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marquer que tous les biens nous venoient de
Dieu.
THIASSE, géant, père de Skada. Voye^ Se ad A.
TUIBRUS , en Theflalie. ©ibpg. '
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze....................Pellcrin.
O. en or.
O. en argent.
THIMÆTOS. Vcyci É saque.
'T H 1N1S , dans l’Egypte. ©ijshtüN.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur d’Hadrien.
THIODAM ANTE, père d’Hylas. Voye^ T hé o-
b am a s .
THIONÉ eft le nom qu’eut Sémélé, quand elle
fur mile .au rang des immortels j d’où vient que
Bacchus eftauffi appellé Thibneus. Voye£ Sémélé.
T hioné eft aufli le nom d’une des Hyades.
THIRCÉ, fils d’Oënée, roi de Calydon. Voye%
Oenée.
THISBÉ éteit la plus aimablo fille de tout l’Orient
, dit Ovide y & Pyrame , fon amant, étoit le
jeune homme le plus accompli. Leurs maifons
étoient contiguçs à Babÿlone; le voifinage leur
donna bientôt lieii de fe connoître & de s’aimer ;
& leur amour s’accrut avec le temps. Mais leurs
parens.3 que des intérêts particuliers divifoient,
s’opposèrent à leur bonheur, & leur défendirent
même de fe voir. Dans le mur qui fépareit leurs
maifons, étoit une fente aufli ancienne que le
mur. Les deux amans furent les premiers qui s’en
apperçurént, & qui la firent fervir à leurs entretiens.
Quelque temps après , peu contens de cette
relfource , & laffés de la dure contrainte où ils
étoient réduits , ils fe donnèrent un rendez-vous
hors de la ville , près du tombeau de Ninus , fous
un mûrier blanc. Thisbé, couverte d’iin vo ile ,
s’échappa la première, & fe rendit au lieu convenu
j mais ayant apperçu , au clair de la. lune ,
une lione qui avoir la gueule enfanglahtée , elle
s’enfuit avec tant de précipitation, qu’elle laiflà
tomber fon voile. La lionne le trouva fur fon paf-
fage ; le déchira., & y laifla des traces du fang
dont elle avoir la gueule teinte. Pyrame arriva au
rendez-vous un p^u après'; & ayant trouvé le
voile de Thisbé enfanglanté, il ne douta point
quelle n’eût été dévorée par quelque bête. Sans
autre examen, il -fe perça de fon épee. 11 refpiroit
encore lorfque Thisbé fortit du lieu où elle s’étoit
T h o
cachée, cherchant des yeux fon amant ; & brûlant
d’envie de lui raconter le péril dont elle s’é-
toit garantie , elle s’ avança fous le mûrier, & y
trouva un corps tout palpitant & baigné dans fon
fang. Elle reconnut aufli-tôt Pyrame j & rie doutant
po.int qu’il ne fe’ fût tué lui-même * & que le
voilé déchiré n’eût eaufé quelqu’erreur, dont il
étoit la vi&ime, elle fe perça de la même épée, &
tomba fur le corps de fon amant.
Le mûrier fut teint de leur fang j le fruit dont il
étoit chargé changea de couleur, •& de blanc
u’ il é toit, devint d’ un noir pourpré. Ovide &
ïygin font les feuls qui racontent cette aventure ,
dans laquelle il n’y a rien que de vraifemblable
hors le mûrier, qui eft un ornement de l’invention
du poète.
THISOA, une des trois nymphes qui élevèrent
Jupiter fur le mont Ly cé e, en Arcadie. Voyt[
Ly c eü s .
T H O , l’une des quatre fyllabes dont les grecs
fe fervoient pour folner.
THO AS j fils d’Andrémon, roi de Calydon ,
conduifît les étoliens au fiégede Troye für quarante
vaifïèaux.
T hoas , roi de Lemnos ÿ époufa Côlicopis,
fille d’Othreus, roi de Phrygie. Il étoit fils de
Bacchus & d’Ariadne ; ce qui n’empêcfia pas ce
dieu de devenir amoureux de Colicepis fa bru.
Ayant été furpris dans un commerce de galanterie
avec elle , dit Hygin , il fçut appaifèr le mari, en
lui.faifant goûter du fruit de la vigne , & lui apprenant
à la cultiver dans fon île. Le mythologue
ajoute qu’il lui fit aufli préfent des royaumes de
Byblos & de Chypre. Thoas fut père d’Hypfi-
pnile. Dans la confpiration générale que formèrent
les femmes de Lemnos contre tous les hommes
de l’île , Thoas fut fauvé par fa fille. Obligé
de renoncer à fon royaume de Lemnos j il en
trouva un autre dans l’ île de Chîo. Voyei Hyp-
siphile.
T hoas 3 roi de la Cherfonnèfe taurique. C ’eft
lui qui avoit porté cette loi barbare, que toupies
étrangers qui aborderoient fur fes côtes" ,.feroient
immolés à Diane. Dans l’Iphigénie en Tauride
d’Euripide, Thoas condamne à la mort Orefte &
Pylade ; mais il fe laiffe abufer par les dîfcours de
la prêtrelfe , qui enlève du temple, à Tes yeux, la
ftatue de la déeffe, fous le prétexte dé la purifier
dans l’eau de la mer avec les deux Yiélimes. En-
fuite averti de la fuite d’ Iphigénie avec les deux
grecs, il veut les pourfuivre ; mais Minerve le
retient, en l’avertiflànt que c’étoit par l’ordre des
dieux quTphigénie retoumoit dans la Grèce avec
la ftatue de Diane. Thoas s’y foumet j car, dit-il.
