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Les médailles autonomes de cette ville font 4 ,
RRRR. en bronze.........Gefner , Hunter.
O. en or.
O. en argent.
PYGAS ou (ENOÉ , reine des pygmées , fut
changée en grue par Junon, pour avoir eu la
présomption de fe comparer à la reine des dieux 5
& depuis fon changement , elle fit une guerre
continuelle à fon peuple. Voye% P ygmées.
PY GMALION , roi de Chypre 3 ayant fait une
belle itattie , en devint amoureux 3 jufqu'au point
de prier Vénus de l'animer, afin qu'il en put
faire fa femme. Il obtint l'effet de fa prière 5 &
1 ayant époufée , il la rendit mère de Paphus & de
Cinyras.
Pygmalic^n , roi de T y r , étoit fils de Belus 8c
frère de Didon. Voyeç Didon 3 -Sichée.
PYGMEES, peuple fabuleux , qu'on difoit
avoir exifté en Thrace. C ’écoient des hommes
qui n'ayoient qu'une coudée de haut. Leurs femmes
accouchoicnt à trois ans , étoient vieilles à
îiuit. Leurs villes & leurs maifons n'étoient bâties
que de coquilles d'oeufs. A la campagne , ils
fe retiroient dans des trous qu'ils faifoient fous
% terre. Ils coup oient leurs bleds avec des coignées
comme s'il s'étoit agi d’abattre une forêt. Une
armée de ces petits hommes attaqua Hercule, qui
s'étoit endormi après la défaite du géant Antée,
& prit pour le vaincre les mêmes précautions
qu'on prendroit pour former un fîege. Les deux
ailes de cette petite armée fondent fur la main de
ce héros > 8c pendant que le corps de bataille
s'attache à la gauche , & que les archers' tiennent
fes pieds affrétés , la reine , avec les plus braves
fumets 3 livre un afiaut à la tête. Hercule fe réveille
j riant du projet de cene fourmillièré , il
les enveloppe tous dans fa peau de lion , 8c les
porte à Eurifthée.
Les pygmées avoient une guerre toujours déclarée
contre les grues , qui venoient tous les ans
dans la Scythie les attaquer. Montés fur des perdrix
3 ou , félon d'autres 3 fur des chèvres 8c des
béliers d'une taille proportionnée à la leur. Ils
s’armoient de toutes pièces pour aller combattre
leurs ennemis.
Les grecs 3 qui reconnoiflfoient des géans,
c'efi-a-dire , des hommes d'une grandeur extraordinaire
3 pour faire le contrafte parfait , imaginèrent
ces petits hommes d'une coudée 3 qu'ils
appellèrent pygmées ( Ce mot eft formé de nuyo? 3
une coudée. ). L'idée leur en vint peut-être de certains
peuples d’Ethiopie, appellés péckiniens (Nom
qui a aupï quelqu'analogie avec celui t e pygmée.).
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Ces peuples étekrit d'une, petite taille j- les grues
fe retirant tous les hivers dans ces pays , ces peur
pies s'afiembioient pour leur faire peur, 8c les
empêcher de s'arrêter dans leurs champs 5 voilà le
combat des pygmées contre Iss grues. Encore au-
jourd'hui les peuples de Nubie font d'une petite
Quant à.la fable de Pvgas, leur reine, qui fut
changée en grue , c'e f l , dit-on, qu'elle s'appélloit
auffi Gcrané , qui eft le nom grec de la grue 5 elle
eteit belle , mais fort cruelle. Ses fujets craignant
qu'un fils qu'elle avoit ne lui refiemblat, le lui
ôtèrent des mains pour le faire élever à leur manière.
Sa cruauté eft défignée parla guerre qu'elle
fait aux pygmées /à la tête des grues;
Plufieurs des anciens ont fait mention des pygmées
3 Hérodote, Philoftrate , Mêla , Pline , So-
lin , &c, j mais iis n'étoient en ce point que'les
copiftes d'Homère , qui emploie fouvent des
ccinparaifons agréables pour amufer fon leéteur,8c
qui compare les troyens à des grues qui fondent
fur des pygmées. «Tels que les grues, dit-il,
1 » fuient l'hiver , vont avec de grands cris versies
*> rivages de l'Océan , 8c portent la terreur & 'la
p mort aux pygmées 3 fur lefquelles elles fondent
! » du milieu des airs ».
