
4-46 S I L
Sur une cornaline 3 SUènc mort-ivfe, monté fui'
un âne qu’un faune tire par la bride.
Sur une cornaline , Silène ivre, monté fur un
bouc devant lequel eft un chien qui aboyé.
Sur une pâte antique , Silène ivre , fur un char
tiré par deux centaures, l’un mâle & l’autre femelle
qui parodient ivres auffi.
Sur une pâte antique imitant I’agathe-Onix ,
Silène ivre , renverfe à terre , & afiifté de deux
faunes, qui tâchent de le relever.
Sur une agathe-onyx ; Silène accroupi avec une
outre entre fes jamoes, qu’il tient auffi des deux
mains.
Sur une cornaline montée en anneau antique,
Silène accroupi, vêtu d’une peau d’animal, ayant
devant lui une outre, & tenant de la main droite
une tafle, avec laquelle il boit.
Silhne ( On voit) fur les médailles de Béiyté,
de Boftra, de Coiîla, de Damas, de Deultum,
de Laodicée-de-Syrie, de Néapolis-de-Syrie, de
Sidon, de Troas, de Mer dé, de Naxos.
Sa tête paroît fur les médailles des macédoniens.
S IL E N T IA R IU S facri palazii. Voyez Silen- .
TIAIRE.
S IL E N T IU M , mot du jargon des augurèsi
ïl délîgnoit un moment , une vi&ime, 8cc. toute
chofe en un mot qui fe trouvoit dans les règles. 11 déiîgnoit plus particulièrement le temps qui
s’écouloit après minuit, parce qu’il étoit le plus
tranqüille. g
S IL E N U S . Voyez P h o lus.
S I L I A , famille romaine dont, on a des médailles.
O. en or.
O. en argent.
C.en bronze.
Goltzius en a publié quelques médailles inconnues
depuis lui. . ,
SLLIa N US , furnom de la famille L ic in ia .
SILICARIUS, ouvrier occupé à l’entretien
des aqueducs. Frontin ( De equ&aucl. 2. ) dit__ _
yillices , caficllarios , curatores filicarios.
S IL IC E R N IUM 3 feftin funèbre, qui terminoit
Ja cérémonie des funérailles,. & qui étoit ordinairement
un fouper que 1 on donnoit aux parens
&- aux amjs I Dicicur cceAa funebris3QUam aho nomme
çxequium fcriptores, vocant ( Fefius ) . Servius pré-
tepd, au contraire ? que ce repas fe~ donnoit fur la
S IL
tombe même, aux vieillards, pour leur t'appelles
qu ils dévoient mourir bientôt : Silicernium dicuntur
epuU, quafifilicernium fuprd filicefhpofiu3 qu»perailis
facrificiis , fenibus dabantur^ut.fe cito morituros co-
gnofcerent. D’autres auteurs croyent qu’il y avoit
deux feftins de ce nom, l’un pour les.dieux mânes,
auquel perfonne ne touchoit, mais que chacun
regardoit enlîlence : Quod eam filenter cernant,
neque deguftant : l’autre offert aux vivans fur le
tombeau, auquel, étoient admis les amis & les
parens, qui fe faifoient un devoir de ne laiffer rien
dans les plats. -
SILIGINARU , boulangers , qui faifoient du
pain avec le bled, appellé:Jiligo.
S IL IG O . « Après le triticum , ou bled barbu,
dit Pauéton , dans fa métrologie , la Jiligo, en?ayv.is ,
& fans doute jrvço'f, eft celui des rromens , félon
les économiftes anciens , qui mérite le plus nos
foinsj c’eft la perle, des grains, 8c le chef-
d’oeuvre de la boulangerie, tant le. pain que l’on
en fait eft blanc, tendre 8c léger. La Jiligo., -de
même que le triticum , convient dans les terreins
élevés , découverts 8c bien expofés au foleil.