TH o
les volontés des dieux ne trouvent point de rebelles
( Iphigénie en Tauride , ali. y , Jcene der-
ii/iere. y. Voye£ C t lR Y S È S .
Thoas eft repréfenté fur un bas-relief antique,
conduifant Orefte & Pylade enchaînés. Voye^
Oreste.
THOÉ,une des nymphes néréides. Son nom
( (dois, prompt 3 agile, j répond à fon agilité , comparable
à celle des oifeaux, dit Héfiode ( Theogon.
3J4 )•
. ©oaia , bonnet ainfî appellé à caufe de fa
forme femblable à un dôme , ( Poilu. Onom.
I. VJI. fegm. 174. Euftath. in Odyjf. X. p. 1934*
l. IX. ). _
. THO LUS. Vitruve nomme tholus une coupe
où un dôme en général. C ’eft la clef du milieu où
s’ affemblent toutes les courbes d’une voûte,
quand elle eft de charpente. On y fufpendojt anciennement
dans les temples les préfens faits aux
dieux..
On entend aufli par tholus la coupole d’ün temple.
Philander & Çarbaro appelloient aufli tholus
la lanterne que l’on met au-deflus du temple.
(D .J . )
THON. Les finopiens tiraient autrefois un
grand profit de la pêche du thon 3 qui fe faifoit fur
leur rivage, où en- certain temps , félon Strabon,
ce poiffon fe vendoit en quantité. C ’eft la raifon
pour laquelle ils le repréfentoient fut leurs mon-
noies , comme il parait par les médailles de Géta.
Cepoifibn venoit des Eü/uj-Méotides , paffoit à
Trébifonde & à Pharnacie , où l’on en taifoit la
première pêche. Il alloit de-là le long de la côte de
Sinope, où s’en faifoit la fécondé pêche. Il tra-;
verfoit enfuite jufqu’à Byzance , où s’en faifoit
une troifième pêche.
. Les romains qui alloient à la pêche des thons ,
faifôient des facrifices de thon à Neptune, nommé
rpcTs-oiios & ate%ix.ciKos , pour le prier de détourner
de leurs filets*le poifîon %iq>t»s,qui les déchiroit,.&
de prévenir les fecourrque les dauphins rendoient
aux thons. Aufli facri fi oient-ils à Nep.tune le premier
thon qu’ ils prenaient. , •
Lès grecs en, particulier faifôient grand cas des
entrailles de thon ; fur quoi Athénée rapporte un
bon mot du poète Dorion, qui n’étoit pas de cè-
goût. Un convive louoit extrêmement un plat
d’entrailles de thon, qu’on fervit à la table de
Philippe de Macédoine. Elles font excellentes,
dit Dorion; mais il faut les manger comme je les'
mange. Eh ! comment les mangez-vous donc , reprit
le convive ? Comment, répondit Dorion?
T H O 6 i t )
Je Iss mange avec üne ferme réfolution de les
trouver bonnes.
T hon , ville de l’Afrique propre : ce fut dans
cette ville qu’Annibal fe retira quand fon armée
eut été défaite par Scipion ; mais la crair.te que
lesbrutiens, qui l’avoient fuivî, ne le livraient
aux romains, l’engagea d’en fortir bientôt après
fecrettement ( D. J.
THONIUS, centaure, fils dTxion & de la
Nue.. Voyei Ixion.
TH O ON, troyen tué par Ulyffe.
THOOSA, nymphe marine, fille de Phorcys ,
que Neptune rendit mère de Pol.yphème ( Odyjf.
lib. I v. 71. ).
THOR étoit la troifième des principales divinités
des anciens feandinaves, après Odin &
Fréa. ( Voye% Odin.J. Thor étoit leur fils, &
préfidok aux vents, aux faifons & à la foudre.
On lui avoif confacré un jour de la famine, qui
fe nomme encore de fon nom en danois, en fué-
dois, en angJciis, & dan? la langue de la Baffe-.
Allemagne ; il répond au jeudi, Jovis Dies , jour
du dieu du tonnerre.
Thor étoit le défenfeur & le vengeur des dieux,
il étoit toujours armé d’une maffue qui revenoit
d’ellë-même dans fa main quand il l’ avoit lancée.
11 la tenoit ayec^des gantelets de fe r , & aveit
en outre une ceinture dont la vertu étoit de renou- '
vellev les forces à mefure qu’ on en avoit befoin.
C ’étoit avec ces armes redoutables qu’il terraffoit
lés monffrés & les géants, quand les dieux l’en-
voyoient combattre contre leurs ennemis. Ses combats
les plus fréqüens étoient contre Loke, qui
étoit regardé comme le principe du mal. Il étoit
repréfenté, dans le j-and temple d’U pfal, à la
gauche d’Odin , ayant une couronne fur la tête ,
un feeptre dans une main, & une maffue de l'autre.
On le peignoit quelquefois fur un chariot
traîné par deux boucs de bois, avec un frein
d’argent, & la tête environnée d’étoiles.
• On avoit inftitué3 en fon honneur, une fêté q&i fe
nommoit Juul. C ’étoit la plus folemnelle du Nord.
Elle fe célébroit au folftice d'hiver. On appelloit
•cefte nuit, la nuit mère, comme étant celle qui
produit toutes les autres ; & c’étoit de- là que
Ton datoit le commencement deN l’année, qui,
chez ces peuples, fe comptoit d’un folftice d’hy-
ver à l’ autre. Les facrifices, les feftins, les
danfes, les affemblées noéhirnes , toutes les
marques de la joie la plus diffolue, étoient alors
autorifées par un ufage général, comme aux fatur-
nales chez les romains.
Les facrifices ordinaires pendant les fêtes de1