
ëioit fur une hauteur, comme i! paroît par ces
vers deSibus Italjcus ( Lih, lu , S g ) . r
* * ........... Celfa mittcbat S&tabis arce.
S&tabis & telas arabum fprevijfe fuperba ,
Pelufiaco filum comportere lino.
Aurèle, de Fauftine jeune , de Sévère, de Dow»
na , de Caraçalla , d'Alex. Sévère., de Claude*
Gothique , de Plautille, d'Antonin ( Eckhd) . de
JJiadumenien, de Valérjen, de Volufien.
S AG ARIA. Voyez Saccaria.
, Ç es vf rs font voir non-feulement que S&tabis
etoit au haut d'une colline , mais encore qu'il s'y
raifoit des toiles qui furpalfoient en finefle & en
saute celles d Arabie que le fil qu'on yem-
ployoït ,-raloit bien celui de Pelufe, en Egypte.
SAGARIUS negociator. On lit dans une inferip-
tmn recueillie par.Gruter (<?oj. n. 1. ) } ces mots,
qui déugnent un marchand de fagum. Dans Y Otto-
oeajhcon , on trouve fagarius } . qui
faga vendit.
On y M M auffi à dés étoffes de hme ; &
Catulle ( Epigr. xxv. ) parle des mouchoirs de ce
lieu-la , cju'il nomme fudaria $tmbd. Pline donne
le troisième rang > au lin dé Saâbis , entre les
meilleurs & les plus eftiniés de toute l'Europe.
SÆ T A B I , en Efpagne. sa b ta b i.
Les médailles autonomes de cette ville font :
R. en bronzée.
S A G A T IO , bernemènt>,de fagum , manteau
militaire, parce qu'on mettoit fur un manteau
ceux qu on vouloit berner; Suétone ( C. i . n. 3 . )
raconte que l'empereur Othon s'amufoit à courir
les ruôs & a berner lès pafiàns : Ferebatur & vagad
noctibus folitus 3 6’ invaLidum ■ quemque obviprum É
vd petulentum corripere, & difento fago impofitum
m Jublime j a tiare.
1 Martial fait mention ( i. 4. 8.) dé ce jeu cruel
or ridicule: •• • "
O. en or. 1 . - >/ T
O. en argent.
Leur type ordinaire eft un cavalier.
SÆ T T EN I , en Lydie. çAItthnôn.
Les médailles autonomes de ce peuple font :
R . en bronze.
O. en or.
O. en argent.
? .C e peuple a fait frapper des médailles impériales
grecques , fous l'autorité de fes archontes,
en l’honneur de M. Aurèle, de Sévère., dé Dom-
»a , de Marnée , de Gordien-Pie , de Tranqtiil- "
fine i d'Otacilie , de Philippe fils.
SÆVINUS , furnom de la famille F l a vius.
SAFRAN , crocus en latin. Voyez Cr o c u s .
SAGA étoit la fécondé en rang parmi les
déeffes du Nord. Vo y ez Odin.
SAGALÂSSUS, en Pifidie. c ArA AA c cëiîn &
gaf. & CArA.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze. *
O. en. or.
O. en argent.
.Cette ville a fait frapper des médailles impé- J
jiaks grecques en l'honneur de Ne rva, de M.
Ibis ab excujfo mijfus ad aftra fago,
SAGE-FEMME. Il-y avoit une loi parmi le<
athéniens , qui défendoit aux femmes d'étudiei
la tnedeeine. Cette loi fut abrogée en fayeui
d Jlgnodicè, jeune fille qui fe déguifoit en homme
pour apprendre la médecine , & qui', fous ce déguisement
, pratiquoit les accouchemens î les mé-
deçins la citèrent devant l'aréopage ; mais les
lollicitatipns des athéniennes qui intervinrent
A S C CaiLfed f f l trlompher de fes parties
auverles, & il fut dorénavant permis aux femmes
libres a apprendre cet art.
SAGESSE. Il ne paroît pas que les grecs aient
jamais divimfe h Sageffe ; qu'ils appelaient Va-
V“* i mais ils I’avoient perfonnifiéè , le plus fou-
rçnt fous la figure de..Minervedeefïe delà-/â-
gejfe. Son fymbole ordinaire étoit la chouette
oifeah qui voit dans les ténèbres ,-ce qui marque
j a vraie fagejfe n'eft jamais endormie. Les la-
cedemoniens repréfcPtoient la Sagejfe feus la figure
d un jeune homme qui a quatre mains & quatre
oreilles , un carquois à -fon coté , & en fa main
droite une flûte. Çes quatre mains fémblent défi-
SPe.r que la vraie 'fagejfe eft toujours dans l'aéti-
v ite j les quatre oreilles ,q u 'e lle reçoit volon.-
tiers des confeils ; la flûte & le carquois 3 qu'elle
doit fe trouver p a r - to u ta u milieu des armées
comme' dans les plàifus. Au -refte 3 Minerve étoit
prife ordinairement pour la déefife dé h fagejfe. "
SAGITTAIRE , conftellation, qui eft le neuvième
ligne du zodiaque. Quelques écrivains di-
fent que le fagittqïre. eft Chfion le centaure 5 d'autres
, que c eft Crocus, fils d'Euphême, nourrice
des Mufes} demeurolt fur le ParnafTe , &
faifoit fon plaifir & fon'oçcupation de la c ha fie 3
qu’après fa mort, à la prière des Mufes, il fut
placé parmi les aftres,
SAGITTAR1 XJS (Doflor). On lit dans une
infeription recueillie par Muratori ( 954* 4. ) ces
mots qui défignent un maître dans l'art de lancer
des flèches., v
SAGOCHLAMYS, vêtement qui avoit quelque
rapport avec le fagum des gaulois & la
chlamyde des grecs. Il eft difficile de fixer ce
rapport.
