
doce a voit à Rome différens noms 8c différentes
fonctions : le fouverain pontife , le roi des fa-cri-
nces., les pontifes , les flamines, les augures , les.
aridpices, les faliens , les arvales les luperces,
les fybilles } les veftales. ( V'oye^ tous ces noms à
_ leur article. )
Le facerdoce étoit fort honoré à> Rome, & jouif-
foit de grands privilèges. Les prêtres pouvoient
monter au Capitole fur deV chars > ils pouvoient
entrer au fénat j on portoit devant eux une branche
de laurier &r un flambeau pour leur faire honneur.
On ne pouvoir les contraindre pour aller à
la guerre , ni pour tout autre office onéreux ;
mais ils fourninoient ' leur part des frais de la
guerre. Ils pouvoient fe marier ; & leurs femmes,
pour ^ordinaire , prenoient part au miniftère.
Quand il s’agiffoit d'élire un prêtre , on exami-
noit fa v ie , fes moeurs, & même (es qualités
corporelles j car il falloir qu il Tut exempt de
ces défauts qui choquent la vue , comme d'être
borgne , boiteux, boffu , &c. Romulus avoit ordonne
que les prêtres auroient au moins cin- :
quante ans accomplis.
Quant au facerdoce des anciens gaulois, voyc^ \
Druyde s , & à celui des anciens perles, 'voyer
Mith r a s .
SACÈRDOS j furnom de la familla L t c i k i a .
SACERDOTALES ludi. V^oye^ Jeux.
SACOMARIUS. On lit ce mot dans une inl-
cription recueillie par Muratori (979. 4. ). Cet
artifan étoit un pefeur , de même que le librator.
Son nom venoit de facoma , équilibre.
SA C R A , nom que les romains donnoient en
général à toutes les cérémonies religieufeS, tant
publiques que particulières. Pour celles de la première
elpèce, voyt[ Fete.
Quant aux autres , outre celles qui étoient
S res à chaque Curie, il n'y avoit point de fa-
; un peu confidérable, qui n’eut les fêtes do-
meniques & annuelles , qu’on nommoit facra
gentilitia. On les célébroit dans chaque maifon , 8c
elles dévoient être régulièrement obfervées,
même en temps de guerre 8c de calamités , fous
peine de la vengeance célefte. On célébroit auffi
le jour de l'anniverfaire de fa naiflance, qu'on
appelloit facra nçualitia, celui où l’on prenoit la
robe virile , facra liberalia , 8c plufieurs autres où
l'on invitoit lès parens 8c fes amis à un grand fef-
tia , en ligne de réjouilfance.
S a c r a g b k t i l i t i a . On nommoit ainfi chez , .
les romains les fêtes de chaque famille , que l’on .
célébroit régulièrement dans chaque maifon,
dans la crainte de s’attirer la colère des dieux3 S
- on les oublioit,
II n'y avoit point "de famille un peu confidé-
rable , qui n’eût de ces fortes de fêtes annuelles
& domeftiques , indépendamment de celles de la
nailfance , qu'ils appelloient nataliùa , 8c des
jours de la prife de la toge , qu'ils nommoiènt liberalia
, 8c auxquels les amis étoient invités.ÿ
comme à une noce.
Tous les anciens écrivains font mention des
facra gentilitia ; mais nous avons là-defliis deux
exemples éejatans dé l'obfervation 8c de l'inob-
fervation de ces fêtes de famille > le premier eflr
tiré du livre fept. de la première décade de Tite-
Livte. «L e jeune Fabius, dit cet hHVorkn, étant
' dans le Capitole, pendant qu'il étoit aflîégé par
les gaulois , en defeendit chargé des vafes 8c des
> ornemens facrés, traverfa l'armée ennemie > 8ci3
, au grand étonnement des affiégeans 8c dés affiégés,
alla fur le mont Quirinal faire le facrifice annuel
1 auquel fa famille étoit obligée^». Le fécond effc
pris du meme auteur ( Livre neuv. de la même détende.
) ; « i a famille Potilia étoit très - nombreuse,
divifée en dçuze branches, 8c elle comptoir
plus de trente perfonnes en âge de puberté y
fans les en fans j tous périrent, dans la même année
, pour avoir fait offrir par des efclaves les fa-
crifices qu'ils dévoient offrir eux-mêmes à Hercule.
Ce n’eft pas tout $ il en coûta la vue au cen-
feur Appius, par les confeils duquel ils avoient
cru pouvoir s'affranchir de cette lujetion »0 C'eft
Tite-Live qui parle âinfi.
SACRAMENTUM, JUSJURANDUM. Sa-
cramentum étoit proprement le ferment de fidélité
que les foldats prêtôient en corps , lorfqu’ils
etoient enrôlés. Jusjurandum étoit le ferment for-
! mel que chacun faifoit en particulier. ( D . J. )
Sacramzntum. C'étoit chez les romains un
*dépôt que les plaideurs étoient obligés de confi-
gner , & qui reftoit dans le tréfor , félon Valère-
Maxime. La portion confignée par celui qui fuc- .
comboit en juftice, étoit confifquée , pour le punir
de la témérité de la conçeftation , 8c on l'en»-
ployoit à payer l'honoraire, des juges.
Le même ufage s’obfervoit à Athènes, où l’on
nommoit ru Ts-fvruvtitt ou *rpwr«>e«el, une certaine
fomme que les plaideurs dévoient configner ,
avant que (favoir audience j 8c cette fdmnae
montoit , félon quelques-uns , à la dixième partie
de l'objet dô la conteftation, que le demandeur
& le aéfenfeur étoient obliges de configner ;
mais , félon Démofthène 8c Ifocrate, quîdevoienjc
en être bien inftruits, 8c félon le feholiafte d'A-
riftophane fur les Nuées ; -la confignation n'étoit
que de w drachmes, file foods étoit au-delfous
de mille drachmes, 8c de trente drachmes, s'il
excédoit. (D . J .)
fices, excepté ceux que l’on offroit à Saturne
( Appian. E ^ pa. /. I.p. 168.)
