
B —
r «8- V Æ B
" dans toutes les villes j & dans celles mêfnes dont j
les temples, contenoientdes vacheslk. des taureaux
iacrés , comme Momemphis , Bufiris , Aphrodi-
topoiis , Chufe , Héliopôlis , Memphis , Hér- __
munthis , tz plufieurs autres dont les noms ne
fpnt pas confervés dans l'hiftoire ».
La vache étoit en Egypte le fymbole de Vénus.
Voÿc{ V enus.
V a ch e allaitant Ton Veau ( on voit) , fur les
médailles d’Apoilonie en Illyrie , de Dyrrachium
en Illyrie. ^
^ VACUNA 3 FA C A N A ou VACUANA divinité
de la campagne chez les romains : c’étoit la
déelfe qui préfiaoit aù repos des gens de la campagne
; c’eft poür cela qu'ils* lui offroient des
voeux &.des facrifices enhiver, lorfqu ils âvoiént
fait toutes leurs récoltes , & que la faifon leur
donnoit du repos ( du mot vacare être en rëpos,
chômer , ceflfer d’agir ). Le culte de Vacuna étoit
très-ancien à Rome. Porphyrion 3 commentateur
d ’Horace, d it, (Epjjjt. I. 10 .4 9 ,) qüe Vacuna
étoit^une déelfe des fabins } qu’elle n'a voit point
de figure certaine fous laquelle onia repréfentât;
que les uns la prenoient pour Cérès, pour Bellone,
d'autres pour Minerve ou pour Diane, que Varroa
croyoit que c'étoit la Viétofre , que les fabins ho-
iioroient fous ce nom.
Elle avoit un temple fur le mont Ficellus, aux
confins du Picenum, vers les fources du Nar. Elle
en avoit un autre près d'Ocricule;, avec un bois
& une ville du même nom. Pline, l l l . 1 a. parle des
forêts de Facuna.
VÂCUNALIA , fête que l’ on célébroic da^ns
le mois de décembre en l'honneur de Facuna.
Voyez V acuna.
V A C U UM , côté des dés qui ne port oit qu'un
point, par oppofition à celui qui en portoit n x ,
& que l'on appelioit plénum.
VÆ BA des arabes, mefure de capacité de l'A-
fie & de l'Egypte.
Elle valoit en mefure de France' 67 pintes &
, félon Paufton.
Elle valoit en mefur.es anciennes des mêmes
pays :
2 ephad.
ou 3 métrétès.
ou 4 fephel.
ou , 6 modios.
ou 144 log.
V. A G
- V æba des arabes, mefure de capacité de l'Àfie
& de l’Egypte.-
Elle valoit en mefure de France 5 boiffeaux
-& r©-b, felon Pauéton.
Elle valoit en mefures anciennes des mêmes
pays :
1 | médimnes de S alumine.
ou 1 t médimnes de Paphos & de Sicile.
ou 2 èphïp.
ou 3 métrétès.
ou 4 fephçl. -
©u 6 modios.
< VAGITA.NUS , dieu qui préfidoit aux cris des
enfans ( De v.-gitus, cri. ). On le repréfentoit fou*
rimage.d’ un enfant qui pleure & qui crie.
Saint Auguftin feul en a parlé 'dans la Cité de
Dieu ( I V . 1 1 .) : Vagitanus vocabatur deus , qui in
vagitu os apcriebat.
Dans la colle&ion d’Àritiques , dite de Sainte-*
Geneviève, on voit une tet'e de marbre répré-
fentant un enfant qui crie j'e ’eft une copie d'un
antique du cabinet de Moreau de Mautcrür. On y
voit un plâtre d'une femblable tête-de bronze très-
petite , que pofiedoit à Liège le feu chevalier
Heuzy.
Quelques critiques pénfent avec raifon qu'il y a
erreur de copifté dans le texte,de faint Auguftin ,
& qa'il y faut lire Vaticanus au lieu de Vagi-
tanus. Voyez V aticanus,
VAGUE, ( année ) , année des- cappadociens ,
un peu plus courte que l'année:'julienne.} en
yoici l'hiftoiré & les raifons peu connues.
Les cappadociens avoient une année qui leur
étoit propre , &■ qui différoit abfoiunaent de l’an,-
née folaire des romains., ainfi que de l'année lupi-
folaire des grecs de. l'Afie-Mineure 8z de la Syr
ie , foit pour la grandeur , foit pour les noms,
des mois, pour leur durée, & .pour le lieu de
l'année folaire auquel ils répondoient.
Cette année cappadocieane étoit compofée de "
douze mois de trente -jours chacun , auxquels 011
ajoutoit cinq épagomènës. Ainfi c'étoit .une année
Vague 3 plus courte d un quart de jour que
l'année julienne.} dont le nourous ou le premier
jour remontoir d'.un jour tous'le s quatre ans pour
l’année folaire, & ne revenoit au même qu’au
bout de 146.0 ans. Nous nerconnoifioris que deux
nations chez lefquelks Vannée vague ait été employée
dans l’ ufage civil : les égyptiens & les per-
fes. La Cappadoce iv a jamais rien eu a démêler
avec
V A G
avec les égyptiens, £ cen’eft peut-être su temps
dé l’expédition de Séfoftris} & d’ ailleurs les
noms des . mois cappadociens n’ont aucun rapport
avec ceux des mois égyptiens : mais ' voici
une raifon plus forte. L'année fixe ou julienne
n’a été établie1 dans la Capnadoce que quand le
nourous ou premier jour de Vannée vague re-
pondoit au 12 décembre } or le premier jour de
l’année vague égyptiennecelui qui fuit les épa-
gomènes, a répondu au 12 décembre depuis l’an ’
304, jufqu'à l'an 307, avant l ’ère vulgaire , &
long-temps avant que l ’on eût penfé à établir
J'ufage d’une année folaire fixe; qui ajoutoit
un 366e jour tous les quatre ans} car Jules Céfar
jen eft le premier auteur.
