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comme Plaute j dans la quatrième queftion du
tiv* 1- des fympofiaques.
C e roi donnoit en effet des lo ix , 8c prefcrivoit
fous certaines peines, ce que ' chacun devoir
faire, foit b oire, foit chanter, foit haranguer ,
ou rejouirl a compagnie par quelqu’autre talent.
Cicéron dit que Verres / qui avoit roulé aux pieds
toutes les loix du peuple romain , obéiffoit ponc- •
tuellement aux loix de la table : ifie enim proetor
feverus i ç liligensqui popu.li romani legibus numquam
parebat , iis diligenter legibus parebat, qiu, in po-
culis ponçbantur.
Cependant on ne fai foit pas un roi dans tous les
repas, 8c Ton ne s’en avifoit guère, dans les
derniers temps, qu’au milieu du feftin j c’étoit
une relïource de gaité , quand on commençoit à
craindre la. lig u e u r , & pour lors chacun re-
nouvelloit fon attention à paroître bon convive.
Ce dernier acte s’appelloit chez les romains com-
mejfatio , du mot grec x&’uog, félon Varron ;
parce que les anciens romains qui habitoient plus
volontiers la campagne que la ville , fe régaloient
à tour de rôle , 8c foupoient ainfi tantôt dans un
village 8c tantôt dans un autre. Horace, Martial,
Lucien, Artien parlent fouvent des rois de table
dans les faturnales {D . J .)
rois d’Egypte, M. de Pau dit : « Dans les
temps les plus reculés on cônfacroit les rois à
Thèbes ; 8c enfuite cette fingulière cérémonie fe
fit à Memphis , ou le prince portoit le joug du
boeuf apis, & un fceptre comme la charrue thé-
baine, dont on fe fert encore aujourd’ hui pour
labourer dans le Saïde & une partie de l’Arabie ,
fuivantla figure qu’en a publié depuis peuNiebuth.
Dans cet équipage on conduifoit le nouveau roi
par un quartier ae la ville j &delà il étoit introduit
dans Yadytqn, endroit qu’on doit regarder ici
comme un fouterrain : 8c je ne fai par qu’elle bizarre
idée Martin a fuppôfé qu’il s’agiffoit de la
ville d‘Abydus, qui étoit éloignée’ de quatrevingt
& trois lieues de Memphis. Il faut que cêt homme
fe foit imaginé qu’il en étoit de l’Égypte comme
de fon pays où les rois alloient de Paris à Rheims
pour fe faire facrer. »
» Lorfqu’ on avoit élu un prince parmi les
candidats de la claffe militaire, il paffoit dès
l’inftant de fon inauguration dans la claffe facer-
dotale ; ce qui exigeolt quelques cérémonies particulières
, & vraifemblablement auffi quelques ferments.
Au reftë les Pharaons ne pouvoient, en
aucun cas, fe difpehfer de jurer , comme on l’a
d i t , fur le'calendrier. Ils promettoieht de ne pas
faire, intercaler un jour dans l’année vague ; ce
qui l’eût rendu fixe, ni d’y faire intercaler un.
mois, ce qui l’eût rendujjunaire yicieuie. Or
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à cet égard ils ont tenu leur' parole plus reli«
gieufement que par rapport à d’autres points
bien plus intéreffans. »
« Comme ceux qui parvenaient au trône par la
vcix des foidats & des prêtres, ne donnoient
jamais à la nouvelle dynaftie le nom de leur famille ,
mais le nom de la ville où ils étoient nés ; il n’eft
pas étonnant de voir dans l’hiftoire une dynaftie
fingulière de Pharaons Eléphantins *, puifque cela,
ne provient que de l’éleélion où les fuffrages'
s’étoient réunis en faveur d’un candidat originaire
d’Eléphantine. Ce fait-eft très-nature 1, 8c cependant
les chronologiftes n’ont pas voulu lé comprendre
; de forte qu’ils ont été obligés d’imaginer,
dans cette île nommée Eléphantins, un royaume
particulier, qui eût moins d’étendue qu’en a fou-
vent en Europe une maifon de campagne avec fes
jardins & fes bbfquets. La vallée de l’Egypte fe
rétrécit extrêmement au-delà de la ville d’ Ombos :
ainfi quand on accorderoit encore à ce prétendu
royaume les terres qui font fur les bords-du Nil ,
cela n’eût jamais pu former un état indépendant
ou des rois d’Ethiopie, ou desprinces quirélidoient
à Thèbes. >•
» Aucun auteur avant le chevalier Marsham ,
n avoit dit qu’il y a eu jadis plufieurs royaumes à
la fois en Egypte. *
<* On voit par la cérémonie de l’inauguration
des Pharaons , que ces princes n’eurent jamais à
leur courcefafte infultant des defpotes de l’Orient j
car c’eft furtout à leur couronnement qu’ onauroit
dû en faire l’ oftentation : cependant les rois d’Egypte
portoient ce jour la , comme le dit le Scho-
Iiafie de-Germanicus, une tunique a fiez modefte ,
un collier, un fceptre & un diadème fait de
ferpeats entortillés , qui peuvent avoir été d’or ,
'& on croit que c’eft d’ un tel diadème que fe
- fervit l’empereur Tite , lorfqu’il affifta à Memphis
' à la confécratiôn du boeuf apis : car il ne porta
point le joug de cet animal, comme l’avoient fait
les Pharaons ; ce qui eût été- de fa part lé lignai
d’une - révolte contre fon père: & malgré cela
fa conduite parut, dans cette ôccafîon, fort
fufpede. D’un autre côté les rois ne faifoient pas
en égypte de grandes dépenfes pour l’entretien de
leur table ; car le fyftême diététique ., auquel ils fe
, conformèrent fcrupuleufement jufqu’à Pfammétiquo
y mettoit beaucoup d’ ebftacles. «
rois (les) des anciens grecs ne portoient la
chlamyde qu’ à la guerre. Ils portoient ordinairement
une tunique qui defçendoit jufqu aux talons
& qui étoit leur attribut diftincfcif fur la fcène.