Strabon ( Lïb. X V I I . ) regardoit lés pygmées
j comme un peuple imaginaire } car il dit qu’aucune
perfonne digne.de foi ne foutenoitles avoir
vu.
Dans la collection des pierres gravées de. Stofch,
on voit fur une pâte antique un pygmée monté far
un coq. Les pygmées 3 félon la fable , montoient
dés ( Atken. Deipnof. I. IX. p. $ç)êVB. Euftatk. ' ad
II. y p. 377. /. 17. ) perdrix pour combattre lés
grues.
_ Sur une* pâte antique , un pygmée monté fur un
oie.
Sur une fardoine , un pygmée à pied, armé de
toutes pièces ( Conf. Üom. IL y. y. C). ) , fuyant
devant une grue.
Sur une cornaline , un pygmée armé de toutes
pièces , combattant avec unë grue. ‘
Sur une cornaline , deux pygmées combattant
contre déux grues , avec une troifième grue percée
d’un javelot, qui eft étendue par terre.
Sur une pâte antique, un pygmée emportant une
grue morte fur fes epaùles.
Sur une cornaline , un pygmée emportant une
faiiterelle fur fon dos , 8c marchant appuyé fur un
bâton , courbé fous le poids de ce fardeau.
ASur une cornaline, un pygmée dans une coquille,
pêchant à la ligne.
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■ Sur une cornaline 3-\\t\ yygmêc Jouant des deux
flûtes.
' Tous c e i pygmées. 3 à la réfervè de ceux qui
ont des cafques , 8c! dé celui qui porte fâi grue
morte , t'oiis, dis-jé', ont des bonnets pointus en
forme de pain de fucre.
' PYLADE, fils dé Strophius", roi de Phoqidè,
8c d'Anaxibië , focu'r des Atrides , fut élevé
avec fon coufin Orefte , 8c lia avec lu i , "dès -ce
temps-là , une amitié qui les rendit jufqu à la fin
inféparables. Aprës^jqu'Ôrefte &û't tué Egyftlie 8c
Çlytemnèftrë, avec 1 aide dé Pÿlàile"3 '8c qu'il eût
délivré fa loeur E k dire de l’opprobre où les tyrans
l'avoient tenue , il la donna en mariage à fon
ami. Ils allèrent enfernble dans là Tauride , pour
enle.ver la ftatue de Diane }. mais ayant été furpris
tous deux , 8c chargés de chaînes , ppur être immoles
à Diane1,-la prêtreffe offrit de renvoyer fun
des deux dans la G rè ce , un feul Euffifant pour
fatisfaire à la loi ; elle vouloit retenir Pyladep.ee
fut alors qu'on vit ce'généreux combat d’amitié,
qui a été. fi. célébré des anciens, chacun de ces
deux amis''"offrant fa vie l’un .pbur l’autre. Orefte
veut que Pylade ,Coït fiuvé. ’« Il me Ter dit trop
» dur de le voir périr (■ Ivhtgcn. en Taurid. dcv. 3.) ,
» dit-il dans Euripide > c’eft moi qui l'émbârquài
» fur cet océan de malheurs j fa trop confiante
» amitié l’a contraint de fuivre un pilote aveu-
» , - g l é . Ç ' e f t une lâcheté de procurer fon falut
» aux dépens d'un ami qu'on affocie à fes càla-
li mités > tel eft mon ami, 8c il m'eft plus précieux
»' que moi-même ». '
Pylade lui répond, qu'il ne' faùroit vivre fans
lui. « Non, Orefte , je në puis vous fur vivre 5 ex-
» pirant immolé avec mon ami, je mêlerai mes
» cendres aux fienhes ; mon amitié, ma gloire,
» tout l'exige ». A la fin Pylade femblé fè rendre ,
parce qu'il çfpère qùeiqu'heureux dénouement,
qui tirera l’un 8c l'autre d'embarras 5 comme il
arriva par la reconnoiffance d'Oreftë & d'Iphigénie..
