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avoit un temple déiliç à lui feu!, près -de la ville
de Téraphné en Laconie , outre une fontaine au
même endroit, qui lui étoit fpécialement contactée
5e qu'on appeiluit Polyiocée , ou la tonpame
de Pollux. Voyez C a s t o r , D ig.scur e s , C a -
b ir e s , G émeaux.
Pollux paroît repréfenté avec les oreilles brifecs
de Pancratialle ( Voye\ O reieles. ) , parce qu il
remporta la vidoite , comte Pa-.vcratiafte , dan<
les" premiers jeux pyihiques de Delphes, loeite
forme d’qreiPes données à un jeune héros fur un
orand bas-relief de la villa Albam , a fait croire
à Winckelmann que cette figure reprefentoit Pollux
, ainli qu'il l'a fait voir dans fes monumens de
l'antiquité. On remarque encore de femblab.es
oreilies à la ftatue de Pollux au Capitole ,-8f a une
-fionpf» Hu même
Dans la colïe&ion des pierres gravées de Stofch,
on voit fur une pâte antique les têtes accollees de
Caftor & de Pollux, & au-deffus de chaque tete
une étoile.
Sur une pâte de verre, les têtes de.Caftqjt & de
Pollux fe regardant.
Sur une pâte antique , -Caftor & Pollux debout.
Sur une fardoine, le meme fujer.
Sur une pâte antique , Léda aflife fur un trône,
ayant à fes deux côtés Caftor & Pollux , fur la tete
de chacun defquels elle appuieune main.
PO L Y B E , fils de Mercure & d’Eubée , père de
Glaucus , dieu marin. P'oye^GlAUCBS.
PO L Y BO É , divinité que les uns prennent pour
Diane , & d'autres pour Minerve , dit Héfychius.
VolTius ( De idol. lib. IL c. 6o. ) tire ce nom de
Ç;a ou -, je nourris , & il conjecture qüe c’eft
peut-être la même chofe q*e le noAt>£6?si?a î H<^_,
mère , ou Hotfe^ànts '/v, c elt-à-dire > la terre qui
nourrit tout le*monde.
POLYBOTÈS , un des géants qui firent la
guerre aux dieux. 11 s'enfuit à travers les flots de
la mer , n'ayant .de l'eau que jufqu a la .ceinturé ,
quoique fes pieds touchaient le fond. Il arriva
ainfi à l’îls de Cos , où Neptune qui le .çiourfui-
voit-j ayant arraché une partie de cette lie , -en
couvrit le corps, du géant, d ou fut formée 1 île
de Nifiros.
Sur une pâte antique de la cdljeijbcp de Stofch,
on voit Neptune à cheval qui terraffe PoMoùs.,
L e même fujst étoit repréfenté à -Athènes de
ronde boffe , félon Paufanias ( Athin. lib. I-
■ cap. Z. ).
P O L Y C A O N , mari de Mejfsène. Voyei Mes-
«ittE.
PO L Y C ASTE ! fille de Neftor, lava les meds
Télémaque, à fon arrivée a Pylos ( UdyJJ. r .
4 - ) -
POLYCÉPHALE ( Nome ). C'étoit chez les
grecs un fameux air de flûte , inveucé en l^onneut
d'Apollon ou de Pallas. Plutarque dit qu Olympe
çompofa fur la flûte , en l'honneur d M M .
l'air ou le nome appellé polycéphalt, O**"-
Pindate , dans fa dernière ode pythique , parle <te
ce cantique polyclpkaU , ou à plufieurs tetes , Se
rappelle »itpatâv - vozzar. rip". R Aen 1
l’inventrice , ainlî que de la flûte meme qu e e ^
briqua pour imiter les gémiffemens des loeçu-s e
Médufe , après que Perlée lui eut coupe la
tête.
