
Si* V E R
vafe de marbre blanc de la villa Albani« fur
lecÿjel font gravés les travaux d'Hercule. ( Monuni.
antichi. «. 64. 6j , )
Sa tête éft placée fur les médailles des familles,
ou confiilaires.
. VERTUMNALES , fêtes de Vertumne, que
les ro/nairts célébraient dans lé mois d’octobre.
VERTUMNE | dieu des jardins & des vergers
| étoit en*.honneur chez’ lés étrufques, d-oû
Ion culte* pafla à Rome. Ovide a décrit ( Métam.
liv. 14 ) fes amours de Pomone. & de Vertumne,
& les’«différentes formes que ce dieu prit pour
fe faire aimer de . la nymphe. « (Combien de
53 fpis , dit-il, caché. fous un habit qui l’auroft
w fait prendre pour un* moiflonneur ,. parut-il
« devant Pomone , chargé de gerbes de*bled'J
« quelquefois la tête couronnée de foin, on au-
« roit cru qu*il venoit de, faucher .quelque pré* î
« ou l'aiguillon à U main , il reffembloit a un
» bouvier qui venoit de quitter la charrue. Lorf-
30 qu'il portoit une ferpe , on àuroit juré quejj
« e’étoit un véritable vigneron. S'il avoit une
".échelle, fur fes épaules, vous euftiez dit
^ qu'il alloit cueillir des pommes Avec une
"^epée-j i l paroifToit être un foldat", & la
" ligne à la main, un pêcheur. Ce fut à la
" faveur de tant de déguifemens qu’il eut fou-
” vent le plaifir de paroître devant Pomone ,
« 8c de contempler tous fes charmes. Enfin il
" réfolut de fé^ métamorphofer en, vieille. Sur
" le champ fes cheveux devinrent blancs , &
. « fon vifage fe - couvrit de rides. Il prit une
v coeffare qui .convenoit à ce dégüifemeht * j"
» & entra dans le jardin de Pomone.rsa Ce
fut le feui moyen qui lui réuflit.
On croit que Vertumne, dont le nom lignifie
tourner , changer ( Du mot latin vertere ) ,
marquoit l’année & Tes variations. On avoit
raifon -do feindre, que le’ dieu prenoit différentes
figures pour plairez à Pomone y c’ eft-à-dire
{► our amener les fruits a leur maturité. Ovide ?
ui-même donne lieu à cettei corîjeéture, puiT
qu’il dit que ce dieu prit la figure d’un laboureur
, celle d’un nioifloneut y^célle d’un vigneron
5 8c enfin , celle d’^né- vieillè fejnihe 3
pour défigner par-là- les qpatre faifous j léprin-
temps, l’é t é , rautomne-, & T yhiver.
Vertumne 3 avoit un temple à Rome , près
du marché, ou de la place où s’aÏÏembloient
les marchands , parce qué- Vertumne étpif ter- ;
gardé comme un des dieux tutélaires des marchands.
On céiébroit au mois d’o&obre’ .une
.fête en l’honneur de ce dieu ., appelée Vertüm-
nalia. Il étoit repréferitq fous la figure d’un “
jeune" homme , avec une couronne d’herbes,
de différentes efpèces, 8c un'r habit "qui ne Té* |
V E R
couvroit .qu’à demitenant de la main gauche
desi fruits, 8c de la droite une couronne d’a-
bdndance*. Voyez Pomone.
, Vertumne étoit,‘ Telon les commentateurs d’O-
vide , un ancien roi d’Etrurie, qui par: le foin
1 qu’ il avoir pris de la culture des fruits 8c des-
jardins,, mérita après fa mort d’être mis au
rang des dieux.
V E R | fA C TO R , étoit un des dieux qui pré-
fidoient au labourage. Le prêtre ne manquoit jamais
de l’invoquer dans les Tacrifices offerts à
Tell us & à Çerès. 11 invqquoit aufli les dieux
fuivans ; Conditor , ConveElor, lmpordtor~3 In-
fitor y'Mejfor , Qbarator , Occator Promitor 3 *Re-
parâtor , Sarritor, Subruncinator. '
V ER V E IN E , verbena 3 plante fort en'* ufage
autrefois dans lés opérations religiéufes : c’èft
our - cela qfu’on l’appelloit therbe facrée. * On
enVployok pour balayer les autels dé Jupiter ,
d’où vint fon nom ( De yerrerebalayer. ). On
?|fe préfentoit dans les temples des dieux, couronné
dp verveine 3 qu tenant à la main fes
feuilles, lôrfqu’il s’agiffeit d’appàifer* les dieux.
Pour chaffer dès* maifoâs lès malins efprits , on
faifoitv des afperfiôns de„l’ea_u luftrale avec de
la verveine. Les Druydes fur-tout étoient per-
fuadés des pr;éteftdue.ss vertus de la verveine, :
ils ne la cueilloient & rie l’employoient qù?en
y mêlânt beaucoup *de fuperftitioris. D’abord \
difqietit-ils ( Dans': Pline liv, 15 ) , il falloit la
. cûeillir au ^moment qué'Ta ' canicüle fe lévoit , '
8c cela à la pointe du jour , ayant'que le’ foleil
fut levé , & après avoir offert a la terre un
facrifice^ d’expiatibn ■ $ où les fruifs & le miel
étoient employés. Mais, aufli quelles verths n’a-
voit pas alors cette plante«? Eh s’ en frottant oa
en 6btenoit tout ce qü’on youlpit j elle chaffoit
les fièvres, guëfifïoit toutes fortes de maladies , -
& qui plus éflf , . cbncïlioit les ^coeur^, .qhg l’inimitié
avoit aliénés enfin , ' répandue avec un
rameau,, en forme d’afperfion, fur. des convives*,
ceux qu’elle touchoit, fe fentoient plus
«gais, & plus contents que les autres.
