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trouve dans les impériales d’argent quelques-iiné$
avec ex. S. C. tel qu’il fe voit fur le bronze j
d où je conclus que cette marque n’eft ooint
celle de la monnoie courante.
La même raifon' empêche de dire que S. C.j
dengne le bon aloi , ou le' prix de la monnoie.!
A ces deux opinions fur la-lignification des lettres!
S. C . , il faut ajouter celle du fénateur Buonarottî.j
il conjecture - dans fes obferva^ioni iftoriçhe fopral
Meçdalier antiche 3 que cette efpèce de formule!,
a voit ete confervée fur les monnoîes de bronze ,
pour fpecifier les trois modules qui- étoient déjà!
en ufage^ à Rome , avant qu’on y frappât des;
^ 01 ^5 ^’Argent J ulagë qui a toujours!
iupülte malgré les cbangemens arrivés dans lej
prix 8c dans le poids de la monnoie. Ce favant
ajoute qu’Enée Vico s’eft déjà fervi de cette
explication pour rendre raifon de ce que le S. C.
ne fe trouvoit prefque jamais fur l’or , ni fur
1 argent , parce que, dit-il , les romains n’ont
voulu marquer fur leurs monnoies que les anciens
fenatus-confultes, dans lefquels U ne s’àgilfoit que-
des pièces de bronze. II. explique, de même pourquoi
le S. C. ne fe trouvoit pas communément^
iur les médaillés j car c’étoient, dit-il encore , ï
des pièces de nouvelle invention dont la fabri-.j
cation 8c 1 ufage avoient été inconnus aux anciens ■
'romains.- ' ■ ‘ ; .v • 1
Quelque refpeélable que foit l’autorité de
Buonarotti^ il' ne paroît pas que fon èxpiication
ait été jufcju’à préfenît adoptée par les antiquaires. '
. ^ n.e^et ? fî}2 marque de l’autorité du Sénat n’ayoit
rapport qu’aux anciens ufages dé là république'
fur le fait des monnoies, comme il eu certain
que .la monnoie d’or 8c d’argent s’întroduifît dés
Je temps de la république , 8c en vertu des .décrets
du fénat 3 pourquoi fe féroit-on contenté fous
les empereurs - de- conferver le S. C. fur le,
bronze feulement , jniîfque le bronze n’étoit pas
- Je feul métal qui eut fervi de monnoie en vertu
des anciens Senatns-confultes ? '
Le featiment le plus généralement re çu, c’eft
que les ëmpèreurs avoient obtenu'le droit de,-
difpofer de tout ce qui concernoit la fabrication !
des efpeces d’or 8c d’argent ; & que le fénat !
:etoit refté maître de la monnoie de bronze :
qu ainlï la marque dë l’autorité du fénat s’étôit-*»
confervée fur les médailles de bronze 3 tandis
qu’elle avoit difparu du champ de celles d’argent
qc d or.
Quoique les hiftoriens ne nous difent rien de
ce partagé de la monnoie entré le fénat & les
empereurs , les médailles fuffifent pour le faire
prefiimer.-Car i ° . il eft certain que le S. C. ou
ne fe trouve point furies médailles impériales d’or
oc A r g e n t o u du moins qu’il s’y trouve fi rarenient
j .qu’ on eft bien fondé à croire que dans
celles où H fe rencontre, il a rapport au type gravé
fur la médaille , 8c non au métal dans lequel l’ef-
pèce^ eft frappée. 20. Cette marque de l’autorité
du fénat paroît fur toutes les' médaillés .de grand
8c dé moyen bronze, depuis Aügùfte jufqu’à Florien
8c Probus > 8c fur cëllës de petit bronze, jufqu’ à
Antonin Pie , après'lequel oiï.céffë de trouyer dû
petit bronze qu’on doive croire frappé 3$ Rome',
julqü’à Trajan D ê e e fo u s ' lequel oh en.rencontre
a vec S. C.’ Une différence fi conftaîite, 8éen même
temps fi remarquable, puifquefles efpëcës d’or 8c
d’argent n’avoient d’autres titres pour être reçues
dans le commercé, que l’image du prince quelles
repr^eritoieht ptandis queJef/monnoiés clé bronzé
; joignofent'à cèmême tifre jleTceauùe l ’autorité
Mil fénat ; une telle différence, dis-je', peift-elle
avoir d’autres coules que le partagé qui s’étoit fait
! Me la monnoie entre le fénat & l’empereur ? ‘
Mais quand on foutient que le fénat étoit de-.
