n o R E B
Mathiole de cent ( Extrait de la Métrologie de
M. Pauxon. )
RA V EN N A , en Italie.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RR. en bronzé,
RAVILLA j furnom donné à caufe des yeux
r.oux.
RA VU S coton, 3 couleur roux-foncé a Horace
donne cette éoitîiète à une louve ( Od. 3. 27. 3-) :
Lupxim. ravarn.
RAYÉES ( Etoffes ) .Voyez Etoffes.
RÉATE ou RE A TÆ , ville d'Italie dans l'Om-
brie , chez les fabins , au voihnage.d’Interocrea ,
félon Strabon ( Lib. V. pag* 228. ). Denys d'Hali-
carnaffe dit que Es habitans etoient aborigènes,
& Silius Italiens {Lib. VIII. verfi 414.)
nous apprend que la ville étoit dédiée à Cy-
. . . . . Hune Foruli, magn&que Reate dicatum
C'oelicolûm matri.
Rêate étoit une préfecture, comme nous le
voyons dans la troinème Catilinaire de Cicéron
( C. 2. ) j & Suétone ( C. 1. ) nous fait entendre
que c'étoit un municipe ; car il donne au grand-
père de Vefpafien le titre de muni ceps reatinus.
Tite-Live fait mention de divers prodiges arrivés
â Rêate ; il dit entr'autres ( Lib. X X V . c. 7. & lib.
X X V I. c. 23. ) , qu'on publioit y avoir vu voler
une grorfe pierre , & qu'une mule , malgré la fté-
rilîté ordinaire de ces fortes .d'animaux , y avoit
produit un mulet. Cette ville retient quelque
choie de fon ancien nom j car on la nomme aujourd'hui
Rieti. ( D. J.)
REBEBIN, mefure de capacité de l'Àfîe & de
l’Egypte. Voye£ Metretres.
RÉBIITE , demi-denier, monnoie d'Egypte &
de l'Afie.
Elle valoit 5 fols 2 3 deniers, monnoie de
France , félon M. PauCton.
Elle valoit en monnoie des mêmes pays :
2 5 gerah.
ou 3 mehah.
ou 6 pondion.
ou 12 phollis.
ou 48 kodrantès-
ou 5)6 perutah.
R E C
REBILUS, furnom de la famille CaXi&îa ,
REBUS. On trouve dans l'antiquité quelques
traces des rébus , même dans le liècle .d'Aii-
gufte. Cicéron, dans fa dédicace aux dieux, inf-
crit fon nom par ces mots, Marcus Tullius, Sc
au bout une elpèce de petit pois, que les latins
appelaient cicer 3 que nous nommons pois chiche.
Jules Céfar fît repréfenter fur quelques-unes
de fes monnpies un éléphant qu'on appéfloit ce far
dans la Mauritanie, On raconte auffi que Lucius
Aquilius Florus & Voccnius. Vit-uJus, tous deux
préfets de la monnoie dans le même liècle , firent
graver fur le revers des efpèces, le premier une
fleur , & l'autre un veau.
On pourroit ennoblir les rébus en cherchant leur
origine jufque dans les hiéroglyphes des égyptiens
î mais ce feroit prodiguer de l'érudition malà
propos.
RE CEN TA TUM vinum. Voye^ VIN.
RÉCHAUD, eVv«-/Je«. Clément d'Alexandrie
met cet uftenfile parmi les inftnimens du luxe -,
parce qu'on l’employoit de fon temps, comme
nous nous en fervons aujourd'hui, pour empêcher
les viandes qu’on fert fur la table dé fe refroidir
5 c'eft ce qui peut nous faire entendre ce
paffage de Sénèque ( Epifi. 8j. ) : Ci rca coenàtiones
ejus 3 tumultus coquorum eft 3 ipfos cum obfoniis focos
transferentium. Hoc enim jam luxuria commenta efi-3
ne quis intepefeat cibus, nequid palato jam callofo
parum ferveat y coenam culina profequitur. « A fes
» foupers, tout retentit du bruit des cuifinie^rs
3» qui tranfportent des réchauds avec des viandes $
» car la friandife a imaginé ce raffinement , afin
» qu'aucun mets ne tiédilfe, & que tout foit
» allez chaud pour ces palais endurcis i la cuifîne
» fuit le fouper».
Au refte, Sénèque ne veut pas dire que I'invea-
tion du réchaud fût nouvelle de fon temps ; il ne
parle que de l'ufage qu'on en faifoit, qui étoit
en effet nouveau , mais très-fenfé.
On trouvera dans les Antiquités romaines de
Caylus ( Tom. I. ) , la représentation d'un des
réchauds de bronze des romains, avec trois oies
qui lui fervent d’appui. 11 a 7 pouces depuis l'extrémité
d'une des tetes d'oifeau jufqu'au bord op-
pofé de fa circonférence. Cette efpèce de plateau
a quinze lignes de creux, & les pieds l'élë-
vent au-deffus du plan de deux pouces. Les
trois oies, car elles paroifiènt telles, forment
les trois appuis qui fe terminent par des pieds
de boeufs, & leurs ailes déployées avec affez.
de grâce, font d'un bon goût d'ornement. Ces
têtes qui fe/ déploient fur leur eftomac , &
R E Ö
ui forment des efpèces d a nie s , excèdent d^un
erni-pouce la circonférence du plateau.
RECIPERE FERRUM.fe difoit des gladiateurs
vainc us , qui , après avoir vu le lignai de leur
mort' donné par le peuple , fe foumettoient a
l'arrêt, & tendoient leur gorge.
R E C IT ARE , lire à haute voix. Les anciens,
quand ilsavoient compoféquelqu’ouvrageiâvoient
cçutume dé le réciter à leurs amis , avant que de
le mettre au jour, pour profiter de leurs remarques
critiques. Nous voyons dans Pline {Epifi. 1.
