
idée nette de ce bandeau. Les monumens antiques
nous moHtrent que le phorbion étoit une bande
étroite, que les joueurs de flûte fe mettoient flirta
bouche 8c fur les oreilles, 8c qu'ils s’attachoient
derrière la tête ; de forte qu'elle n’ a rien de
commun avéc le voile de la tête-dont il eft
queftion ».
» Cependant cette tête, dont la pareille étoit .
chez le duc d’Orléans , mérite une plus ample
difcufïion, afin de trouver par des conjectures
la vraie lignification de fes attributs. Pour
parvenir à ce but , comparons cette figure aux
tètes d’un jeune Hercule, 8c nous y découvrirons
une reffemblance parfaite. Son front s’élève avec
l ’arrondiftement & la grandeur qui cara&érife ce
héros. Ses cheveux du front font traités comme
j ’ai dit ci-devant. Une partie de fes joues jufqu’ aux
oreilles commence à fe revêtir d’un léger duvet,
q u i, félon une ancienne remarque , eft le précur-
feur de la barbe ( Anthol. I. VI. c. 22. p. 44©. ). Les
oreilles de cette figure reffemblent aux oreilles
d’Hercule, qui les avoit écrafées comme les panera
tiaftes ».
» Mais quelle explication donner de t'étoffe qui
entoure la tête en queftion, & quel rapport peut-
elle avoir avec Hercule ? Je m’imagine que l’ar-
tifte a voulu figurer ici Hercule au fervice d’Om-
phale, reine de Lydie. Ce qui m’ a fait naître
cette conjeéture , c’ eft une tête de Paris de la
villa Négroni , qui eft voilée de cette manière juf-
qu’au bord de la lèvre inférieure 5 de forte que
cela paroît avoir été une mode commune aux
phrygiens & aux lydiens , comme nations limitrophes
».
Ptolémée XIII, roi d’Egypte.
. Ses médailles font :
RRR. en argent.
RR. en bronze.
O. en or.
Ptolémée-Apion, à ce qu’on croit, roî de la
Cyrénaïque, basiaejqx. iito.
Ses médailles font :
RR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Pt olémée- C éraune , roi de Macédoine.
Ses médailles doivent être rapportées à Ptolé-
m ée-Phila delphe.
BAZIAEOS IIT O AE MA IO Y.
O. en or.
O. en argent.
RRR. en bronze.
Pto lém é e , roi ou tétrarque de Chalcidice,
en Syrie, üto a em a io s te tpa pxh s .
M. l’abbé le Blond en a publié une médaille de
bronze , & M. Eckhel en a fait graver une fécondé.
P t o l é m é e , fils de Juba le jeune, roi de Nu-
mi die 8c de Mauritanie^
R e x P t o l e m æ u s .
Ses médailles font :
O. en or.
RRR. en argent.
RRR. en M. B. de Colonies. Sa tête y manque;
on lit kex p t o l. au milieu d’une couronne , autour
de laquelle il y a c. læ t il iv sa pa lu s . 11.
v. q. De l’autre côté , eft la tête d’Augiifte ,'avec
la légende augvstvs d iv i f. Elle étoit dans le
cabinet de M. Pellerin.
P TO U S , montagne de la Béotie > dont Plutarque
parle dans la vie de Péiopidas. Paufanks
(L. IX. c. 23.) dit que la ville à’Acroephnium étoit
bâtie fur cette montagne, & que prefqu’à 15 ftades
de cette ville, fur la droite , on trouvoit le temple
d’Apollon-Ptous. Apollon, félon Plutarque (In Pe-
lopide. ) 3 étoit né dans ce lieu ; il y avoit du moins
un oracle. Cet oracle ceffa , lorfqu’Alexandre eut
ruiné Thèbes ( Paufan. Beotic. ).
PUBERTE, âge où l’ on fuppofe que les deux
fexes font capables d’engendrer, & qu’on fixait
chez les romains à 15 ou 17 ans pour les garçons,
8c à 12 ou 14 pour les filles. On faifoit à 'cette
occafion parmi eux plufîeurs cérémoniès. On mar-
; quoit cette époque par un grand feftin qu’ on don-
! noit à la famille & à fes amis , en réjouiffance de
.ce que le jeune homme étoit en état de rendre fer-
vice à la république' ; & à la fin du repas , on lui
ôtoit la prétexte, pour le revêtir d’une autre toge
toute blanche, qu’on nommoit la toge virile ; en-
fuite le père accompagné de fes amis, le menoit
au temple pour y faire les facrifices ordinaires > 8c
’ rendre grâces aux dieux ; de-là , on le conduifoit
fur la place publique pour lui apprendre à fortir de
l’enfance, 8c fe comporter déformais en homme
r fait. On lui coupoit les cheveux , dont on jettoit
une partie au feu en l’honneur d’Apollon, &
l’autre dans l’eau en l ’honneur de Neptune. On
lui coupoit auffi la barbe , qu’ on renfermoit dans
, une boite précieufe, pour la confacrer à quelque
divinité. Il étoit affez ordinaire de fe faire rafer
pour la première fois , en prenant la toge virile >
quelques-uns cependant attendoient plus tard , 8c
P U B
t ’ étoit encore pour ceux-ci un autre feftin 8c une
nouvelle cérémonie ; car on regardoit cette aftion
comme un aéte de religion.
A l’égard des filles, lorfqu’ elles étoient parvenues
à l’âge nubile, on leur ôtoit la bulle, efpèce
de petit coeur ou de boule d’ o r , qui pendoit du
col fur la poitrine ; mais elles confervoient toujours
la prétexte jufqu’à ce qu’on les mariat.