Les ambaffàdfeurs en portoient à. la main ,
lorfqü’ils alloient parlementer" * avec l’ennemi.
On appellbit 1>êrbenarius celui des- ambaifadeurs
romains qui portoit la branche de' verbena en
fignè de paix.
Les romains, fous*le nom de verbena, com-
prenoient auffi les. feuille,s rameaux de tous
les arbres facrés , de laurier , de. myrthe d’olivier
8é' autres, 'dont ils fè , fervofent dans lès
cérémonies, Toit dans la rèligion feit dans les
ambafifades.
V ERU 3 dard & javelot.
V E R
VERVS ( Lucius. ) adopté' par Antonin.
Luc ius A urelius V erus A vgustvs 3
Ses médailles font :
C . en o r ; il y a quelques revers R.
C . en argent. Celle qui a au revers Profetiio
Aug. eft fort rare,
R R , en médailles* grecques d’argent.
C , ,eir G. B. de coin romain, quelques revers
font R.
C . en M. B. On trouve en ce module quelques
revers rares.
RRR. en G. B. de colonies.
R. en M. & P. B.
R. en G. B. grec.
C . en M. B. - •
RR. avec les têtes de Marc-Aurele 8e#Vérus.
RR. avec la tête du roi Abgare. *
C . en P. B. & en médaillés d’Egypte.
On trouve des médaillbns latinS'8e grecs en
bronze de ce prince,
« Dans la villa Borghefe , dit Winchelmann
( Hiß. de Kart on voit trois buftes de Lucius
Véfus ; & trois autres de Marc Aurele J l
tous- deux d’une, extrême beauté 3 fur- tout un“
de chacun de ces princes , plus grand que le
naturel. Ils furent découverts il y a environ cin-
uante ansTous de grandes dalles à quatre milles (
e Prem© fur la route de Florence, dans un endroit
nommé aqua zrnverfa. Le palais Rufpoli
nous offre une tête la plus rare de Lucius.
Vèrus j c’efe le portrait de ce prince repréfenté
dans Ta jeunefle, le menton ombragé du premier
poil follet. » * "
V erus ( A n n r u s )
A nnius V erus Cæsar A xtojxiki A ugvsti
'til tus. I , ‘ **
Ses,médailles font :
O. en or & en argent.
RRRR, en ,G.B. de coin romain, au revers
‘de fon frèrè Commode.
RRR. en M. B. au revers du même.
RRR. en M. B. grée, avec les fêtes à'An-
nius & de Commode au revers de Marc-Àurele.
On trouve fes mêrnes têtes au revers de Marc
Aurele 8c de Verus'.
RRR. en P. B. grec* au revers de Commode.
VERUS eejor. La couleur pourpre fut ainfi
nomméë, comme la couleur par excëllence. ( Treb
Pojl. Claud. c. 1 j . ) Chlamides vef.i luminis. limbatas
duas.XcSj grecs_ appèiloient de même la couleur
pourpre u^éivdv (Hefychius
VESCORUM DEARUJt deor vj/QtiE. Ces mots
T E ' S 81 j
qui fe trouvent dans une îrifcriptron receuillie
par Gruter ( 121. i | f défigftent les petites divinités.
Car vefçum étoit Tynonyme de minutum j •&
ces dieux font appelles dans Plaute minuti & pa-
tellarii. I
VESPÀSIEN.
( F lavius) VespAsianus A ugustus.
Ses médailles font :
C. en or ; il y a des revers fort rares.
R. reftituées par Trajan.
C . en argent î il y a des revers rares.
R. en médaillons d’argent ; quelquefois RR.
C , en- G. B. de coin romain , parmi lefquelles
il y a*des revers fort rares.
en M. B. & R R , avec les têtes de Tite
& de Domitien.
C . en P. B.
RR. en M. & P. B. de colonies.
RR. .en G. B. grec.
1 C. en M .& P . B.
R. en G. B. d’E gyp te, avec la tête de Tîtas^
: V espasîen lé jeune.
Vesvasiasvs j uni ojl.
Ses médailles font :
O. en or 8c en argent.
RRR. en P. B. grec. Les médailles de ce
. prince ont été fabriquées, fans doute, fous Ti-
tus ou Domitien.
VESPER , le même quHESPERus. Voyez ce
mot.
VESPERNA Voyez CpENA.
VESPILLO , furnom de la famille LucRE-
t ia . Voyez l’article fuivant.
VESPILLIONES , ou VESPÆ , noms que
i;on donnoit à ceux qui avoient foin de tranf|.
porter le Toir les. cadavres des pauvres : Qui
corporibus funerandis ojficium gerunt , non à minuits
illis volucribus , fed Quia, vefpértino tempore
eos effèmnt , qui funebri pompâ duci propter
iriopiam: nequeunt. ( Fefius. ) . On mettoit ces
. fortes de 'gens au nombre de ceux qui fervoient
dans les Tacrifices , parce que' les mânes avoient
aufli leurs Tacrifices particuliers, dont ce« derniers
étoient les mmiftres. . C ’étoit aufli; le fur-’
nom de l’Edile Lücretius , qui jetta dans le
Tibré: lé corps de ce ' G.raccnus tué par Sel-
pion Nahça : Cujus corpus "Lucretii Ædilis manu
*in Tiberim miffumljundï ille Vefpillo diÜus. ( Aurel.
Vidi. /. 64. )
V E STÀ ,--mère de -Saturne, eft fouvent prife