De plus les noms cappadociens de la plupart
des mois font formés fur ceux des perfans, &
non fur ceux des égyptiens. Ce pays a été longtemps
fournis aux mèdes & aux perfes , qui
avoient à peu-près la même religion, Sz qui l ‘a-
voient portée dans la Cappadoce } de-là il faut
conclure que c’étoit aufià d'eux que les cappadociens
avoient empruaté leur année vague de
3.65 jours.
Les arméniens fe fervent aujourd'hui d*une
année compofée comme celle des anciens per-
jfans, de douze mois de trente jours chacun, &
de cinq épagomènës} cette année eft absolument
vague y fans aucune intercallation , & elle re- :
monte tous les quatre ans d'un jour dans l'an-:
née juîienae. Elle fert dans le pays pour les aétes
& pour la date des lettres : mais en même-temps
on emploie une autre année, qui eft proprement
l'année eccléfiaftique, & qui fert dans la
liturgie pour régler la célébration de la paque,;
des fêtes , le temps des jeunes, & tout ce qui
a rapport à la religion} cette année- eft fixe au
moyen d'un fixième épagomène qu’on ajoute
tous les quatre ans. Les noms des mois font les
mêmes que ceux de Vannée vague} mais le nourous
3 ou premier jour de l’année qui commence,
avec le mois de navazardi, eft fixé depuis longtemps
au onzième du mois d'août de l’année julienne
, & il ne s’en écarte plus.
Le premier du mois navazardi, ou le nourous
de Vannée vague , répondoit en 1710 au 27 fep-
tembre julien} c'eft le 8 octobre grégorien, âr
par conséquent il précédoit de 310 jours le nourous
de l’ anaée fixe fuivante, ou le 11 d'août
1711. Ce prècès de 318 jours n'a pu fe faire
cpi'en 1278 ans vagues a 12-77 juliens éc 47 jours }
ôtant ce dernier nombre 00,1709 ans complets,,
plus 270'jours , il reliera 432 ans 223 jours après
î ’ère chrétienne, ou le onzième d'août de l’an
433. Ce fut fans doute alors qu’on établit en
Arménie l’ulage d’une année, fixe , femblable à
l'année julienne, .
Antiquités, Tome V,
v a r 7 69
Les arméniens avoient ceffé en 428 ou 429
d'avoir des'rois, & ils étoient gouvernes pat
des fatrapes .perfans. Comme les rois de Perfe
leur défendôient d’avoir aucun commerce avec
les grecs , & même d’en garder les livres, &
qu'ils n'en avoient aucun écrit dans leur propre
langue, pour laquelle ils n'a voie lit pas même
de caraéières, ils fe proposèrent d'en inventer
un qui en .exprimât les fons, & dans lequel ils
pulfent écrire une tradu&'ion de la Eible, des
Sermonaines , &c. Moyfe de Khorenne fut employé
à cet ouvrage avec d’autres fa vans, & ce
fut alors que l’on penfa à établir une liturgie
propre aux églifes arméniennes ; mais comme il
étoit très-difficile d’avoir un calendrier qui donnât
dans Vannée vague le jour de Pâques , & la
célébration des fêtes aux mêmes jours que les
autres églifes chrétiennes , qui ,fe régloient fur
l ’année julienne } ce fut fans doute par cette
raifon qu’on établit l’ufage d’une année liturgique
fixe.
Dans la fuite , lorfque les arméniens fe réconcilièrent
avec l’églife latine , <k qu’une partie
d’èntr’eux reconnut les. papes de Rome dans une
efpèce de concile tenu a Kerna au douzième
fiecle, ils admirent la forme de l’année julienne ,
que le commerce avec les francs avoit rendue ^né-
cefTaire depuis les croifades. le s àéles du concile
des Sis joignent l’an y j6 de l’ère arménienne avec
l’an 1307 de l’ère vulgaire , Sc datent dans
l’ une éc l’autre année par le 19 de mars. Dans le
concile d’Àdena , tenu en. 1316:, où il fut queftion
du calendrier , on ne fe fert que des mois juliens
& de l’ère vulgaire , Sz encore aujourd’hui lorfque
les arméniens traitent avec les occidentaux , ils
emploient les mois juliens. Une lettre ou bulle dti
patriarche arménien de Valafehapad , publiée psïf
Schroder, porte la date du premier décembre
1153 de l’ère arménienne ; c’eft l’an 1702.
Le di&ionnaire arménien de RiucoJa donne le
nom de plufieurs mois rapportés‘aux mois juliens ;
mais ce rapport eft très-différent de celui qui fe
trouve dans les liturgies & dans les calendriers
entre l’année julienne & l’année arménienne fixe.
Riucola avoit fans doute copié des calendriers
.réglés au quatorzième fiecle," pour donner le
rapport qu’avoit alors Vannée 'vague avec l’année
julienne (Mém. de l ’acad. des Infcript. tom . X IX . ).
(£>. J .)
VAINQUEURS (Les ) des jeux portoient peur
marque diftinétive un bandeau rouge en guife de
diadème , 8z une palme ( Virgil. .Æneid. libt V. ).
On voyoit à Elis la ftatue d'un vainqueur aux jeux
olympiques , qui tenoit à la main ce bandeau
( Paufan. I. VI. p. 453.).
VAISSEAUX, Voye^ N a v ir e s .
E e e e e