O mes repréfentoit avec cette tunique longue, un
manteau plus ample que la chlamyde &„unfceptre
de leur hauteur ( DemofiL vepi 85.)
Les rois d’Orient portoient une tiare ceinte
d’un diadème (Dion. Cajf. I. 36. p. ,16. ) blanc
( Aelian lib. Iy. c. l hifi, animal. )
rois captifs du capitole.
« Les deux ftatues de rois captifs placées dans le
capitole, exécutées en marbre noir, repréfentent,
dît Winckelmann {hifi. de fart. liv. 6 . y), deux rois
de ces Thraces nommés Scordifci, qui ( jflor.fi. 3
c. 4 p. 30. ) au rapport de Florus , furent faits
prifonniers par Marcus Licinius Lucullus, frère
du riche Lucullus. Le général romain indigné de
la mauvaife foi de ces princes , leur fit couper
les mains. Ç ’eft ainfi qu’ils font figurés dans les
ftatues du càpitole. L’une de ces figures a les mains
coupées jufqu’au delà du coude 8c l’autre les a
coupées au deflus du poignet ; par là elles ref-
femblent aux ftatues des captifs qui décoroient Je
maufolée d’Ofymandyas roi d’égypte 8c qui étoient
fans mains ( Diod. fie. I. 1 p. 4y. /, 10. ). Dans la
ville de Sais 011 voyoit vingt ftatues de bois deL
forme coloffale mutilées de la même forte ( Hérodote.
1. 1. p. 88 l. ult.). C ’eft ainfi que les carthaginois
traitèrent ceux qui. fe trouvèrent fur'
deux Yaifféaux qu’ils prirent,,dans le port de Syra-
; eufe ( Diod. fie. I. 19 p. 737. ) Quintus Fabius Maximum
, 1 or (qu'il commun a oit en Sicile , fit éprouver
le même traitement à tous les transfuges des
garnifons romaines ( Val. Max L .1. s. 1. N.
10. ) »
r o i s . ( médailles de ) ,
m Dans le premier ordre qui eft celui des rois ,
les fuitespeuvent-êtré fort belles, dit Jobert, &
très-nombreufes , fi l’on veut mêler les métaux 5
car il nous reftè beaucoup de médailles grecques de
de ce genre. Vaillant, l’un des hommes les plus
éclairés de fon fiècle dans la connoiffance des
médailles > antiques , nous a donné les rois de
Syrie dont il a formé une hiftoire pleine de favantes
remarques. Il en a ramafle la fuite complette depuis
Séleucus I. dit Nicator , jufqu’à Anthiochus
XIII. du nom appellé Epiphanes-Philopator-Calli*
nicus, 8c connu par la qualité d’Auatique. J’ ai
déjà dit que le même auteur nous avoit donné les
rois d’egypte, dont il a fait un recueil très-curieux.
On efpéroit encore de lui un nombre con-
fidérable de têtes de rois particuliers , dont il
avoit trouvé les médailles j mais la mort ne lui
a pas permis d’executer fon defiein
Suite des rois extraite des Recueils de Pellerin.
E U; R O P El
Rois de Macédoine.
Rois d’Epire.
Rois de Dalmatie.
Rois de Dyrrachium.
Rois de Tégée.
Rois de Crète.
Rois de Sicile.
Rois de Péonie.
Rois de Thrace.
Rois du Bofphore.
Rois Bretons.
A F R I Q U E .
Rois d’Egypte.
Rois de Cyrénaïque.
Rois de Numidie 8c de Mauritanie.
A S I E - S U P É R I E U R E.
Rois de Syrie.
Rois de Commagèner
Rois d’Arménie,
Rois de Baêlriane.
Rois des parthes. .
Anciens rois des perfes.
Rois des perfes, fuccelfeurs des rois parthes,
Rois d’Edefle & d’Ofrhoëne,
Rois d’Arabie.
Rois de Palmyre, 8cc,
Rois de Judée.
A S I E - M I N E U R E ,
Rois d’Afîe.
Rois de Carie.
Rois de Pergame.
Rois de Bithynie.
Rois de Pont.
Rois d’Héraclée dans le Pont,
Rois de Galatie.
Rois de Cybire.
Rois de Cappadoce.
Rois ou princes d’Ifautie*