SAGON, mefure de capacité de l'Afie & de
l'Egypte. Voycq_ M o ç io s .-
. SAGONTE. Voyez Sagunte.
SAGRA, rivière de la Grande-Grèce , dans la
Locride. Cette rivière, dit Pline ( Liv. III. c.
10. ) , eft mémorable. Strabon en parle auffi , &
remarque que ce nom eft dû mafeulin ; ce qui eft
en effet afiez rare dans les noms de rivières. Sur
Je bord de cette rivière étoit un temple des deux
frères Caftor & Poliux, près duquel dix mille
loçrès , afliftés des habitanj de Rnégium , défirent
cent trente mille crotoniates en bataille rangée.
De-ià vint le proverbe , employé quand
quelqu'un refufoit de croire une chofé: Cela efi
plus vrai que la bataille de la Sagra. Strabon ajoute
: Orivfait un conte à ce fujet j on dit que le
même jour la nouvelle en fut portée à ceux, qui
afiîftoient aux jeux olympiques. Cicéron répète
ce conte dans fon livre^de Ja Nature des dieux $
mais ild’aecompagne auffi d'un on dit.
S A G U M , SAGULUM .des romains. C'étoit
un habillement des gens de guerre ^ un manteau.
If étqit blanc ,i& délignoit la guerre, comme la
paix étoit annoncée par la toge. Il n'ayoit point
de manches, & on le ferroit avec une ceinture.
Quelques philologues ont cru que le fagum
étoit une tunique militaire. Cependant Tacite ,
parlant de celui des germains ( Germ. c. iy. n.
1. ) , sJétoit expliqué de manière à ne laifler aucun
doute, fur la forme de cet habillement. 11 d it ,
en parlant du fagum des germains : « Ces peuples
» portent tous un fdgum, attaché ‘avec une agraf-
« fe , ou j à fon défaut, avec une épine » : Te-.
gumen omnibus, fagum 3 f oula 3 aut 3 fi défit 3 fipina
eonfertum. On peut le conclu're encore mieux d'un
pàfiage de Pline ( Lib. X V I . cap. 44. ) , où il rapporte
que lés druides montoient fur les chênes ^
en détachoient le gui avec une faulx d'or , & que
ce qui étoit reçu au-bas de l ’arbre dans un fagum
blanc. Or une tunique à manches eût été de tous
les habillemens le moins propre à recevoir ce
qui étoit jette du haut d'un arbm Là fagatio,
ouïe jeu de berner, dans le fagum , annonce que
ce nétoit pas un vêtement étroit comme Ja tunique.
Le fagum étoit donc un manteau qu'on attachoit
communément avec un.q agraffe, & dont la forme
étoit la même que celle du paludamentum des généraux
j car Horace ( Epod. 9, ) appelle fagum le
manteau de guerre d'Antoine qui certainement
étoit le paludamentum. De plus , on lit dans Pa-
terculus ( 2. ib. 4. ) , que les confuls R.utilius &
' Cato Portius ayant été tués dans la guerre d’Italie
, les romains prirent tous dans Rome même le
^fagum 3 .& le portèrent pendant deux ans jtifqu'à
ce que le danger fut diffipé. Les foldats de Céfar
(D e bello gallico 3 l V. ) portoient de la terre
dans leur fagulum. Vitellius ( Suetonius , 2. n. 1 .)
-fit fön ehtree dans Rome avec le paludamentum ,
Se les* foldats qui l'accompagnoiént, portoient le
fagulumv Le fagum étoit pour les romains ce que la
chlamyde étoit pour lés grecs j il différoit .feulement
du fagulum par le plus ou le moins d'ampleur
, comme il différoit de la trabea & du palu-
damentum par la couleur. Patérculus , cité plus
haut, difant que les romains portoient tous le fagum
à une certaine époque , ' a voulu nous donner,
a entendre qu’ils étoient continuellement fous les
: armes , puifque le fagum étoit le manteau militaire.
On le trouve fouvent fur lés monumens ,
& en particulier aux foldats de la colonne tra-
jane.
L'empereur Caraçalla donna fon nom à une ef-
pèce de fagum qu'il avoit apporté des Gaules , ou
qu'il inventa, félon Dion Caffius. Il affeéloit de
porter cet habillement par préférence à tout autre
; il en fit diftribuer grand nombre au peuplé &
aux foldats , exigeant qu'on, ne parût pas devant
lui fans cet habillement. Qn ignore la forme, pré-
cife de la Caracalle. Quelques auteurs, çpnjc élurent
qu'elle étoit faite de plufieurs pièces divers-
fement travaillées & çoufues ensemble , qu'elle
‘defeendoit jufqu'aux talons , Sr qu'il y en avoit
de plus courtes pour les foldats. D'autres' fup-
pofent (-Fern Anal, de re vefi. c. 71. ) jque la Caracalle
étoit le fagum gaulois.
Le fagum des foldats romains .étoit plus Ionique
leur tunique. On le conclut avec raifon d'un
palfage de Vopifqïie ( Trigini. typann. c. 23.). Cet
hiftorien dit que Saturnin , un des trente tyrans ,
faifant manger avec lui fes foldats, leur ordonnoit
de venir avec le fagum 3 parce qu'étant couchés
fur des lits de table, la brièveté ‘de leurs'tuniques ^
qui atteignoient à peine les genoux, laifiblt a, découvert
les parties du corps que la. pudeur ordonne
de cacher.
Tous lès militaires romains portoient le fagum ;