Voye% Prétexte & Bar b e .
PU B L IC AN I, publicains , nom général que
l’on donnoit à Rome à tous ceux qui affermqient
lés revenus de la république, parce que publico
fruuntur.} dît Ulpien. Les financiers , chez les romains
, n’ étoient pas ce qu’il y avoit de plus me-
prifable dans la nation ; ils etoient au contraire
tous tirés de l’ordre des chevaliers, 8c Cicéron ■
leur donne le titre <\’amp/ijfîmi hommes, àlkoncf-
tijfimi 8c d’ ornatijjimi , & dk (Pro Plane, c. 9 .)
que la fleur des chevaliers romains, l ’ornement de
ta ville, & la force de la république, eft renfermée
dans l’ordre des financiers : Florem equitum roma-
norum , ornamentum civitatis , firmamentum reipu-
blicâ, publicanorum ordine contineri. Long-temps
avant la fin de la république , les chevaliers s’é-
toient exemptés de leur principale fon&ion, qui
étoit de fervir à l’armée,ne faifant rien de plus que
les autres citoyens ; mais en même-temps ils fon-
gèrent à s’enrichir, en affermant les impôts de la
république, dont ils fe firent donner le privilège
exclüfif. Les chevaliers qui prenoient ce parti,
étoient divifés en autant de fociétés, qu’ il y avoit
de provinces fujettes au tribut 5 ils continuèrent
ces fonctions fous les premiers empereurs.
• Cicéron parle des publicains comme d’une compagnie
à qui la république étoit fort redevable ,
&: "dont la probité étoit tellement reconnue, qu’ on
les choifiifoit pour mettre en dépôt les deniers
des familles. Mais Tite-Live ni Plutarque n’en
font pas un portrait fi avantageux. Le dernier fur-
tout, rapporte dans la ’ vie de-Lucullus , qu’ils
avoient commis d’étranges abus & des actions
criantes en A fie , auxquelles ce général remédia
par.des règlement ; mais il n’ ofa chaffer les publicains
de peur d’ ôter à l’état les reffourçes af-
furées qu’ ils lui foumiffoient.
PUBLICI. Voyez L a r e s .
P ubzici , domeftiques ou efclaves. On lit dans
une infeription recueillie par Muratori ( 342. 1. ) :
puBLici fratrum arval ium, 8c dans une autre
(Ib id . 170. 4. 6. ) : SERVUS PUBLICU.S AU-
G U R UM.
PUBLICOLA, furnom de la famille Gellia , fur
les médailles.
p U G 1
PU B L IPÔ R , efclave de Publius.
PUDICITÉ. Les romains avoient fait de cette
vertu une déefiTe qui avoit à Rome des temples 8c
des-autels , entr’autres un qui s’appelloit l’autel de
la Pudicité. La bizarrerie de fon culte eft remarquable
; on diftinguoit la Pudicité en patricienne
ou qui regardoit l’ordre fénatorial, 8c en populaire
ou qui étoit pour le peuple. Celle-ci avoit
fon temple dans la rue de Rome, qu’ on appelloit
'a longue ,* & celui de la Pudicité patricienne étoit
au marché aux boeufs. Tite-Live rapporte l’hif-
toire de cette ■ diftinétion ( Lib. X. cap. 23.) :
Virginia , de famille patricienne, époufa un
homme du peuple, nommé Volumnius, qui fut
conful. Les matrones du rang des patriciens la
chafsèrent du temple , parce qu elle s’étoit mé-
; fallièe. Elle fe plaignit hautement de l’infulte , di-
fant qu’elle étoit vierge , quand fon mari l’époufa ,
qu’ils avoient vécu depuis en gens d’honneur, 8c
qu’il n’y avoit nulle raifon de l’exclure du temple
de la Pudicité. Pour réparer en quelque forte cette
injure, elle bâtit dans la rue longue un petit
temple à la Pudicité, qu’elle appella Plebeia , où
les femmes qui n’étoient point d’ordre fénatorial,
alloient porter leurs voeux. La Pudicité étoit re-
préfentée fur les médailles, par une femme affife
qui porte la main droite & le doigt index vers fon
- vifage, pour montrer que c’ eft principalement fon
vifage , fes yeux 8c fon front qu’une femme pu-
‘ dique doit compofer.
PUERILE. Pollux dit , au chap. 10 , liv. I V de
< fon Onomafiicon, que la flûte puérile étoit propre
pour les enfans 5 probablement elle étoit petite.
S ( F . v . c . y
PUGILAT. Le pugilat étoit un combat à coups
de poings , d’où il tiroit fon nom.
Les combattans ne fe Servirent d’abord que de
? ces armes naturelles. Ils s’ armèrent dans la fuite
d’armes offenfives nommées ceftes , & alors ils fe
couvrirent la tête d’une efpèce-de calotte appellee
amphotid.e, deftinée à garantir fur-tout les tempes
8c les oreilles. Les ceftes étoient une forte de
gantelets ou de mitâmes, compofés de plufîeurs
^ courroies ou bandes de cuir , dont les contours
qui les attachoient au. poignet & à l’avant-bras ,
ne montoient pas plus haut que le coude , 8c con-
tribuoient à affermir les mains de l’athlète.
Souvent les athlètes en venoient d’abord aux
coups , 8c fe chargoient rudement dès l’entrée du
combat 5 fouvent ils paffoient des heures entières
à fe harceler & à fe fatiguer mutuellement par
l’extenfion continuelle de leurs bras ; chacun
frappant l’ air de fes poings,. 8c tâchant d’éviter
par cette forte d’ eferime les approches de fon ad-
veifaire. Lorfqu’ ils fe battoient à outrance, ils