13 , 1. ) des exemples de cet ufage : Magnum pio-
ventum poetarum annus hic attufit, toto verfo aprili
nul/us fere dits quo non re char et aliquis. On s'aflfm-
bloit pour entendre lire , dans le Capitole & dans
le palais des empereurs. On croit qu’ Afinius Pol-
lion fut le premier qui introduifit cet ulage fous
Augufte. Pollio Afinius 3 dit Sénèque , primas omnium
romanorum advocatis luminibus fripta fua re-
eitavit f in preem. controv. ).- On alloit auffi lire fes
ouvrages, dans les maifons des" gens riches qui ai-
moient les. lettres ; plus Couvent encore dans les
bains, où il y avoit toujours un très-grand concours
de monde , & par conféquent un plus grand
nombre de critiques.- Les auteurs avoient foin
d’ailleurs d’inviter à-cette le&ure leurs amis & les
gens de leur connoiffancg , & ils le faifoient par
des lettres miffives : Et libeUos fpargit 3 dit un ancien
, *en parlant d’ un certain Bafiîis, qui
alloit mendier de tous côtés des auditeurs. L ’écrivain
qui devoit lir e , avoit - Toi h de paroître
dans l’aflêmblée avec un extérieur propre & décent,
& il ne négligeoit aucune dès reffources
de l’ art qui fût capable de lui gagner les- fuf-
frages-,.
RÉCLAMES 3 inconnues pendant les dix premiers
fiècles. Lès réclames deviennent communes
vers le quatorzième ,• & font toujours -placées-
fur la dernière page de chaque cahier des ma- .
nuferits.
RECUPERATÖRES , commiffaires chez les
romains , qui connoîlfoient des caufes clans lef-
quelles il 's’agiffoit du recouvrement & de la
reftitutiôn des deniers' & effets des. particuliers.
On ne donnoit ces jugés que dans les contefta-
tions de faits, comme en matière d’injure , & ils
étoient désignés par le préteur. Ainfi leur fonction
n’avoit lieu que lorfqué la formule de l’aftion
- étoit. réglée. Lag 'demandeur prioit le préteur de
lui donner un tribunal, & il n’ étoit pas permis
aux juges de ce tribunal de fortir tant foit. peu
de la formule de cette aétion. Les recuperâtorés ne
. formoient pas un corps de juges particuliers j mais
ils étoient au choix du - préteur , qui nommoit
ceux qui lui plaifoient : Nam ut in recuperatqriis
Judiciis , fie nos in kis comitiis quafi repentê appre-
R E D m
henfi j finccri judiccs fuitnus ( Plin. Epift. 5* i o *
t . ) .
’■ R E D D IT IO , la troifième partie du facrîfice
des payons 3 quand ils rendoient les .entrailles
de là victime . après les avoir conûdérées , &
quand ils les reroettoient fut l’autel, formalite
qu’ils appelloiènt redder? 6’ porneerr exta.
R E D E M P T R U J R E , mot employé dans les-,
danfcs des fallens , qui imitoient les mouvemens
de celui qui danfoit à leur tête. Celui-ci fautott,
amptruabac, &c h troupe uépondoit par des fauts .
femblabies , redempiruzbai y c eft ce qu a voulu
dire Lucilius :
Pnfiil ut • amptruat , inde & vulfo redemptruat
■ I oUi.
REDEMP TORES , fermiers de la république
8c entrepreneurs des ouvrages publics : At u mine
dicuntur redemptorcs, qmdgmdconduxeruntproebendntx
utendumque , dit Féftus. C ’étcit aux cenfeurs a
' conclure le traité avec ces fortes dé gens , pour la
conftruélion & la réparation des ouvrages. ;
REDICULÜS. 11 y avoit un petit temple de
Redicuïus à deux milles de Rome, à l’endroit où
Annibal pofa.L’on camp Sc fe retira enfui te ; 8c ce
fut pour cela qu’ on fonda ce petit temple de
Redicuïus ( A redeundo, s’ en rètoutnaiit. ) , parce
qu’ il s’ en retourna fans tien faire.-On fe perluada
que. les1 dieux protecteurs .de Rome 1 avotent
frappé d'une terreur panique.
REDÏMICULA mitre, liens pend ansfur
les joues , qui fervoient à lier fous le menton
& a fixer, la initie ou ïe bonnet phrygien. On les.
voit au bonnet de Paris , fur une pierre gravée de.
Natter , publiée par 'Winckeltqann ( Monum. ined.
1 n», l i a . ) .
REDIMICULUM, ceinture.particulière qu’K
fidore ( 15.. 33. ) décrit en ces termes : Redimi-,
cülum cfi quod fuccinciorium five bracile nuncupamus ,
quod defeendens per cervicem , fir a lateribus colli ai-
vifum, utrarumque alarum finus ambit, atquc hitic,
in.de fuccingit, ut confiringens latitud'mcm vefits a i
corpus contrahat. Hoc vulgà bracile, quafi brachiale
vocant, qùamvis nietc non brachiorum , fed rer.um fit
. cingulum.
Une des filles de Niobé eft ceinte d’ un reiimi-
, culum ou d’ une ceinture , qui , après avoir pafle
derrière le cou , defeend fous les bras, entre 1 é-
paule & le fein ; elle fixe ainfi le bord de la tu-
nique , qui, par fa grande ouverture , eut lamé
toute la gorge découverte. Du refte, le manteau
que porte cette figure , la couvre au point qu on
'! ne, fauroit diftinguer oû cette ceinture finit. Il
eft apparent que, de deflous le bras, elle fe croife