Pylade avoit encore fécondé Orefte dans le
deffein de tuer Pyrrhus 3 & Paufanias dit fur cela
qu'il nés le - fit pas - feulement par amitié pour
Orefte, mais encore par le defir de venger fon.
bifaïeul Phocus, tué par Pelée , aïeul de Pyrrhus.
Pylade eut d'Eleètre aeux fils , Strophius 8c Mé-
don. Voye^ Electre , Oreste.
On voit Pylade fur les. mônumerts où i l . accompagne
Orefte. Voye^ l'article de celui-ci.
PYLÆ. Ce mot latin vient du grec -zrvx*i 3 qui
lignifie une porte ou une colonne , foit de pierre de
taille , foit de briqué. On entend communément
dans l'ancienne géographie , par le mot
pyl** des portes , parce qu elles font comme les
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portes d'un Idgis:/ par îefquelles il faut néceffai-
rementi entrer ' fb r t i rk
Quelquefois cés paffages fopt l’ouvrage de la
nature 3 'quelquefois ils font faits dé main d'hom-
mes-dans des montagnes que l ’on a coupées-} ce
qui .répond , au mot claufira des anciens , 8c à ce
que nous appelions préfentement un pas , un
port, un fpl., Pline ( L. IV . c. 6. ) nomme PyU un
lieu de.l'Arcadie, ptolomée (L. IV . c. 8. ) appelle
auffi PyU des montagnes d'Ethiopie, fous
l'Egypte.' / /
PYLAGORES, nom que les villes grecques
. donnoient aux. députés qu'elles envoyoient à l'af-
femblée des amphiétiôns.,;,filon le droit qu'elles
en avoient. Chacune y envoyoit un pylagore 8c un
hiéroinnémon, avec plein pouvoir à celui-ci de
traiter de toutes les matières qui concernoieht la
religion , le pylagorre n'étant chargé que des intérêts
politiques.'Cependant les grandes villes députèrent
quelquefois deux ou trois pylagores-3 8c
jamais qu'un liiércnmémon } mais, dans ce cas-là
même, ces quatre députés n'avoient toujours que
deux voix. On choifiifoit toujours lespylagores au
fo r t,’ 8cils étoient ordinairement pris d'entre les
; orateurs, parce que dans l ’affemblée des amphic-
tiens, ils étoient obligés de porter la parole } ils
délibéraient fur les affaires générales de la Grèce,
y formoient des decrets, dont ils repréfentoient
des copias à leurs républiques ' refpeétives , auxquelles
à‘ leur retour ils rendoient compte de leur
députation. On croit que ces décrets portoient
en. tête le nom de 1 ’kiéromnémon ; cependant il
slen trouve qui commencent par ces mots : I l a
paru, a propos , il a plû aux pylagores & aux autres
qui ont droit de féances a Vajjemblée des amphiélions.
Valois penfe.-néanmoins que les hiéromnémons
avoient la préféance. Voye% Hiéromnémon.
PYLÉES, ■ xvKuia, , nom donné à l’ affemblée
des amphiélions, foit qu’elle fe tînt à Delphes
ou aux Thermopyles. Le 'concours du peuple
étoit f i grand à ces afièmblées , que le mot pylées ,
pylaa, fut employé dans la fuite pour défigner
toute afifemblée nombreufe , ou toute réunion
de peuple , dans quelqu'endroit que ce fût.
(D . J.)
nYAEùN, TrvçyoTov, bonnet fait en forme de
tour, tels que les portoient les^perfes, 8c tels
qu'on en voit aux figures de Peîfépolis.
Dans des peintures de tombeaux étrufques,
trouvés à l'ancienne Tarquinia, près de Corneto,
8c dont Buonarotti a publié quelques-unes , on
voit une femme drapee, la tête couverte d'un
bonnet large par en-haut, ayant une draperie relevée
jufques vers le milieu ae fa coeffure. Un tel
bonnet s'appélloit chez les grecs nuxtav} 8c c'étoit
[ au rapport de Sollux, un ajuftement ordinaire des