Siliginem & triticum in loco aperto editoque , qui
foie quam diutijjimè torreatur ( Plin. Lib. XVIII,
cap. xyti. ). Cependant elle s’accommode auffi
des terres baffes 8c humides , fortes. 8c crayeufes,
tëlles qu’il y en a dans l’Italie & dans la Gaule
Comate.-Elle réuffit parfaitement dans le pays de*
Allobroges & dans celui des Auvergnacs.
Dans quelques lieux, elle dégénéré en triticum,
au bout de deux ans 5 il n’y a d’autre moyen pour
empêcher cette métamerpnofe , que de trier chaque
année pour la fëmence les grains les plus
nourris & les plus pefans. Elle a les feuilles unies
8c.douces au toucher , comme le triticum 5 fon
grain eft également enveloppé de plufîeurs écailles
ou balles j mais fon épi, de même que celui du
fa r 3 n’à poinb-de barbe : Far fine ari(la eft, item
fitigo c Plin, Lib. XVIII, cap. X. ). Sa tige s’élève
plus que celle de l’orge. On bat le Jiligo dans
l’aire, comme le triticum 8c l’orge. La Jiligo eft
excellente en Italie, lors fur-tout qu’on fait un
mélange de celle qui croît dans la Campanie*
avec celle qui vient dans le territoire de Pife en'
Etrurie. Celle de. la Campanie eft. plus dorée*
celle de Pife eft plus blanche,, 8c celle qui vient
dans une terre crayeufe, a plus de poids. Ce grain
ne mûrit pas tout en même temps , & cependant*
il n’en eft point, dont la moiflon puifîe fouffrk
moins de délai, à caufe de fon extrême déIicaT
teffe * en effet, quand les grains font bien mûrs,
ils tombent de l’épi : cependant commecfpa.épf-
fe tient toujours droit , il eft moins expofé au
danger ; & il eft moins fujet à la rouille que
les autres grains, Oc dit que lorsque h fili'go vienç
s i L
à dégénérer, elle fe change en triticum. * Ce qui
n’arrive pourtant que la troifîème année.
Elle ne craint pas les exceffives chaleurs, ce qui
fait qu’on ne peut'la femer qu’au printempsv, de
même que l’orge gabtique, Vhalicafirum*. & les
femences de la feve marfîque.,On emploie de fa fe-
mence la même quantité que du tritic-um Malgré tout
ce qu’on vient de dire ae la Jiligo , les laboureurs
ne doivent pas s’en laiffer impofer fur fon fujet ,
ni la fouhaiter comme préférable au triticum ;
car fi fon grain paffe celui de ce dernier froment
en blancheur., il lui eft cependant inférieur eh
poids y mais on le féme avec fuccès dans les lieux
numides , où le triticum ne réuffiroit pas. On peut :
au refte s’en procurer la femence fans beaucoup
de. difficulté ; car tout triticum 3 femé. dans "line
terre humide , fe convertit en fiiligo après la tioi-
fième moiflon. »
cc La Jiligo eft un bled d’hiver , dont l’épi eft
fans barbe 5 il y en a dont le grain eft jaune &
doré * comme dans la Campanie ; il y en a dont le
grain eft blanc * comme dans la Tofcane : elle ne
peut donc être que notre bled commun , 8c en
même temps le bled blanc d’Italie. Ce n’eft point
le feîgle comme,..quelques écrivains fe le font imaginés
, probablement fur la reffemblance du nom.
Tout le monde fait combien le pain de froment
eft fupérieur à celui du feigle , 8c. cependant lé
pain de là Jiligo 3 étoit préféré à tout autre pour
’ fa .dçlicateffe 8c la blancheur , comme on le voit
par la, cinquième fatyre .de Juvenal.
• Sed tener & niveus , mollique Jiligine fabius
Servatur domina. .............................................»
La moelle , la chair ou la pulpe des bleds , réduite
en poudre , s’ appelloit en général farina ,
farine, du mot fpéèifique far , ou peut-être,
plutôt du verbe grec (paya, dont -ce dernier pa-
roït dérivé. Mais ôn diftinguoit des farines de
différentes qualités & dé différens degrés dé fineffe.