Le feholiafte de Pindafe, en cherchant l'origine
de la dénomination du car.tique polycephale-, en
aliégue ces trois raifons : i° . Les ferpens qui couvraient
la tête de Médufe , fiffloieqt fur dift^ens
tons , & parce que la flûte îmicoir cette variété de
fifflemens dans le cantique en qutftion , on 1 ap-
pelîa polycéphale , a plufieurs* têtes. Z . U autres
prétendent que c’étoit à caufe que cet air s executoit
par un choeur de cinquante muflciens .a u x quels
un joueur de flûte donnoit le ton. 3°. Quelques
uns entendent par ce mot xs<p**«t , tetes
des poèmes, des hymnes ou préludés , & anurent
que ce cantique en avoit plufieurs qui precedoient
apparemment les différentes ftrophes tlont il étoit
compofé, & ces derniers en attnbuoient la corn-
pofition à Olympe , en quoi Hs etoient . comme
l'on v o it, d’accord avec Plutarque; mais celui-
ci ajoute que cet air étoit confacre au culte d A-
poîlon, & nullement à celui de Pallas. Voyg
M Burette, dans les Mém. des tnfcript. tom. A .
PO L YD AM A S , fameux athlète deThelTalie*
étoit, félon Paufanias, l'homme de la plus haute
ftature que l'on ait vu depuis les* temps héroïques.
Les lions font fort communs dans, la partie; mon-
tagneufe de la Thrace; ils jnfeftent particulièrement
la plaine qui eft au pied"du mpntO.jrape.
Ce fut fur cV tte montagne que Polydamas , laps
le feoo.urs d’aucune forte d’atmes, tua un lion de:,
plus furieux & des plus grands ; il s’étott expose
à ce péril, pour imiter 'Hercule , qui abattit a
fes pieds, le lion de N.émée. On racontoit une aut’, -
preuve de fa force , ou pour mieux dire', un autre
prodige. Étant un jour au milieu d’un .tioupeau
<de Vaches , - il prit, un fort taureau par un d ep s
pie.ls de derrière , & le tint fi bien .que quelques
eff.;rts que fît eet.animal’ dans fa foqgue & fa colere,
il ne put jamais fe tirer des mains d.e Polydamas ,
qu'en lui laiffanc la corne du pied par lequel *
le tenoic. On dit aufli qu’en prenant d une I f f f
main le train d,e derrière d’un char qui co.uron a
brides abattues, ii rètçit tout court. Ayant ete
iûvitc dé venir à la cour du roi de Pérfc , il défia
au combat trois de ées fatelliVes que l’on nomihoit
en Pêrfè les immortels , & à qui là garde de la
perfonne du foi étoit confiée } il fe battit .avec
eux trois j & lesérèndit morts à fes pieds.
A la fin , il périt par trop de confiante én fes
propres forces s car un jour étant entré dans itne
grotte pour y prendre le frais avec quelques
amis, fa d fiinée voulut que tout à coup le xoc
pàfüt s’entrouvrir. Au premier dafigér, fes amis
prirent l’épouvdiïfè & la fuitë j l'uî fëûl rëftâ , &
avec fc-s rnains il voulut foütenir la roche qui fe
détachoit, comme s’il eût été fuffifant pour un
tel fardeau ; mais la montagne venant à s’écrouler,
il fut enfev'êli. fouis fës ruines- '©n lui éleva
une ftatue dans une place diftinguée du ftade des.
jeux olympiques.
PO LYDE C TE ÿ roi de H1* de Séfiphe, reçut
favorablement chez îui' JDanaë & fon fils, qyi
fuyoiént la periécution d’Aerifius. Après avoir fait
élever le jeune Perfée avec beaucoup de foin , il
devint amoureux de Danaë , & la contraignic de
ï’ëpoufer. Perfée, au retour de fes voyages , fe
rendit à Sériphe, défola toute l’île,, & en pétrifia
les habitans en leur montrant la tête de Médufe.
Le roi lui-même^ qu’il furprit à table , ne fut pas
e'pargné. On trouve cette fable racontée diverfe-
ment. Koye% Persée.
POLYDOGÉE, ou fontaine de Pollux, Voyt\
P ollUx .
PO LYDOH A , fille de Méléagrè & femme de
Protefilas, le premier des grecs qui fut tué devant
Troye , ne put fe réfoudre à furvivre à fon mari ,
& aimà mieux l’accompagner au toiiibeâu. Mais la
tradition la plus commune donne Laôdamie pour
femme à Protéfilasi: Voye% Pr o t Lsilas.
PO L YD O R E , fils de Priam & d’Hécube, fût
envoyé par l'on père, au commencement de la
guerre de Troye , avec dé grands tréfors , chez.