meure en poffeffion de faire frapper la monnoie de
bronzé, on ne prétend^ parler que de celle .qui fe
fabriquent à Rome ou dans l’Italiëf A f égard' d’à
colonies ■ & des • municipès, & même de ‘ quelques
autres villesJde l’empire, on ne difcoiivient pas
que les empereiirs’n’aientpiraufffbién qûê Iëïenat,
leur accorder la permiffion de frapper de la mon-
neie de bronze. C é ft par cette raifon qu’ on
trouve fur quelques médaillés cfe colonies , Per-
miffu. Augufti, indulgentia Augufti : Çm les médiiilles
latines d’Antioche • fur fOronto, S. C. jufqffa
Marc-Aurele-'j & fur celle d’Antioche de Pifîdié',
-S, R ., -c eft-a-dirê , fenatus romands.'Hés procôn-
fuls même qui gouvernoient au nom dà fénat les
' provinces dont l’empereur avoit laiffé' l’àdminiftra-
tion - au fénat & au peuple romain, dohnoiene
quelquefois ces fortes-de permiffions-. Nous en
avons des exemples fur des médailles frappées
.dans les. villes de l’Achaïe 8c de J’Afrique-. '
A l’égard des villes;grecques, comme les ro4
mains confervèrent à plufie.urs de ces villes leurs
loix & leurs privilèges, on ne les: priva point du
droit de battre.monnoie , lorfqu’elfes furent réunies
à l’empire romain.; Elles continuèrent n donc
de faire frapper dès pièces qui avoient cours dans,
le commerce qu’elles faifoient entr’elies, 8c même
avec le refte de l’empire, quand’ cës;pièces por-
toient l’image du prince. Ces villes n’avoient
pas eu befoin d’ un fénatus-confulte- particulier
pour obtenir la permiffion de battre monnoie
puifque cette permiffion étoit comprife dans le
traite qu’ elles avoient fait avec les romains efi
fe donnant à eux.
Dans le bas-empire , l’autorité du fénat fe
trouvant prefque anéantie, les 1 empereurs ref-
- tèrent feuîs maîtres de la fabrication des mdn-
noies. Alors la néceffité où fis f e : trouvèrent
fouyent
ioürent de Faire frapper, polit le paiement dé TeurS
troupes, de la mounôie à leur coin dans IëS 'différentes
provinces1 où ils étoient élus , donna'
lieu à i’établilïement dé divers atteliers de monnoie
dans les Gaules , dans la Grande-Bretagne,
en Illyrie, èn Afrique , "8c enfuite en Italie , après
que Conftantin l’eut mife fur le même pied que
les provinces , en la divifant en différens gouver-
nèmens. On ne doit donc pas être étonné, fi
après Trajan De ce , on ne trouve plus le S. C.
fur le petit b ronge, puifqu’il étoit prefque toujours
frappé hors de Rome, 8c fans l’ intervention
du fénat. •
Quant à ce qui concerne les médaillons, on
peut penfér que le plus grand nombre de ces
pièces ayant été deltiné à* avoir cours dans le
commerce , après qu’elles auroient été diftribuées
dans des ôccauons où les empereurs faifoient des
largeffes au peuple j il n’éît pas étonnant qu’on
en. trouve avec la marque ufitee fur lès monnoies
de brçnze , S. C. (D . J .)
S. C. A. Cès trois lettres fignifioïent fenatus-
confuld auëioritate , titre ordinaire de tous les
arrêts du fénat.
A la Fuite de ces trois lettres , fuivoit l’arrêté
du fénat, qui étoit conçu en ces termes , que le
conful prononçoit à haute voix.
Pridie kalend. otïob fis , in adt Àpollinis , feri-
lendo ad.fu.emnt L. Domitius3 Cn. Filius Ænobarbusy
1Q. C&cilius , Q. F. Metellus Plus Scipïo , &'c.
quod Martellus conful EB F. ( id eft , verba fecit ) ,
de provinciis confularibus 0 jÊt£■ L C. ( c’eft-àaire
, de eâ re ita -cenfuerunt ) , uti L. Paulus , C.
