeur
deniel urée} mais Céfar , félon le témoignage
. de Pline v voulant prévenir les accidens, avoit fait
creufer uo canal nue l 'on remplifloit d'eau j & il
n'e » failovt pas; davantage pour empêcher l'élé»
pha t d'approcher de cet endroit, parce que cet
a? imal ne craim rien; tiinr que l'eau : Quâde caufây
C. Cajar, dictât or, pofiea fimile fpectacuiiim edi lie*
rus y euiipis arenatn circumdcait. (J'lin. o. 7-).