SACRARIUM. On nommoit ainfi chez les romains
une efpèce de chapelle de famille. Elle dif-,
reroitdu lara ri um^, en ce quelle étoit confacrée
a quelque divinité particulière, au lieu que le la-
rarium ètoit dédié à tous les dieux de la maifon en
general. ( D. J. )
SACRÉE '(A n n é e ), e to t s ie po y , 8c année
»ouvelle facrée 3 ETOYS NEOY lEf o r , inferiptions
qu on lit fur plufieurs médailles frappées par des
villes grecques de l'Orient.
Les villes d'Orient offroient des facrifices-, des
voeux publics, 8c donnoient des fpeéïacles magnifiques
a ravènemerit des empereurs , au
commencement de leur année c ivile, 8c aux jours
anniverfaires de leur avènement à l'empire.
Ces villes donnoient le nom d3année facrée à
leurs années, à caufe de la folemnité des facri-
nces^ 8c des jeux qui faifoient partie du culte,
religieux. '
Elles appelloient, à l’exemple des romains ,
année nouvelle première le jour de l’avènement des
princes, en quelque mois de l’année qu’il.arrivât,
comme Senèque l’affure de l’ avènemetot de Néron,
& comme une médaille de la ville d’Anazarbe le
prouve par l’avènement de Trajan-Dèce.
Elles diftinguoient la folemnité du commencement
de 1 année civile , 8ç la folemnité anniver-
tarre de \ àvenement à l’empire par Tinfcription
de 1 année nouvelle facrée , pair finfeription de
I annee facrée que l’on gravoit fur les médailles
que 1 on faifoit frapper pour lors.
SACRÉS ( Jeux). C ’étoit ainfi qu’on nommoit
chez les grecs 8c les romains tous les jeux con-
fecres a un culte public de quelque divinité. '
Comme ces jeux ou fpeétacles entroient dans les
ceremonies de la religion , on les appelloit facrés
& divins. Tels étoient les quatre principaux jeux
de la Grèce , appellés olympiques , pythiques , né-
méens & ijlhmiques. Tels étoient chez les romains
les capitolins , les apollinaires , les céréaux, les
martiaux , 8cc. Les honneurs divins ayant été* déférés
dans la Grèce aux empereurs, les grecs firent
célébrer en l’honneur de ces princes des jeux
facrés 3 fur le modèle de ceux qui avoient été'
inflitués en l'honneur des dieux.
SACRIFICATEURS ( Les ) élevoient leur
chlamyde ou leur to g e , 8c s'en cquvroient le
dernere 8c le haut de la tête dans tous les facri-
Tous ceux qui affiftoient . & qui participoient
auxTacrifices , étoient couronnés de laurier.
SACRIFICES. Théophrafte rapporte que les
egypnens furent les pvemiërs qui offrirent a la divinité
de? prémices 5 non d’encens & de parfums
bien moins encore (^’animaux, mais de fimples
herbes » qui font les premières produétions de la
terre. Ces premiers facrifi.es furent confumés par
f . eu ’ * de; la Viennent, les termes grecs j£ L
qui fignifient facrifier, &c. On
brûla enfuite des parfums qu’ on appella W A ü *
du grec qui veut dire prier. On ne vinî
a îacnher les animaux que lorfqu’ils eurent fait
quelque grand dégât des herbes ou des fruits
qu on devoit offrir fur l’autel,.' Le même Théophrafte
ajoute qu’avant l’immolation des bêtes
outre les offrandes des herbes & des fruits de h
terre , les facrifices dés libations étoient fort ordi-
naires, en verfant fur les autels de l’eau, du
miel, de 1 huile & du vin, & ces facrifices s’appel-
loient NepAaàa , Melitafponda , EUofpcnda.
Jienojponda. J *
Ovide affûte que le nom même, de viaime mar-
f y " ™ “ ®n. eS°rgea qu’après qu’on eût rem-
m æ Ê O K È Ê m les ennemis , & que celui
d & f e faitreconnoitre que les hoftilités avoiem
précédé. En effet lor?que les hommes ne vi-
voient encore que de legumes, ils n’avoient garde
d immoler des bêtes, dont la loi du facrifice \ o £
loit qu on ménageât quelque partie.
Ante deos komini quod conciliare valent,
F as erat, & pari lucida micàfalis. j
Pythagore s élevs contre ce maffacre des bêtes
H | . f »1 manger , ou pour les facrifier. Il pré ’-
tendoitqudferoit tout au plus pardonnable ^ ‘a-
BacrhaCcnfi'e e rP5UrCeJU à Cérè* & h chèvre à
dansîes bleds3« ? / “ T " dans les bleds & dans les“ 8v®ig Sn“ees ,C meSa' iasn qimuea ulexs fbor“et
bis innocentes & que les boeufs utile/ au îabou
rageAde la terre, ne peuvent s’immoler fam u i
extreme dureté , quoique les hommes tâchent
inutilement de couvrir leur injuftice du voffTde
Ihomieur des dieux. Ovide U r a f f a “ Z Z è £
Hcc faits eft quoi, taie nef as committitnr, ip f„
Infcripsêre deos faleri,, numenque fupernum
Code laboriferi credimt gaudere juvenci.
Horace déclare auffi que la dÎik n.i« 9- »
fimple manière d’app*i?er leSPdieux, eft