Marcellus cojf. cum magiftratum inijfent, &c. de pro- '
'vinciis confularibus ad fenatum referrent, &c.
Après avoir expofé l’affaire dont il étoit question
, & la réfoïution du fénat, on ajoutoit :S i
fuis huic fenatus-confulto intercejferit , fenatut placere '
1 éLUcioritatem perferibi , & de eâ re ad ferj,atum popu-
lumqpe referri. Après cela , fi quelqu’un s’oppo-
fo it, on écrivoit fon nom au bas : Huic fenatûs-
eonfulto intercejjit talis.
Aucioritatem ou auftoritates perferibere, c’étùit
mettre au greffe le nom de ceux qui avoient
conclu à l’arrêt, & qui l’ avoient fait ehregiftrer. ,
Les confuls empo.rtoient*chez eux au commen-
cernent les minutes des arrêts 5 mais à caufe
des £hingemens qu’on y fàifoit quelquefois ,
jl fut ordonné , fous le confulat de L. Va-
jerius & de M. Horatiu-s , que" les arrêts du
fénat feroient dépofés dans le temple dé Gérés,
fous la garde des édiles j 8c enfin les cenfeurs
les portoient dans le temple dç la Liberté , dans
Antiquités, Tome V •
des arrnoites: appellées ^tabulanà. Mais Céfar
changea cet ordre , après avoir opprimé fa patrie
; il pouifa l ’audace jufqu’à faire lui-même les
arrêts , oc lès fouferire du nom des premiers fé-
nateurs qui lui vendent dans l’efprit. « J’apprends
» quelquefois -, dit Cicéron ( Lettres familières,
” ub, IX. ) , qu’un fénatus-confulte , paffé à mon
« avis, a été porté en Syrie & en Arménie,
” avant que j’ aie fu qu’il ait été fait ; & pîufieurs
33 princes m’ont écrit des lettres de remerciemeiis
- i ^ pfur ce que j’ avois été d’avis qu’on leur donnât le
titre de rois , tandis que non-feulement je ne
1 35 favois pas qu’ils fuffent rois , mais même qu’ils
. « fuffent au monde ( D. J.)
SCABELLA, SCABILLA ou SCAEILIUM.
C ’étoit une efpècë de fouffl.et en forme de pédale,
qui fervoit à appuyer, a:infi qu’à frapper la me fure,
par un fon fixe & doihinant. Qn en.faifoit ufage
chez les romains pour animer les danfeurs , &
particulièrement les pantomimes. On en trouve
la figure fur quelques anciens bas-reliefs ; 8c les
curieux peuvent en voir un modèle dans un bas-
relief de marbre de h falle des antiques, qui fait
partie des bâtimens du vieux Louvre. (D . J. J
SCÆVA , le côté gauche dans le jargon de«
augures,
S c æ v a , furnom dès lum u s , chez lefquels d
défîgnoit un gaucher.
SCÆVOLA diminutif de Scdva , fut le fur-
nom du célèbre Mucius..
Dans la çolleélion des pierres gravées de Stofch,
on voit fur une améthyfte Mucius Sc&vola, fe brûlant
fur un autel la main droite , de laquelle il
tient une épée. Ce fuj'et eft fou vent ( GorUi Dac-
tyl. PL IL n°.. 106. 107. 181. Wilde Gem. io j . )
répété $ il étoit repréfenté de la même manière en
terre cuite, dans le cabinet du chanoine Vittorîa,
efpagnol, à Rome j ainfi qu’on le voit par les
deffins de ce cabinet, qui font parmi ceux du
cardinal Alexandre Albam.
Sur une pâte de verre, dont ( Muf. Flor. t. I I
tab.L VII. nQ, 1. ) l’améthyfte original eft dans le
cabinet de i’empprepr à Florence , le mçme
fujet.
SCÆ VULA , furnom de la famille Muer a , fe
même que Sc&vola.
SCALÆ annularia étoient dans le Forum, &
Suétone èn parle dans la vie d’Augufte ( C. 27.
. 2. ) : Habitavit primo juxta romanum Forum ,
fùpra fcalas annularias^ L'on ignore totalement
'ce qué l’ on entend par ce mot, de même que par
cet autre fcal& Cad. L’un 8c l’autre étoient appa-
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