• Dans le tr iticum la farine de première qualité,,
s’appelloit fimilago, celle de. fécondé qualité,
fe nommoit p o l le n les recoupes qui faifoient la
troifième qualité , s’appèlloient cibarium ou fecun-
danium. Le furplus étoit la peau du- grain , ou le
■ fon , furfur. Le modius du triticum' d’Afrique ,
- rendoit communément huit feptiers de fimilago ,
cinq fetiers de. pollen y quatre fétiers de cibarium *
8c quatre fetiers de fon ÿ ainfi feize fetiers de
grain, qui font b continence du modius, renvoient
à la mouture, vingt-un fetiers de farine
ou de fon. A l’égard de la Jiligo , la plus belle farine
, paffée au bluteau , s’ appelloit Jiligo caftrata j
. celle de feccnde qualité , fe nommoit fl os ; celle
de troilïème qualité , qui ne^confiftoit que dans
.les recoupes , s’appelloit cibarium , ou fecun-
dari.um%
S I L 4 4 7
Un modius de Jiligo , du territoire de Pife en
Tofcane , rendoit cinq fetiers de farine de la pre*
mière qualité , huit fetiers de farine de la fécondé
qualité , quatre fetiers de la troifième qualité ,
8c quatre fetiers de fon ; ainfi feize fetiers de
ce grain , rendoient vingt-un fetiers de farine ou
de fon 3 comme le triticum. Un modius de farine
de Jiligo Gauloife, produifoit vingt-deux livres de
pain ,cuit en tourtières , ou vingt-quatre livres de
pain cuit au four. Un modius de farine de Jiligo
d’Italie, rendoit vingt - quatre ou vingt-cinq
livres de pain cuit en tourtières , ou vingt-fix
j à vingt-fept livres de pain cuit au four. Un modius
de farine , valoir communément quarante
a.s fous l’empiré de Trajan ; la plus fine farine du
triticum , valoit quarante-huit as , 8c celle de la
fiiligo cinquante-fix as 5 c’eft fur le pied de jo liv.
y f. le fetiér de farine commune, de 3 6 liv: ô f- le
fetier de b plus belle farine de triticum, & de
42 liv. 7 f le fetier delà plus belle farine de fiiligo y
le tout à la mefurede Paris. Le fac de la plus belle
farine, pour faire du pain, lequel eft le produit
de deux fetiers, 8c réputé au poids de 325
liv., vaut aétuellement dans cette ville 52 liv.
( 1780). ( Métrologie de Paucion. )'
Quelques botaniftes,teIs que Tragirs, Brunsfleld,
Lonlcerus , ont cru' que lés anciens appelloient
le feiglë du nom de fiiligo, parce qu’ils ont lu
dans Pline f l i b . 18. c. 10. J 8c dans d’autres écrivains
anciens , que le froment triticum , fe chan-
geôit en Jiligo , & que la filigq redevenoit quelquefois
fromènt. Leur èVrëur a donné lieu à celle
ae quelques laboureurs , qui croient que le froment
fe change en feigle , & le feigle en froment 5
cè‘ qui eft contraire à la vérité , ces deux ' espèces
de grains produifent toujours la même plante
, plus ou moins belle.
S IL IQ U A , poids de l’Afie 8c de l’Egypte,
Voye^ KeratïON.
S tl iqua , Keration , poids des romains. C’é-
toît 1a troifième’ partie de l’obole , 1a fixième du
fcrupule. Dix-huitfiliques, faifoient la drachme ou ■
le denier. Le filique valoit en poids'de France
trois? grains 8c , félon Pauélon dans fa AT«-
-trologie.
S IL L Q U A T IC U M , impôt d’une filique, mis
par lesempereurs Théodofe & Valentinien, fur
: toutes les marchandifes que l’on expo foi t dans
les foires , 8c payé par l’acneteur & le vendeur.
S IL IQ U A R IU S , pêrcepteur dufiliquaticum..
■ SILIQUE. Voyeç S e l ïq u a .
SILLI ,. poème en ufage chez les grecs. Il« étoit'
| fatyrique 8c mordant 5 tels étoient ceux qu’avoient