Polymneftor , roi deThr-acê, fon beau-frère. C e lui
ci voyant les grecs maîtres'de T ro y e , croyant
n’avoir rien à craindre- du roi Priam , & pouffé
par une nonieufe avarice, fie périr feeretreitient le
' jeune prince. Enée, après la ruiné de fa patrie,
ayant pâffé. dans fe Thrace , & voulant cffiir un
fqcrifice aux 'dieux fut le rivage, fe mit à arracher
quelques arbrilfeaux pour parer l'autel'de feuillages;
mais du premier qu’il arracha ^ il vit du fang
découler; la "même chofe arriva au fécond & au
troifième ;r& ènfin il entendit la v<>ix de Pàiydore,
qui lui. apprit fon malheur & le crime du roi de
Th race. Enée ^avant de fe retirer, célébra les ob-
, sèquis de Polydore, & lm éleva un tombeau de
| gazon. Voyei H ecube.
Hygrn raconte autrement cette hifiôfre : Priam
ayant envoyé en Thrace lé jeune Pdydore, qui
n’étoit eneofe qu’au bérceaü, Lione, fa lôêué,
fêr.'me de Polymneftot, l’éleva comme fon fiis,
ëc fie paffer Diphile, fils du roi , pour le fils de
Priam , s’étant apparemment défiée de la cruauté
& de l’aVatiee de fon mati. En effet, les grecs ui
ayant offert Êle&ré, fi.le d’Agàmemnon , s’il vou-
loit répudier llione & faire môufif Polydore, ce
prince accepta leurs offres ; mais au heu de fon
be iu frète e t fût à fon propre fi!s qu’il ôta la vie.
Polydore, fur ces entrefaites, étant allé cor.fulter
l’oracle fur fa deliinée, apprit que fon père étoit
m >rt &>fa patrie brûlée ; mais il fut bien furpris
de voir tout le contraire^. Lorfqu’ il fut de retour
en Thrace, ïlione lui ayant expliqué l’énigme, il
arracha les yeux à Polymnéftor. Homère ne dit
pas -un mot-du voyagé de Polydore ; âu contraire
il le fait tuer par Achille fous les murs de Troye.
Vuytt^ Ilionë.
P ô l y dore , fils dé Cadmu's , régna àTbèbes,
lorfque fon père fe fut retiré én Illyrie. Il fut père
de Labdacus & grand-père de Laïus.
Po l y d o r e , fils d’Hippornédon, fut un des
héros épigones , c’ eft-à--dire , de ceux qui prirent
la ville de Thèbes , dix ans après la mort d’Ethéo-
cle & de Polynice.
P qxydore ou P o l yd o r a , nymphe, fille de
l’Ôcéan ôt .de Th c ty s , étoit l’une de celles qui
préfidbtrut à.réducatidn des enfans avec Apollon
& les Fleuves ( Héfiùd. théogoni 354. >.
POLYGIUS. Mercure portoit à Trézène ce
furnom. U y avoit une ftatue .qui lui étoit çonfa-
cree , de même qu’un olivier devenu arbre, de
maffue d’Hercule qu'il étoit auparavant ( Paufan.
; corintkiac. )»
PO L YG N O T E ( Paufan. lib. X.,p:'%6$. I. 3.)
avoit peint Caflandre embraftant la ftatue de Minerve
qui s’étoit détachée de fa bafe , & s’étoit
penchée vers elle. On voit ce fujet repréfenté fur
une piâ?.e'antique de Stéfch, & fur une pierre gravée
du cabinet de Vetiori à Rome ( Muf. Flou
t. II.p l. 31. ti°. 3. ). ,
PO LYM N A STIE ou PO L YM N A S T IQ U E ,
nome pour les flûtes, inventé félon les uns pat
une femme nommée Polymnefte, & félon d’autres
- par Polymnefius, fils de Menés, colophonien (S
p o l y h y m En u ' ; , } ’ une des mufe/ ainfi ^
ptllée à caufe de la multiplicité des chanfons ( de
7roZÙ, beaucoup , & de 0feras 3 hymne , ckanfon ) ,
eft regardée Comme l’inventrice de l’harmonie j
c’eft pourquoi onia repréfenté avec une lyre ou un